Mener de 19 points et perdre le match vous semble impossible ? Nous vous présentons les Toronto Raptors. Gros buzzer de Freddy à la mi-temps, le match semblait être plié mais c’est finalement les Bulls qui repartent du Canada avec la win.
Inconstant à l’image de leur saison
Roller coaster d’émotions à la Scotiabank Arena. Les Raptors partent en vacances après une défaite 109-105 contre les Bulls. Pourtant, et ce, devant une salle remplie, prête à fêter la victoire, Toronto s’est effondré. Moins bon défensivement, des turnovers à foison, et une incapacité chronique à faire ficelle, les Bulls et Zach Lavine auteur de 39 pions à 55% au tirs ont renversé la vapeur pour aller chercher le droit de rêver de la post-season contre Miami ce vendredi.
Les doutes résidaient surtout dans la capacité des Raptors à rentrer leurs tirs et contenir DeRozan et Lavine. On se souvient des bricasses envoyées récemment à trois points contre les Celtics (ndlr : Toronto n’avait tiré qu’à 18% derrière l’arc contre les Celtics le 5 avril dernier). Et les Raptors ont initialement été bons avec notamment un Fred VanVleet de gala à 3/4 à trois-points, nous gratifiant même d’un buzzer beater du milieu du terrain juste avant la pause. Pourtant, cette incapacité à rester constant va rattraper les Raptors dès la fin du premier quart. Shootant à 52% dont 62% derrière l’arc, ces stats vont complètement s’effondrer dès le deuxième quart, dans lequel les Raptors peinent à dépasser les 20% à trois points. Et ça ne s’arrange pas après la pause, les Canadiens ne tournant qu’à 25% de loin…
Calqué sur les minutes de l’ancien numéro 10 des Raps, O.G aura bien su le contenir en première mi-temps avant de totalement disparaître en seconde période. Les errements défensifs, c’est l’une des clés qui aura fait basculer le match en faveur des Bulls. Toronto n’aura pas su contenir Lavine, l’autre monstre offensif de Chicago. Magnifique en deuxième mi-temps, il n’aura fait qu’une bouchée des défenseurs extérieurs canadiens. Finalement, ce match n’est que la pâle copie d’une saison en demi-teinte de la part des Canadiens. Pouvant être dominant comme tellement friable, comme a pu l’être ce dernier quart-temps, qui aura vu les hommes de Nick Nurse encaisser 37 points.
“On a eu trop de hauts et de bas, on a pas été assez constants et ça doit changer” Pascal Siakam
L’inconstance des Raptors n’est pas une surprise, cependant, qui aurait pu imaginer un match aussi catastrophique devant la ligne. Personne. 18 sur 36, une honte absolue. Tournant habituellement à 78%, les Raptors n’en ont mis que 50% hier soir. La faute à Diar DeRozan ? La fille de DeMar s’est amusée à crier à pleins poumons avant chaque lancer des Raptors pour les déconcentrer. Pas de l’avis de Pascal Siakam, qui pointe surtout un manque de sérieux des Raptors. Ce dernier qui est habituellement au-dessus des 77% sur la ligne, n’aura pas su mieux faire que 45% la nuit dernière.
“Du moment que tu rates plus de 10 lancers dans un match, c’est difficile de gagner” Nick Nurse
Alerte enlèvement : la banc de Toronto
Si vous avez des informations sur un certain Gary Trent Jr, n’hésitez pas à nous contacter. On savait que le banc de Toronto était un problème. Sans réel sixième homme capable de remettre l’équipe à flots dans les moments difficiles, la mission s’annonçait compliquée. Et ce fut le cas. Outre un Gary Trent fantomatique à 1/7 au shoot et 0/5 à trois points, c’est également le cas de Precious et Boucher. Trop soft en défense, les deux intérieurs canadiens n’auront pas eu l’impact offensif nécessaire pour effrayer les taureaux ni su contenir correctement Vucevic et Patrick Williams. 8 points contre 21 pour le banc de Chicago, parfois, il ne faut pas aller chercher plus loin. Il faudra voir quels ajustements seront faits par le board cet été, mais une chose est sûre, ça doit bouger.
La suite
Pas de playoffs pour les Raptors pour la deuxième fois en trois ans. Comme nous l’avions fait savoir dans un de nos précédents papiers, cette équipe est en fin de cycle et des départs majeurs seront nécessaires pour redonner une dynamique à cette équipe dès l’an prochain. En attendant, le prochain rendez-vous sera la loterie. Les Raptors possèdent désormais le onzième pire bilan de la NBA et peuvent espérer un haut choix de draft.
