La saison 2024-25 est terminée pour les Raptors, sans billet pour les playoffs et avec beaucoup de travail en perspective. L’intersaison s’annonce décisive pour Toronto et Masai Ujiri qui doivent continuer leur reconstruction autour de Scottie Barnes et renforcer un effectif en manque de profondeur et de régularité.

Comme chaque année, le marché des agents libres s’annonce compliqué : la franchise canadienne n’est pas une destination privilégiée pour les superstars et la prolongation de contrat de Brandon Ingram éteint complètement nos rêves de voir un nouveau All-Star débarquer à la Free Agency. Mais cela n’empêche pas les Raptors de viser intelligemment. C’est pour cela que je me suis penché sur cinq joueurs accessibles et réalistes que Toronto pourrait cibler cet été pour bâtir un collectif plus compétitif.

De’Anthony Melton : le joueur que tout le monde va oublier

De’Anthony Melton a vécu une saison cauchemardesque avec les Warriors à cause d’une rupture d’un ligament croisé dès le mois de novembre qui a mis fin à sa saison. Le joueur venait de signer un contrat d’un an avec Golden State avant d’être bazardé aux Nets en échange de Dennis Schröder, il sera donc libre cet été. À 27 ans, l’ancien 8ème du trophée de Sixième Homme de l’Année en 2022 reste un joueur de grande qualité, capable d’apporter à la fois création et adresse extérieure.

Avant sa blessure, De’Anthony Melton tournait à près de 6 tentatives à 3-points par match en seulement 20 minutes de jeu. Ce profil manque cruellement aux Raptors derrière Immanuel Quickley, malgré l’explosion de Jamal Shead en back-up. Mais les deux profils sont complètement différents. Toronto a besoin d’un vrai remplaçant à la mène, capable de tenir le ballon et d’étirer le jeu : Melton coche toutes les cases.

C’est surtout sa situation physique qui pourrait refroidir d’autres équipes, mais pour les Raptors de Masai Ujiri, c’est justement l’occasion idéale de tenter un pari à faible coût, avec un gros potentiel de retour sur investissement.

Tim Hardaway Jr. : l’expérience et le tir extérieur dont Toronto a besoin

À 33 ans, Tim Hardaway Jr. continue d’apporter des garanties dans une jolie saison du côté des Pistons où il a assuré un rôle de titulaire. Libre cet été après un contrat d’un an, THJ pourrait chercher une nouvelle opportunité, peut-être dans un rôle plus réduit mais plus stable. Pas sûr que Detroit veuille poursuivre avec lui.

Toronto n’est peut-être pas la destination la plus flashy, mais c’est une équipe en reconstruction qui a besoin de vétérans capables de montrer la voie. Tim Hardaway Jr. reste un tireur fiable, surtout dans un rôle de scoreur en sortie de banc où il a souvent été le plus efficace. S’il accepte de revoir ses prétentions salariales à la baisse, il offrirait aux Raptors de la stabilité, de l’expérience et cette menace extérieure qui a souvent manqué ces dernières saisons. Une piste audacieuse, mais loin d’être irréaliste.

Duncan Robinson : une gâchette fiable pour dynamiter le banc

Quand on pense tir extérieur, difficile de ne pas citer Duncan Robinson. À 31 ans, l’arrière du Heat est toujours aussi fiable derrière l’arc, avec un impressionnant 39,7% en carrière à 3-points. Meilleur shooteur longue distance de l’histoire du Heat, il reste une menace constante pour les défenses, même dans des systèmes parfois limités offensivement.

Cet été, Duncan Robinson possède une Early Termination Option (ETO) qui lui donne la possibilité de mettre fin à son contrat. Au vu de la situation délicate du Heat et des nombreux changements attendus, il pourrait bien être tenté de chercher une nouvelle maison.

Pour les Raptors qui manquent trop de régularité à longue distance, il serait une option parfaite pour étirer le jeu en sortie de banc. Son expérience des grands rendez-vous et son volume de tir en font un profil ultra précieux pour améliorer l’attaque des Raptors. Il s’intégrerait tellement dans les systèmes rapides et basés sur les extra-passes de Darko Rajaković.

Santi Aldama : mon rêve pour renforcer la raquette

C’est mon chouchou parmi toutes les propositions énumérées. Santi Aldama, pivot/ailier des Grizzlies, coche absolument toutes les cases dont les Raptors ont besoin sous le cercle. À seulement 24 ans, il a déjà prouvé sa valeur en NBA sur ses premières saisons : mobile, capable de défendre, mais surtout doté d’un shoot extérieur qui étire la défense adverse.

Santi Aldama est exactement ce qu’il faut derrière Jakob Poeltl, qui, on le sait, manque de relais fiables dans la raquette. L’Espagnol de 24 ans est la flexibilité incarnée : il peut évoluer au poste 4 ou 5, et son profil stretch big serait hyper valuable pour des joueurs comme Scottie Barnes ou RJ Barrett qui ont besoin d’espace pour s’exprimer et attaquer l’arceau.

Cet été, il sera Restricted Free Agent, ce qui ouvre une vraie fenêtre pour Toronto de tenter un gros coup. Je suis presque prêt à envoyer un mail à la franchise pour lui souffler son nom. Le fait qu’il soit espagnol raviverait aussi un petit parfum des années José Calderón et renforcerait le lien avec la communauté hispanique déjà bien présente au Canada. Je le répète : Santi Aldama à Toronto, ce serait tout simplement parfait.

Santi Aldama lo ha vuelto a hacer en la NBA - Estadio Deportivo
Santi Adalma est un free agent qui pourrait passer sous les radars cet été.

Naz Reid : tout le monde va se l’arracher

Soyons honnêtes, j’ai menti dans le titre. Ce cinquième choix n’est absolument pas réaliste, mais je ne pouvais pas passer à côté de Naz Reid. C’est une pépite et il est déjà très bien médiatisé : à 25 ans, il sort de deux saisons incroyables avec Minnesota et va être l’un des joueurs les plus convoités de la ligue. À la fin des playoffs, il aura littéralement 30 propositions de contrat sur son bureau et c’est clair que les Raptors ne seront pas en haut de la pile.

Mais les Raptors devront aussi tenter leur chance avec un contrat plus gros. Parce qu’un big man qui prend quasiment 6 tirs à 3-points par match, qui apporte de l’énergie, de la mobilité, ce serait un complément parfait à Scottie Barnes. Naz Reid est exactement le genre de joueur qui transformerait notre banc en vraie force.

Le problème est que Toronto n’est pas le marché le plus sexy de la NBA, et difficile d’imaginer Naz Reid accepter de rester un « super sub » ici quand il peut probablement décrocher un rôle majeur ailleurs. Bref, c’est sûrement la piste la moins réaliste de l’article mais rêver un peu, ça fait du bien. Et si jamais Masai Ujiri faisait un autre miracle ? Ramener Naz Reid ce serait aussi fort que ramener Kawhi (non).

Après une saison décevante, il est impératif de reconstruire un effectif capable d’entourer Scottie Barnes. Les cinq joueurs évoqués ici représentent des profils variés et tous répondent à des besoins clairs de l’équipe selon moi. Ce n’est pas un exercice facile de ramener des joueurs à Toronto. La franchise des Raptors n’est pas la destination la plus prisée des free agents mais elle a des arguments : un projet jeune, un public bouillant et la volonté de rebondir rapidement.

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