Rudy Gobert, âgé maintenant de 31 ans, est arrivé en début d’année avec de grosses intentions. Malgré une Coupe du Monde ratée avec l’équipe de France, il a commencé sa saison NBA plus déterminé que jamais pour glaner un nouveau trophée de Défenseur de l’année.
La genèse
Arrivé dans la ligue en 2013. Le Français ne pensait peut être pas arriver à une tel niveau, et la NBA le pensait encore moins. Drafté en 27éme position par Denver, il est tout de suite échangé au Jazz. Quand on sait que l’année d’après les Nuggets sélectionnent Nicolas Jokic, Denver a du flair sur les pivots.
Pour Rudy le plus dur reste à faire. Il doit montrer ce qu’il peut apporter à une équipe du Jazz qui n’arrive pas à être importante et dangereuse. Avec une première année en demi-teinte, le géant de 2m16 fera parler de lui en premier lieu en G League pendant 8 matchs, avec 13,9 points et surtout une présence au rebond avec 11,4 prises de moyenne. Dans l’équipe première, il doit réussir à prendre des minutes à Enes Kanter et finira avec une moyenne de 9 minutes.
Mais dès la deuxième saison, il passe à 26 minutes de jeu avec des stats qui commencent à laisser présager un fort potentiel. Rudy finit avec 8,4 points mais surtout 9,5 rebonds. Autant dire que la carrière de Gobert est lancée, notamment avec le fait qu’Enes Kanter est transféré à l’intersaison. Message claire de la direction, Rudy Gobert devient le principal pivot de l’équipe. Même si l’équipe est encore dans le fond de la Conférence Ouest, le Saint Quentinois monte en puissance et l’équipe également. Le net rating est pour la première fois en positif, +0,2. Le defensive rating avec Rudy Gobert dans la raquette est de 101, contre 108 sans lui.
Pendant la saison, il réalise un joli match à 15 points- et 24 rebonds. Rudy Gobert est déjà plus qu’impactant et rentre dans la discussion du DPOY. Il finit 5ème aux votes, devancé par 4 grands défenseurs : Anthony Davis, Deandre Jordan, Draymond Green et le vainqueur Kawhi Leonard. Rien que ça.
Les années DPOY de Rudy Gobert
Rudy augmente sa productivité en même temps que le Jazz remonte au classement année après année. Utah finira par retrouver les playoffs en 2017 en finissant 5ème au classement, année où Donovan Mitchell sera drafté au Jazz et fera de la franchise un candidat sérieux au titre.
Cette année-là, il échoue à la seconde place aux votes du DPOY, juste derrière Draymond Green. L’équipe aura un defensive rating de 105. Mais l’année d’après signera enfin son premier sacre en tant que défenseur de l’année.
Le premier trophée DPOY de Rudy Gobert
L’année 2017-18 est celle de sa consécration, Rudy Gobert ou de son surnom Gobzilla, finira l’année avec 1305 points, 10,7 rebonds et 2.3 blocks en moyenne par match. Il fera de son équipe la deuxième meilleure défense de NBA avec un très beau 100 de defensive rating contre 107 quand il ne joue pas.
Avec ses bras tentaculaires, il bloque et fait peur aux joueurs adverses. Ils arrivent dans la raquette et font demi-tour ou tente des tirs plus compliqués que d’habitude. Par ailleurs, il donne des ordres à ses coéquipiers, c’est tout un système défensif qui est mis en place par Rudy Gobert. Quin Snyder n’a plus qu’à mettre les bon soldats au bon endroit pour que tout fonctionne à merveille. En fin d’année, il est donc élu avec 88 voix en sa faveur, le deuxième est Anthony Davis avec 5 voix.
