Summer League
Alexandre Sarr a vécu une Summer League difficile. Crédit : L'Equipe

Summer League 2024 : tout ce qui nous a déplu

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Tournoi estival mettant en scène les jeunes joueurs, la NBA Summer League 2024 s’est conclue sur une victoire 120-118 du Miami Heat face aux Memphis Grizzlies. Cette 19ème édition a bien pris fin, et après avoir listé les éléments qui nous ont plu, c’est le moment de s’attarder sur les détails moins convaincants.

La Summer League de nos Frenchies 

Sans crier à la catastrophe, le bilan que l’on peut tirer de nos joueurs français durant cette Summer League est assez moyen. Ils étaient 15 cette année à revêtir les uniformes des franchises NBA. La moitié d’entre eux a été cantonné à un rôle de remplaçant, en sachant aussi que les matchs durent 40 minutes, soit 8 minutes de moins qu’en NBA. Un temps de jeu limité pour une belle partie d’entre eux. 

Sans analyser chaque français, nous pouvons revenir sur le cas de certains d’entre eux.

Tout d’abord, la Summer League d’Alexandre Sarr a été difficile. Le pivot des Washington Wizards, drafté en second, s’est montré particulièrement maladroit. Il totalise, en 4 rencontres, des statistiques de 5,5 points à 19% aux tirs. Cependant, sa présence intérieure a été appréciée, avec près de 8 rebonds captés par rencontre, en plus de ses 2,5 contres. Son jeu collectif a également été remarqué, avec 3,3 passes décisives de moyenne. Une Summer League assez inégale selon les compartiments du jeu pour l’intérieur français, avec une prestation assez satisfaisante tout de même contre les Atlanta Hawks, avec 12 points inscrits, 7 prises de rebonds, 4 contres et 4 passes.

Le numéro 1 de la Draft Zaccharie Risacher n’a pas non plus brillé avec les Atlanta Hawks, sans pour autant avoir raté ses débuts. Présentant le plus mauvais bilan du tournoi du haut de ses cinq défaites, la franchise de Géorgie a surtout compté sur son meneur Keaton Wallace et ses 15 points de moyenne pour gérer l’attaque.

Zaccharie Risacher n’a disputé que deux rencontres, marquant en moyenne 14,5 points. Une Summer League assez satisfaisante dans l’ensemble, bien qu’un premier choix de Draft soit toujours attendu comme le meilleur joueur d’une compétition de second plan. Ses pourcentages de 39% aux tirs et notamment 43% aux lancers-franc peuvent inquiéter, même si l’échantillon avec lequel on peut juger ses performances est assez petit.

Il est tout de même important de relever que le Miami Heat, vainqueur de cette édition de Summer League compte dans ses rangs Neal Sako, qui va jouer cette saison avec l’ASVEL. Nadir Hifi et Théo Maledon ont aussi livré de bonnes prestations, avec respectivement les Minnesota Timberwolves et le Orlando Magic. Une Summer League qui n’a donc rien de catastrophique, mais qui ne peut pas nous enthousiasmer pour autant. 

La grave blessure de DaRon Holmes, rookie des Denver Nuggets

Drafté en 22ème position par Phoenix et récupéré par Denver, DaRon Holmes II est un intérieur au profil défensif qui sort de trois belles saisons de l’université de Dayton, avec une progression constante. Mais manque cruel de chance pour lui et sa franchise NBA, lors du tout premier match de Summer League qu’il dispute, il se blesse au pied. Est alors décelé une rupture du tendon d’Achille, qui devrait l’écarter des terrains pour l’intégralité de cette saison 2025-2026.

Un énorme coup dur, qui ne fait pas forcément plaisir à relever. Son rêve de jouer en NBA est donc compromis pour le moment à un pépin physique qui devrait demander une longue rééducation. Voir des joueurs se blesser aussi gravement n’est jamais agréable. Le pivot avait marqué 11 points et récupéré 7 rebonds contre les Los Angeles Clippers, dans une défaite 88-78.

