Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’états en états, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Pour ce nouveau volet, direction Georgia.
La première star : Alfred Scott
En 1918, Alfred Scott est un nom dominant au sein du basketball amateur. Au lycée à Atlanta puis à la fac de Georgia, il est capitaine et domine. Malgré les règles et les conditions faibles de l’époque, Alfred a déjà réussi à mettre 62 points dans un match, exploit réussi très rarement depuis. A l’époque, il était même coach. L’équipe et ce joueur ont été bien dominant, comme le prouve ce match face à Southeastern Christian College durant lequel l’équipe mettra 122-2.
Les origines : Joe Jenkins
Joe Jenkins a mis les bases du basketball en Géorgie, pour faire court. Bon athlète dans sa jeunesse, il mettra à contribution ses connaissances pour développer ce sport dans l’état. Que ce soit à Mineral Bluff, Omega ou Norman Institute, Joe Jenkins passe et installe des fondations pour rendre populaire le sport de Naismith. On lui attribue un rôle majeur à Vienna, petite ville du sud de la Géorgie, dans le développement de la « Basketball Mania ». Il met un effort monstre dans la construction d’infrastructures pour permettre de jouer et sera, ensuite, coach de l’équipe. Il mènera d’ailleurs cette équipe à d’excellents résultats autour du « Wonder Five » et du pivot Ted Raines, avec qui il ira au tournoi des lycées à Chicago en 1928 puis 1929.
Winning Streak : Eric Staples
Eric P. Staples arrive à Perry en 1933 et repart en 1969. Pendant ces années, l’homme sera coach de l’équipe de basketball d’un lycée local. En autant de temps, il gagne 8 titres d’état, 25 titres de régions/district et surtout, avec 924 victoires pour seulement 128 défaites, il est plus grand vainqueur de son temps. Encore aujourd’hui, le nom de Staples est une institution. En son temps, Eric Staples était un excellent coach, un fin tacticien mais surtout un très bon pédagogue qui a permis à beaucoup de joueurs de montrer le meilleur d’eux-même.
High Flying : Dominique Wilkins
Dominique est connu pour son passage monstrueux à Atlanta. Mais sa relation avec la Géorgie date d’avant. À la fac de Georgia, il fait déjà du sale. L’athlète est déjà très fort et malgré le faible supporting cast, il casse la NCAA, au point d’être un haut pick en 1982. Utah le draft mais le transfert, Wilkins ne voulant pas jouer à Utah. Entre 1982 et 1994, le Human Highlight Film va mener les Hawks le plus haut possible. A côté de joueur de devoir (Kevin Willis, Doc Rivers) mais trop limité techniquement, le plafond de l’équipe est logiquement bas. Sous Fratello puis Lenny Wilkens, Wilkins fait des massacres. Scoreur incroyable (meilleur marqueur en 86), défenseur décent, ses duels avec Larry Bird feront grand bruit dans les eighties. Si la fin est bancale avec un transfert contre Danny Manning alors qu’Atlanta semble être élite, Dominique est une légende des Hawks.
La guêpe : Bobby Cremmins
Quand Bobby arrive en 1981 au sein de l’université de Georgia Tech, il rejoint une université avec une histoire bien modeste. Seulement une présence au tournoi NCAA en 1960 avec Roger Kaiser. Cependant, quand il la quittera 20 ans après, Georgia Tech sera devenu légendaire. Les Yellow Jackets ont, en sa présence, participé à 10 tournois NCAA, dont 9 d’affilée. La capacité de recrutement de Bobby fait des Yellow Jackets une grosse place de la ligue universitaire. En 1990, l’équipe entre dans la légende avec une présence au Final Four autour de l’axe offensif légendaire des Lethal Weapon 3 (Kenny Anderson, Dennis Scott et Brian Oliver), en référence à leur capacité de shooteurs. Bien d’autres noms ont écrit leur début en grand avec Georgia Tech, comme Mark Price. Si la fin n’est pas aussi belle qu’espérée, Bobby reste une légende absolue d’Atlanta et de la Géorgie.
