Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’État en État, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Pour ce nouveau volet, direction la Louisiana, un état plein de pépites du basketball
Madame Basketball : Clara Gregory Baer
Clara Gregory Baer est une professeure de gymnastique qui prend un poste au College Sophie Newcomb, à la Nouvelle-Orléans. Après des études à Boston, elle aide au développement du basketball en Louisiana dès la fin du XIXème siècle. Cependant, l’accueil est mitigé, trouvant ce sport trop violent pour des femmes aux tenues corsetées. Elle décide donc d’adapter les règles pour les rendre plus pratique pour les femmes de l’époque. Elle créé le basquette, une version alternative du basketball avec moins de dribble et moins de balles arrachées. C’est en 1895 qu’elle publie les règles de ce sport, la première de l’histoire.
Louisiana Normal : Henry Prather
Henry Prather a été coach de Louisiana Normal (aujourd’hui Northwestern State) pendant 37 ans. Au sein de la NAIA, la fac de la Louisiana est une vraie bonne équipe. Entre le début des années 10 et la fin des années 40, Henry coach seul, sans assistant. Lui qui est tombé amoureux du ballon orange dans le Massachussets jouait un jeu tourné autour des fondamentaux mais aussi du fastbreak. Avec un bilan de 473 victoires pour 169 défaites, il s’installe parmi les meilleurs coachs universitaires de l’histoire de la région.
L’homme aux Pistol : Pete Maravich
Pas simple de raconter l’histoire de Pete Maravich en Louisiana. Une histoire en 2 temps. La première partie est celle d’un joueur talentueux dont le père s’est servi pour obtenir le poste de coach à LSU. A la fac, il envoie un record qui n’a toujours pas été battu en division I masculine: 3667 points. Si il a un % de tirs de l’équipe indécent et très peu de victoires, il sera quand même élu Joueur de l’année en 1970. Le deuxième temps est à New Orleans, chez le Jazz. Une jeune équipe qui a récupéré le prodige sulfureux chez les Hawks. Là-bas, il est un des meilleurs joueurs de la ligue, le meilleur scoreur en 1977 et un candidat MVP. Son talent sans commune mesure en font une star, mais son comportement pour le moins étrange l’empêche de vraiment jouer dans une équipe compétitive. En hommage à son parcours en Lousiane, les New Orleans Pelicans ont retiré son numéro 7
Légende du coaching : Dale Brown
Dale Brown a coaché pendant 25 ans à LSU. Si la fac a eu des joueurs de grande qualité, comme Bob Pettit ou Pete Maravich, le travail de Dale Brown va les faire passer dans une nouvelle dimension. Les premières années sont compliquées mais très vite, il mène les siens vers les hauteurs de la NCAA, jusqu’à atteindre le Final Four en 1981 autour de Howard Carter et Rudy Macklin. Il réitère l’exploit en 1986, avec John Williams. Des années plus tard, il aura l’occasion de coacher des légendes universitaires comme Mahmoud Abdul-Rauf ou le Shaq. Dale a toujours été un personnage haut en couleur de la NCAA. Grand innovateur défensif et coach motivant, il a aussi et surtout été un énorme critique de la NCAA et de son système. Sa carrière a mal fini, dans des résultats médiocres et autour de scandales de la fac, avec notamment l’incident Lester Earl.
Women’s domination : Leon Baremore
Parmi les toutes meilleures équipes féminines des années 80, on retrouve évidemment USC, Tennessee mais aussi Lousiana Tech. Les Lady Techsters, coachées dans un premier temps par Sonja Hogg, puis par le duo Baremore-Hogg et enfin Leon prend le poste en 1985. Jusqu’en 2002, date de départ de Baremore, les Lady Techsters remportent 2 titres et pas moins de 10 participations au Final Four. A Louisiana Tech, on retrouve certaines des meilleures joueuses de l’histoire: Pam Kelly, Janice Lawrence Braxton, Teresa Weatherspoon ou encore Vickie Johnson. Il est, tout simplement, un des meilleur coach du basketball féminin de l’histoire.