Ryan Dunn l’imprécis

Dans le dur avec des moyennes très insuffisantes de 5,8 points et de 3,8 rebonds en 25 minutes de jeu par match, Ryan Dunn a surtout été inefficace aux tirs avec les Phoenix Suns, comme l’attestent ses 34% aux tirs, et 7% à trois-points. L’ailier-fort sélectionné en 28ème position de la dernière Draft, a surtout fait parler ses talents de défenseurs, avec des moyennes de 1,5 contre et 1,3 interception. Une campagne de Summer League qui n’a donc rien d’alarmant, mais qui annonce déjà les lacunes offensives du rookie de Phoenix.

Dariq Whitehead n’y arrive toujours pas

Ailier athlétique qui n’a pas encore 20 ans, Dariq Whitehead vient de vivre une saison rookie cauchemardesque chez les Brooklyn Nets. Ancien de Duke, il a subi une blessure au tibia et n’aura disputé que deux rencontres en NBA. C’était alors l’opportunité parfaite de marquer son retour à la compétition en montrant toutes ses qualités lors de cette Summer League. Cependant, Dariq Whitehead a déçu lors de ce tournoi estival.

En quatre rencontres, l’ailier au profil 3 and D compile des moyennes de 5 points et 4,5 rebonds et 1,5 perte de balles. Ses pourcentages sont atroces, avec un 14% aux tirs et 8% à trois-points. Malgré des prestations offensives compliquées, il se rattrape tout comme Ryan Dunn, avec de bonnes actions défensives. Avec 1,3 interception et quasiment 1 contre par match, il reste un élément très prometteur qui a déjà passé une saison dans la grande ligue et a acquis de l’expérience, tout en jouant en G-League. Reste à voir si ses limites en attaque ne le pénaliseront pas.

La pression médiatique autour de Bronny James

Le fils de l’illustre LeBron James, Bronny a été drafté par la franchise de son paternel, les Los Angeles Lakers en 55ème position. Disposant d’un faible temps de jeu chez les Trojans d’USC, avec quatre minutes jouées en moyenne, le combo-guard de 19 ans n’était pas forcément destiné à entendre son nom prononcé le soir de la Draft 2024.

Critiqué pour être devenu un joueur NBA sans pour avoir eu une carrière universitaire ne serait-ce que satisfaisante, Bronny James a aussi paraphé un contrat de près de 8 millions de dollars sur 4 ans. Une réputation de rejeton pistonné lui colle alors à la peau, et les fans attendaient impatiemment la Summer League pour voir le rookie des Lakers à l’œuvre.

Mais après une entame de tournoi avec une prestation haute de deux points inscrits dans une victoire face aux Sacramento Kings 108-94. Après cette première sortie très insuffisante, Bronny James s’est rattrapé, et conclut sa Summer League avec des moyennes de presque 9 points, 3,5 rebonds, mais avec 2,3 ballons perdus et 35% aux tirs. Un bilan très mitigé, bien que les fans aient tendance à critiquer le fils du King James, et que les médias scrutent ses moindres faits et gestes.

À 19 ans, fils d’un des plus grands sportifs de tous les temps, la pression sur les épaules de Bronny James est énorme, et s’allège sous les tweets et les publications dures à son encontre. Un mauvais esprit qui ne fait pas plaisir à voir, et qui cible un jeune homme qui a simplement besoin de se développer en dehors des projecteurs.

Les traditionnelles conclusions hâtives

Jouer jusqu’à six matchs maximum, avec une équipe qui ne se connaît pas, des automatismes et des stratégies pas établies, bien loin des conditions et du format des rencontres NBA, ne peut être un échantillon valable pour juger un joueur. Et si nous vous expliquions précédemment les difficultés rencontrées par Alexandre Sarr, Ryan Dunn ou encore Dariq Whitehead, rien ne condamne ces derniers, ces jeunes talents. La Summer League est avant tout un tournoi organisé pour mettre en lumière les joueurs qui ont des choses à prouver, et non une compétition qui conditionne le futur de ces athlètes.

Par exemple, si l’on prend les derniers MVP, Cam Whitmore, Keegan Murray, Cam Thomas, Davion Mitchell, Brandon Clarke, Josh Hart, Lonzo Ball ou encore Tyus Jones, tous ont eu une carrière différente. Il ne faut donc pas penser que Jalen Wilson, MVP de cette édition 2024, deviendra une star dans la grande ligue. Contentons nous d’apprécier le spectacle qui nous est offert durant cette Summer League et analysons le basket qui nous est proposé sans tirer de réels bilans de ce qu’on y observe.

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