Summer League
Reed Sheppard est le meilleur rookie de la Summer League. Crédit : NBA

La NBA Summer League 2024, c’est l’événement incontournable de l’été pour les passionnés les plus acharnés de NBA. Une opportunité intéressante d’observer les jeunes talents, les rookies fraîchement draftés, et les joueurs en quête d’une place dans un effectif. Bien qu’il ne faille jamais tirer de conclusions hâtives après quelques rencontres, nous vous proposons de revenir sur les choses que nous avons le plus appréciées en suivant cette 19ème édition de la Summer League.

Une finale très serrée au format intéressant

Remportée par le Miami Heat, la Summer League 2024 nous a offert du beau jeu lors de sa finale, qui s’est tenue ce 22 juillet. Elle opposait ainsi la franchise floridienne à l’équipe des Memphis Grizzlies. Portés par leur trio de choc composé de GG Jackson, de Jake Laravia et Scottie Pippen Jr, les Grizzlies se sont montrés tenaces, en forçant une prolongation, avec un score de 113-113 à la fin des 40 minutes disputées. 

Pour départager les équipes, ce n’était pas le temps qui comptait (5 minutes de plus en NBA), mais bien un palier à atteindre, celui de la prochaine dizaine (120, en l’occurrence). Au coude-à-coude, les deux  équipes ont continué d’assurer le spectacle, avec comme clou du spectacle, le tir ultime inscrit par Pelle Larson. La sublime équipe du Heat gagne donc cette édition de la Summer League.

Avec le dunkeur fou Alondes Williams, le pivot Kel’El Ware, mais aussi avec la présence du nouvel intérieur de l’ASVEL, le Français Neal Sako, Miami a surclassé Memphis 120-118. Le MVP des finales est Josh Christopher, ancien joueur des Houston Rockets, qui évoluait la saison dernière avec l’équipe de G-League du Heat. Il inscrit 24 points, intercepte 3 ballons, prend 4 rebonds, contre à 2 reprises, et conclut avec un joli 6/10 aux tirs à 3 points. Une finale plaisante à regarder, à la fin de rencontre haletante. 

 

Le MVP  de la Summer League : Jalen Wilson

Figurant seulement dans la seconde équipe du tournoi, Jalen Wilson est nommé MVP de la Summer League. L’ailier présente des statistiques de presque 22 points de moyenne et d’un peu moins de 5 rebonds captés lors de ses 5 matchs. Ses pourcentages sont également impressionnants avec 55% à 3 points et 90% aux lancers-francs. Une belle reconnaissance pour l’ancien prodige des Kansas Jayhawks, qui a vécu une saison rookie en NBA assez intéressante avec 43 matchs joués, bien qu’il ait davantage brillé en G-League avec les Long Island Nets.

Sa meilleure performance de Summer League a été face au Magic d’Orlando, avec 33 points, 10 rebonds, et un dernier tir décisif pour sceller la victoire. Jalen Wilson est un scoreur efficace, qui est aussi un défenseur tenace, du haut de ses 2m03. Son tir longue distance semble avoir progressé depuis ses débuts en NBA. Il succède pour Brooklyn à Cam Thomas, dernier joueur de la franchise à être nommé MVP de Summer League en 2021, qui, depuis, brille sur les lignes arrières des Nets.

Jordan Miller l’oublié

Meilleur scoreur de Summer League avec 25 points de moyenne, Jordan Miller faisait office de favori au titre de meilleur joueur du tournoi. Remportée par son opposant des Brooklyn Nets Jalen Wilson, cette récompense aurait pu venir justifier les observations que l’on a pu porter sur l’ailier des Los Angeles Clippers. À 24 ans, Jordan Miller n’a joué que 8 rencontres en NBA et peut désormais s’appuyer sur ses belles performances en Summer League pour espérer mieux l’an prochain qu’une saison disputée en G-League et sa grande sœur comme ce fut le cas lors du dernier exercice.

Il avait commencé ce tournoi d’été avec une prestation haute de 36 points à 6/10 à 3 points. Figurant dans le meilleur 5 majeur de la compétition, son profil d’ailier 3 and D est assez basique, mais son potentiel reste encore intéressant, d’autant plus qu’on l’aura vu déployer l’ensemble de ses capacités, scorant près du cercle, à trois-points, et réussissant aussi une bonne partie de ses lancers-francs. Un joueur à surveiller dès octobre prochain, lui qui sort d’une saison en two-way contract et risque de continuer dans cette voie.

Reed Sheppard, le meilleur rookie 

Jordan Miller, Jalen Wilson, Scotty Pippen Jr, GG Jackon, les meilleurs joueurs de cette Summer League sont tous des sophomores. Ayant déjà de l’expérience et plusieurs matchs NBA dans les jambes, tous n’ont pas le même mérite que Reed Shepard, qui a crevé l’écran, alors qu’il n’a pas encore entamé sa carrière professionnelle. Drafté par Houston en 3ème position en juin dernier, l’arrière vient de la fac de Kentucky, où il a montré des qualités remarquables avec les Wildcats.

