Nevada

Welcome to Road 66 : The Nevada Escapee

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Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’État en État, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Aujourd’hui, on va autour de Las Vegas, dans le Nevada

Une légende dans la vallée : Bill Bobier

Dans sa jeunesse, Bill Bobier est un passionné de sport du Missouri avant d’enseigner à Wichita. Cependant, Dick Paulin, son ami d’enfance, le convainc de prendre le poste de coach du Valley High School de Las Vegas. En 1966, il devient donc coach de basketball de l’équipe et deviendra un coach historique du Nevada: en 30 ans, le monsieur à la réputation dure a remporté 215 matchs sur 315 et 4 titres consécutifs d’état entre 1979 et 1983, sa fin de carrière. Parmi ces élèves, on note surtout Freddie Banks, un joueur qui deviendra un cadre de UNLV sous les ordres d’une autre légende du coaching: Jerry Tarkanian.

L’homme à la serviette : Jerry Tarkanian

Jerry Tarkanian, c’est une énorme légende. Jerry prend le poste de Head Coach des Rebels en 1973, seulement 4 ans après l’arrivée de UNLV en DI. Dès les premières années, c’est de très haute qualité: le jeu up-tempo de l’équipe ramène beaucoup de très bons lycéens et permet de gagner, si bien que l’équipe ira en Final Four dès 1977 avec Eddie Owens, Glen Gondrezick, Reggie Theus, Sam Smith ou Lewis Brown. Après un petit passage à vide, il retrouve la March Madness en 1983. Entre 83 et 91, il participe à plusieurs Final Four dont 1 titre historique en 1990 dans une opposition culturelle entre les bourgeois blancs de Duke et les prolétaires noirs de UNLV comme Larry Johnson. Il part tester la NBA dans les années 90 sans grand succès et met donc fin à son histoire légendaire avec UNLV qui mérite plus qu’un paragraphe pour être raconté complètement et justement.

Quand les femmes se rebellent : Jim Bolla

Si l’histoire des Lady Rebels n’a pas autant marché que pour les hommes de Tarkanian, les années 80 ont quand même représenté de belles années. D’abord aux côtés de Sheila Strike, il prendra tous les pouvoirs de UNLV en 1988. D’ailleurs, dès la première année, les Lady Rebels atteignent le Sweet Sixteen. Avec différentes très bonnes joueuses comme Misty Thomas, Pauline Jordan ou Teresa Jackson, Jim Bolla a pu obtenir un excellent bilan de 70% de victoires avec 276 wins au total. Un excellent bilan pour le leader des Lady Rebels et de quoi ne pas oublier que Nevada-Las-Vegas n’est pas juste une forte fac chez les hommes.

Le greatest player : Larry Johnson

Beaucoup de très bons joueurs sont passés par UNLV, mais aucun n’a atteint le niveau et l’impact de Larry Johnson. Le texan issu du Junior College de Odessa, LJ arrive à UNLV en 1989. Il rejoint donc l’ailier athlétique Stacey Augmon et le meneur Greg Anthony pour former un Big 3 histoire qui remportera un titre histoire en 1990. L’intérieur tourne en 20-10 et propose un jeu spectaculaire, rapide et rempli de dunks violents. L’année suivante, c’est le titre de joueur de l’année en NCAA qu’il remporte. Si le doublé sera trop loin pour UNLV, Larry a fait 2 ans de légende, de domination et de démonstration de talent, qui expliquera sa sélection avec le First Pick en 1991.

Madame Nevada : Karen Weitz

Après avoir passé un diplôme d’enseignante et d’entraineuse, l’ancienne sportive décide de prendre différents postes de coachs en High School. Elle a mené l’équipe féminine de Swainston Middle School au titre de championnat de la ville, avant de partir à Cheyenne et surtout Centennial. Sous sa direction, Centennial remporte de nombreux trophées dont le titre de championnes d’état en 2002 avec une saison parfaite de 34-0. Avec plus de 700 victoires et 14 titres de champion d’état, Karen Weitz est la plus grande entraineuse de l’histoire du Nevada. Elle prend aussi la direction des équipes masculines en 2022 et devient coach du McDonald’s All American de 2023.

