Dans « Welcome to Road 66 », on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’états en états, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Pour ce troisième épisode, direction l’Arizona, l’état du Grand Canyon.
L’ancien d’Arizona : Fred Enke
Natif du Minnesota et passé par South Dakota et Louisville, Fred Enke arrive à Tucson en 1925. Si à l’origine, les Wildcats n’arrivent pas à faire grand chose, c’est Enke qui va leur « donner la vie ». De 1925 à 1961, Fred compte un bilan de 509 victoires pour 324 défaites, soit plus de 60% de victoires. Si il n’a pas gagné de titres dans ces années-là, du au bordel qu’était la NCAA en son temps ainsi que l’absence de grosses stars à Arizona dans ces années, Fred a tout de même 12 trophées de champion de conférence.
Le diable de l’Arizona : Ned Wulk
En face de la faculté d’Arizona se présente une autre université majeure de l’État : les diables du soleil d’Arizona State. Arrivé en 1957 pour prendre la place de Bill Kajikawa, Ned Wulk va faire step up l’université. Alors que jusqu’ici les bilans étaient rarement au dessus de 50% de victoires, l’arrivée de Ned enregistre vite une nette montée autour de 60%. Si malheureusement, la deuxième partie des années 60 (et notamment la saison 69-70 avec un bilan de 4-22) entache son bilan global, on ne peut pas lui enlever son palmarès. 1 titre de coach de la conférence, 8 titres de champions de sa conférence et 3 participations au Elite Eight, aujourd’hui encore les trois seules de la faculté.
L’homme à tout faire : Jerry Colangelo
Comment parler du basketball en Arizona sans mentionner les Suns ? Et comment mentionner les Suns sans mentionner Jerry Colangelo ? Impossible. Jerry est un natif de Chicago et il est même un excellent joueur à la fac d’Illinois, remportant de nombreuses distinctions individuelles. Cependant, c’est l’après qui nous intéresse. Après 2 années au sein du staff des Bulls, il quitte son état natal pour l’Arizona et devenir le plus jeune General Manager de la ligue chez les Phoenix Suns, une équipe d’expansion. Il a tout fait là-bas: il a été GM pendant des décennies, il a été coach par intérimaire, il a été propriétaire de la franchise, bref, tout. Le quadruple GM de l’année a un tel historique qu’il m’est impossible de parler de tout dans cet article. Le pile-ou-face de 1969, les finales de 76, le rachat dans les années 80, l’ère Johnson-Barkley, la période Kidd, etc.. De 1968 à 2004, Jerry est partout chez les Suns mais aussi chez le Mercury, qu’il créée en 1997. Qu’est ce que l’on peut reprocher à Jerry? Beaucoup de choses surement, mais surtout le choix de son successeur.
Deux finales, Un homme : Paul Westphal
Discret dans ses premières années chez les Celtics, Paul Westphal passera un vrai cap en arrivant à Phoenix. Transféré contre Charlie Scott, son arrivée fait un bien fou aux Suns dès 1975. Avec le rookie Alvan Adams et sous le coach John MacLeod, Phoenix finit avec 42 victoires et va en playoffs… et quels playoffs. Ils enchaînent tour à tour les Sonics puis les Warriors champions en titre. En finale, ils perdront mais non sans se battre, avec notamment le « Game of the Century », match 5 des finales. La réputation de Westphal est faite et le bonhomme enchaîne les excellentes saisons à Phoenix, toujours à plus de 20 points et 5 assists et parmi les meilleurs guards de la ligue. Il quitte Phoenix en 1980, avant de revenir en baroud d’honneur en 1983-1984. Cependant, monsieur n’a pas fini là. Après quelques années en NAIA avec un titre de champion en 1988 avec Grand Canyon, il revient chez les Suns en tant que coach. Il est le coach des Phoenix Suns qui iront en finales en 1993.
Arizona, c’est toi : Lute Olson
Il a été surnommé « Midnight Lute » pour ses qualités de recrutement. Un surnom qui lui va bien, quand on sait ce qu’il a fait à Tucson. Après avoir fait des choses intéressant avec Iowa, Lute rejoint Arizona en 1983, et ne les quittera pas avant 2007. Il a fait des Wildcats quelque chose qu’ils n’ont jamais été, un contender régulier pour le titre. Quatre participations au Final Four dont 1 titre de champion en 1997, ça vous classe un homme. Aussi, jamais Arizona n’a recruté autant de gros joueurs : Elliott, les frères Stoudamire, Simon, Bibby, Gardner, Terry ou encore Reeves sont passés sous l’aile du coach légendaire. Si la fin de Lute fut un peu cataclysmique à cause de problèmes de santé et de comportements étranges, Olson reste une légende, qui nous a quitté il y a 3 ans maintenant.
