Oregon

Welcome to Road 66 : Coming Home Oregon

/

Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’État en État, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Aujourd’hui, on part direction le Nord-ouest des USA pour l’Oregon.

The original oregonian : Slats Gill

Il y a 100 ans, Oregon State était Oregon Agricultural et la star était Amory Tingle Gill. Le forward est un membre important des années 20 de Oregon State qui sont des belles années de la fac qui est une référence nationale avec Marshall Hjelte ou Carlos Steele. Cependant, même si il est un All-American de haut niveau, c’est en tant que coach qu’il s’impose. Il prend le poste en 1928 et le gardera jusqu’en 1964. Durant ce laps de 36 ans, Slats s’imposera avec un bilan de 599 victoires pour 394 défaites, incluant plusieurs Final Four et des joueurs grandioses de l’histoire des Beavers comme John Mandic, Dave Gambee ou le dominant Mel Counts.

The webfoot leader : Howard Hobson

Howard Hobson est une légende de l’Oregon. Il a fait quelques années en tant que joueur avant de se tenter pour le coaching à Southern Oregon Normal. Mais c’est à la fac d’Oregon qu’il se fait un nom sérieux. Leader incontesté de la PCC (Pacific Coast Conference), il a été le patron à la tête des « Tall Firs », l’équipe qui a été élu championne en 1939 pour la toute première March Madness de l’histoire. Une équipe composée du contreur Slim Wintermute, des mains immenses de Lauren Gale, Wally Johansen, John Dick et le coeur de l’équipe Bobby Anet. L’équipe est une équipe historique du basketball universitaire en marquant son temps par le fait d’utiliser des grandes tailles pour dominer.

Howard Hobson, coach champion en 1939 avec les Oregon Ducks

Lewis & Clark Basketball : Jim Boutin

Jim Boutin est un des meilleurs joueurs de la NAIA en lâchant des énormes double-double sur la concurrence. Résultat? 2218 points et 1298 rebonds en carrière en NAIA, des grosses performances collectives et des sélections All-American. Après avoir été drafté par les Knicks au 8ème tour, Jim Boutin parte vers le coaching dans des universités et des Community College dans tout l’Oregon jusqu’à atteindre les 500 victoires en carrière.

La millième : Danny Miles

Danny Miles fait parti d’un groupe restreint des 12 coachs du basketball universitaire à avoir obtenu 1000 victoires en carrière. En tant que coach de Oregon Tech arrivé en 1971, Danny Miles a mis du temps à imposer son équipe comme une top team de la NAIA. Petit à petit, Oregon Tech s’est mis à participer à de plus en plus de tournoi jusque dans les années 2000-2010, durant lesquels il va enchainer 8 tournois dont 3 qu’il va remporter dans la seconde division NAIA. Cependant, le plus grand héritage de Danny Miles est probablement son Value Point System, un système métrique qui évalue l’intérêt d’un joueur ou d’une joueuse.

Danny Miles, coach de Oregon Tech

Le phénomène : Bill Walton

On a déjà parlé de lui dans le Welcome to Road 66 de Californie mais Bill Walton a été légendaire à Portland. Arrivé dans les années 70 après une carrière historique à UCLA, Bill Walton s’impose vite comme un phénomène technique, athlétique et médiatique dans une franchise peu connue comme les Trail Blazers. Grand, long, avec des superbes skills de passeur, défenseur élite, gros rebondeur et très bon scoreur, Bill est un monstre ultra dominant. L’équipe va passer le cap avec les arrivées de Jack Ramsay et Maurice Lucas en remportant le titre historique de 1977. Cependant, les blessures vont empêcher le MVP 1978 de dominer plus longtemps.

Bill Walton, Portland Trail Blazers

L’aviateur : Clyde Drexler

Dans l’ère post-Walton, l’heure est à la reconstruction chez les Blazers. Cependant, Clyde Drexler, jeune prospect athlétique du Phi Slama Jama de Houston, est drafté en 14ème en 1983, donc pas avec un gros pick. La montée en puissance se fait vite pour « The Glide » qui devient vite l’élément central de la construction des Blazers en montrant ses qualités de scoreurs, de défenseur incroyable et un bon passeur. Autour de lui, Portland construit une grosse équipe de l’ouest qui accède par deux fois aux finales autour du trio Drexler-Porter avec Adelman en coach. Cependant, l’histoire finira en haut de boudin avec un transfert à Houston pour des affaires de contrat. Cependant, la légende a trop marqué la légende des Rockets.

Clyde Drexler, Portland Trail Blazers

Oregonian woman : Natalie Williams

Natalie Williams sort d’un gros parcours universitaire à UCLA mais quand elle quitte le programme en 1994, il n’y a pas de ligue féminine professionnelle. La WBL n’existe plus mais en 1996, la ABL est créée, une nouvelle ligue dans laquelle Natalie Williams va dominer. Avec le Portland Power, elle est all-star à 2 reprises, elle domine aux rebonds et surtout, elle est élue MVP en 1998. Si Portland n’arrive pas au titre en perdant contre Long Beach, Natalie a montré qu’elle avait un des meilleurs niveaux et elle continuera de le prouver en arrivant en WNBA.

Natalie Williams, Portland Power

Les Bruins de l’Oregon : Scott Rueck

Scott Rueck démarre sa carrière sur les bancs de Santiam Christian en tant qu’assistant. Ensuite, il prend le rôle d’assistant dans l’équipe féminine de George Fox avant de prendre le rôle principal en 1996. Petit à petit, l’équipe prend du galon et George Fox, équipe de troisième division universitaire, remporte le championnat national en 2009. Scott Rueck se fait une grosse réputation et c’est ainsi qu’à l’été 2010, il prend la décision (vous l’avez?) d’emmener ses talents à Oregon State, en division I. Une équipe en galère côté féminine malgré quelques bons talents passées comme Carol Menken ou Tanja Kostic. Scott Rueck fait de l’équipe une des meilleures équipes du pays et c’est en 2016 qu’il réalise le miracle en emmenant l’équipe en Final Four autour de Jamie Wiesner, Ruth Hamblin et Sydney Wiese avant de tomber contre l’ogre UConn.

Scott Rueck, Oregon State Beavers

Le canard qui domine la mare : Dana Altman

Après le titre de 1939, Oregon est plutôt en galère. Alors certes, quelques bons joueurs sont passés pour tenir la barque comme Ron Lee, Greg Ballard ou Luke Jackson. Cependant, c’est l’arrivée de Dana Altman en 2010 qui va faire remonter définitivement les Ducks d’Oregon dans les hauteurs de la NCAA. Le coach qui s’est fait une solide réputation à Creighton apporte une attaque structurée et Oregon est redevenu une big place. C’est en 2017 que l’équipe a enfin réatteint les sommets de la NCAA autour de Dillon Brooks puis de Payton Pritchard quelques années après.

Dana Altman, Oregon Ducks

La relève : Sabrina Ionescu

Sabrina Ionescu fait parti des prospects féminins qui ont le plus fait parler de l’histoire. En effet, avec les Ducks, l’arrière a tapé les sommets de la ligue. Issu d’une famille roumaine qui a fui la dictature, elle a travaillé ses skills années après années malgré les problèmes liés au genre, elle a su s’imposer. Avant tout scoreuse de très haut niveau, elle a montré tout au long de sa carrière une capacité à prendre du rebond et un playmaking bien au dessus de la moyenne, ce qui en fait un talent offensif hors du commun.

Sabrina Ionescu, Oregon Ducks

Sapphire Monteil

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

Laisser un commentaire