Nikola Jokic est le joueur que j’apprécie le plus dans la NBA actuelle. Je ne savais pas trop quoi raconter sur lui tant il y a des choses à dire. Alors voici mes 15 raisons d’aimer Nikola Jokić. Si vous aimez déjà le numéro 15 de Denver, c’est l’occasion de retracer brièvement l’histoire de ce joueur et de certainement apprendre des choses.
1/ Car il est beau à voir jouer
Commençons par la raison la plus simple mais certainement la plus importante. Nikola Jokic est un joueur de 2m11 pour environ 125 kilos et pourtant son jeu ne colle pas vraiment à ses mensurations. Pour commencer, le niveau de son footwork et de son toucher quand il a la balle au poste ont rarement été atteint. Ensuite, comment ne pas mentionner son tir spécial sur un pied ou one-legged fadeaway. Ce mouvement est tout bonnement indéfendable et a fait hurler plus d’un adversaire des Nuggets.
Mais la meilleure chose avec Jokic est sa vision de jeu et son QI basket couplés à sa qualité de passe. Il n’y a pas débat, Nikola Jokic est dores et déjà le meilleur pivot passeur de l’Histoire depuis quelques saisons. Mais il est aussi en discussion des meilleurs passeurs de l’Histoire à côté des Magic Johnson, Jason Kidd ou autre Steve Nash. Main gauche, main droite, à 1 ou 2 mains, à l’aveugle, volleyée, dans le dos, par-dessus la tête, en mode quaterback : il n’y a pas une passe que Nikola Jokic ne sait pas faire.
A la fin de sa carrière, il sera possible regarder des compilations de ses highlights durant des heures et c’est assez fabuleux. Pour finir j’aimerai mentionner le duo qu’il formait avec Kenneth Faried et qui n’a duré que trop peu longtemps. Pour ceux qui ne connaissent pas Kenneth Faried c’était ça ou ça. Et pour les fans comme moi qui se demande ce qu’il est devenu, il est dans l’effectif G-League des Capitanes de Mexico.
2/ Car il a connu l’échec avant la victoire en NBA
Tous les grands champions tout sport confondu sont passés par de cruelles déceptions et Nikola Jokic en fait partie. En 2017, les Nuggets sont éliminés de la course en playoffs avec l’un des meilleurs matchs en carrière de Russell Westbrook. Durant ce match, le MVP marque 50 points, réalise son 42ème triple-double de la saison et plante le game-winner anéantissant les espoirs des Nuggets. Mais la pire des situations arrive en 2018.
Il reste un match de saison régulière et Denver à un bilan de 46-35. Ils affrontent les Timberwolves d’un Jimmy Butler qui sont également en 46-35. Avec ces deux bilans, on pourrait croire que c’est un match entre le 4ème et 5ème de la conférence ouest. En vérité, c’est un véritable play-in car les Wolves et les Nuggets sont 8ème et 9ème. Le gagnant va en playoff, le perdant les regardera depuis la maison. Jokic a le ballon de la gagne mais se fait contrer par Taj Gibson. Le match sera finalement perdu en prolongation. Pour la deuxième fois de suite les Nuggets échouent à une victoire de se qualifier en playoffs, cette fois-ci avec un bilan de 46 victoires.
La première qualification sera pour 2019 mais se finira sur une défaite au match 7 contre Portland au second tour. Dans la bulle, les Nuggets perdent contre les futurs champions NBA : les Los Angeles Lakers. En 2021, ils affrontent les Suns au second tour et se font sweeper 4-0. En 2022, Jokic doit jouer sans son lieutenant Jamal Murray, blessé au genou et Denver s’incline logiquement. L’année 2023, avec un effectif au complet, sera la bonne pour Jokic et les Nuggets. Ils prendront même leur revanche contre les Suns (4-2) puis les Lakers (4-0).
3/ Car il est fan de courses hippiques
On a déjà mentionné qu’il a un jeu assez atypique pour son physique. Mais quoi de plus surprenant que son autre passion c’est tout simplement la course hippique. Il s’occupe d’une écurie possédant plusieurs chevaux concourant dans des compétitions en Serbie. En 2021, il avait même reçu son trophée de MVP, chez lui en Serbie, à la sortie de sa balade.
Cet été, Aaron Gordon est venu lui rendre visite et s’est ambiancé devant une course gagnée par l’écurie de Jokic. Le poste 4 de Denver a même pu soulever la coupe. Existe-t-il vraiment un meilleur entraînement pour un cheval que de tirer un bonhomme de 130 kilos, quand en course, il faut tirer un jockey ? Je laisse les experts d’équidés me répondre.
