Les joueurs du Stade Toulousain Basket au milieu du terrain pour fêter la victoire. Crédit : Léo Bayle
Les joueurs du Stade Toulousain Basket au milieu du terrain pour fêter la victoire. Crédit : Léo Bayle

Une soirée magique au Grand Palais des Sports pour le Stade Toulousain Basket

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Les hommes de Laurent Mopsus ont à coeur d’offrir un cadeau de Noël avant l’heure à leurs supporters. Une rencontre importante face à l’Etoile Basket d’Angers qui se jouera pour la deuxième fois au Grand Palais des Sports. Dans un duel qui tiendra son suspens jusqu’au bout avec une fin de match inoubliable.

Il est 19h quand les entreprises de l’esplanade Compans Cafarelli vident les derniers étages en vue du week-end. A quelques mètres de là, une foule de gens se pressent en direction du Grand Palais des Sports de Toulouse. Avec au programme un match très attendu entre le Stade Toulousain Basket et l’Etoile Basket d’Angers. Une affiche cruciale pour la treizième journée de Nationale 1. Les Toulousains cherchent à se relancer après trois défaites consécutives en championnat. Les Angevins souhaitent prendre de l’avance sur la zone de relégation.

Sous cette froide nuit d’hiver, les parois transparentes de la salle éclaircissent partiellement les quelques restaurants sur roulottes venus sustenter les aficionados de balle orange. Brice et Noémie sont venus braver le froid avec leurs enfants pour assister au match. « C’est très important pour nous d’emmener nos enfants et leur transmettre cette passion du basket. Ce rendez-vous est un peu la récompense de la semaine pour eux comme pour nous. Puis on va voir le match le plus important de la saison. »

Si la rencontre face à Angers est loin d’être anodine, c’est parce que la ville de Toulouse a autorisé le Stade Toulousain Basket a joué au Grand Palais. Dans une enceinte de 5000 places qui n’a rien à envier aux salles de l’élite du basket français. Habitué à jouer au Petit Palais situé à quelques mètres, les Toros vont profiter des infrastructures pour la deuxième fois de leur histoire. Quasiment un an après une première qui avait marqué l’esprit des supporters et des joueurs.

Pour l’occasion, le Stade Toulousain Basket a vu les choses en grand avec des animations toute la soirée (break dance pendant les pauses, distribution de tee-shirt, jeux de lumières…). Le club Toulousain à même pris l’initiative d’offrir cent euros à la fondation 1 sur 100 pour chaque panier à trois points inscrits par son équipe. De quoi galvaniser encore plus les Toros d’offrir une prestation de qualité.

Le Stade Toulousain Basket s’offre une victoire au bout du suspens

Un sentiment d’excitation règne dans le Grand Palais à une heure du coup d’envoi. Les sourires angevins contrastent avec la concentration toulousaine présente lors de l’échauffement. C’est sous une ambiance familiale et surchauffée que les deux équipes entrent sur le parquet. Preuve d’un match pas comme les autres, BigFlo et Oli sont même venus assister au match et donner le coup d’envoi.

Les hommes de Laurent Mopsus rentrent parfaitement dans leur match en prenant rapidement un avantage de dix points. C’est le valeureux capitaine Will Butler qui sonne la charge en premier pour creuser l’écart. Malgré un classement peu reluisant en championnat, l’Etoile d’Angers montre de très belles ressources pour revenir au score. Les joueurs du Maine-et-Loire prennent même l’avantage dans le deuxième quart-temps. Le coach toulousain et son équipe se frustrent et c’est bien Angers qui rentre aux vestiaires avec l’avantage au score (35-28). Grosse douche froide sur un public toulousain qui ne s’attendait pas à un tel retournement.

Même si les Toros reviennent avec d’autres intentions, ce sont toujours les Angevins qui mènent au score de quelques points. Pourtant le public toulousain ne lâche rien et pousse son équipe dans une ambiance volcanique. Le Grand Palais plonge même dans l’hystérie lorsque le Stade Toulousain Basket enclenche un run de 10-0 pour revenir à trois points. On sent qu’il est en train de se passer quelque chose dans la salle. Thibaud Gottin se remémore cet instant du match :

« L’ambiance de la salle à ce moment-là était absolument folle. J’avais jamais vu ça, comment les gens nous ont poussé jusqu’à la fin, c’était juste extraordinaire. On a senti quelque chose d’encore plus fort que l’année dernière. »

Le quatrième quart-temps est irrespirable. Les deux équipes se rendent coup pour coup, mais craquent à chaque fois sur la ligne des lancers francs. A peine plus de 50% de réussite pour les deux équipes sur ce match. Benjamin Mondesir croit donner la victoire à l’Etoile d’Angers à vingt secondes de la fin. C’était sans compter sur l’abnégation toulousaine et le drive génial signé Dennis Ona Embo pour arracher la prolongation. Le Grand Palais des Sports de Toulouse est en feu. Spectateur d’un scénario hitchcockien, les supporters locaux restent debout tout le long de la prolongation.

Une prolongation électrique qui voit Toulouse prendre l’avantage à quelques secondes de la fin. Un lay-up tout en contrôle du capitaine Will Butler qui vient conclure une prestation XXL. Avec une ligne de stats à 25 points, 17 rebonds et 32 points d’évaluation. Bien épaulé par un Alexandre Aygalenq auteur de 27 points et un très joli 5 sur 8 à trois points.

Un moment d’émotion gravé à jamais

Ils l’ont fait ! Après un match et une prolongation qui a tenu toutes ses promesses, le Stade Toulousain Basket remporte cette rencontre cruciale. L’émotion est immense à la sonnerie du buzzer. Le coach Laurent Mopsus saute de joie sur le parquet tandis que ses joueurs exultent de bonheur avec leurs supporters. L’entraîneur toulousain ne peut s’empêcher de verser quelques larmes de joie sur son banc, profitant seul de l’instant, plaquette en main avec encore le dernier schéma défensif de son équipe.

« C’est des ambiances mémorables. Jouer à ce niveau en NM1 dans des ambiances comme ça devant 4000 personnes c’est juste magnifique. Puis il y a l’ambiance, mais c’est un vrai arène et tout à l’honneur du club d’avoir permis un tel projet. C’est le scénario idéal pour nous juste avant la trêve, ou l’on va pouvoir se reposer et travailler car ils nous restent de la marge.« 

Malgré son émotion, le coach Toulousain n’oublie pas tenir un message tout particulier pour son joueur Samir Mekdad. Victime d’une très grosse blessure quelques semaines auparavant et contraint de terminer brusquement sa saison. Le technicien n’oublie pas de remercier une nouvelle fois ses supporters, venus en nombre garnir les sièges du Grand Palais des Sports. Un dernier clapping au milieu du terrain avec son public et les joueurs du Stade Toulousain peuvent pleinement profiter de leur victoire.

Ce match entre Toulouse et Angers aura au moins confirmé que Toulouse est une ville avec un fort attachement pour le basket. Qu’il y réside une ferveur passionnelle et familiale qui a sûrement marqué au fer rouge pour longtemps une bonne partie du Grand Palais des Sports. Derrière les grosses entités que sont le Stade Toulousain ou le Toulouse Football Club, la balle orange a volé la vedette à ses compères le temps d’une soirée .

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Damian Lillard indique l'heure

22 ans - New York Knicks - journaliste -
J'ai compris à quel point le basket pouvait être magnifique en voyant jouer Nikola Jokic. Bercé par la furie du Madison Square Garden donc forcément Knickerbooker à vie.

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