Le bulldog : Andy Landers
Quand le programme de basketball féminin est ouvert à Georgia, le poste de coach est donné à Andy Landers. Un nom qui restera à jamais iconique pendant des décennies, lui qui partira en 2015, soit plus de 30 ans après. Avec 5 participations au Final Four et la majorité des années qui finissent dans le tournoi NCAA, son nom est légendaire. Beaucoup de noms iconiques sont passés sous ses ordres dont Tasha Humphrey, Saudia Roundtree ou encore les immenses Kelly Miller ou Teresa Edwards. Aujourd’hui encore, Andy est dans la liste des plus grands nombres de victoire de la WNCAA. Les Lady Bulldogs sont encore aujourd’hui une institution au sein de la NCAA féminine et ce, alors que, depuis son départ, la Géorgie n’a jamais autant galéré.
La rue, la vraie : Philip « Hot Sauce » Champion
Si on vous parle de Philip Champion, le nom ne vous dit probablement rien. Par contre, si vous avez grandi dans les années 2000 et qu’on vous parle de « Hot Sauce » from Atlanta, Georgia, là vous connaissez. Hot Sauce est un des cadres historiques des Mixtape And1 et du streetball moderne en général. Avec des dribbles et des passes qui atteignent des sommets de créativité rarement observés, Hot Sauce a été un vrai magicien de la balle orange. Malheureusement, il n’a jamais pu toucher les étoiles du monde professionnel malgré son talent, comme beaucoup des gens du streetball. Il a essayé de jouer en professionnel à College Park mais la ligue mineure n’aura pas trop de succès. Cependant, on ne peut pas ne pas parler d’une légende absolue pour tout enfant né dans les années fin 80 ou 90.
La jeune prodige : Maya Moore
Maya Moore est un talent générationnel, unique du basketball féminin. Et elle n’a pas attendu la WNBA pour le montrer. Maya a 2 trophées de meilleure joueuse en High School avec Collins Hill. L’équipe domine totalement (125-3) durant le passage de Maya. Elle mène son équipe en scoring, aux rebonds, en création, en défense, en énergie, athlétiquement. Bref, elle domine tout et rien ne survit sur son passage. Histoire de compléter le dossier, elle domine même un concours de dunks où elle envoie un alley-oop à une main à 16 ans. En 2007, l’équipe gagne le trophée de champion et Maya est au sommet, juste avant de démarrer une légendaire carrière NCAA puis une légendaire carrière NBA.
Le rêve : Angel McCoughtry
Quand la ligue est créée, l’idée de ramener le Atlanta Glory intéresse mais n’est pas conservée. C’est en 2007 que la ligue travaille sur une arrivée d’une équipe. La première saison se passe en 2008 et tout se passe mal. Rien de plus normal pour une équipe d’expansion. Seulement, cette année horrible permet au Dream d’avoir un excellent pick à la draft. En effet, le pick 1 appartient à Marynell Meadors, coach-GM de l’équipe. Sans hésitation, elle choisit le prospect de Louisville: Angel McCoughtry. C’est à ce moment-là, après 1 an d’existence, que le Dream ouvre la plus belle page de son histoire. Avec Marynell puis Williams, Angel mènera l’équipe à 3 finales. Le Dream est tout simplement une superpuissance tournée autour d’une joueuse unique accompagnée par Sancho Lyttle et Erika de Souza. En 2014, elle finit 3ème du vote de MVP derrière l’intouchable Maya Moore et une excellente Taurasi.
Le génie : Mike Budenholzer
Qui mettre pour respecter les Hawks? Hudson? Dikembe? Joe? Maravich? Finalement, le nom de Bud a été choisi. Le jeune Mike a fait ses gammes dans une très bonne école: l’école Spurs. En arrivant à Atlanta en 2013, les Hawks savaient qu’ils avaient un potentiel coach de génie. Cependant, ce dernier allait avoir du boulot: en effet, une page se tourne. Joe Johnson est parti à Brooklyn depuis plus d’un an, Josh Smith a signé un super (non) contrat à Detroit et l’équipe se tourne autour de Horford, Teague et Paul Millsap. Un an après, les Hawks entament une saison historique qui se terminera par 60 victoires. Mike Budenholzer est un génie. Probablement un des jeu collectif les plus léché de la décennie, les Hawks 2015 sont une véritable leçon de basketball qui est donné par Mike. Cette équipe est si forte qu’elle enverra 4 all-stars dont Kyle Korver. Le 5 majeur entier sera joueur de la semaine, un cas unique.