4/ Car il n’était pas prévu pour être à un tel niveau
Tout d’abord je vous conseille ce formidable article de The Athletic rédigé par Sam Vecenie qui retrace le parcours de Nikola Jokic jusqu’à la NBA. Nikola est dans le viseur de certains scouts et est invité au Nike Hoop Summit de 2014. On peut y voir des actions entre lui et son futur coéquipier Jamal Murray
Please watch this clip of Jamal Murray and Nikola Jokić playing together on Team World at the 2014 Nike Hoop Summit.
It’s like we were getting a glimpse into the future, of what would be, and we had no idea pic.twitter.com/P2iWoR8JQt
— Katy Winge (@katywinge) May 25, 2023
Malgré de bonnes prestations, la plupart des scouts pensent que sa qualité en attaque ne pallieront pas son flagrant manque de physique et de défense. Et très sincèrement, ils n’avaient pas totalement tord à l’époque.
Il se présente finalement à la draft 2014, sans réelle intention d’être drafté. Denver le choisit tout de même au 41ème choix. Mais quand la NBA annonce son prénom, ESPN qui diffuse la draft, est en mode pub.
Il reste une année de plus en Serbie dans l’équipe de Mega Basket. Durant cette saison, Nikola obtient un temps de jeu régulier dans l’effectif professionnel. En réalité, il est déjà tellement fort qu’il est élu MVP de la ligue adriatique. Si Jokic avait attendu un an et s’était présenté à la draft 2015, il aurait certainement été au premier tour de la draft. Pour les plus curieux, il existe quelques un des highlights de l’époque et on voit déjà clairement le jeu du Joker avant même d’avoir mis un pied en NBA.
Quelques années plus tard, il devient le premier joueur drafté au second tour élu MVP de saison régulière. De ce fait, il est, pour l’instant, le plus grand steal de draft. Tout le monde est surpris du niveau qu’a atteint le natif de Sombor, même ceux qui l’ont drafté. En effet, dans l’article mentionné plus tôt, le GM de l’époque Tim Connelly l’avoue : les Nuggets ont eu de la chance.
We get all this unfair credit for drafting him, we had two picks prior! We could have picked him earlier. We waited ’til 41. It was just kind of lucky scouting, to be honest with you
5/ Car il hausse son niveau de jeu quand il le faut
Bien que ses statistiques de saison régulière soient très hautes, elles ne diminuent pas en playoffs. C’est même tout le contraire et ce constat marche depuis la première saison où il a goûté à la postseason. Cependant, avant 2023, il avait déçu, non pas par son niveau de jeu mais plutôt par son comportement. On l’a souvent vu péter un câble auprès du corps arbitral, le sortant complètement de son match. Certains observateurs se posaient alors des questions sur sa capacité mentale à être le leader d’une équipe qui va au bout.
Mais les playoff 2023 ont mis tout le monde d’accord. Sur l’ensemble des 20 matchs, Jokic tourne à 30 points, 13.5 rebonds et 9.5 passes à 57% aux tirs dont 46% à 3 points. Son attitude est exemplaire et il emmène toute son équipe avec lui sur le toit du monde. On manque de recul, mais la performance de Nikola Jokic sur les playoffs 2023 fait partie des plus grandes à côté de Jordan 1991, Shaq 2000 ou encore Giannis 2021.
6/ Car il est le meilleur joueur du monde
Cette raison est plutôt pour ceux qui choisissent la facilité. Le débat a longtemps existé entre Embiid et Jokic afin de savoir qui était le meilleur pivot voire le meilleur joueur du monde. Bien qu’Embiid est gagné le dernier titre de MVP, il n’y a désormais plus de débat. Jokic est impressionnant ces 3 dernières saisons. D’autres joueurs le sont aussi, mais c’est l’un des seuls a avoir été présent, constant et performant à chaque match et sur de longs parcours de playoffs. Évidemment ce titre ne peut pas être attribué en toute objectivité, mais il commence à exister un certain consensus pour nommer le serbe comme roi du basket actuel.
La course au MVP 2023-2024 après une vingtaine de matchs fait rage et il n’y a pas de leader distinct qui se dégage pour l’instant. Mais on est sûr que Nikola sera dans la conversation comme depuis quelques années maintenant. Il a même de grandes chances d’une nouvelle fois finir sur le podium, et pas sur la troisième marche, du meilleur trophée individuel de la ligue. Au delà de cette saison NBA, il aura, on l’espère, à cœur de prouver qu’il est aussi l’un des meilleurs joueurs dans le contexte FIBA au J.O. 2024 avec l’équipe de Serbie.
