Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’État en État, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Pour ce nouveau volet, on remonte un peu plus au nord vers le Missouri.
First Missouri GOAT : George Williams
George Williams est un natif de Kansas City, et c’est autour de ce coin qu’il fera sa légende. Après un passage au lycée local de Central, George a rejoint la fac de Missouri, la plus grande fac de l’état. Entre 1918 et 1921, George est un des meilleurs joueurs du pays. Si on combine le niveau individuel de l’intérieur et les résultats collectifs de Missouri, il est logique qu’en 1921, George est nommé meilleur joueur, et ce alors que le roster de Missouri est excellent avec Herb Bunker, Anthony Browning ou Craig Ruby. Ensuite, George devient un joueur majeur de la AAU des années 20 avec les Lowe & Campbell’s Athletic Goods puis le Kansas City AC Diamonds, avec lesquels il sera double champion de la AAU (22 et 24) ainsi que présent dans les All-American Teams par 3 fois.
Il y a 100 ans en AAU : Forrest DeBernardi
Dans le même temps que George Williams, il y a un des tous meilleurs joueurs de la AAU: Forrest DeBernardi. Entre le Kansas City AC, Hillyard Shine Alls et Cook’s Painter Boys, Forrest DeBernardi a eu une carrière couronnée de succès. Après son passage à Westminster, le pivot a obtenu 5 titres de champion (dont 4 d’affilée entre 1926 et 1929) ainsi que 5 présences dans les All-American Teams, faisant de lui un des 6 joueurs avec le plus de présences dans les AA Teams. Lui et d’autres joueurs comme George Starbuck ont permis au Missouri d’être l’état dominant de l’AAU pendant les années 20.
Big from St. Louis : Ed Macauley
La légende de Ed Macauley commence dès le lycée où il se fait remarquer à St Louis. Il rejoint donc logiquement la fac de St Louis. Celui que l’on surnommait Easy Ed était un des tous meilleurs joueurs du pays. Sous les ordres de Eddie Hickey, St Louis est une très solide équipe. En 1948, l’équipe gagne le NIT autour de sa star qui sera élu MVP du tournoi, la même année durant laquelle il est élu joueur de l’année. Après une carrière universitaire réussie, Ed rentre en NBA via les St Louis Bombers, avec lesquels il est déjà un excellent joueur. Cependant, l’équipe est dissoute et Ed quitte St Louis après 1 an. Il revient à St Louis en 1956, chez les Hawks, pour être le compagnon de raquette d’un certain Bob Pettit, avec lequel il gagne le titre en 1958.
La gloire des aigles de St Louis : Bob Pettit
Bob Pettit est une légende des Hawks. Cependant, il n’a pas joué une seule seconde à Atlanta mais bien à St Louis (ainsi que Milwaukee durant son année rookie). L’ailier fort est un des plus grands joueurs de l’histoire de la NBA. En 10 ans, l’intérieur a dominé la ligue au scoring et au rebond et a emmené les Hawks vers un titre en 58. Bob Pettit est un intérieur très polyvalent, avec son hustle permanent, sa technique lui permettant de shooter, sa domination au rebond. Mais le moment le plus légendaire de la carrière du double MVP, c’est lors du dernier match des finales de 1958. 3-3 face aux Celtics champions en titre et Pettit envoie 50 points et 19 rebonds pour gagner d’un point. Pettit est une légende des Hawks, de St Louis, du Missouri et de la ligue.
Légende des lycées du Missouri : Bud Lathrop
Bud Lathrop est un des coachs les plus victorieux du Midwest. Entre 1958 et 2006, Bud a inscrit son nom dans la légende avec 4 titres d’état du Missouri avec le Raytown South high school. Après un solide parcours de joueur au sein du William Jewell College, la carrière de coach de Bud s’est rempli de succès avec un excellent bilan de 955 victoires pour 310 défaites. Avec un aussi bon bilan, Coach Lathrop est parmi les coachs HS avec les meilleurs bilans de l’histoire.
