Boston Celtics guard Jaylen Brown receives the 2024 Bill Russell Finals MVP award after Game 5 of the 2024 NBA Finals on June 17 at TD Garden in Boston. Brian Babineau/NBAE via Getty Images
En un an, beaucoup de choses ont changé. Crédit : Brian Babineau - Getty Images

1 an après, Jaylen Brown mérite-t-il le supermax ?

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Il y a un an, j’ai écrit un article où j’exprime mon avis que Jaylen Brown ne méritait pas le supermax. J’avais donné divers arguments et exemples, le comparant à différents joueurs dans le passé dans des situations similaires. Je pensais que c’était une erreur, mais est-ce que je le pense toujours ? Revisitons ce sujet.

Contexte

L’an dernier, Boston sortait de sa quatrième élimination en Finales de Conférence depuis 2017. Il était évident que des changements devaient avoir lieu, et étant donné que Jaylen Brown réclamait un contrat supermax, une décision devait être prise. Et j’estimais que donner le supermax à un All-Star, mais pas un joueur garantit d’être All-NBA cette saison, et surtout, un joueur dont les difficultés ont été facilement exploitables lors des matchs importants.

Il est facile de dire que ce n’était qu’une réaction à chaud, après son match 7 contre Miami, de critiquer son manque de main gauche. Après avoir progressé au cours de la saison régulière, Brown a commis 66 pertes de balle lors des playoffs 2023, dont huit lors du match 7 perdu face à Miami. Cinq d’entre eux étaient des dribbles de la main gauche.

Boston Celtics guard Jaylen Brown (7) drives against Golden State Warriors guard Gary Payton II (0) during the first quarter of Game 3 of basketball's NBA Finals, Wednesday, June 8, 2022, in Boston.
La défense de Golden State en 2022 était déjà un signe. Crédit: Steven Senne – AP Photo

Mais le fait est que, déjà en 2022, lors des Finales NBA, Golden State avait déjà exploité sa faiblesse à dribbler vers la gauche, comme l’avait expliqué Draymond Green. Donc, on avait un joueur qui à 26 ans, était bon, très bon, mais pas le plus exceptionnel, même à son poste, avec des faiblesses dont les équipes adversaires pouvaient facilement s’en servir, et qui même s’il pouvait encore progresser, je ne voyais pas cette marge être assez grande pour justifier un contrat de 304 millions sur 5 ans.

Une réaction qui était bien sur le moment cependant, c’était le doute que j’avais à ce que l’association Jaylen Brown-Jayson Tatum fonctionne et puisse aller jusqu’au bout. Et j’avais ouvertement questionné si ce duo pouvait ramener Boston vers la terre promise.

La progression de Jaylen Brown

Là où j’ai sous-estimé Brown, c’est dans son éthique de travail. Il a travaillé dur pour améliorer sa main gauche, avec laquelle il était déjà un bon finisseur, afin qu’il puisse également être un bon porteur de balle. Brown a modifié son programme d’entraînement. Il a modifié son approche quotidienne. Il était obsédé par l’idée de se préparer aux rigueurs du basket-ball des playoffs. En d’autres termes, il a appris de ses erreurs. Chose dont je n’étais pas sûr qu’il était capable de faire après avoir répété le même scénario à plusieurs reprises.

Cela dit, ce n’était pas non plus complètement rassurant. Jaylen Brown a eu son lot de moments embarrassants malgré ses améliorations et son désir de faire mieux. Mais les signes étaient là durant la saison régulière, il se préparait pour quand ça comptait réellement. Et au-delà de ses dribbles, Jaylen était également plus régulier, plus efficace dans son jeu dans sa globalité.

Jaylen Brown est un joueur polyvalent, un couteau suisse. Et sa progression globale, le rendant plus qu’un simple lieutenant, aura été capital pas juste pour lui, mais pour son équipe. Sans Jaylen, Boston ne serait jamais allé aussi loin.

Ce qui était surtout important, c’était en playoffs. Comment il allait jouer lorsque la pression montait, après avoir déclaré qu’il avait laissé tomber la ville de Boston? Il a eu ses moments difficiles également, mais sur la plus grande scène possible, il a bel et bien répondu présent.

Jaylen Brown edged out Jayson Tatum to claim NBA Finals MVP honors on Monday night
Avec ce trophée, Jaylen Brown a réduit au silence ses critiques. Crédit : Elsa – Getty Images

Le numéro 7 a remporté le trophée de MVP des Finales de la Conférence, et MVP des Finales NBA. Avec cela, il a parfaitement justifié l’extension qu’il avait signé avec Brad Stevens. C’était un pari, mais il y a une raison pour laquelle il est le meilleur dirigeant de la ligue selon ses compères.

Un facteur auquel je n’avais pas suffisamment prêté attention, et une autre raison pour qui explique pourquoi j’ai eu autant tort, c’est son impact sur l’équipe au-delà des statistiques et de son jeu. En tant que l’un des leaders de l’équipe, Brown a non seulement montré l’exemple sur le parquet, mais aussi a été un modèle en dehors du terrain. Sa capacité à inspirer et à diriger ses coéquipiers a été un facteur important, surtout après le départ de Marcus Smart.

J’ai également sous-estimé sa synergie avec le reste de l’équipe. Sa capacité à jouer aux côtés de Jayson Tatum et d’autres joueurs clés des Celtics est cruciale. Une bonne chimie d’équipe peut souvent faire la différence entre une bonne équipe et une équipe championne. Cette saison en fut la preuve une nouvelle fois.

Conclusion

Pour résumer, si certains de mes arguments l’année dernière avait de la valeur, j’ai ignoré d’autres facteurs importants qui ont brouillé mon jugement sur le moment, et lui donner ce contrat était bien la meilleure décision. Et maintenant que Jaylen est un champion et MVP des Finales, il ne fait aucun doute qu’il a bien mérité son contrat.

Vous connaissez le vieux proverbe, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Je prétends pas être un génie pour avoir reconnu mes erreurs, mais simplement être quelqu’un assez ludice pour reconnâitre la réalité. Je m’excuse donc auprès de Jaylen Brown pour avoir douté de ses capacités en tant que joueur et personne, et j’applaudis Brad Stevens pour avoir su très bien analyser la situation.

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Lucas Lonchampt - The One And Only Cactus

2000 - Boston Celtics - rédacteur
Plus qu'un fan des Celtics, j'adore faire des recherches sur le basket et mettre en avant les histoires et nations auxquelles on ne pense pas tout le temps. Un historien amateur qui espère éveiller votre sens de la curiosité dans ce monde intriguant de la balle orange!

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