7/ Car si vous ne l’aimez pas, lui et ses frères vous attrapent
Les frères de Jokic, Nemanja et Strahinja, sont assez bien connus de la NBA. Pourtant ces derniers ne sont pas d’anciennes gloires de la ligue américaine. Ce sont bien eux qui ont donné le goût du basket à Nikola et l’esprit de compétition qu’ils lui ont inculqué l’a forcément aidé à atteindre son niveau. Son frère Nemanja est lui plutôt adepte des arts martiaux et à même eu un bout de carrière en tant que combattant MMA amateur.
D’ailleurs ses frères lui ont certainement donné ce côté bagarreur, Markieff Morris peut en témoigner. Le 9 novembre 2021, Miami affronte Denver, et comme souvent le frère Morris réalise quelques coups bas. Après une faute débile qui n’a pas lieu d’être sur Jokic, le serbe lui met un énorme coup d’épaule. Cette action aurait pu/dû lui valoir une énorme suspension quand on sait que Markieff a été absent durant de longues semaines à cause de ce coup.
Mais si ses frères sont connus du grand public c’est qu’eux aussi ont montré au monde de la NBA de quel bois ils se chauffent. En 2021 contre Phoenix, Denver va se faire éliminer et Jokic n’est pas très content. Après une grosse faute, absolument pas nécessaire, le ton monte entre les différents joueurs. Dans le même temps, les deux frères sont dans les gradins et ont l’air plutôt partant pour aller glisser 2-3 mots doux à Devin Booker. Deux frères, deux fauves.
💀Jokic’s brothers were fr ready to beat Book’s ass pic.twitter.com/Ce9ntVNPUj
— Reggie Jackson Fan Club Leader (@CrankDatAllDay) June 15, 2021
8/ Car il permet de découvrir le monde des statistiques avancées
Si vous n’y connaissez rien en stats avancées, cela ne va pas être très compliqué. Et si vous voulez vraiment comprendre quelques statistiques avancées je vous conseille d’aller lire les excellents articles de Penny Bergkamp.
Le eFG% a pour but de mesurer de manière plus précise l’efficacité de l’ensemble des tirs d’un joueur. Avec cette mesure, on se rend compte que Jokic est un monstre d’efficacité. La saison dernière, il a le 3ème meilleur eFG avec 66% au côté de Nic Claxton, Rudy Gobert et Mason Plumlee. Ces 3 joueurs sont aussi des pivots mais qui ne prennent pas un tir à plus de 3 mètres du panier. Pour résumer simplement, Jokic a, la même efficacité que ces joueurs-là, mais en prenant des tirs d’une difficulté bien supérieure.
Le Player Efficiency Rating ou PER : au travers de cette formule mathématique, on prend en compte les points positifs (points, rebonds, contres etc.) et les points négatifs (pertes de balle, tir manqués etc.) et on les ajuste en fonction du temps de jeu et du rythme des matchs. Cet outil n’est pas le plus optimal mais permet d’avoir une seule valeur pour résumer les statistiques d’un joueur. Pour donner un ordre d’idée, le PER moyen est établi à 15. Sur son deuxième titre de MVP (2021-2022), Jokic établit le record sur une saison avec 32.85 juste devant la saison mythique de Wilt Chamberlain de 1961-1962.
La Box Plus/Minus ou BPM estime la contribution d’un joueur à son équipe lorsque ce joueur est sur le terrain. Nikola apparaît dans 4 des 6 meilleures saisons en terme de BPM dont la meilleure saison avec + 13.72. En d’autre termes, en 2021-2022, en moyenne sur un match, quand Nikola Jokic est sur le terrain, Denver a marqué 13.72 points de plus que son adversaire.
9/ Car c’est une personne humble qui aime simplement le basket
Dans le troisième point, on a vu que Nikola Jokic aimait bien les chevaux. Certains pensent même qu’il aime plus les courses hippiques que le basket. Je n’y crois pas vraiment. Lui-même en a joué après le sacre de 2023, mais il aime ce sport collectif et ça se voit. La meilleure preuve est son style de jeu, basé sur le partage de la balle avec ses coéquipiers. Tout ce qu’il veut faire sur un terrain, c’est être le meilleur pour son équipe, peu importe l’action qu’il doit réaliser pour.
Bien évidemment, c’est une star NBA multi-millionaire mais il semble être un de ces rares joueurs profondément humble qui souhaite simplement jouer au basket en équipe, à l’instar d’un Boris Diaw. Tous les témoignages de ses coéquipiers ou du coaching staff l’approuve. Exemple avec un assistant GM des Nuggets :
10/ Car il sublime les autres joueurs
Le jeu des Nuggets 2023 est d’une qualité rare et je trouve qu’on n’en parle pas assez. Leur jeu est celui qui se rapproche le plus du fameux beautiful game des Spurs 2014.
