Après une première saison prometteuse en NBA, le prodige du basket tricolore Victor Wembanyama est prêt à participer à ses premiers Jeux Olympiques, à Paris. Au sein de l’équipe, le géant attire tous les regards et suscite beaucoup d’espoir.
Des débuts prometteurs
Agile, rapide, ses qualités athlétiques font de lui un sportif comme jamais vu auparavant. Scruté depuis son plus jeune âge, Victor Wembanyama a battu tous les records de précocité dans le championnat de basket français en étant à la fois le meilleur scoreur, rebondeur, contreur, défenseur de la saison 2022-23 avec les Metropolitans. À 19 ans seulement, le pivot de Levallois a logiquement été élu meilleur joueur du championnat de France. Puis à 20 ans, le français a conquis l’Amérique et le titre de rookie de l’année 2024 à l’unanimité.
Victor a montré de bien belles choses en NBA, concluant sa première saison de 71 matchs avec des moyennes de 21.4 points, 3.9 assists, 10.6 rebonds et 3.6 blocs par match. Un pourcentage de tir qui s’élève à 46,5 et un très beau 32,5 à 3 points. C’est également lors de cette saison que Victor a fait ses grands débuts en Équipe de France. À cette occasion, Wemby a terminé son premier match avec 20 points et 9 rebonds face à la Lituanie, avant de coller 22 points, 17 rebonds, 6 contres et 4 interceptions contre la République Tchèque. Son troisième match en Équipe de France, seulement.
Évidemment sélectionné pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 par Vincent Collet et son staff, Wemby a entamé la préparation avec ses coéquipiers avec un match contre les Turques. Et il commence très bien puisque la nouvelle vedette des Bleus a été le meilleur joueur de cette démonstration contre les Turcs (96-46), inscrivant 24 points (son record en équipe de France), dont plusieurs alley-oops impressionnants, en plus de ses six rebonds et quatre passes.
« Le alley-oop, c’est une arme qui est assez intéressante. Wemby a été imposant en défense, en attaque il a varié entre intérieur et extérieur, c’est quelque chose qu’on n’a jamais connu en équipe de France. C’est un superbe atout à ajouter que ce soit au poste quatre ou en cinq »
Nicolas Batum
Dominant des deux côtés du terrain, la nouvelle vedette des Bleus a commencé au poste d’ailier fort, aux côtés du pur pivot Rudy Gobert, formant une raquette extraordinaire en défense et habile en attaque. D’abord passeur, l’intérieur des Spurs de San Antonio a ensuite occupé le poste de pivot et a inscrit la majorité de ses points. « Je me suis senti très bien », a commenté le natif des Yvelines après le match. Il s’est aussi réjoui de la défense solide des siens : « On a répondu aux attentes de l’entraîneur, on commence de la bonne manière pour construire et être prêt le jour-J ».
Victor Wembanyama, « un joueur unique »
La raquette française est donc bien garnie car Victor n’est pas le seul géant et il est plutôt bien accompagné. Rudy Gobert, pivot des Wolves, quatre fois Defensive Player of the Year en 2018, 2019, 2021 et 2024. Triple All-Star en 2020, 2021 et 2022. 2m16 pour 118 kilos, Rudy excelle défensivement et est redouté par les meilleurs offensifs de la NBA comme en témoigne son surnom « The Stiffle Tower » (la tour étouffante). Il est devenu grâce à ses qualités défensives comme athlétiques, un des meilleurs joueurs de l’histoire de l’équipe de France.
En effet, avec la France, Gobert a remporté une médaille d’argent aux Jeux Olympiques (2020), une médaille d’argent à l’EuroBasket (2022) ainsi que 3 médailles de bronze sous le maillot bleu (EuroBasket 2015, Mondial 2014 et 2019).
« On a une connexion. Déjà humainement mais après bien sûr ça se transmet sur le terrain. Le voir évoluer chaque jour c’est un plaisir et je suis fier de voir sa maturité et le travail qu’il effectue chaque jour pour devenir un joueur unique. Chaque jour on évolue. Je ne sais pas s’il y a une limite de là où on peut arriver mais on essaye d’apprécier chaque moment et de gagner tout simplement. »
Rudy Gobert à la veille du troisième match de préparation des Bleus.
