Kentucky

Welcome to Road 66 : Blue moon of Kentucky

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Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’états en états, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Pour ce nouveau volet, direction l’état en bleu, le Kentucky.

Origines : John G. Heber

Au démarrage des tournois High School à Kentucky, le lycée de Lexington, aujourd’hui lycée Henry Clay, dominait. Entre 1918 et 1924, Lexington remporte 5 titres en 7 années. Sur ses années-là, de nombreux coachs s’enchaînent. Darrill Hart fait le premier doublé et Stanley King permet d’assurer le 3-peat. En 1922, c’est John Barclay qui prend la suite et en 1924, c’est John G Heber qui gagne. Ce dernier a, de loin, la plus grande longévité parmi les coachs de cette époque. En effet, après le titre 1924, il restera à la tête de l’équipe de basketball du lycée jusqu’en 1947, pour un bilan de 436-202 et gardera l’équipe parmi les meilleures de l’état jusque dans les années 30.

Au sommet de la colline : EA Diddle

Edgar Diddle, dit EA, est un coach historique de la NCAA. Il a coaché à Western Kentucky, que l’on surnomme aujourd’hui les Hilltoppers, pendant 42 ans, non-stop, entre 1922 et 1964. Diddle a été le premier coach de l’histoire de la NCAA à obtenir 1000 matchs coachés avec la même fac et est crédité parmi les précurseurs des fast-breaks. Si la fac n’a jamais eu de trophées de champions en NCAA, ses résultats au sein du NIT et des différentes conférences dans lesquels ils ont joué (KIAA, SIAA ou OVC) ont montré les capacités de coach de Diddle et sa serviette rouge restera gravée à jamais dans la mémoire des gens qui l’ont vu coacher.

Le boss des chats sauvages : Adolph Rupp

Si Diddle (et d’autres après) ont été des excellents coachs universitaires dans le Kentucky, aucun n’atteint la légende Adolph Rupp. On a parlé de Phog Allen quand on a fait l’épisode sur le Kansas. Rupp est tout simplement un des disciples du grand Phog. Surnommé « The Baron of the Bluegrass », Adolph a mené, entre 1930 et 1972, Kentucky à 4 titres NCAA, en plus d’un titre donné à posteriori par la Helms Foundation (qui a donné les champions nationaux pour à partir de 1900).

L’ère la plus marquante de Rupp est probablement 48-51. Avec des figures historiques comme Ralph Beard, Alex Groza, Wah Wah Jones ou encore Bill Spivey, les Wildcats sont innarêtables. Malheureusement, cette ère, qui verra Kentucky gagner 4 titres en 3 ans, sera surtout une ère rempli de scandales typiques des milieux universitaires de l’époque. Encore aujourd’hui, Adolph Rupp est une légende du coaching et il est impossible de lui rendre un hommage digne de sa légende ici malheureusement.

La voie des panthères : Joel Utley

Kentucky Wesleyan est une petite faculté de division II universitaire. Et pourtant, elle détient un record dans sa division, et pas des moindres: 8 titres, en plus de 5 autres finales perdues. 1966, 1968, 1969, 1973, 1987, 1990, 1999 et 2001 sont toutes les années vainqueurs. Cependant, aucun coach ne s’est vraiment démarqué là-dedans. Guy R. Strong remporte le premier, le doublé de 68-69 est réalisé par Bob Daniels, 1973 est réalisé par Bob Jones, Wayne Chapman remporte 87 et 90 et enfin Ray Harper est à la tête de l’équipe entre la fin des nineties et le début des années 2000. Sauf que, peu importe le temps qui passe, c’est toujours Joel Utley le commentateur des Panthers. Sa voie aura marqué à jamais les fans de basketball de Owensboro.

NAIA Domination : Travis Grant

Travis Grant a grandi dans un Alabama encore très raciste et sous les lois « Jim Crow ». Cependant, il réussi à trouver un avenir dans le basketball et montre un talent certain. Assez certain en tout cas, pour arriver en NAIA, au sein de Kentucky State, pour tout fracasser. Entre 1968 et 1972, Travis va mener les siens à un Three-peat national et sera, à chaque fois, le patron de l’équipe. The « Machine » était un ailier incroyable, utilisant ses skills et son physique pour marquer dans beaucoup de positions et dominer au rebond. Ces qualités lui permettront de mettre 4045 points (oui, plus que Pete Maravich), un record qui ne sera battu que par Phil Hutcheson, John Pierce et une certaine Pearl Moore.

