Discrètement, Russell Westbrook change le visage des Clippers.
Discrètement, Russell Westbrook change le visage des Clippers.

Russell Westbrook de retour, la fin des Clippers soft ?

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Hydre à quatre têtes, machine bien huilée, les Clippers ont tout de l’équipe inarrêtable, ou plutôt, avaient tout avant la blessure de Russell Westbrook. Car contrairement à la bête décapitée par Hercule, les têtes du monstre de Tyronn Lue ne repoussent pas. Un homme à terre et c’est tout le bateau qui tangue.

Un seul être vous manque….

Depuis le premier mars et la blessure de Russell Westbrook face aux Wizards, les Clippers naviguent en eaux troubles et s’attirent les foudres de la sphère NBA. En son absence, les protégés de Steve Balmer affichent un bilan de 6 victoires pour 6 défaites. Dont une dernière défaite embarrassante face à des Sixers toujours privés de Joel Embiid.

Un bilan bien loin de leurs standards. Les Clipps affichaient un bilan de 38 victoires pour 21 défaites (64% de victoires) avant la blessure de Russell Westbrook. Pire encore, ce stretch de 12 matchs est leur pire depuis les 5 défaites lors des 5 premiers matchs de James Harden sous le maillot des Clippers.

Quand on se concentre sur les chiffres des Clippers, en l’absence de Russell Westbrook, on note quelques petites baisses statistiques sur les Hustle play notamment.

  • Sans Westbrook /match : – 7.7 points, + 1.7 points encaissés, de +4.5 à 1-5 de +/-, – 2.8 rebonds, – 2.6 lancers-francs, – 0.7 interceptions
  • James Harden sans Westbrook : De 17.2 à 14.8 ppg, de 44.5% à 38.5% au shoot et 40.7% à 30.6% à 3points
  • Kawhi Leonard sans Westbrook : De 24 à 22.3 ppg, de 52.6% à 51.7% au shoot et 43.4% à 31.3% à 3points
  • Paul George sans Westbrook : De 22.4 à 24.1 ppg, de 46.2% à 52.6M+% au shoot et 40.4% à 45.7% à 3points

L’échantillon reste faible mais montre une tendance : sans Russell Westbrook, les efforts sont moins importants chez les Clippers. Une chose saute particulièrement aux yeux, sans Russell Westbrook, James Harden doit assumer une plus grande partie de la création (de 8.3 à 10 passes décisives par match). Cette charge se ressent sur le reste de son jeu puisqu’à l’exception des passes décisives, toutes les stats sont en baisse. Un manque d’énergie dans les petits efforts qui est selon Bill Simmons, la cause des mauvais résultats des Clippers.

Les Clippers sans Russell Westbrook, « a soft team »

Un manque d’efforts qui n’est pas que statistique mais aussi et surtout visuel. L’équipe manque de dureté et semble se reposer sur son talent.

Une situation qui a emmené le monde de la balle orange a questionné l’existence d’une identité propre à ses Clippers. Une interrogation partagée par le coach des Clippers :

« Est-ce que l’on a une identité aujourd’hui ? Je crois oui. On est soft. Ce pourrait-être notre identité, si vous voulez appeler cela une identité. On doit être plus féroces, mentalement et physiquement […] Quand on était en 26-5, on avait une identité forte. »

Tyronn Lue en sortie de défaite face aux Pacers, pour le retour de Russell Westbrook.

La dernière phrase de Tyronn Lue est particulièrement intéressante. Après l’intégration de James Harden, les Clippers ont enchainé les victoires et affichaient un jeu comportant plusieurs particularité. Le plus frappant étant la fréquence d’utilisation du mid-range et d’une sélection de tir efficace malgré une très faible attaque de cercle. Un phénomène amplifié par l’absence de Westbrook. Les Clippers s’appuient sur le talent de leurs stars pour afficher des réussites isolantes à tous les niveaux :

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Sans Westbrook, les Clippers affichent donc un bilan de 6 victoires pour 6 défaites, un bilan moyen que l’on retrouve aussi lorsque Tyronn Lue est privé de Kawhi Leonard (3-3), de Paul George (3-3) et James Harden (4-3). Et c’est sans doute avec cette vision que le mot « soft » prend tout son sens. Sans vouloir rentrer dans la caricature de l’équipe de superstars divas, les Clippers aiment jouer avec leurs habitudes et tout en tranquillité, se reposant abondamment sur la différence de talent pur pour s’imposer.

Mis devant le fait accompli par leur coach, les Clippers ont depuis rebondi et sont sur une série de 3 victoires de suite. S’ils ont retrouvé leur 4ème place qu’ils avaient un temps perdu, les Clippers doivent retrouver leur vitesse de croisière et conserver cette place pour envisager avec plus de sérénité le premier tour et les playoffs en général.

Avant les playoffs, plusieurs gros tests attendent les Clipps, à commencer par un déplacement chez les Kings suivit de la réception des Nuggets avant un back-to-back face aux Suns. Alors que la question de l’extension de Paul George occupe de plus en plus les esprits, une fin de saison ratée et/ou une sortie prématurée des playoffs pourrait signer la fin de l’ère Leonard George à Los Angeles.

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Damian Lillard indique l'heure

22 ans - Boston Celtics - Rédac - Eduqué par le King of The Fourth, guidé par Marcus, façonné par le Brad Stevens Basketball. Aujourd'hui amoureux indéfectible de Jayson Tatum et Ja Morant, des guards de Kentucky et des roles-players de Vilanova. @JaugaBonito sur Twitter

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