Le deuxième trophée DPOY de Rudy Gobert
En 2018-2019, autant continuer sur sa lancée. Après une déception avec la défaite face aux Rockets au second tour des playoffs, Rudy revient avec le couteau entre les dents. Et cela ne laisse pas beaucoup de chance aux adversaires, malgré un defensive rating moins bon (105), il est monté d’un cran à la prise de rebonds. De 10,7 l’année précédente, il est monté à 12,9 cette année-là et finit deuxième meilleur rebondeur de NBA. Le Jazz finit ici aussi avec le deuxième meilleur defensive rating. L’effet Rudy continue de se faire sentir. Et plus ça avance, plus la jalousie de certains joueurs se fait ressentir comme avec Draymond Green.
En fin d’année, il est donc une deuxième fois élu DPOY. Un français élu meilleur défenseur de l’année, il n’y avait eu que Joakim Noah. Rudy Gobert l’efface avec son deuxième DPOY, remporté moins largement car un certains Giannis Antetokounmpo obtient 26 voix alors que Rudy n’aura « que » 65 voix.
Le troisième trophée DPOY de Rudy Gobert
Aprés une année où il finira 3éme aux votes du meilleur défenseur, le revoilà sur le devant de la scène en 2020-21. Avec une équipe du Jazz mis au diapason et voulant prouver à toute la ligue qu’ils peuvent aller loin, ils finiront premier de la Conférence Ouest. Le defensive rating est de 103 quand Rudy est sur le terrain et 116 quand il n’y est pas. Il finira sa saison avec 13,5 rebonds et 14,3 points de moyenne. Autant dire qu’il faut compter sur notre Rudy national pour ne pas se laisser faire. Les votes de fin d’année ne laissent pas beaucoup de chances aux autres concurrents.
Il aura 84 voix tandis que Ben Simmons, le second, en aura seulement 15. Ça y est, Rudy Gobert rentre dans l’histoire, il devient le 4ème joueur à récolter 3 DPOY dans sa carrière. Mais d’après Joe Ingles, ça ne sera surement pas son dernier.
Joe Ingles, on Rudy Gobert's DPOY: "Not a surprise. Being around him every day for 7 years now … this isn't random like a 50-point game — he does this every day. It's nice to have a big, 7-foot French man behind you. … I highly doubt this will be his last one."
— tribjazz (@tribjazz) June 10, 2021
Le quatrième trophée DPOY à Minnesota ?
Fini le Jazz et bienvenue chez les Wolves. Après une première saison compliqué, Rudy Gobert veut montrer à tout le monde qu’il est toujours le défenseur extraordinaire que l’on a connu au Jazz. Gobzilla met d’ailleurs une bonne partie de la ligue d’accord.
Avec un defensive rating de 108 quand il joue et 112 quand il se repose et les Wolves, ils sont tout simplement la meilleure défense de NBA à ce jour (10ème l’année dernière). Il est remonté au dessus des 2 blocks par match alors que l’année passée il ne tournait qu’à 1,4 block de moyenne. Il est aussi le deuxième meilleur rebondeur derrière Domantas Sabonis. Il ne laisse plus personne rentrer et l’équipe qui ne tournait pas très bien l’année dernière semble enfin suivre Rudy au combat.
Rudy Gobert pourrait-il devenir le troisième joueur de l’histoire a remporté 4 fois le trophée de DPOY ? Il faut regarder ses matchs pour se rendre compte de son impact et y trouver la réponse. On retrouve enfin un Rudy dominant en défense et utile en attaque avec ses écrans.
[…] d’une première ou seconde sélection avec son partenaire, qui se verra probablement couronné d’un nouveau DPOY. Cette saison, il a, à de nombreuses reprises, annihilé certaines stars telles que Paolo Banchero […]
[…] tout un leader d’homme, une personne de vestiaire et de surcroît, un homme vraiment gentil. Rudy Gobert l’évoquait déjà au Jazz, une amitié de longue date, une des raisons de sa venue. Lors de son […]
[…] disputé que le second. Ce dernier s’est transformé en véritable démonstration, le tout sans Rudy Gobert. Si les Nuggets veulent éviter une élimination prématurée, il faudra à tout prix aller […]