Dans « Welcome to Road 66« , on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’états en états, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Pour ce nouveau volet, direction le District of Columbia, capitale des Etats-Unis d’Amerique.
Révolutionnaire de Columbia : Joe Gallagher
Rares sont les coachs de High School avec 800 victoires. Joe Gallagher en fait parti, lui qui a gagné pendant 44 ans en coach de St John’s College High School. Après une belle carrière de joueurs chez les Revolutionnaries de George Washington. Certains excellents NBAers ont bossé sous ses ordre s: Jack George, Bobby Lewis ou encore Collin Jones. Avant la NBA, la ABA ou plusieurs ligues, Joe a mis les bases du basket dans le district de Colombie. Pour donner un autre exemple de son impact, la légende du basket lycéen Morgan Wooten a appris sous ses ordres.
Les premiers colombiens de NBA : Red Auerbach
Avant l’arrivée des Bullets, devenus Wizards, Washington avait déjà eu des équipes. Parmi elles, les Washington Capitols. Si cette équipe n’a duré que 5 ans, elle a eu son importance. Déjà, elle a mis les bases d’une équipe dans la capitale. Ensuite, elle a permis à un petit coach du District de faire ses débuts: Arnold Auerbach, dit « Red ». La légende des Celtics avait déjà montré ses qualités de coachs à Washington. Après quelques piges dans des lycées de la capitale, Red a enchaîné avec quelques prémices de domination. Autour de sa star Bob Feerick, ils font 49 wins dès la première saison. Cette équipe est connue pour faire des streaks de 15 à 17 wins parfois. En 1949, ils vont même en finale mais malheureusement, sans Bob Feerick et avec l’ogre Mikan en face, ils s’inclinent en 4-2. C’est notamment ici que Auerbach met les bases de ce qui fera sa légende: le fastbreak.
Le proprio : Abe Pollin
Issu de bonne famille en Pennsylvanie, il fera des études de management dans le District. Qui est Abe Pollin? Tout simplement le propriétaire des Wizards puis Mystics, de 1964 à 2005. Abe est notamment à l’origine du déménagement des Bullets dans la Capitale, faisant d’elle la seule franchise NBA de Washington DC. Abe a permis la construction des différents stades accueillant la franchise. Il est aussi à la base du fait que la franchise passe de la banlieue du District au centre ville de la capitale dans la fin des années 90. Beaucoup, aujourd’hui, remercie Abe pour avoir rapprocher l’équipe de ces fans. Il est aussi à la base de la création des Mystics en WNBA, dès que la ligue est créée. Si les Wizards et les Mystics existent aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à lui.
Le grand et great : Wes Unseld
Pour la première fois dans Welcome to Road 66, on va faire une entorse à la règle. Normalement, je vous parle de gens qui ont joué, coaché, etc dans l’état. Or, pour Wes (et d’autres), ce n’est pas tout à fait le cas. En effet, les Bullets ne jouaient pas à Washington, mais au Capital Centre, dans le Maryland, à la frontière. Cependant, quand on parle des Wizards, peu probable que vous pensiez à une équipe du Maryland.
Wes est le patron des Bullets, probablement le nom le plus iconique de la franchise. Si son appréciation est reconnu de tous en son temps, c’est car il représente une sorte de nouveau Bill Russell. Un nouveau pivot défensif, fort au rebonds, spécialiste des outlets pass mais pas trop scoreur. C’est autour de ce franchise player que l’équipe ira au titre, en 1978. En plus de ça, Wes est intégré au staff des Bullets et y reste, jusqu’en 2003. Si les résultats n’ont pas été grandiose, on peut lui reconnaître 1 ou 2 choses de réussi, comme l’arrivée de Chris Webber. Aujourd’hui encore, son fils est le coach de Washington. Encore une fois sans grand succès, mais le nom « Unseld » restera à jamais marqué comme le nom le plus important des Wizards.
Agressif et puissant : Elvin Hayes
Même chose que Wes donc on va pas épiloguer. Si Unseld était le patron de la défense aux Bullets, Elvin Hayes était son ancrage offensif. Un peu (beaucoup) croqueur sur les bords, Hayes reste un intérieur constamment en 20-12. Intérieur scoreur mais complet, avec un niveau défensif correct, Elvin a été le meilleur marqueur et rebondeur de la finale de 1978, mais aussi de tellement de matchs que les Bullets ont gagné dans leur grande décennie, les années 70. Elvin était parfois considéré comme ingérable voire détestable par ces coéquipiers, mais visiblement, ça ne les a pas empêché de gagner en 1978.
