Le natif de Chicago drafté par les Bulls en 2021 connaît une progression remarquable depuis son arrivée en NBA. Le jeune phénomène prometteur passé par la fac d’Illinois commence à faire ses preuves dans une équipe des Bulls qui pourtant ne joue pas grand chose. Ayo Dosunmu pourrait bien devenir un joueur important à Chicago.
Comme un symbole
Spectateur fidèle du United center plus jeune, Ayo à déclaré pour WGNNews juste après sa draft que c’était le destin qui l’avait envoyé à Chicago.
“Cela signifie tout, c’est le destin. Vous ne pouvez jamais arrêter le destin. Vous ne pouvez jamais arrêter ce que le seigneur avait prévu. Je me suis engagé dans l’Illinois, j’ai joué pour mon Etat d’origine, et maintenant je suis récompensé car je vais jouer dans ma maison”.
Sélectionné en 38ème position au second tour de la Draft 2021, le jeune guard d’1m96 pour 90kg n’était pas garanti d’obtenir un contrat en NBA. Mais finalement l’histoire est belle puisque qu’Ayo Dosunmu a signé au départ un contrat de deux ans et 2,5 millions de dollars.
Contrat prolongé récemment selon le journaliste d’ESPN, Adrian Wojnarowski, il rempile pour 3 ans et 21 millions de dollars. Une augmentation conséquente qui marque une progression significative de l’américain. Just a kid from Chicago disait la campagne publicitaire autour de Derrick Rose, c’est désormais un autre jeune garçon de Chicago qui pourrait faire le bonheur de son équipe de cœur pour les prochaines saisons.
La progression conséquente d’Ayo Dosunmu en 3 saisons
Présent sur 157 des 164 derniers matches des Bulls dont 91 titularisations, il a ainsi trouvé sa place dans la rotation de l’entraîneur Billy Donovan. Et même baladé entre le 5 majeur et le banc, sa production a été intéressante, notamment sur le plan défensif. Dans la rotation sur les postes extérieures, il devrait continuer de rendre de précieux services. Et avec ce contrat, Chicago espère le voir poursuivre sa progression.
Sur ces deux premières saisons, il affiche 8,7 points, 2,8 rebonds et 2,9 passes de moyenne à plus de 50% au tir, le tout en quasiment 27 minutes par match. Cette année, il tourne à 11,8 points, 2,8 rebonds et 3,1 passes décisives pour 28,6 minutes par match. Champion du monde avec les U18 américains en 2018 au côté notamment de Cole Anthony ou Coby White (désormais coéquipiers aux Bulls), Ayo Dosunmu est capable de jouer avec et sans ballon, il a surtout un bon handle, une jolie finition proche du panier et se débrouille en catch and shoot.
Néanmoins, il devra gagner ses minutes, autant que n’importe qui, voire plus que n’importe qui, puisque dans une équipe de Chicago bien renforcée, les postes 1 et 2 sont aujourd’hui assez blindés. En effet, entre Zach LaVine, Lonzo Ball, DeMar DeRozan, Alex Caruso et Coby White, il y a du monde à Chicago. Mais les Bulls cherchent une porte se sortie pour Zach Lavine. Lonzo Ball est toujours blessé et l’avenir de DeRozan reste incertain. Ce qui laisse un peu de place pour le développement du jeune crack de Chicago.
Une place qu’il a notamment fortement occupé le mois dernier lors d’une confrontation face aux Hawks de Trae Young. Auteur de 29 points, il nous a offert une défense remarquable sur le meneur All-Star d’Atlanta. Mais Ayo Dosunmu ne s’est pas contenté de briller dans son domaine de prédilection, en défense. Hyper confiant et tranchant dans ses accélérations au cercle, le meneur a profité des errements défensifs de son adversaire pour sanctionner également de loin. Avec à l’arrivée, un nouveau record en carrière (battu depuis) : 29 points avec 12/18 aux tirs dont 5/7 de loin et 7 passes.