Louisiana High School Boss : Charles Smith
Charles Smith est un coach HS du lycée de Peabody Magnet. Depuis 1979, il s’est installé comme le coach le plus victorieux de l’histoire de la Louisiana, avec plus de 1000 victoires. Charles est un coach historique de l’État qui a remporté 8 titres d’État. Il a fait plusieurs saisons dites parfaites (c’est à dire 0 défaite sur l’année), il a fait de son équipe une des 5 meilleures équipes du pays et s’est inscrit parmi les meilleurs coachs lycéens du pays. Un joueur de NBA a même joué sous ses ordres: l’arrière Markel Brown. Il est d’ailleurs cité dans les derniers ballots de Hall of Fame, comme on en parlait ici.
Korean Magic : Eun Jung Lee
Eun Jung Lee, surnommée EJ, est un meneuse de jeu coréenne qui a écrit sa légende sous le maillot de Northeast Louisiana. Elle a fait son trou avec son flair, sa gestion et surtout son jeu ultra spectaculaire. Dans les années 80, elle est l’une des toute meilleure joueuse de la NCAA. Son niveau est si haut qu’elle mène, en 1985, son équipe vers le Final Four, après un match historique face à Louisiana Tech, durant lequel elle a complètement gagné sa match-up face à Teresa Weatherspoon. Surnommée « Korean Magic », sa carrière n’a pas pu être si longue qu’elle aurait voulu à cause des hasards de la vie, mais elle est encore reconnue comme une star chez elle, en Louisiana.
LSU Phenomenal : Seimone Augustus
Seimone Augustus est parmi les toutes meilleures joueuses de l’histoire de la NCAA. En effet, avec le maillot de LSU, elle s’inscrit dans un club réservé de joueuse avec plusieurs Naismith POY, un club dans lequel on retrouve Cheryl Miller, Clarissa Davis, Dawn Staley, Chamique Holdsclaw, Diana Taurasi, Maya Moore, Brittney Griner et enfin Breanna Stewart. Seimone est une joueuse avec un handle plus que solide et un pull-up létal. Un cocktail qui permet à cette dernière de mener les Tigers vers 3 participations de Final Four en 4 ans. L’équipe, tourner autour de l’arrière. Que ce soit sous les ordres de Sue Gunter ou Pokey Chatman, la joueuse domine allègrement ces match-ups. Cependant, jamais cette équipe n’ira au bout, à chaque fois stoppée par une équipe surement meilleure, ou du moins mieux coachée.
The Point God : Chris Paul
En 2002, les Hornets déménagent à la Nouvelle-Orléans, pour des raisons obscures et très grave autour du propriétaire: George Shinn. Dans ce bordel, un, drafté en 2005, fait du bruit: Chris Paul. Coaché par Byron Scott et entouré de David West, Peja Stojakovic et Tyson Chandler, le meneur est un des tout meilleur joueur de la ligue. Au point d’être un candidat plus que sérieux au MVP en 2008. Multiple meilleur passeur et intercepteur de la ligue dans son ère, Chris Paul est un meneur incroyable, avec sa gestion du jeu élite, son mid-range indéfendable et sa hargne défensive. Si des Anthony Davis, Jrue Holiday, Zion Williamson ou encore Brandon Ingram sont passés derrière, il me semblait important de rappeler l’impact et le niveau de CP3, le Point God.
The Rising Star : Angel Reese
En 2023, LSU remporte son premier titre NCAA de son histoire. Au centre de ce titre historique: Angel Reese. Intérieure adepte du trashtalking et au jeu bien physique, Angel est une vraie superstar. Après ses années à Maryland, Angel a ramené, avec elle, à LSU, son talent, son physique et ses qualités défensives. Que ce soit Michigan, Hawaii ou Virginia Tech, Angel Reese est au-dessus de la ligue, et qui sait, peut-être que son équipe réussira à réaliser le doublé.