Ryan Dunn a été sensationnel en début de saison. LA sensation rookie de la classe de draft 2024 sur les 10 premiers matchs NBA. Mais maintenant que la hype est redescendue, que reste-t’il ?
Il n’y aucun univers où Ryan Dunn est selectionné en 28 ème position d’une draft, maitenant que tout la NBA a vu de quoi l’ancien pensionnaire de Virginia est capable. Impossible. Ryan Dunn a complètement explosé le plafond de ce que la franchise qui l’a drafté, les ambitieux Phoenix Suns, avait prévu. Même chose pour les observateurs et les autres franchises NBA. Dire que le pick 28 de 2024 serait désormais un lottery pick n’est pas une hot take, loin de là.
Avant la blessure au mollet gauche de Kevin Durant, Ryan Dunn sortait du banc pour Phoenix. De la plus belle des manière, Ryan Dunn a été essentiel sur l’aspect du jeu où il était attendu : la défense. Mais pas seulement.
Believe the hype : Ryan Dunn sait shooter !
Les rapports de scouts étaient unanimes : le petit n’a absolument aucun shoot ! Il n’y ni le volume, ni la fréquence, ni l’adresse, encore moins la gestuelle ou quoi. Rien à se mettre sous la dent pour que la NBA imagine ce gamin prendre des tirs. Franchise player de Virginia pendant un temps, il est même arrivé à Ryan Dunn de finir les matchs avec 0 tirs. Il était destiné à n’être qu’un joueur unilatéral, avec un excellent bagage défensif, mais indubitablement négatif de l’autre côté du terrain.
Et puis, un miracle à Phoenix. On découvre quelques semaines après la draft, avec des images des camps d’entraînement, de la pré-saison aussi, que Ryan Dunn PEUT shooter.
Pas un coup de chaud, pas un hasard non plus. la motion est bonne, il shoote en confiance, sans hésitatin, sans pensée parasite, … Juste, des bons shoots. Anything is possible, disait Kevin Garnett juste après avoir remporté un titre avec les Boston Celtics il y a quelques (longues) années. Ryan Dunn qui prend et rentre autant de tirs du parking en début de saison avec les Suns m’a fait scander la même chose. Regardez-moi cette beauté :
En sortie de banc, Ryan Dunn a proposé tout ce que les Suns attendaient de lui : une défense fabuleuse. Il a embrassé chaque mission, et à chaque fois avec succès : roaming, défense du point d’attaque, navigation d’écrans, blitz, switches, dissuasion… la totale. Avec un surnom parfait : The Dunngeon.
Mais rentrer 39% des 33 tentatives du parking (73%de ses shoots) avant la blessure de Kevin Durant ? Ça c’était un vrai cadeau de Noël avant l’heure pour les Phoenix Suns et leur fanbase. Et toute la sphère NBA s’est joint à la fête. Évidemment, avec un tel rendement, il a été cité très tôt dans la saison dans les discussions autour du trophée de Rookie of the Year. Le petit proposait une défense élite ET du shooting ? C’était trop. L’eye-test ne mentait pas, et les chiffres non plus.
Bien-sûr, l’échantillon est trop petit, trop faible, pour qu’on puisse conclure une production stable de cette facture sur l’ensemble de la saison. Mais d’un point de vue de fan, on s’en fiche : on a enfin une source de joie, un vrai phénomène rafraîchissant dans l’équipe ! Et voilà en chiffres, la première séquence de 8 matchs cette saison :
45% FG | 13/33 à 3pts | 60% TS | 15 +/- sur une moyenne de 15min par match.
Sur ces 8 premiers matchs, les 3 premiers ont été difficiles. Mais après un excellent match chez les Clippers, dans leur nouvelle salle, avec un 4/9 à 3 points, et 16 points au total, tout est allé pour le mieux sur les 5 games qui ont suivi.
En tant que fan des Suns, Ryan Dunn est sans doute la raison principale de pourquoi on aime cette équipe sur cette entame de saison. We’ve been through a lot, la saison dernière. la joie avait tendance à s’évaporer bien vite pendant la courte ère Frank Vogel. Puis, Ryan Dunn est arrivé (bien aidé par Oso Ighodaro et un super bilan après 10 matchs). Une des raisons principales de l’enthousiasme général de la fanbase cette saison, c’est Ryan Dunn. Quelque soit ce que la séquence suivante allait nous donner à manger.
