Ian Jackson, VJ Edgecombe et Jonathan Givony

La vision des scouts : le phénoménal Ian Jackson, VJ Edgecombe et les premiers matchs de conférence pour 2025

Nouvelle année et nouvelle vision des scouts sur Le Roster. Pour ce week-end, on va vous parler de quelques sujets qui font l’actu dans le scouting comme les récentes performances au scoring de Ian Jackson, le prospect Edgecombe dont on n’a pas encore parlé ici, la dernière mock draft de ESPN et les premiers matchs de conférence.

Ian Jackson : une montée en puissance suffisante ?

Véritable phénomène au lycée, Ian Jackson était vu comme une star sur le circuit inférieur, et notamment lors de sa dernière saison en Overtime Elite. Le natif de New York se fait très vite repéré par les scouts grâce à ses qualités de slasher, ses qualités athlétiques ou encore son scoring de manière générale. Ce sont ces qualités qui vont lui permettre de recevoir différentes offres universitaires et notamment en provenance de Hubert Davis et UNC. Considéré comme l’un des recrutements de la fac cette année, l’arrière continue de se montrer aux yeux de tous en décidant de rejoindre la nouvelle ligue mise en place par le média Overtime Elite.

Malgré toutes ces qualités et promesses que l’on pouvait avoir à son égard, Ian Jackson peine dans une équipe de UNC qui ne connaît pas ses meilleurs jours. Quelques années après une finale perdue face à Kansas, le mythique programme des Tar Heels n’arrive pas à gagner efficacement malgré les attentes sur RJ Davis ou Elliot Cadeau.

Comme dit précédemment, Ian Jackson n’arrive pas à s’imposer en début de saison en partie à cause de la forte concurrence qu’il peut avoir sur son poste (RJ Davis, Elliot Cadeau ou Seth Trimble). Il faut dire qu’avec peu de minutes ou alors une utilisation irrégulière, il est compliqué pour un jeune joueur de se montrer ou de progresser.

Cependant, on peut continuer à voir tout le talent qu’on lui présentait lors de ses années au lycée et notamment sa capacité à être une menace au scoring, à la fois près du cercle (63% de réussite sur près de 4.5 tentatives par match) ainsi que sur des situations de Catch & Shoot derrière l’arc avec un pourcentage de 40% sur 4.5 tentatives également. On le sait, Ian Jackson est un joueur capable de sanctionner derrière l’arc ou d’agresser le cercle pour y finir correctement mais on ne va pas attendre de lui de la création, que ce soit pour lui ou pour ses coéquipiers, et cette tendance, on la retrouve facilement dans ses statistiques (0.8 assists pour 1.1 turnovers par rencontre en moyenne).

Pour la défense, c’est la même chose: malgré ses qualités athlétiques, Ian Jackson n’est pas un extérieur capable de prendre les missions défensives ou ne serait-ce que défendre correctement de façon régulière. Peu de présences sur les lignes de passes, un manque de sérieux ou de concentration défensive, l’arrière montre de grosses lacunes de ce côté-là du terrain.

Pour conclure, Ian Jackson est un joueur qu’on peut facilement considérer comme un pur scoreur off-ball mais « sans plus ». Les 23.6 points de moyenne sur les 5 dernières rencontres vont-ils être suffisants pour voir l’arrière monter dans les différentes mocks?

Les matchs de conférence commencent

On entre dans la nouvelle année et forcément, on entre dans les matchs de conférence. Pour que ce soit bien clair pour les novices, les matchs de conférence sont la deuxième partie de saison NCAA. Après des matchs un peu aléatoire qui alternent entre les grosses confrontations et les équipes de division seconde, on passe aux matchs de sa propre conférence, que ce soit pour les high-majors (Big Ten, Big 12, Big East, ACC et SEC) ou les mid-majors. Ce sera l’occasion, pour beaucoup de joueurs, de les voir affronter des vrais joueurs et ne plus jouer contre des équipes très faibles comme Alcorn State, Mississippi Valley State ou Chicago State.

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VJ Edgecombe : un top 10 validé ?

Déjà projeté dans cette partie de la draft selon les premiers boards d’avant saison, l’arrière des Bahamas ne semble pas avoir beaucoup bougé malgré des performances qui peuvent laisser sur la faim.

Son profil ultra-athlétique séduit les scouts par sa capacité à accéder au cercle mais surtout d’y finir en force. On le sait, des prospects lycéens qui dominent tout le pays grâce à des qualités athlétiques, on en retrouve assez souvent mais ce qui fait que VJ est considéré comme l’un des tous meilleurs de sa cuvée, c’est sa capacité à utiliser ses qualités également en défense. C’est avec ces qualités de défenseur hargneux, de hustle et son énorme agressivité au cercle ainsi que des flashs au scoring que l’arrière des Bahamas a rejoint Baylor.

Le prospect reste donc l’un des plus intéressants à suivre dans ce processus de draft malgré une légère baisse dans les différents boards. Du côté des aspects du jeu à développer, sa capacité à devenir une menace régulière à 3 points reste une des plus importantes, tout comme son handle ainsi que son playmaking. Pour devenir plus qu’un arrière athlétique en NBA, il faudra qu’il se développe assez pour devenir au minimum un porteur de balle correct.

ESPN a sorti sa dernière mock draft et on en a marre

Au sein de la petite sphère scouting française, la dernière mock draft sorti sur ESPN par Jonathan Givony et Jeremy Woo a fait parler et pas en bien. On a plusieurs cas qui ont fait parler :

  • Ace Bailey en 3ème position alors qu’il est très critiqué pour ses décisions de tirs, sa propension à prendre des mi-distances et son énergie défensive.

  • Nolan Traore est en 6ème position alors qu’il fait une saison très moyenne avec aucune réussite aux tirs que ce soit aux tirs ou aux lancers qui sont, en terme d’indicateurs, très négatifs.
  • Hugo Gonzalez qui reste dans la loterie alors qu’il ne joue quasiment pas au Real Madrid, que ce soit mérité ou non
  • Will Riley finit en 17ème position malgré une saison très moyenne à OKC et, à la manière de Bailey, pose de vraies questions sur les choix de tirs et la défense
  • Michael Ruzic toujours dans le premier tour, alors qu’il fait une saison compliquée et surtout qu’il n’a pas joué depuis mi-octobre

Le vrai problème ici n’est pas de remettre en cause la carrière ou les compétences du duo de ESPN, même si on peut avoir de gros désaccords avec les choix depuis des années, mais ça pose une question sur la méthodologie et la manière de travailler quand on voit un tel niveau d’immobilisme sur certaines opinions avec une mock draft/big board qui n’ont pas bougé.

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