Durant les quelques minutes que les deux hommes ont partagé en première période face à la Turquie, ils ont semblé inarrêtable : « C’est un plaisir de jouer avec un joueur comme lui, un joueur unique, s’est réjoui Rudy Gobert au micro de L’Équipe. « Pas seulement parce qu’il est unique : il a la bonne mentalité, c’est un joueur qui veut gagner plus que tout, et surtout qui veut et qui aime passer le ballon. Sans parler de ce qu’on va pouvoir faire défensivement ».
Sur les 20 minutes que Victor Wembanyama a passé sur le terrain ce soir, les Turcs n’ont réussi qu’un seul des 24 tirs qu’ils ont tentés dans le jeu. Deuxième de la course au trophée du défenseur de l’année en NBA, derrière son coéquipier Rudy Gobert, le pivot des San Antonio Spurs a été extrêmement dissuasif face aux offensives adverses. Sa simple présence a parfois suffi à modifier le tir des joueurs turcs, intimidés.
Les Bleus ont ensuite enchaîné une deuxième victoire en s’imposant face aux champions du monde en titre ce samedi (66-90). Solide en défense et encore portée par Wemby, l’équipe de France a donc dominé l’Allemagne avec un intérieur Rudy – Victor encore très solide. Déjà brillant contre les Turcs, Victor s’est baladé dans la Lanxess Arena (25 points, cinq rebonds, trois passes) et a confirmé un peu plus qu’il était le chef de file offensif de son équipe, que ce soit au poste d’ailier-fort ou de pivot. Le joueur de San Antonio a montré son impressionnante palette technique – près du panier, tirs primés, step-backs, fade-aways… sans jamais donner l’impression de forcer.
Une préparation bien rodée
Le programme des français constitue un premier choix fort de l’encadrement des Bleus : proposer une opposition corsée à ses joueurs d’entrée, bien différente du niveau des équipes rencontrées en amont de la Coupe du monde 2023, qui s’était soldée par un cuisant échec. « Le but est vraiment qu’on soit capable de défendre contre toutes les équipes, affirme Gobert. Peut-être que je peux défendre encore plus à l’extérieur sachant qu’il y a un autre rempart derrière moi, et vice-versa ».
Les français sont plein d’espoir : Wembanyama ayant démontré cette saison aux Spurs qu’il pouvait jouer loin du panier, notamment grâce à son tir extérieur, et Gobert peut s’appuyer sur sa très belle saison réussie dans le Minnesota. L’équipe de France n’a cependant qu’un mois pour parvenir à faire jouer ces deux grands qui n’ont jamais évolué ensemble, et dont l’association va à contre-pied du basket des dix dernières années.
La réussite des Bleus dépendra aussi de la capacité des deux joueurs à pouvoir être alignés au même moment sur le parquet en attaque. « Je pense qu’on aura plus de responsabilités en défense, mais le plus gros du travail, ce sera en attaque » estime l’ailier fort français. Wemby parait lui très motivé et vise l’or malgré la forte opposition qui se présentera face aux bleus. Canada, Allemagne, Serbie, Australie et peut-être les Grecs, sans oublier l’impressionnante Team USA. Tous seront de sérieux prétendants à la médaille d’or. Mais Victor, récent invité de sept à huit a un objectif clair en tête : gagner.
C’est la première fois que l’on verra le géant de 2,24 m dans un aussi grand rendez-vous avec les Bleus du basket. Le joueur était absent des derniers Mondiaux, qui ont pour rappel viré à la catastrophe pour les Français, éliminés dès la phase de groupes. « Pour l’instant, je n’ai jamais perdu en équipe de France », rappelle justement le pivot, avant d’attaquer ces Jeux. « Je ne peux pas accepter de perdre contre un autre pays quand je représente la France », martèle la nouvelle star de l’équipe. Après de telles déclarations, l’objectif affiché pour les JO est clair : l’or ou rien. Confirmation ou pas, à suivre avec les premiers éléments de réponse à partir du 27 juillet, date du premier match des Bleus.
La figure montante du basket français, s’apprête donc à marquer l’histoire en participant à ses premiers Jeux Olympiques à Paris en 2024. Avec des statistiques remarquables dès sa première saison chez les San Antonio Spurs et des débuts remarquables en équipe nationale, Wemby incarne l’espoir et l’ambition du basket tricolore. Aux côtés de Rudy Gobert, il forme une raquette redoutable, prête à défier les meilleures équipes mondiales. L’objectif est clair pour ces Jeux : décrocher l’or et faire briller la France sur la scène internationale. Victor et les Bleus auront donc l’occasion de prouver leur valeur et de viser la plus haute marche du podium.
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