Travis Grant à gauche

Le colonel des colonels : Artis Gilmore

En ABA, les Kentucky Colonels étaient une superpuissance. Autour de leur trio avec le meneur iconique de la ABA Louie Dampier, l’ailier fort local dur Dan Issel et la star Artis Gilmore, les Colonels ont atteint les finales par 3 fois et ont fini, en 1975, par remporté le graal avec Hubie Brown en coach. Artis en ABA, c’est une énorme domination. En 5 ans, le pivot tourne à 22 points, 17 rebonds, 3 assists et 3.4 contres par match. Toujours dans la conversation du MVP, le géant utilise son physique et ses qualités athlétiques pour s’installer parmi les légendes de cette ligue fun qu’était la ABA. Malheureusement, les Colonels ne font pas parti des équipes conservées par la NBA lors de la Merger et Artis part pour Chicago. Cependant, sa légende et sa place parmi les légendes de ce sport est aussi lié à la façon dont il a terrifié les meilleurs intérieurs du monde quand ils jouaient Kentucky.

Le cardinal rouge de Louisville : Denny Crum

Peck Hickman a mis des très bonnes bases pour les Cardinals, et Rick Pitino a mené les Cardinals au titre en 2014. Cependant, Denny Crum est bien le meilleur coach de l’histoire de Louisville. En 30 années de coaching chez les Cardinals, Denny Crum a remporté 2 titres de champion et a participé, au total, à 6 Final Four. Disciple de John Wooden, il a mis en place un jeu autour d’une défense de zone 2-2-1 et d’un jeu au poste haut, autour de joueurs polyvalents et athlétiques. Parmi les grands joueurs ayant joué sous ses ordres, on retrouve Jim Price, Darrell Griffith, Pervis Ellison ou encore Clifford Rozier. La ligne à 3 points, arrivée en 1986, a embêté Denny jusqu’à son départ mais il s’est tout de même illustré parmi les meilleurs coachs NCAA de l’histoire.

Kentucky au féminin : Nancy Winstel

Nancy Winstel a coaché Northern Kentucky de 1983 à 2012. En seconde division universitaire, Nancy remporte 2 titres de championne, participe à une finale en 2003 et participe aussi, à 3 autres Final Four. Dans le début des années 2000, l’université est une des grosses têtes de la division II féminine, avec North Dakota et Cal Poly Pomona. Le Norse a un excellent bilan sous Nancy, avec 636 victoires pour 214 défaites. Parmi les joueuses historiques de Northern Kentucky, on peut citer Michelle Cottrell, Michele Tuchfarber, Sharell Snardon, Angela Healy ou encore Cassie Brannen.

Quand les femmes de Louisville étaient au dessus : Jeff Walz

Si chez les hommes, Louisville a été un grand programme, chez les femmes, ça a été plus compliqué pendant longtemps. Entre 1981 et 2007, peu d’années se finissent sur une apparition au tournoi NCAA et quand ça arrive, la sortie est rapide. Cependant, la signature de Jeff Walz va tout changer. Dès l’année 2, il mène les Cardinals au Final Four avec Angel McCoughtry. La fac va faire grimper sa réputation et de nombreuses très bonnes joueuses vont se montrer sous les ordres de Walz comme la phénomène Shoni Schimmel, AD Durr ou Dana Evans. A 52 ans, Jeff a déjà 4 Final Four à son actif et maintenant, il ne reste plus qu’à attendre de confirmer tout ça avec un titre NCAA.

Le freshman du siècle : Anthony Davis

Oui, vous avez bien lu le titre. Anthony Davis est probablement, avec Carmelo Anthony peut-être, le plus grand one-shot de l’histoire du siècle. Pendant une saison, il envoie un solide double-double avec 4.7 contres. Il remporte le trophée de joueur de l’année, de freshman de l’année, s’installe parmi l’élite défensive de la NCAA et remporte le titre en détruisant tous les attaquants face à lui. Le coach John Calipari a une réputation de ne jamais savoir gagner. En effet, depuis 2009, il a eu des prospects incroyables (John Wall, DeMarcus Cousins, l’équipe de 2015, etc) mais un seul titre. Alors que des Joe B. Hall, Rick Pitino ou Tubby Smith en ont gagné, eux aussi avec de bons joueurs (Jack Givens, Kenny Walker, Kyle Macy, Jamal Mashburn, etc), mais pas au niveau de Calipari. Malgré tout, Anthony Davis a dépassé ça et a permis à Calipari de gagner son titre, avant de se présenter en tant qu’indiscutable numéro 1 de draft.

Anthony Davis avec Kentucky

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

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