OKC Thunder

Que manque-t-il à OKC pour viser le titre ?

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« L’amour, c’est le soleil après la pluie ». Et si Shakespeare avait résumé les sentiments de tout observateur, sympathisant, ou fan (quand on n’est pas les trois à la fois) de Oklahoma City ? Fort heureusement l’orage n’a pas duré des années au Thunder. Les fans de la première heure se sont montrés patients et confiants envers les dirigeants. Maintenant, il reprennent des couleurs, s’extasient devant une jeune équipe si prometteuse et plaisante à regarder. Mais alors que manque-t-il à notre belle équipe pour pouvoir prétendre au titre ?

Eh bien pas grand-chose ! En tout cas, avant de déplorer les quelques défauts, revenons sur les nombreuses forces et qualités de l’équipe. Le Thunder est redevenu une équipe qui gagne. Actuellement à la bataille pour la première place de la conférence ouest avec Minnesota, le Thunder a remporté ses matchs face aux grosses écuries.

Preuve en est avec cette semaine de la mort coincée entre 2023 et 2024. En sept jours, les hommes de Mark Daigneault ont consécutivement battu les Wolves (129-106), les Knicks le lendemain (129-120) ; ont balayé Denver (93-119), les Nets (124-108) puis les Celtics (127-123) pour boucler une semaine de folie avec la manière !

Une équipe rigoureuse

Avec la manière car OKC est certes une équipe qui gagne, mais qui surtout sait gagner ! Elle s’appuie d’abord sur une défense solide, dans laquelle chaque individu s’investit. Les adeptes de stats seules diront que le Thunder reste frêle à la lecture du nombre de rebonds par match : 41 en moyenne, troisième pire total.

Mais si Oklahoma ne prend pas tant de rebonds, c’est que l’adversaire n’a pas forcément l’occasion de s’essayer au shoot ! Le Thunder pose un pressing constant en défense avant même une pénétration ou une passe. Et cela porte ses fruits : OKC est troisième au ratio d’interceptions par match (8,3stl), et en cas de tir, deuxième au total de contres par match (6,4).

OKC
Shai Gilgeous-Alexander et Lu Dort sont deux des éléments forts de la bonne défense d’OKC.

L’attaque n’est pas non plus en reste ! Avec 121,4pts de moyenne par match, le Thunder est la troisième attaque de la NBA en janvier. Une attaque monstrueusement efficace qui va chercher des shoots plus faciles, en pénétration ou à mi-distance, plutôt que des trois points. Il y a donc moins de rebonds à prendre.

OKC est donc top 2 au pourcentage de tir rentré (50,4%), premier aux lancers-francs (84 %) et deuxième à trois points (39,1 % de réussite). Un jeu varié, rendant la menace constante en attaque comme en défense.

Un leader incontestable, des très jeunes pousses étincelantes

Un joueur représente bien cette polyvalence : Shai Gilgeous-Alexander. Le meneur canadien montre la voie avec ses 31 points de moyenne, mais aussi en défense où il est par exemple le joueur interceptant le plus de balle de la Ligue (2,3/match). Tellement agréable à voir jouer, SGA améliore chacune de ses stats par rapport à l’année dernière et est toujours aussi clutch. À l’image de son game winner face au champion en titre où il reste toujours aussi serein. Un leader incontesté et incontestable. Un standing de MVP…

Il peut également compter sur l’apport de Chet Holmgren, candidat au rookie de l’année avec une adaptation et un apport évident à l’effectif ; ou encore Jalen Williams, joueur intelligent qui pose les bons écrans et dynamite les défenses, dans la discussion au Most Improved Player.

Résultat, OKC est bien parti pour finir dans le top 3. Ce qui n’était pas arrivé depuis la saison 2015/16, aka la dernière saison de KD. Mais alors…

Que manque-t-il VRAIMENT à OKC ?

Pour commencer, peut-être une porte de sortie pour certains joueurs…

Fermez les yeux… Et visualisez l’effectif du Thunder. Si Shai a légitimement un contrat max, qui peut bien être le deuxième plus gros salaire de l’équipe ? Jalen Williams ? Josh Giddey ? Chet ? Contrats rookie ! Mais avec plus de 16 millions la saison, c’est Davis Bertans ! Or le Letton ne fait pas partie de la rotation de Daigneault !

Un volume salarial inexploité qui pourrait servir en cas de trade à combler le manque d’expérience de la deuxième plus jeune équipe de la Ligue derrière les Spurs. Si les pourcentages sont au vert en régulière, le seront-ils toujours en playoffs ? Un élément d’expérience serait bienvenu pour (r)assurer les jeunes et rajouter de la qualité au banc.

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Derrière l’incontournable Shai Gilgeous-Alexander, Chet Holmgren vit une saison rookie très intéressante par son implication défensive et ses fulgurances. Crédit : Alonzo Adams / USA TODAY

Dans le profil, pourquoi pas aller chercher un pivot plus traditionnel, comme OKC manque de rebonds ! Derrière Chet, il manque un big man capable de prendre une bagatelle de rebonds en sortie de banc. Pourquoi pas aller chercher un André Drummond, pivot pur toujours capable de prendre plus de 10 rebonds derrière Vucevic à Chicago ?

À part ça, l’équipe est réjouissante à voir jouer. Elle manque peut-être d’un net numéro 2 derrière SGA dont elle est un peu dépendante. Le Canadien sauve souvent les siens. Il a récemment inscrit 11 des 33 points de son équipe dans le quatrième quart-temps du match contre Minnesota où Oklahoma était mené de… 11 points.

Mais pour ça, inutile d’envisager un blockbuster trade : le temps pourrait affirmer Chet ou Jalen comme lieutenant attitré au meneur. Alors soyons patients avec cette équipe : une qualité que les fans d’OKC possèdent déjà, en soi…

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Damian Lillard indique l'heure

Drafté par l'IFP Paris, formé à l'Académie ESJ Lille. J'écris aussi pour la Presse de la Manche. Co-fondateur du média MONEO (@moneo_media sur Instagram).
Supporter du Thunder depuis Russell Westbrook et des Bucks depuis Michael Redd (pas toujours facile mais ça paye).

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