Quand soudain, blessure au mollet gauche pour KD, bilan d’une victoire pour 6 défaites, Ryan Dunn en tant que starter, d’autres rookies qui pointent le bout de leur nez dans toute la league (hello Dalton Knecht). La hype a disparu. Mais y’a quelques bricoles qui sont restées…
Continuer le travail
Rigolo, de se dire que c’est un rookie pécho en 28ème position de la draft 2024, qui va prendre la place de Kevin Durant dans le 5 majeur des Suns pendan que celui-ci se remet d’une blessure au mollet. Surtout que derrière, Grayson Allen et Royce O’Neale, les deux meilleurs role players de l’équipe, sortent toujours du banc… Incroyable de voir à quel point Coach Mike Budenholzer a confiance en son rookie. Est-ce que Ryan Dunn s’est montré à la hauteur du défi ?
Les responsabilités ne sont plus les mêmes. Le staggering des minutes non plus. Pourtant, il faut produire, délivrer, parce que derrière, les deux vétérans peuvent prendre la place à n’importe quel moment. Mais d’une façon plus discrète qu’en début de saison, et non sans quelques soucis d’adresse notamment, Ryan Dunn fait le job. Les superlatifs et la hype ont disparus, mais le rookie reste valuable pour son équipe. Comment ?
Depuis le début de l’absence de Kevin Durant, le 10 Novembre 2024, Ryan Dunn tourne à 7 pts de moyenne, pour environ 22 minutes de temps de jeu. Sur cette séquence de matchs, il a perdu en adresse, et est descendu à un tout petit 39.6% FG et surtout à horrible 26.7% de loin.
Ça s’explique : le rôle est différent, mais le spacing des Suns l’est également, alors que les trois meilleurs shooters des Suns sur l’exercice précédent sont absents pour blessure, Grayson Allen, Bradley Beal et donc, Kevin Durant. Les couvertures défensives des adversaires sont plus faciles puisque les menaces létales sont nettement moins nombreuses. Ryan Dunn, comme l’ensemble des Suns, a des shoots moins faciles, et plus de responsabilités pour les mettre !
Mais pour équilibrer le narratif sur l’augmentation de la difficulté des tirs, il faut aussi parler de leur distribution. Parce qu’il est aussi questions de zones préférentielles chez le rookie. Ryan Dunn est bon (au dessus de la moyenne) quand il shoote à 45° sur le côté droit du terrain, et sur ses attaques de cercle (transition euro-step, putback dunks…). mais le plus important ici, c’est qu’il n’est pas du tout le même shooter en fonction du corner duquel il tire. 26.3% sur la droite, et un bien meilleur 43.8% de l’autre côté.
En défense, on parle toujours d’un joueur déjà élite. Dans la défaite en prolongations face aux Sacramento Kings, Ryan Dunn a rendu la partie très difficile pour DeMar DeRozan. Seulement 10 petits puntos pour DMDR sur les trois premiers QT. Un maigre 3/9 quand Ryan Dunn est sur ses côtes. A 7’30” sur l’horloge du troisième quart-temps, Dunn froisse sa cheville droite et retourne en défense en boitillant. On ne le reverra ps du match, et DMDR va se régaler et faire définitivement basculer le match en faveur de SacTown.
Dunn est loin d’être parfait. Il n’était pas supposé l’être, et n’a pas à l’être. mais au global, Ryan Dunn est en train de construire sa place dans la rotation de Phoenix, qui peut remercier Budenholzer de si bien le comprendre et l’utiliser.
En 15 matchs joués, l’ailier a déjà une place importante dans les dispositif de Bud et des Suns, et est souvent sur le parquet quand il faut faire des stops défensifs ou finir les matchs. Le Front Office de Phoenix était ravi de leur draft, comme les images diffusées en avaient attesté. On comprend toutes et tous beaucoup mieux pourquoi. La hype est peut-être partie, mais Ryan Dunn est bel et bien là, role player productif et important d’une équipe ambitieuse. Comme une surprise que personne n’a vu venir et qui met tout le monde d’accord.
Une soixantaine de matchs à jouer encore cette saison. On a envie d’avoir confiance en Ryan Dunn, et en Budenholzer. Il y a le talent, la concentration, le travail, pour que cet excellent start se confirme et se normalise. On l’espère ! Dunn’s UP !!