Indiana

Welcome to Road 66 : Indiana Wants Me

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Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’états en états, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Pour ce nouveau volet, direction l’Indiana, l’état des Hoosiers.

Les origines : Piggy Lambert

Ward Lambert est un natif du Dakota du Sud qui a, très tôt dans sa vie, déménagé dans l’Indiana. Au lycée, il joue sous Ralph Jones et est surnommé « Piggy », en référence au fait qu’il gardait beaucoup la balle (en anglais, on appelle ces joueurs des « Ball Hogs », d’où la référence au cochon). Mais le plus grand de la carrière de Ward reste sa carrière de coach. Après un excellent passage au lycée de Lebanon, il ira à Purdue en 1916. Il sera coach de Purdue pendant presque 30 ans. Un passage historique de longévité. En termes de résultats, ce sera aussi une énorme réussite. 70% de victoires, des années mythiques (en 1932 notamment) mais surtout les noms légendaires qu’il a formé: Donald White, Ray Miller, George Spradling, Stretch Murphy, Norman Cottom, Bob Kessler, Jewell Young ou encore un petit nom que vous connaissez surement: John Wooden. Si Purdue est une fac légendaire de par son histoire et ces grands noms (Terry Dischinger, Rick Mount, Glenn Robinson, Gene Keady ou encore l’actuel Zach Edey), Piggy Lambert mettra des bases importantes du basketball à Purdue, et du basketball tout court. Il a aussi écrit l’une des premières « bible » du basket.

Piggy Lambert

Hysteria & Basketball : Tony Hinkle

Tony Hinkle rejoint la fac de Butler en 1921. Il ne la quittera pas avant 1970. Déjà, il est assistant coach, sous Pat Page, lors du titre de AAU de la fac en 1924, et prendra le rôle de coach principal en 1926. Il faut savoir que Butler, de par sa situation, est au centre de la Hoosier Hysteria. En effet, l’Indiana est probablement l’état numéro 1 du basket en terme d’amour, d’où le nom de cette « Hoosier Hysteria ». Tony Hinkle va aider à faire de Butler une des powerhouse de l’état. Avec les « Hinkle System », un style de jeu très collectif et novateur pour son temps, qui a inspiré des centaines de coachs lycéens ou universitaires. Pas de titres NCAA mais un héritage énorme dans le basketball. Aujourd’hui, son nom a été donné à l’arène de Butler et si, des décennies plus tard, Gordon Hayward et Brad Stevens ont réussi à mener les Bulldogs à 2 finales NCAA, c’est bien Hinkle la légende numéro 1 de Butler.

Tony Hinkle

Le premier sniper de l’Indiana : Bobby McDermott

En 1937, Fred Zollner, président d’une fonderie de pistons, créé une équipe: les Fort Wayne Zollner Pistons. Ce monsieur a fait beaucoup pour la professionnalisation du basketball mais on va plutôt s’attarder sur quelqu’un d’autre, probablement le plus grand nom des Pistons dans l’ère Fort Wayne : Bobby McDermott. L’arrière new-yorkais était un sniper incroyable, et considéré comme le meilleur de son temps. Dans les années 40, il était un joueur coach de la défunte NBL et a un palmarès énorme avec Fort Wayne: double champion, quadruple MVP, meilleur marqueur en 1943, double COY et en WPBL, il est triple champion et MVP en 1944. Bref, Bobby est probablement l’un des meilleurs joueurs des années 40, et peut-être même le meilleur.

Bobby McDermott

Evansville pour toujours : Arad McCutchan

Arad est né à Evansville en 1912. Il a eu 2 postes de coach dans sa carrière: le lycée de Benjamin Bosse, entre 1936 et 1943, un lycée de Evansville. Enfin, de 1946 à 1977, il a été le coach de la faculté de Evansville. Aujourd’hui, Evansville est tout simplement la deuxième université en terme de titres gagnés en Division II NCAA. Entre 1959 et 1971, Evansville est une powerhouse du tournoi, avec 5 titres. C’est d’ailleurs dans ces années que les joueurs les plus connus de Evansville atteignent la NBA comme Jerry Sloan ou Don Buse. D’autres joueurs, comme Hugh Ahlering, Ed Smallwood ou Larry Humes, sont d’autres maillots retirés qui ont joué sous Arad. Avec son style mettant en valeur la discipline et le travail d’équipe, il était, au moment de sa retraite, le seul coach universitaire à avoir 5 titres, avec John Wooden.

Arad McCutchan

L’Indiana pour et contre tout : Bobby « Slick » Leonard

Bobby était un vrai bon joueur. All-American en NCAA avec Indiana, il atteindra la NBA, où il a joué avec les Lakers et les Packers/Zephyrs. Cependant, sa relation avec les Pacers a fait de lui une énorme légende. En 1968, Slick Leonard rejoint les Pacers en ABA. En tant que coach de joueurs mythiques comme Mel Daniels, George McGinnis, Roger Brown, Freddie Lewis ou Bob Netolicky, Slick mène les siens à 3 titres de ABA. L’équipe est tout simplement au sommet de la ligue. Cependant, la merger arrive en 1976 et Slick va, en quelque sorte, sauver les Indiana Pacers. L’équipe a du mal à tenir financièrement en NBA mais Leonard met en place, en 1977, un téléthon pour maintenir l’équipe en NBA. Petit à petit, il quitte la direction et devient commentateur dans les années 80. Il mettra, à ce moment, une expression devenu phare dans l’Indiana: « Boom Baby! », une expression qu’il lui est venu dans les années 70, suite à un gros tir de Bill Keller.

