Scoot Henderson

Scoot Henderson peut-il devenir le Rookie of the Year ?

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Drafté par les Portland Trail Blazers en troisième position lors de la Draft 2023, le meneur de jeu Scoot Henderson a tout d’une future superstar NBA. Cependant, avant de rêver d’une quelconque bague de champion ou d’un lointain trophée de MVP, Scoot aura cette année les yeux rivés sur le bien nommé ‘Wilt Chamberlain trophy’. Quelles sont ainsi ses chances d’atteindre son objectif ? Comment pourrait-il y parvenir ? Et pourquoi va-t-il le faire ? Mesdames et messieurs, quel que soit votre opinion actuel, préparez-vous à changer radicalement d’avis.

Cet article a été écrit par Oscar C.

Intéressons-nous dans un premier temps à cette cuvée de rookies 2023 qui, comme un bon vin, promet de très bien vieillir avec le temps. L’incontournable Victor Wembanyama, en tête d’affiche, s’impose comme le favori dans la course au ROY, la hype et l’étonnement qu’il suscite aidant grandement à la consolidation de ce statut. Vient ensuite son homologue américain, drafté l’an dernier, mais dont les débuts ont été retardés pour blessures : le pivot d’Oklahoma City Chet Holmgren. Suivent alors une palanquée de jeunes aux dents longues qui entendent bien impressionner leurs pairs comme Brandon Miller, Bilal Coulibaly, Jarace Walker ou les frères Thompson.

Où se classe Scoot Henderson ?

C’est devant ce petit peloton menaçant que Scoot Henderson démarrera sa saison, et devant le duo de tête qu’il essayera de la clôre. Il y a ainsi fort à parier que l’Agent 00S réponde aux critères statistiques nécessaires à la conquête du trophée tant convoité. Meneur athlétique all-around, nul doute qu’il visera au-dessus de la barre des 15 points par match, atteindra celle des 5 rebonds, et saura soigner son efficacité près du cercle. Niveau caviars, la profondeur de l’effectif des Blazers et le calibre de joueurs intérieurs, comme DeAndre Ayton, ou de shooteurs extérieurs, comme Anfernee Simons, devrait lui permettre de dépasser les 5 passes.

Suivons à présent un procédé rhétorique classique, et imaginons une réponse indignée à cet argument de votre part : “Mais si l’effectif est profond, il aura du mal à s’exprimer non ?” À mon tour désormais de vous objecter que non, profondeur ne veut pas nécessairement dire frein au développement, mais peut aussi être synonyme de concurrence au sein même de l’équipe. Ce phénomène, que je n’hésiterai pas à qualifier d’émulation collective, pourrait être d’une grande aide à un Scoot Henderson désireux de répondre de son statut de prospect générationnel.

Alors, oui, je vois déjà les mains se lever au fond de la salle, et j’anticipe la question : oui, le tir à 3 points fait défaut à Scoot Henderson. Cependant, je répondrais à cette question pertinente par l’argument évoqué il y a quelques instants, à savoir celui de l’émulation collective. En effet, c’est justement la présence de shooteurs moyens voire élites dans son entourage qui lui permettra de progresser dans ce domaine. Anfernee Simons, Jerami Grant, Malcolm Brogdon et même Shaedon Sharpe auront ainsi tous leur rôle à jouer cette saison dans le développement du petit diamant de l’État de Georgia.

Me voici désormais presque au terme de mon argumentaire. Scoot, talent pur indéniable, semble avoir toutes les cartes en main pour repartir avec le titre de meilleur rookie de l’année. Ne soyons cependant pas dupes, et imaginons que les deux phasmes d’OKC et San Antonio réalisent eux-aussi une saison pleine de promesses. Et bien, j’ai réservé pour la fin deux éléments qui pourraient permettre à Scoot Henderson de l’emporter dans le Money Time, au tie-breaker.

Premièrement, peut-être pourra-t-il se targuer d’une étiquette de leader qui devrait jouer face à un Chet quatrième option offensive de son équipe. Que Scoot surpasse Sharpe et Simons reste en effet plus probable qu’une explosion offensive surréaliste de la licorne de l’Oklahoma.

Enfin, face à un Wemby représentant fièrement le basketball français (et international), Scoot Henderson pourrait bénéficier d’un élan patriotique prévisible de la part des votants. Pas impossible en effet qu’il se place en symbole de cette nouvelle génération de joueurs américains partis à la reconquête de leur Ligue Nationale.

C’est avec plein d’espoirs et d’ambitions que Portland entamera sa saison régulière 2023-24, car la ville semble avoir adopté Scoot Henderson, le natif de Georgia, et que la franchise pourrait déjà avoir trouvé un remplaçant au meilleur joueur de son histoire : Damian Lillard.

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