Les origines de Georgetown : John Thompson
Georgetown est probablement ce qui se fait de mieux en terme de formation universitaire du coin. Cependant, Georgetown a aussi été l’élite parmi tout le pays et ce pour une raison: John Thompson. Cet ancien back-up de Bill Russell à Boston a fait une excellente reconversion dans le coaching universitaire. Sa spécialité ? La formation des pivots. Patrick Ewing, Zo Mourning, Dikembe Mutombo, Roy Hibbert, Greg Monroe. Bref, le monsieur sait faire des pivots et leur apprendre la grosse défense. Cependant, il a aussi former quelques guards pas mauvais comme Sleepy Floyd ou un certain Allen Iverson, qu’il a presque « sauvé de la Rue ». John Thompson est un personnage complet et son nom devait figurer ici. En plus, il gagne un titre en 1985 donc que demandez de plus.
The Beast from the East : Patrick Ewing
On a parlé du mentor, parlons du disciple. Patrick Ewing est, sans conteste, le meilleur joueur de l’histoire des Hoyas. Des doubles-doubles à foison, de la grosse défense et une palette offensive bien complète ont fait de lui un joueur dominant au milieu des Akeem Olajuwon et Ralph Sampson. Joueur de l’année en 1985, Pat a mené l’équipe à 3 finales NCAA au sein de sa carrière universitaire. En 1982, ils se font battre par les Tar Heels de Worthy, Jordan et Perkins. 2 ans après, en 1984, ils remportent le titre face au Phi Slama Jama de Houston, avec Olajuwon. Enfin, en 1985, lui, Wingate et Williams se ratent fort face au Villanova de Ed Pinckney. Bon, par contre, pour ce qui est du passage en coach, on repassera.
George Washington’s Girls : Joe McKeown
Chez les femmes, c’est plutôt George Washington qui domine le coin. Les revolutionnaries (ou colonials à l’époque) sont une équipe régulièrement présente en tournoi NCAA et réputé d’une bonne formation. Avec presque 600 matchs, un bilan au dessus des 70% de wins et seulement 4 années sans tournoi NCAA, Joe McKeown a fait de ce programme une powerhouse. Avec des joueuses comme Taj Abraham, Elisa Aguilar, Kimberly Beck ou Cathy Joens, il a réussi à faire de cette équipe une très bonne équipe, même si elle n’ira jamais vraiment loin dans le tournoi. Par contre, depuis qu’il est parti, c’est un peu la traversée du désert.
La quête de la respectabilité : Mike Thibault
En 2012, le Connecticut Sun vire Mike Thibault. Une décision contestable, d’autant qu’à l’époque, Mike avait de bons résultats. Cependant, le Sun, qui n’arrivait pas à gagner le titre, a du estimer qu’il fallait une autre voix pour step up. Ce sont donc les Mystics qui en ont profité, en récupérant Mike à l’été en tant que coach et GM. La franchise est dans une état compliquée et ça galère beaucoup. Hormis Chamique Holdsclaw et quelques joueuses correctes par ci par là, Washington n’a rien en terme de palmarès collectif. Les premières années de Thibault le confirme d’ailleurs, avec beaucoup de bilan à peine à 50% voire inférieur. En 2018, les Mystics voient enfin le bout du tunnel. Autour d’une star, Kristi Toliver et Ariel Atkins, Washington arrivent en finale puis gagne le titre en 2019 avec Emma Meesseman en MVP des finales. Si aujourd’hui, il n’est plus que GM, laissant son poste de coach à son fils, l’impact de Mike est indéniable.
Patronne XXL : Elena Delle Donne
Si vous suivez bien Welcome to Road 66, vous la connaissez Elena. En effet, on en a bien parlé dans l’épisode sur le Delaware. Après un début de carrière plus que réussi au sein du Chicago Sky, Elena rejoint les Mystics dans un transfert contre Stefani Dolson, Kahleah Copper et du pick. Malgré des anciennes très bonnes joueuses comme Chamique ou même Alana Beard, Elena est, probablement, déjà la meilleure joueuse de l’histoire de la franchise. Spécialiste du tir, elle a fait la seule saison en 50-40-90 de la WNBA. Scoreuse infernale, beaucoup de rebonds et surtout une leader, qui mènera les siens au titre, même si elle n’a pas le MVP des finales. Aujourd’hui âgé de 33 ans au sein d’une équipe dans le creux de la vague, on espère que Elena nous offrira encore quelques belles années, avec des gros résultats si possible.
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