Dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 avril 2024, vont commencer les playoffs de G League. Une parfaite occasion pour chaque fan de s’intéresser à ce monde méconnu rempli de cracks, de busts et de vétérans de la grande ligue.
Une simple ligue de réserve ou une vraie compétition ?
Pour commencer, c’est quoi la G League ? En effet, cette compétition méconnue est considérée comme la petite sœur de la NBA. Avec 31 franchises dont 29 affiliées à des équipes NBA, cette ligue permet aux jeunes draftés de pouvoir jouer au haut niveau et d’être compétitifs. C’est devenu une habitude pour les rookies de faire un tour avec l’équipe G-League pour faire leurs armes et s’adapter plus facilement au monde de la NBA. Une compétition d’équipes réserves, certe, mais les enjeux y sont conséquents.
Chaque place dans ces équipes vaut de l’or, et il est possible d’être call up par des équipes NBA. Que ce soit pour un ten-day contract ou un two-ways, les franchises ont pour habitude de piocher parmi les équipes G League. L’exemple le plus récent est Isaiah Thomas, appelé par les Suns après trois matchs en G League. De nombreux joueurs actuels sont passés par la G League avant de briller dans la grande ligue, à l’instar de Derrick White, Nikola Vučević ou encore Patty Mills.
Le charme de la G-League c’est de voir à chaque match des maillots extravagants, c’est de découvrir des pépites ou redécouvrir des anciens joueurs passés par nos franchises respectives. Si vous ne suivez pas la G-League, qui vous dira que Lance Stephenson joue actuellement avec les Wolves ou encore que Tony Snell joue sous le maillot des Celtics ? Pour résumer, suivre la G-League, c’est connaître les futures pépites en NBA et c’est se remémorer les souvenirs que ces vétérans nous ont apportés.
Le déroulement des playoffs
Le fonctionnement des playoffs est simple. Comme pour sa grande sœur, la post-saison est divisée en deux conférences. Le premier tour verra s’affronter les équipes ayant les places 3 et 6 en fin de régulière, et les équipes ayant les places 4 et 5. Suite à ces matchs, les vainqueurs affronteront respectivement les équipes 1 et 2 lors du deuxième tour, qui correspond aux demi-finales de conférence. La suite est classique, une finale de conférence puis une finale pour célébrer le vainqueur de G-League.
Les places 1 et 2 sont respectivement, à l’ouest, occupées par les Stockton Kings, et par les Sioux Falls Skyforce, franchise affiliée au Heat. À l’est, on retrouve le Osceola Magic, et les Maine Celtics. C’est quatre équipes auront donc un tour de moins à faire que le reste des autres franchises pour pouvoir arriver en finale.
Ce qui est atypique dans ces play-offs, c’est leur durée. En effet, ces dernières dureront une dizaine de jours. La cause, chaque tour se fera sur match unique, sauf la finale qui célèbrera la meilleure équipe en trois matchs gagnants. De quoi pimenter une fin de saison en NBA et d’accompagner petit à petit la meilleure période de l’année, celle des play-offs.
Les équipes favorites pour le titre
L’équipe qui a dominé la saison régulière sont les Stockton Kings, l’équipe affiliée Sacramento Kings. Avec les deux rookies Colby Jones et Jalen Slawson, et le two-way Jordan Ford, les Kings ont terminé premier et meilleur bilan de G-League. Cette jeune génération a pour objectif de rapporter le premier titre G-League de l’histoire de la franchise pour des Kings qui accordent énormément d’importance à leur équipe réserve. À l’image de Keon Ellis, aujourd’hui titulaire, qui est un pur produit de G-League. Le point fort de cette équipe reste ses vétérans à l’image de Skal Labissière, l’un des échecs originels de la draft chez les Kings qui retrouve des couleurs en G-League.
L’autre leadeur de sa conférence est le Osceola Magic. Avec comme tête d’affiche Mac MacClung le champion du concours de dunk 2023 et 2024 a terminé meilleur scoreur de la saison régulière, l’objectif est clair pour cette jeunesse prometteuse du Magic, le titre et rien d’autre. Les voir échouer avant la finale serait une contre-performance pour cette équipe.
Dernière équipe annoncée comme favori, les Maine Celtics. Avec des joueurs connus de la sphère NBA comme Tony Snell ou le rookie Jordan Walsh, des joueurs coutumiers de G-League comme Neemias Queta et des noms inconnus, mais diablement efficaces. Cette équipe est peut-être la plus complète pour aller chercher le titre final.
Des joueurs à suivre…
Durant ces playoffs, quelques joueurs se serviront de cette vitrine pour avoir un contrat NBA :
Neemias Queta : Le portugais connait une belle saison avec les Celtics. Ce dernier établit sa meilleure saison en carrière, mais reste malgré tout loin dans la rotation de l’équipe principale. C’est du côté du Maine que Queta a passé bon nombre de matchs pour des soucis de blessures et de reprise de rythme. Son objectif sera de se montrer pour enfin avoir un premier contrat standard NBA, mais également, ne pas rester sur l’échec de l’année dernière avec Stockton.
Kenneth Lofton Jr : Vous connaissez surement le joueur des Salt Lake City Star au physique atypique. Atterri dans la G-League du Jazz après des passages ratés aux Grizzlies et au 76ers. Lofton jr a l’obligation de réussir de bons play-offs pour ne pas voir ses chances de revenir en NBA s’amoindrir. Sinon, il ne restera que de choix, la G-League ou l’Europe.
Mac MacClung : Le joueur du Magic est actuellement en Two-way contract, mais malheureusement pour lui, il n’arrive pas à faire sa place en NBA. À lui de montrer que s’il a réussi à finir meilleur scoreur de la saison régulière et à mener son équipe en haut du classement, il peut le faire en play-offs.
L’objectif de ces joueurs est commun, se montrer et avoir un contrat standard, une autre preuve de l’importance de la G-League dans le développement des jeunes.
… et également des frenchies.
On décompte trois français pour ces playoffs :
Theo Maledon : Le meneur a connu une saison très compliquée. Coupé par les Hornets puis par les Suns, Maledon a atterri chez la franchise G League du Heat. Avec 5 petits matchs et environ 10 points de moyenne, le français a du mal même en G League.
Olivier Sarr : Cette saison, les Blue de OKC est à l’origine de sa meilleure saison en carrière et est surtout devenu plus dominant que jamais. Pour exemple, une saison en double en étant l’un des meilleurs répondeurs de la ligue et un record à 26 rebonds. De bon playoffs lui permettront peut-être de convaincre OKC pour lui accorder un contrat.
Ousmane Dieng : Dernier français, Dieng est aussi chez les OKC Blue. Comme son coéquipier, il réalise un très bel exercice. Pour sa deuxième saison, il totalise 17 points, huit rebonds et six passes. La NBA est sûrement encore loin pour lui, mais il est certain que OKC va continuer son développement en G League, ce qui nous permettra de le voir un peu plus avec l’équipe première.
Les playoffs de G League ont un impact important sur le développement des jeunes joueurs, ce qui leur permet de grandir dans la compétitivité. Pour le grand public, c’est l’occasion de connaître les joueurs de demain, de retrouver d’anciennes connaissances et si victoire il y a, pouvoir vendre la jeunesse de sa franchise comme la meilleure actuelle.