Le wolfpack se réveille : Nick Fazekas

Nick Fazekas est une légende de la fac de Nevada. Malgré le niveau relativement faible de la fac, Fazekas est un joueur qui a atteint des hauteurs impressionnantes individuellement. Après une année en tant que lieutenant de Kirk Snyder, il devient un intérieur dominant habitué du 20-10 sur les trois années qui suivent. Il enchaine les années de March Madness et en 2007, il devient All-American, une très haute distinction qui récompense les tous meilleurs joueurs de toute la NCAA. Si le parcours professionnel de Fazekas se fait avant tout au Japon, où il est une superstar, son passage aux Bighorns de Reno à marquer, quand il est sous les ordres d’un certain Eric Musselman.

Nick Fazekas avec le maillot de Nevada

Reno basketball : Eric Musselman

Eric Musselman est passé par Reno à 2 reprises dans sa longue carrière. Le premier passage à lieu en D-League, aujourd’hui G-League, au sein des Reno Bighorns entre 2010 et 2011. Aujourd’hui connu sous le nom Stockton Kings, les Reno Bighorns étaient une bonne équipe dans l’antichambre de la NBA. Là-bas, Eric a coaché certains joueurs majeurs de la décennie 2010: Danny Green, Jeremy Lin ou encore Hassan Whiteside. La deuxième, c’est au sein du Wolfpack du Nevada. Entre 2015 et 2019, il permet à Nevada d’être une bonne équipe de la NCAA qu’on retrouve régulièrement en March Madness. Autour des frères Martin, il permet à l’équipe d’aller jusqu’en Sweet Sixteen, une performance importante pour cette petite faculté.

La reine qui fait gagner : A’ja Wilson

Comme un symbole, A’ja arrive en 2017 en WNBA, première année de l’équipe à Las Vegas, après l’ère San Antonio. La joueuse issue de la fac de South Carolina est excellente dès la première année. Dès ses premières années, elle est citée pour le titre de MVP, trophée qu’elle obtiendra en 2020 puis en 2022. Entre domination individuelle des deux côtés du terrain et domination collective avec 2 titres et 1 finale perdue, A’ja est la plus grande joueuse de l’histoire des Aces, de Las Vegas, et peut être même du Nevada.

La grandeur des Aces : Becky Hammon

Pendant des années, Bill Laimbeer était le patron de l’équipe en tant que coach et faisait de l’excellent travail. Des solides régulières, une construction intelligente et une finale WNBA en 2019. Cependant, la domination des Aces n’arrivent qu’après, quand Becky Hammon arrive à la tête du projet. Avec A’ja, Kelsey, Jackie et toute la team, Becky a mené son équipe avec brio autour de sa star et d’un jeu offensif de très haut niveau. En attendant de voir la fin de saison en cours, qui mènera peut être au troisième titre d’affilée pour les Aces de Becky.

La gloire viendra

Pour faire cet épisode, il fut très difficile de trouver des noms pertinents. D’ailleurs, vous n’en avez que 9, car on ne souhaitait pas forcer en vous parlant de personnalités avec de bons résultats sans plus comme Lon Kruger, Armen Gillam, Edgar Jones, la G-League Ignite ou d’autres. Las Vegas a toujours été une terre de spectacle (Summer League, G-League Ignite) mais jamais une terre de victoire. Cependant, ça pourrait changer avec les rumeurs d’expansion en NBA. En effet, l’arrivée d’une franchise NBA à Las Vegas pourrait changer la donne. Aussi, Las Vegas qui continue de dominer pourrait faire grandir l’histoire assez faible finalement de Las Vegas. Bref, l’histoire n’est pas la plus belle mais l’avenir est très prometteur dans le Nevada.

LeBron et Bronny avec des maillots de Las Vegas

Sapphire Monteil

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

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