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Welcome to Road 66 : A House in Nebraska

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Dans “Welcome to Road 66“, on va faire une petite traversée des USA. Se baladant d’État en État, on va découvrir chaque coin étatsunien par ses légendes basketballistiques. Le menu est simple : 10 noms historiques de l’État dont on parle. Aujourd’hui, on va dans le centre des États-Unis, au Nebraska.

Les origines des Cornhuskers : Jumbo Stiehm

Les origines du basketball dans le Nebraska sont dures à identifier. Cependant, celle des Cornhuskers est passionnante. D’abord représenter par une équipe nommée les Bugeaters, elle devient Cornhuskers en 1899. En 1911, Ewald O. Stiehm, dit « Jumbo », devient le premier coach à plein temps de l’équipe. Spécialisé dans le football, il fait péter le plafond de l’équipe et enchaine les titres de la MVIAA (ancêtre de la Big 8) autour de sa star locale: Sam Carrier. C’est à ce moment là, quand l’équipe enchaine les titres de conférence entre 1908 et 1914 (sauf 1911), que la légende des Cornhuskers se créée.

Quand les Bluejays débarquent : Arthur Schabinger

Quand Schabinger arrive à la tête de l’équipe en 1922, il y a beaucoup de travail à Creighton. Pendant près de 12 ans, l’équipe domine la Missouri Valley Conference et Schabinger permet aux Bluejays de devenir une big place de la NCAA. Beaucoup de joueurs se mettent à briller sous les couleurs de la fac: le plus connu est Jimmy Lovely mais on a aussi Sidney Corenman, Brud Jensen, Maurice Van Ackeren, Conrad Collin ou encore Arthur Kiely.

Le bilan est excellent (163-66), les joueurs de qualité sont là mais surtout, l’impact est phénoménal et Schabinger a mis les bases pour toute la suite: Eddie « The Little Giant » Hickey, John « Red » McManus, les débuts de Eddie Sutton, les années de Dana Altman et l’actuel Greg McDermott.

Le géant de Creighton : Paul Silas

Quand on parle de Paul Silas, certains pensent avant tout au coach des années 90-2000 qui a fait la gloire des Hornets dans ces années-là. Les plus spécialistes de l’histoire de la NBA connaissent l’intérieur besogneux des années 70 à Boston. Cependant, avant tout ça, Paul Silas, c’est une énorme domination individuelle en NCAA. Malgré les blessures et le faible cast, l’intérieur coaché par Red McManus envoie du 20-20 tous les soirs. Mais attention, ce n’est pas du 20-20 dans le vide : Silas est intégré au sein des All-American Teams et participe deux fois au Final Four avec les Bluejays de Creighton. Le premier géant de l’histoire de Creighton avant Benoit Benjamin ou Ryan Kalkbrenner.

Omaha en NBA : Tiny Archibald

Dans les années 70, les Kings sont dans une situation particulière. En effet, après avoir quitté Cincinnati, l’équipe est partagée entre Omaha et Kansas City. Pour l’info, la répartition est d’à peu près 2/3 1/3 en faveur de KC. Cependant, impossible de ne pas mentionner ce petit passage qui durera jusqu’en 1977 durant lequel certains joueurs, comme le pivot à la longévité folle Sam Lacey, dont on a déjà parlé dans l’épisode sur le Missouri, ou encore le légendaire meneur scoreur-playmaker Nate Archibald, dit Tiny. C’est notamment dans ce contexte, qu’il fera sa saison de meilleur scoreur et passeur en même temps et atteignant le top 3 du MVP.

La première géante du Nebraska : Rosie Walker

Après de très bonnes années en tant que joueuse universitaire, Rosie Walker a rejoint logiquement la WBL. Au sein de la première ligue professionnelle de basketball féminin, Rosie rejoint les Nebraska Wranglers. Sous les ordres de Steve Kirk, Rosie Walker a réalisé une performance exceptionnelle pour la saison 1980-1981:  avec 26 points et 14 rebonds de moyenne, elle est élue MVP puis mène son équipe au titre de WBL. Une performance qui ne s’est limité qu’à un one-shot, car la ligue s’est dissoute en 1981, mais un one-shot historique.

Légende à tous les niveaux : Connie Yori

Connie Yori a une légende en trois parties. La première partie, c’est celle d’une excellente joueuse dans les années 80 avec Creighton. La joueuse coachée par Bruce Rasmussen envoyait des performances incroyables en NCAA dans un contexte collectif qui gagnait, même si les Bluejays ne sont pas allées en March Madness dans ses années-là. La deuxième partie, c’est celle d’une jeune coach de Creighton qui a fait de bonnes performances avec Carrie Welle ou Christy Neneman.

La troisième partie est celle de la coach des Cornhuskers qui prend la place de Sanderford. Là-bas, elle joue avec Kelsey Griffin ou Jordan Hooper. Si le titre n’est jamais remporté, l’impact et les résultats chez les Cornhuskers sera énorme jusqu’en 2016, histoire de terminer une belle histoire entre Connie et le Nebraska.

Le greatest Cornhusker : Eric Piatkowski

Dans leur histoire, les Nebraska Cornhuskers n’ont pas un nombre de participations à la March Madness énorme: en effet, on en dénombre 8. Sur ces 8, 4 places ont été obtenu par une équipe créée autour de l’ailier Piatkowski. Avec ses qualités de scoreurs, Danny Nee qui a pris la place de coach du roi du fastbreak Joe Cipriano quelques années auparavant, a eu l’occasion de construire une top attaque du pays. Bon shooteur, finisseur efficace au près et défenseur compétent, le « Polish Rifle » a marqué les Cornhuskers, même si ils n’ont jamais passé de tour.

Piatkowski avec le maillot de Nebraska

Les débuts d’un génie : Mike Thibault

On a déjà parlé de Mike Thibault dans cette série quand on évoque les légendes de Washington DC. Cependant, avant de gérer les Mystics, avant même de gérer le Sun du Connecticut, il était un petit coach de la modeste CBA à Omaha. Les Racers sont une top team de la ligue des années 90. Autour de sa star Tim Legler, il a mené l’équipe à 2 finales d’affilés et avec 1 victoire historique contre Grand Rapids, avec un Jim Thomas en MVP des PO. Mike Thibault dans le Nebraska, c’est les débuts d’une légende du basketball.

McDermott family in Omaha : Greg McDermott

En 2010, Greg McDermott arrive à la fac de Creighton pour coacher. Il prend la suite de Dana Altman, légende du coaching qui a emmené ses talents à Oregon. Le premier fait d’arme de Greg est d’avoir fait briller une star chez les Bluejays, qui est ni plus ni moins que son fils: Doug. Ce dernier sera même joueur de l’année en NCAA, en 2014.

A son départ, un creux se fait sentir mais Greg a montré qu’il savait aussi construire une équipe avec une nouvelle génération de très haut niveau pour les Bluejays. Cette équipe, tournée autour du pivot Ryan Kalkbrenner, permet à Creighton d’être une big place et d’être à un match du Final Four pour la première fois de l’histoire de la fac.

A la tête de la troisième division : Cooper Cook

En 2018, la fac de Nebraska Wesleyan remporte le titre de troisième division masculine. Dans les années 80 et 90, on retrouve la fac dans plusieurs Final Four et même en finale en 1997. Cependant, l’équipe n’avait jamais atteint le bout, le titre final. C’est en 2018 que l’équipe, après des années un peu plus creuse, remporte le trophée autour de sa star Cooper Cook. Un trophée historique qui ne demande qu’à être reproduit pour le Nebraska.

Sapphire Monteil

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

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