Une saison prometteuse
Malgré le faible niveau de compétitivité de cette équipe des Bulls, Ayo Dosunmu réalise une saison qui illustre encore un peu plus sa progression. Billy Donovan s’est exprimé à plusieurs reprises sur les progrès de sa nouvelle pépite :
« Je lui tire mon chapeau, simplement pour son caractère », explique le coach à NBC Sports. « Il est ultra compétitif. Il ne recule devant rien, il sait ce qu’il doit améliorer, il gère les défis défensifs, il est prêt à jouer tous les rôles qu’on lui demande. Il a une grande confiance en lui, et c’est normal. C’est un travailleur acharné. Gagner est une priorité pour lui. Et je pense que son attitude est toujours la suivante : quelles que soient les minutes qui me sont allouées, je vais en tirer le meilleur parti et essayer de faire de mon mieux pour aider l’équipe. »
Avec 14 points, 6 passes, 6 rebonds et 3 interceptions face aux Bucks, puis 15 points, 3 passes et 2 interceptions face aux Pelicans lors de la première série de victoires de Chicago cette saison, Ayo Dosunmu a apporté du rythme aux Bulls.
« Il est beaucoup plus réfléchi et patient dans les situations de pick-and-roll et de lecture de jeu. Il accélère puis il ralentit, puis il accélère à nouveau. Son rythme change. Il lit le terrain. Il met beaucoup mieux les choses en place et se donne une chance de mieux attaquer le cercle, ce qui est une bonne chose. »
Il y a deux semaines, le meneur des Bulls a profité de la défense poreuse des Wizards, et de l’absence de Coby White, pour s’offrir son record en carrière : 34 points avec 14/22 au tir, 9 passes et 3 rebonds. Pour s’aider dans son ascension, Ayo Dosunmu utilise un outil simple : un journal.
« J’ai noté où j’en étais l’année dernière parce que je savais que je n’étais pas le joueur que je voulais être. Et j’ai compris que pour m’améliorer, il me faudrait beaucoup de temps et de travail. J’ai donc essayé de mettre tout cela par écrit afin de pouvoir regarder un an en arrière et me dire : ‘Voilà où j’en étais », explique le meneur des Bulls à The Athletic.
Sur les bases de sa meilleure saison en carrière, Ayo Dosunmu affiche des progrès certains en attaque. Auteur de sa première sortie en carrière à 30 points ou plus, il a signé quatre matchs à 20 points ou plus sur ses 15 dernières sorties. Depuis le All-Star Game, il tourne à 16 points de moyenne. Le natif de la ville qui se rapproche des 40% de réussite à 3-points, a déjà gagné en constance sur le ‘catch-and-shoot’. En parallèle, Nikola Vucevic remarque chez lui de meilleures prises de décision et davantage de patience sur le ‘pick-and-roll’.
« On sait tous qu’il a la rapidité et la vitesse. Il bat beaucoup de gars sur le dribble. Mais parfois, quand la défense est en place […], tu vas devoir prendre ton temps et lire le jeu ». Un constat confirmé par Ayo Dosunmu lui-même : « Si j’ai une chance, je prends le tir. Si non, je transmets […] Je ne veux jamais me fixer d’objectif. Je me contente de travailler dur, et quoi qu’il arrive, si je vais sur le terrain et que je termine avec 15 points et 10 passes décisives, ça me va. Si je marque 34 points, ça me va aussi. »
L’ascension fulgurante d’Ayo Dosunmu dans le monde de la NBA témoigne non seulement de son talent brut, mais aussi de sa détermination et de son engagement envers son équipe et son propre développement en tant que joueur. En provenance de sa ville natale de Chicago, Ayo Dosunmu incarne l’esprit des Bulls, et son parcours jusqu’à présent promet un avenir brillant pour lui-même et pour son équipe.
À travers ses performances impressionnantes sur le terrain et sa volonté constante de s’améliorer, il s’affirme comme un élément clé dans les plans des Bulls pour les saisons à venir. Alors que Chicago cherche à retrouver sa grandeur passée, Ayo Dosunmu émerge comme l’un des catalyseurs de cette renaissance, portant sur ses épaules l’espoir et les aspirations des supporters de la ville ventée.
À mesure que sa carrière progresse, il est clair qu’Ayo Dosunmu a les compétences et la mentalité nécessaires pour laisser une marque indélébile dans l’histoire de la NBA et, surtout, dans le cœur des fans de Chicago.