Not a role model : Charles Barkley
Personnage unique de la NBA, Charles Barkley est une légende des Phoenix Suns. Arrivé dans un transfert contre Jeff Hornacek en 1992, Barkley arrive dans une situation complexe à Phoenix. Il n’a pas fait les PO avec Philadelphie et a une sale image, notamment à cause de l’affaire du crachat. Cependant, après un passage au sein de la Dream Team, Sir Charles va sortir une saison XXL. 25.6 points, 12.2 rebonds, 5.1 assists, 1.6 steals et 1.0 block dans des Suns à 62 victoires. En PO, ils battront les Lakers, Charles et David livreront une grosse bataille en demi et en FDC, Barkley finit le travail avec un 44-24 sur la tête de Kemp. En finale, c’est Michael Jordan qui gagnera la finale, même si Phoenix se bat bien. Barkley sera très fort sur les 3 années suivantes mais jamais les Suns ne retourneront en finales NBA.
La diablesse : Charli Turner Thorne
Charli Turner Thorne prend son premier poste de coach en 1993 à Northern Arizona avant de vite partir chez Arizona State en 1996. En 25 ans, CTT a mené les Sun Devils à 2 présences en Elite Eight. Si elle n’a jamais pu mené l’équipe au titre NCAA, elle a un palmarès immense. Avec 488 victoires pour 294 défaites (numéro 2 en nombre de victoires de la conférence), 14 participations au tournoi NCAA et 3 titres de champion de conférence, Charli est une légende de Arizona State. Elle quitte le programme après 25 ans en 2022 pour… rejoindre le coaching staff du Phoenix Mercury.
Captain Canada : Steve Nash
Arrivé en 1996 via la Draft NBA chez les Phoenix Suns, Steve Nash ne reste que 2 ans en Arizona. Il est récupéré par Dallas en 1998. Cependant, après avoir montré de belles choses aux côtés de Dirk Nowitzki, il signe en 2004 pour revenir chez les Suns. Sous Mike D‘Antoni et avec des Stoudemire et Shawn Marion, Nash va révolutionner la NBA. Jeu ultra rapide, hyper offensif et shooteur d’une propreté légendaire, Stevie va truster le trophée MVP sur 2 années consécutives. Pendant 8 années consécutives, peu importe les changements de coachs, de coéquipiers ou de propriétaires, Nash a fait tourner un jeu formidable, toujours dans le top 10 en terme d’offensive rating, dont 6 années d’affilée top 2. Bref, le Captain Canada est une légende absolue des Suns et qui discute très fort pour la place du Greatest Sun of All-Time.
She-GOAT : Diana Taurasi
Après une carrière légendaire au sein des Huskies, Diana Taurasi est drafté en WNBA avec le premier choix de la draft. Depuis 2004, Taurasi a installé une legacy monstrueuse à Phoenix. MVP en 2009, triple championne en WNBA et 14 sélections all-NBA Team, ça vous place une légende. Rarement (voire jamais) la WNBA a connu une telle joueuse offensive, elle qui a 5 titres de meilleur marqueuse et 1 titre de meilleur passeuse. Malgré certaines absences, Diana est, de TRÈS loin, la meilleure marqueuse de la WNBA. En bref, difficile de réunir toute la carrière de Diana Taurasi ici. On pourrait juste résumer en 1 phrase: Une candidate plus que légitime au titre de GOAT de la WNBA a passé 16 ans à Phoenix, et en passera encore quelques unes normalement.
La patronne de la défense : Brittney Griner
Autre joueuse du Phoenix Mercury, Brittney Griner est aussi une légende, malgré son âge moindre. A 33 ans et avec 10 ans au sein du Mercury, la native du Texas a un palmarès déjà immense : championne WNBA en 2014, nonuple All-Star, double DPOY, double meilleur marqueuse et octuple meilleur contreuse. Une joueuse avec un palmarès dantesque et une domination défensive qu’on voit rarement en WNBA. Cependant, les affaires extra-sportives, que ce soit de violence conjugale ou d’enfermement en Russie, ont toujours joué des tours dans sa carrière. Malgré tout, Brittney a été une monstrueuse puissance défensive qui continue de sévir dans les raquettes adverses au Mercury.
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