Les joueurs gravitent autour de Jokic, et s’ils se déplacent un minimum correctement, ils ont de grande chance de recevoir parfaitement le ballon. Et ça, les dirigeants de Denver l’ont bien compris. Durant l’été que ça soit sur le marché des transferts ou à la draft, ils prennent des joueurs intelligents qui savent jouer sans ballon et défendent : KCP et Christian Braun sont de bons exemples. Comme par hasard, les joueurs qui évoluent avec lui deviennent plus performants qu’avant.
Evidemment le premier joueur auquel on pense est Jamal Murray, avec qui il forme un des meilleurs duos de la NBA. Le canadien sait parfaitement comment jouer autour de Jokic. Leur jeu à deux est un véritable casse-tête à défendre pour les équipes adverses :
- Montez fort sur Murray, il l’a donnera à Jokic qui sera injouable en 4v3.
- Passez sous l’écran et Jamal vous sanctionnera à 3 points.
- Changez sur l’écran et Nikola jouera la miss match d’une main de maître.
- Trappez Jokic et il la lâchera sur le joueur démarqué.
Mais comment ne pas penser aux progrès d’Aaron Gordon, qui était à Orlando un ailier souvent frustrant dans sa sélection de shoots et sa lecture de jeu. Son évolution depuis son arrivée dans le Colorado est flagrante. Le non-vainqueur du Dunk Contest de 2016 est devenu un joueur capable de passer le ballon, qui se place parfaitement en attaque et défend le plomb. Bref un joueur qui joue intelligemment au basket, et c’était pas gagné.
11/ Car il est drôle
Que ça soit à l’intérieur de son équipe, avec les journalistes ou à la télé avec la bande de TNT, Nikola est à l’aise et est même franchement marrant. Il manie assez bien l’autodérision, chose que l’on peut voir, entre autre dans les vidéos YouTube de la chaîne des Nuggets. Je ne vais pas m’attarder sur ce sujet mais il existe des compilations de Nikola Jokic qui fait rire les journalistes.
12/ Car il est le meilleur joueur de l’histoire des Nuggets
Globalement, avant 2015, il existe deux grandes périodes où les Nuggets sont une équipe sérieuse.
- Les années 80 avec Dan Issel (All-Star 1977), David Thompson (3x All-Star), Alex English (8x All-Star) puis Fat Lever (2x All-Star 1988, 1990) pour citer les plus connus.
Palmarès : entre 1982 et 1990, 9 qualifications consécutives en playoff dont 5 sorties au premier tour, 3 en demi-finales de conférence et 1 en finale de conférence
- Les années 2000 : principalement sous l’impulsion d’un jeune Carmelo Anthony (4x All-Star et ROY 2003) qui porte lui aussi le numéro 15.
Palmarès : en 7 ans, 6 sorties au premier tour et 1 finale de conférence perdue
Nikola Jokic dans l’histoire de la franchise c’est ça :
- Meilleur passeur de la franchise (+ de 4100)
- Meilleur rebondeur de la franchise (+ de 6600)
- 4ème meilleur marqueur avec + de 12 600 points (le premier étant Alex English avec 21 645 points)
- All-Rookie Team (2016)
- 5x All-Star de 2019 à 2023
- 5x All-NBA Team de 2019 à 2023
- MVP (2021, 2022,
2023) - Champion NBA et MVP des Finales 2023
Simplement avec ses sélections All-Star et ses rangs statistiques, Nikola Jokic serait dans le top 3 des meilleurs joueurs de l’histoire des Nuggets. Mais ajoutez à cela ses deux titres de MVP et le seul titre NBA de la franchise 2023, alors il n’y a plus de débat. Nikola Jokic est bel et bien le meilleur joueur de tout l’histoire d’une franchise NBA. Il sera évidemment au Hall of Fame et aura son maillot retiré dans la franchise. Il faudra simplement voir s’il y aura un ou deux numéro 15 accroché au plafond de la salle de Denver. Coucou Carmelo.
13/ Car c’est un pionnier
Avant Nikola Jokic, il y a eu des pivots ayant une bonne vision de jeu et sachant faire des passes. Mais la notion de point center a complètement explosé avec le serbe. Ce rôle particulier pourrait être défini comme un pivot étant le principal créateur pour les autres joueurs de son équipe. Ce style de jeu va sûrement donner une chance en NBA à certains joueurs car Nikola Jokic est passé par-là.