Eye of the Tiger : Norm Stewart
Norm Stewart était un très solide joueur à la fac de Missouri, à tel point qu’il a atteint la NBA avec les St Louis Hawks. Et malgré des lignes de stats impressionnantes en NCAA, c’est bien en tant que coach de ces mêmes Tigers qu’il se démarque. Entre 1967 et 1999, Norm Stewart s’est installé comme étant, d’assez loin, le plus grand coach de la fac de Missouri, avec des parcours historiques à la porte du Final Four comme en 1976 ou en 1994. Celui que l’on surnommait « Stormin’ Norman » a marqué son temps par son intensité sur le bord du terrain et un palmarès qui parle pour lui: Coach de l’année en 1994 et octuple vainqueur du Big East Tournament. Parmi les joueurs qui ont joué sous ses ordres, on retrouve des pépites comme Steve Stipanovich, Jon Sunvold, Doug Smith, Anthony Peeler ou encore Melvin Booker.
Quand les Kings siégeait à Kansas City : Sam Lacey
Entre 1972 et 1985, « Kings » n’était pas le nom d’une équipe représentant Sacramento en NBA, mais bien Kansas City (ainsi qu’Omaha mais ça, c’est pour un autre épisode). Durant ce laps de temps, quelques joueurs se sont illustrés: le très spectaculaire Nate Archibald, le scoreur Otis Birdsong ou encore le coach qui emmène tout ça en finale de conférence en 81, Cotton Fitzsimmons. Cependant, le choix de Sam Lacey parait logique tant ce monsieur, encore aujourd’hui, malgré son départ qui date de plus de 40 ans, détient énormément de records de franchises. Meilleur rebondeur, intercepteur et contreur, deuxième passeur et sixième au scoring, le pivot est une légende des Kings. Son profil de pivot défensif, bon rebondeur et précurseur des pivots passeur a permis aux Kings de rayonner dans des années où il n’était pas simple pour eux de le faire.
Dynasty in third division : Nancy Fahey
La faculté de UWSL (Washington St Louis) est d’assez loin la meilleure de toute la division III féminine. Ces femmes ont réussi l’exploit historique de chercher, non pas 1, non pas 2, non pas 3 mais bien 4 titres d’affilées, dans un contexte universitaire où, au vu des mouvements fréquents, il est déjà extrêmement dur de faire le back-to-back. Si cette équipe était une top team entre 98 et 2011, accumulant 8 participations au Final Four, c’est grace à leur coach, Nancy Fahey, qui a trouvé la recette pour dominer, s’adapter puis redominer. Elle a permis à des joueuses emblématiques de St Louis de briller, dont Alia Fischer, la pépite qui a obtenu 3 des 5 titres de l’équipe.
Greatest Bear : Jackie Stiles
Dans les années 90, Cheryl Burnett est coach des Bears de Missouri State (à l’époque Southwest Missouri State). Son sens tactique, sa logique de recrutement et sa capacité de développement ont permis à cette dernière d’obtenir 2 participations au Final Four, autour de participations nombreuses à la March Madness. La première est en 92, dans un jeu collectif autour de Melody Howard, Tonya Baucom et Secelia Winkfield. Mais aujourd’hui, on va parler de 2001, quand les Lady Bears atteignent le Final Four autour d’une légende du jeu: Jackie Stiles. La guard est une scoreuse d’élite, quasiment exclusive mais tellement efficace que ça en devient non dérangeant. Une des meilleures shooteuses de son temps, une palette de finition au près implacable, des lancers aussi nombreux qu’efficaces. Bref, une légende qui finira 4ème de la draft WNBA en 2001, draftée par le très oubliable Portland Fire.
La grandeur du Missouri : Ben McCollum
Depuis 2017, Northwest Missouri State s’est installé comme une top team de la deuxième division universitaire masculine. En effet, depuis cette date, c’est bien 4 titres de champion qu’ils ont réussi à obtenir autour de nombreuses pépites comme Justin Pitts, Ryan Hawkins ou encore le NBAer Trevor Hudgins, ce dernier ayant été double POY dans le division. A la tête de tout ça? Ben McCollum, coach issu de la formation Emporia State, s’est installé comme la nouvelle pépite du coaching qui est voué aux programmes universitaires de division I et ça n’a pas manqué, il a finit par atterrir à la fac de Drake. Cependant, il n’oubliera certainement pas la gloire qu’il a amené à NMSU.