Bon tireur avec 52% à trois points de moyenne et vrai gestionnaire avec 4,8 passes décisives par match, Reed Shepard est prêt à apporter tout son talent dans le Texas chez les Rockets. Seul rookie du meilleur 5 majeur de Summer League avec Kel’El Ware, champion avec le Miami Heat, Reed Shepard a tourné avec 20 points, 1 passe et 8,5 rebonds de moyenne. Du haut de ses 1m91, il est aussi un défenseur très actif avec des moyennes de 2,8 interceptions et de 1,3 contres sur ses 4 matchs disputés. Il est donc le petit nouveau le plus intéressant de sa cuvée de Draft 2024 à avoir joué en Summer League. Sans s’enflammer, ses qualités lui présagent un avenir radieux en NBA.  

Une Summer League qui s’ouvre aux sélections nationales

Outre les rencontres inter-franchises, un match a retenu notre attention. Le 7 juillet, à Sacramento, les Charlotte Hornets ont affronté la sélection nationale chinoise. Une affiche étonnante, dont le résultat fut sans appel. Les Hornets se sont imposés 93-62 contre les Chinois. Une rencontre assez anecdotique, mais qui témoigne tout de même de la qualité très inférieure du basket chinois. Bryce Gowens, simple remplaçant pour Charlotte en NBA, a brillé en inscrivant 20 points, bien aidé du pivot de G-League Jake Stephens avec 14 points marqués et 4 rebonds récupérés. Une rencontre qui rappelle aussi la qualité des joueurs évoluant en G-League, capables d’éteindre une sélection nationale. 

Un vent de fraîcheur chez les coachs

Pour mener les équipes vers la victoire, les franchises doivent sélectionner un coach chargé de guider les jeunes pousses. Alors qu’un contingent de 25 coachs africains ont pu par exemple intégrer les staffs, le choix du poste de coach principal s’est surtout porté sur d’anciens joueurs NBA. Jared Dudley a par exemple entraîné l’équipe assemblée par les Dallas Mavericks. Il a bien pu cerner la Summer League et a déclaré qu’il y a “des scoreurs qui mettent 25 points qui ne seront pas en NBA, alors que des gars mettant environ cinq ou six points par match qui y joueront”.

Il semble alors avoir parfaitement appréhendé l’injustice de ce tournoi. Les autres coachs de Summer League, comme Dan Bissaccio pour le Miami Heat ou encore Dane Johnson pour les Lakers, sont des membres du staff de leurs franchises. De son côté, Petteri Koponen, coach adjoint finlandais des San Antonio Spurs, a vu ses droits de joueur NBA servir de monnaie d’échange lors d’un transfert de tour de Draft entre Dallas et New York. Il est retraité depuis deux ans et aurait pu jouer en NBA, lui qui avait été drafté par Philadelphie en 30ème position en 2007. Mention honorable pour les Chicago Bulls coachés par Billy Donovan III, fils de Billy Donovan l’entraîneur à la tête de l’équipe NBA, qui est intéressant à souligner. 

La reconversion de Josh Okogie

Élément assez important de la rotation des Phoenix Suns avec qui il va continuer l’aventure, Josh Okogie s’est trouvé une nouvelle passion cet été. En effet, il a été aperçu en dehors du terrain, bien que très proche de celui-ci, appareil photo à la main. L’arrière a reconnu que “90 à 95% de mes photos sont nulles”, bien qu’il confesse s’améliorer dans ce domaine. Une passion très respectable, que le stoppeur défensif des Suns développe en amont de ses talents de joueur. Josh Okogie photographe en herbe, une anecdote à ressortir lors de la prochaine NBA night avec vos amis.

La Summer League et ses belles histoires

Lancée en 2004 dans le but de combler la période estivale très creuse NBA, mais surtout, d’observer les jeunes joueurs à l’œuvre, la Summer League est toujours vectrice de nouvelles belles histoires. Cette année, de nombreux joueurs ont eu la chance de faire parler leur talent et même de décrocher des places dans des rosters NBA.

Cette année, on note en tête de liste, le two-way contract décroché par DJ Steward avec les Chicago Bulls. Le meneur de jeu de 22 ans a passé en G-League avant de pouvoir enfin avoir l’opportunité de fouler un parquet NBA. Il a notamment livré une excellente performance face aux Atlanta Hawks, avec 37 points et 7 passes décisives. L’ancien Blue Devil de Duke et originaire de Chicago, et on connaît les belles histoires mêlant les jeunes meneurs et la franchise de l’Illinois.

Des highlights toujours très intéressants à regarder

Et comme tout fan de basket, les actions spectaculaires font partie des raisons pour lesquelles nous regardons ce sport. Et lors de cette Summer League, de nombreux joueurs ont posé des dunks fous, tirés de manière décisive ou encore eu des mouvements impressionnants pour venir marquer. Voici une compilation réalisée par la NBA pour immortaliser les actions de ses jeunes joueurs qui en valent le détour.

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3 Comments

  1. […] La compétition pourrait donc se jouer parmi les joueurs qui contribuent le plus pour faire gagner leur équipe. Un joueur comme Stephon Castle pourrait bénéficier de la progression de Victor Wembanyama et de l’effectif des Spurs en alignant de bonnes moyennes pour glaner ce titre. Reed Sheppard, s’il fonctionne bien en sortie de banc à Houston devrait aussi faire partie de la discussion, lui qui a réalisé une excellente Summer League. […]

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