L’exemple qui vient directement en tête n’est nul autre qu’Alperen Sengun. Dès sa projection à la draft, les comparaisons fusaient. Un pivot européen qui fait des passes aveugles, un peu pataud et qui a un peu de mal à défendre … la ressemblance est là. Mais sans Jokic, il y a peu de chance qu’il y ait un Sengun. En ce moment, le turque est en plein progression et dépasse déjà les 21 points 9 rebonds et 5 passes. Mais il est encore, loin du niveau de Jokic, ce qu’on souhaite aux fans des Rockets. Il ne fait pas trop de doutes qu’Alperen Sengun devrait être le début d’une poignée de quelques pivots que l’on comparera sans cesse à Nikola Jokic, avec plus ou moins de réussites.
14/ Car c’est un gros travailleur
Nikola Jokic aime bien entretenir un côté travail minimum mais en réalité c’est un gros bosseur. Cela paraît même assez évident qu’on ne peut atteindre et rester à ce niveau sans avoir une grosse éthique de travail. Mais prenons un exemple concret : sa perte de poids.
Au bout de quelques années, les observateurs de la NBA remarquent que la condition physique de Jokic pose vraiment problème. En l’occurrence c’est surtout son poids qui est remis en cause. Officiellement mesuré à 129 kilos, Jokic semblerait en faire au moins 140 à la reprise de la saison 2019-2020, après qu’une photo buzze sur les réseaux sociaux. Au début de l’année 2020, la saison est stoppée à cause d’un virus. Durant l’été, Jokic réapparait avec une photo prise lors d’un match d’exhibition de son ancien coach. Le serbe est métamorphosé.
Bien qu’il ne dira jamais combien il a perdu sur cette période, il témoigne dans cette interview avec ESPN, datant de février 2020 avoir travaillé durement pour, déjà, perdre 9 à 11 kilos sur le début de saison. Et oui, sa perte de poids n’était pas qu’un effet direct du coronavirus, mais bien le fruit d’un long travail dans le but de s’améliorer et de continuer à rester au top niveau. Et le travail paie : 3 ans plus tard, sa condition physique n’est plus du tout un point négatif le concernant.
Certes on ne le voit pas en capuche dans un gymnase l’été, et il ne fait pas des mixtapes sous fond de rap contre des joueurs de G-League mais Jokic est un gros travailleur et lui le montre sur les parquets de NBA.
15/ Car Nikola Jokic va dominer encore longtemps
Petit rappel : Nikola Jokic n’a que 28 ans, nous sommes donc témoins du milieu de son prime. Avec un jeu comme le sien, on a du mal à voir comment il va faire pour ne pas dominer encore longtemps. Durant le temps où Jokic est à ce top niveau, les Nuggets seront toujours en position pour aller chercher le titre. Il faudra surveiller l’éclosion de Michael Porter Jr. ou Christian Braun. Nous ne sommes pas non plus à l’abri d’un énième steal de draft, avec un joueur qui sera MVP dans 8 ans.
A minima, on aura le droit à 4-5 saisons de Jokic à son niveau actuel. C’est après quil faudra surveiller le poids des années et s’assurer que son physique suit le rythme de la NBA. Sa défense sera potentiellement elle aussi plus fiable pour jouer au meilleur niveau.
En attendant, profitons de ce joueur sans équivalent, qui pratique ce sport qu’est le basketball dans sa version la plus parfaite qu’il soit (avis tout à fait objectif).
Jokic est déjà un des meilleurs joueurs de l’Histoire, voire un des 50 meilleurs de l’Histoire. Et même si certains n’aiment pas les classements, je ne peux m’empêcher de me poser ces questions : Jusqu’où va-t-il s’arrêter ? Quelle sera sa place dans les meilleurs pivots ? … dans les meilleurs européens ? … dans le top 10 des meilleurs joueurs de l’Histoire ?
[…] Nikola Jokic reste énorme. Plus de 25 points, quasiment 12 rebonds et 9 passes décisives de moyenne. Il est au même niveau […]
[…] Pendant ce temps, du côté de Miami, Caleb Martin fait le match de sa vie. 26 points et 10 rebonds, à 11 sur 16 aux shoots. Derrick White et Robert Williams III feront tout pour limiter la casse, mais ce fut insuffisant. 103-84 pour Miami qui ira finalement en Finales NBA, et se fera battre en 5 matchs par les Nuggets de Nikola Jokić. […]
[…] Joker est considéré comme le plus grand « big man » passeur de l’histoire de la NBA. Jokic est loué pour sa vision du jeu exceptionnelle et ses talents de chef […]