Dans « Welcome to Road 66« , on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’états en états, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Pour ce deuxième volet, direction le Delaware, l’état des Blue Hen Chickens.
Les origines : Cliff Garvine
A l’origine, il n’y avait rien. Il fallait donc tout construire dans le basket du Delaware. Cliff Garvine était un éducateur physique dans un YMCA de Wilmington, ville connue du Delaware. Si l’histoire retient un peu plus Cliff pour certaines performances de badminton, son impact historique dans le basketball est évident. On sait l’importance qu’a eu le développement des YMCA pour le basketball. Cliff Garvine est un exemple typique. Certaines personnalités célèbre du basketball delawarien (comme Eddie Hazewski) étaient bien heureux d’avoir pu démarrer avec Cliff.
La précocité : Buzzy Gillen
Le nom de Eugene, surnommé Buzzy, se fait très vite dans le monde du basketball. Tellement vite que ça en paraît irréel. A 14 ans, au lycée de Salesianum, il mène son équipe au titre national. Il réalise des performances incroyables et continuera dans le YMCA de Wilmington, les Jackson Street Reapers. Avec les JSR, il gagne tout et tout le temps. 5 trophées d’état. Il finit sa carrière dans la fin des années 40, 3 ans qu’il passera dans son Delaware natal, avec notamment les Blue Bombers de Wilmington, équipe mythique de l’époque.
La première femme star : Pat Ferguson
Pat était décrite ainsi selon le petit résumé de sa carrière sur le site officiel du Delaware Sports Hall of Fame: « Pat avait tous les skills (shoot, rebond, passe) d’une exceptionnelle joueuse de basketball ». En effet, quand tu es capable d’être la leader en scoring de 2 ligues différentes EN MÊME TEMPS, il y a moyen que ton niveau soit correct. Pat est une énorme crack, dans une époque bien lointaine pourtant. Que ce soit au sein des Christ Our King Team en CYO Adult League ou au sein des Treasures de la DuPont Company League, elle dominait, à un temps où les femmes n’étaient pas autant mises en avant. Pour l’anecdote, elle aurait pu quitter tout ça pour jouer à New York en AAU, mais a renoncé.
Le Blue Bomber : Paul Chadick
Paul Chadick est un typique joueur du coin. Lycéen à Wilmington, petit passage au Beacom College puis retour chez les Blue Bombers quand il a terminé son cursus universitaire. En High School, c’est déjà un très bon joueur. Sous les ordres de Vic Lichtenstein, il fait déjà des dégâts et attire l’oeil. Le coéquipier de Dan DiPace savait scorer avec son tir et gérait le jeu de manière sublime. Mais le gros de son histoire s’écrit chez les Bombers. Sous les ordres du grand Barney Sedran et aux côtés de Ed Sadowski, le shooteur fait des ravages au sein de la ABL. 2 titres de champions et 2 titres de All-Star, c’est un palmarès de légende.
Le spécialiste du tir : Ace Hoffstein
Rares sont les coachs à avoir mieux réussi que Ace Hoffstein. Très haut (voire tout en haut) dans le classement des plus grands coachs du Delaware, il est une légende. Entre Goldey Beacom et St. Elizabeth, l’histoire de Hoffstein est remplie de victoire. Des excellents bilans, des victoires collectives et même un petit passage en tant que coach des Bombers histoire de boucler tout ça. Que demander de plus? Le fait que Ace Hoffstein soit devenu une référence locale en terme de professeur de tir. Pour donner une idée, il a dirigé des dizaines de stages de tir avec des noms comme Hal Greer, Billy Cunningham, Earl Monroe ou Jack McCloskey.
Mrs. Cap : Laura Capodanno
Surnommée « Mrs. Cap », Laura Capodanno a juste mis la Ursuline Academy sur la map du basketball High School. 2 titres d’état, 4 trophées de Coach de la Conférence, 5 titres d’affilée de conférence et 4 Christmas Tournament. Le palmarès est complet pour une femme qui a coaché 10 ans. Elle a permis aux différentes joueuses passées sous ses ordres d’avoir un avenir dans le basketball. Le nombre de distinctions individuelles de joueuses qu’elle a entrainé est juste indécent.
Le futur NBAer : AJ English
Evidemment, ce n’est pas un épisode où l’on parlera beaucoup de joueurs connus de NBA. Le Delaware n’est pas une powerhouse comme la Californie, l’état de New York ou même la Floride. En revanche, quelques joueurs NBA ont fait un passage dans le coin. On a déjà mentionné Ed Sadowski mais dans une ère plus récente, on peut aussi mentionner Terence Stansbury, Laron Profit ou AJ English. Ce dernier a fait son lycée au Howard Career Center. Champion et meilleur marqueur de son lycée, AJ montre déjà son talent. Un joueur athlétique et technique qui fera, quelques années plus tard, son passage NBA. En espérant que les Bones Hyland et Donte DiVincenzo puissent ramener la lumière sur le Diamond State.
Le Blue Hen : Mike Pegues
Historiquement, les facs de Division I du Delaware ne sont pas dingues. Que ce soit les Hornets de Delaware State ou les Blue Hens de Delaware, ça gagne pas beaucoup et ça va rarement au tournoi NCAA. Cependant, y’a quelques petits trucs intéressants donc on mentionne Mike Pegues. Ailier à vocation défensive dans la fin des années 90, il est le premier joueur de l’histoire de la fac de Delaware à atteindre les 2000 points en carrière. Si son nom est important, c’est parce qu’il emmènera l’équipe à deux reprises au tournoi NCAA, un exploit rarement connu par les Blue Hens. C’est d’ailleurs en 1999 qu’il est élu joueur de la conférence.
La Superstar : Elena Delle Donne
J’ai dit qu’il n’y avait pas grand chose, mais pas rien du tout. Elena Delle Donne est probablement ce qui est arrivé de mieux au Delaware depuis 50 ans. Que ce soit en High School ou à la fac, elle a DO-MI-NE. A l’académie d’Ursuline (vous comprenez l’impact de Capodanno maintenant), la grande shooteuse locale domine tout sur son passage. Précise, efficace et dominante, voilà le résumé du passage HS de EDD, mais aussi de toute sa carrière. Alors qu’elle est LA recrue la plus convoitée du pays et que le mastodonte qu’est UConn lui fait une offre, elle décline à la surprise générale pour aller…à la fac de Delaware. Avec une petite soeur handicapée, elle préfère rester près de sa famille. Cependant, aller dans une fac plus petite ne l’empêche pas d’écrabouiller tout le monde. Sous Tina Martin, le Delaware fait ses meilleures années sans contestation. Si elle n’a ni AP POY, ni titre de champion, personne ne peut enlever la domination qu’elle a eu jusqu’en 2013, année où elle part en WNBA.
Le coach champion : Coby Karl
En 2023, ce sont les Delaware Blue Coats qui sont champions de G-League. Une première dans l’histoire de la franchise. Et ceci ne se fait pas sans Coby Karl. Fils de George Karl et ancien joueur correct, Coby arrive pour le poste de Head Coach du Delaware en 2021. Paul Reed MVP de G-League, c’est sous ses ordres. Jaden Springer MVP des finales de G-League, c’est sous ses ordres. Les belles années de Myles Powell, Mac McClung ou Louis King, c’est lui. Donc même si la G-League vaut ce qu’elle vaut, Coby Karl a fait quelque d’importants pour le basket dans le Delaware.