Slick Leonard Indiana Pacers

Le Winning Hoosier : Bobby Knight

On a parlé de Purdue, Butler ou Evansville, mais la plus grande fac de l’histoire de l’Indiana reste celle de Bloomington. Si Branch McCracken et certains joueurs comme Ralph Hamilton, Don Schlundt ou Walt Bellamy ont mis des bases monstrueuses, avec 2 titres pour Branch notamment, c’est bien Knight qui va faire des Hoosiers une powerhouse. Champion en 1976, 1981 et 1987, Bobby Knight a permis à l’équipe d’être un constant candidat au titre. Surnommé « The General » pour son style militariste et coach de génie, avec une défense physique et une attaque très mouvante, Knight a mené à 5 Final Four et beaucoup de joueurs mythiques des Hoosiers. Parmi les plus connus, on peut parler de Scott May, Kent Benson, Isiah Thomas, Steve Alford ou encore Calbert Cheaney. Cependant, si on a dépeint un portrait très positif de Bob Knight, tel un génie de basketball, la réalité était plus sombre. Si certaines anecdotes sont drôles, comme celle du prospect fictif Ivan Renko, Bob était surtout un colérique, qui menaçait, voire agressait, physiquement des gens et aurait tenu des propos racistes, sexistes et j’en passe. Knight était autant un génie tactique qu’une personne exécrable.

Bobby Knight Indiana

L’oiseau sur le sycomore : Larry Bird

Si on vous parle de Larry Bird, il est probable que vous pensiez plus à Boston. En effet, le joueur a été une légende chez les Celtics. Sauf que Larry, c’est aussi, et peut être surtout, un Indiana Kid. En NCAA, il mène Indiana State, historiquement jamais une bonne fac basket, en finale en 1979. Un fait historique grâce à son niveau exceptionnel, comme le démontre ses lignes de stats et son palmarès immense. Dans la fin des années 90, il devient coach des Pacers, dont il était fan en tant que natif de l’Indiana. En 3 ans, il mènera les Pacers en finale NBA, la seule de leur histoire à aujourd’hui. Pourtant, il décide de quitter la franchise juste après la finale, comme il l’avait promis en 1997. Il reviendra en GM en revanche, et construira des équipes légendaires des Pacers, comme l’équipe de 2004 ou encore celle du début des années 2010, dans les années Paul George-Roy Hibbert. Encore aujourd’hui, il est dans le staff des Pacers, même si il a laissé les rênes à Kevin Pritchard.

Larry Bird Indiana State

Pacers for life : Reggie Miller

Reggie Miller a passé 18 ans aux Pacers, et en est probablement le joueur le plus iconique. Pourtant, tout ne démarrait pas si bien. Natif de Californie et victime d’un battage médiatique car la franchise a délibérément passé sur Steve Alford, légende d’Indiana, les débuts étaient horribles. Cependant, son énergie, son jeu et sa mentalité a fini par en faire le chouchou de la fanbase. Un joueur incroyable, connu pour ses qualités de shooteur et de jeu off-ball, qui a mené les Pacers dans les hauteurs de l’est pendant des années. Une finale NBA et 5 finales de conférence menés par l’arrière. Si son palmarès individuel n’est pas « si énorme » avec « seulement » 5 all-star game et 3 All-NBA Team, sa légende est pleine, avec notamment des combats mythiques avec les Knicks. Malgré des changements de coach récurrents (Bob Hill, Larry Brown, Larry Bird, Isiah Thomas et Rick Carlisle, notamment) et des coéquipiers d’un plutôt faible calibre (Rik Smits, Mark Jackson, Detlef Schrempf, Dale Davis ou Jalen Rose), sauf à la fin de sa carrière (Jermaine O’Neal et Ron Artest pour ne citer qu’eux), Reggie s’est imposé comme une légende des Pacers, et de l’Indiana.

Reggie Miller Indiana Pacers

Notre Dame d’Indiana : Muffet McGraw

Muffet McGraw a été coach pendant 33 ans à Notre Dame d’Indiana. Durant ces années, Muffet s’est installé comme une des toutes meilleures coachs de l’histoire de la NCAA. En fait, Muffet est aujourd’hui la septième coach de l’histoire de la NCAA féminine en terme de nombre de victoire. Durant ce temps, elle arrivera à avoir 9 présences au Final Four. Entre 2011 et 2015, elle réussit même à participer à 5 Final Fours d’affilée. Muffet est tout simplement une légende absolue à Notre Dame, une coach au style offensif qui a réussi pour énormément de joueuses. De Ruth Riley à Arike Ogunbowale en passant par Skylar Diggins, Kayla McBride et Jewell Lloyd, les stars passées par Notre Dame sont légions.

Muffet McGraw

La WNBA dans l’Indiana : Tamika Catchings

Tamika est tout simplement une des plus grandes légendes de la WNBA. Certaines personnes parlent d’elle comme la GOAT de la WNBA. Tamika a joué 15 ans dans la ligue et a obtenu le MVP en 2011, 10 sélections All-Star, 12 présences dans les All-NBA Teams, 5 DPOY et octuples meilleurs intercepteuses (elle est numéro 1 dans la catégorie en WNBA). Collectivement, le Fever sera champion en 2012 (en 3 finales) avec la coach Lin Dunn et la All-Star Katie Douglas. Tamika est une défenseuse élite de l’histoire de la WNBA, une très bonne attaquante, et le tout alors qu’elle était malentendante. Aujourd’hui membre du staff du Fever, sa retraite en 2016 a surtout signé une traversée du désert pout Indiana, qui n’a pas vu les PO depuis 2016. Tamika reste une légende.

Tamika Catchings Indiana Fever

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

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