Après une saison de tous les superlatifs, les Wolves doivent désormais se tourner vers les changements à apporter à l’effectif afin de faire mieux l’an prochain. Le front office ne possède pas une grande marge de manœuvre étant donné les salaires conséquents de plusieurs cadres. Néanmoins, il est certain que des modifications auront lieu dans cet effectif prometteur.
Miser sur la continuité
Les Wolves ont l’avantage de ne pas avoir à se préoccuper de la prolongation des cadres. En effet, Anthony Edwards, Karl-Anthony Towns, Rudy Gobert, Jaden McDaniels, Mike Conley et Naz Reid sont tous sous contrat pour la saison prochaine. Il y a donc peu voire pas de chance qu’un de ces joueurs quitte le Minnesota durant l’été.
Le seul qui pourrait être placé dans quelques discussions autour d’un trade est Mike Conley. Le meneur vétéran possède une valeur intéressante et son expérience pourrait être une belle monnaie d’échange. Néanmoins, cette option semble peu probable car Conley fait partie intégrante des systèmes mis en place par Chris Finch. Son apport durant ses playoffs a été très intéressant et les Wolves ont tout à gagner à le garder jusqu’à la fin de son contrat en 2026.
Outre ce noyau dur, l’avenir de certains joueurs n’est pas écrit dans le marbre. Les deux joueurs importants dont la situation n’est pas encore claire sont Kyle Anderson et Nickeil Alexander-Walker. Le premier a récemment fait part de son envie de prolonger son aventure au sein de la franchise. Cela dit, rien ne dit que les Wolves feront tout pour le prolonger.
Pourtant, sa présence s’est avérée très utile dans cet effectif. Le QI basket de l’ailier est très précieux et même s’il n’apporte que peu de spacing, il reste un joueur fiable. En plus de cela, les Wolves possèdent les Bird Rights de Kyle Anderson. Cela leur permettrait de le prolonger même si leur masse salariale dépasse le salary cap. En effet, les Wolves dépassent le salary cap de 44.7 millions de dollars, ce qui limite un certain nombre de possibilités.
Le cas d’Anderson n’est pas figé même si une prolongation n’est pas à exclure, notamment à cause du salary cap nettement dépassé. En revanche, la situation d’Alexander-Walker est plus délicate. Malgré le fait qu’il ait été un rouage important des Wolves durant une bonne partie de la saison, il n’est pas sûr de rester chez les Wolves.
Il a connu une grosse baisse de confiance au tir lors des playoffs et un nouveau départ n’est pas à exclure pour le cousin de Shai Gilgeous-Alexander. Le Canadien possède encore un an de contrat. Ce dernier pourrait intéresser pas mal d’équipes qui cherchent à compléter leur Roster sans pour autant s’engager sur le long terme. D’autant qu’il a montré certains atouts, notamment défensifs, lors de son aventure dans le Minnesota.
En ce qui concerne les autres futurs agents libres, il n’y a aucune garantie. Hors Kyle Anderson, les Wolves possèdent huit joueurs susceptibles de s’en aller durant l’intersaison. La faible marge de manœuvre salariale pourrait pousser le front office à en prolonger certains grâce aux Bird Rights. Le front office doit se poser les bonnes questions et déterminer au mieux lesquels peuvent apporter quelque chose à ce projet.
Une draft basée sur le long terme pour les Wolves
Les Wolves possèdent le 27ème et le 37ème choix de la Draft à venir. Ces deux choix n’ont pas vocation à trouver un joueur capable de s’intégrer immédiatement dans le plan de jeu de Chris Finch. Néanmoins, la possibilité de sélectionner un joueur intéressant à développer est réelle. D’après la mock draft du Roster, deux joueurs peuvent s’avérer être complémentaire à l’effectif actuel au niveau du 27ème choix.
Ces deux hommes sont Nikola Djurisic et Judah Mintz. Nikola Djurisic possède des qualités intéressantes et pourrait compenser le départ hypothétique de Kyle Anderson. Il s’est considérablement amélioré de loin et défensivement. Il a su combler les lacunes qui avaient été observées chez lui il y a plusieurs mois. Le Serbe pourrait apporter son athlétisme à l’effectif des Wolves. Cela dit, sa tendance à perdre souvent le ballon pourrait être un frein à sa sélection. La saison dernière, il comptait 3.2 pertes de balle par match.
Le profil de Judah est relativement différent de celui de Nikola. Il possède de véritables capacités au scoring et ses aptitudes à provoquer des lancers peut être un véritable plus. Sur le long terme, il pourrait trouver une place au sein du cinq de départ. Néanmoins, son envergure de 1.91 mètres pourrait s’avérer handicapante sur la défense des extérieurs. Face à des meneurs plus grands, il pourrait être en difficulté physiquement.
Outre ces deux options du pick 27, les Wolves possèdent le pick 37. Il est difficile d’envisager avec certitude quel profil va cibler le front office de la franchise du Minnesota. Néanmoins, il semble probable qu’ils optent pour un joueur créatif afin de soulager Anthony Edwards par moment. La mock draft du Roster pressent deux noms, Juan Nunez et Jalen Bridges.
Le premier remplit les critères du joueur capable d’apporter de la création à cet effectif. Cependant, à en croire les dernières rumeurs, il pourrait s’engager au FC Barcelone. Ces derniers viennent de perdre en demi-finale de l’ACB League face à leurs rivaux de toujours, le Real Madrid et souhaitent se renforcer. Ils verraient d’un bon œil la venue d’une jeune meneur pourtant né à Madrid.
En ce qui concerne Bridges, son profil est différent. Il pourrait s’avérer être un bon back-up de Jaden McDaniels. Le jeune ailier possède les qualités pour devenir un bon 3&D dans la ligue. Ce genre de profil est très recherché de nos jours et si les Wolves arrivent à mettre la main dessus, ils pourraient être sereins en ce qui concerne le poste 3. Néanmoins, il a connu quelques difficultés récentes avec son tir de loin. Il possède une marge de progression intéressante, ce qui pourrait inciter le front office à tenter le pari Bridges.
Parmi les 4 joueurs cités, aucun ne semble être une valeur sûre pour l’avenir. Cela dit, il se peut que l’un d’eux puisse tirer son épingle du jeu dans un avenir plus ou moins proche. Les Wolves n’ont pas de pression quant à leur choix de draft. Cette dernière est annoncée comme relativement faible ce qui réduit d’autant plus les chances de trouver un joueur NBA ready, surtout avec les choix 27 et 37.
Quels postes cibler lors de la free agency ?
L’accent devrait être mis sur le poste de meneur et celui d’ailier ainsi qu’à trouver un potentiel remplaçant à Kyle Anderson. Les chances de voir un nouveau big men débarquer dans le Minnesota sont plutôt faibles. En effet, les présences de Rudy Gobert, Karl-Anthony Towns et Naz Reid paraissent suffisantes. Mais quels pourraient être les noms susceptibles de rejoindre le Minnesota?
Concernant un meneur créatif, les Wolves pourraient jeter leur dévolu sur Russell Westbrook. Le meneur est free agent et il remplit le critère de meneur créatif. De plus, il pourrait signer pour une petite somme, ce qui pourrait s’avérer réellement intéressant pour les Wolves d’un point de vue financier. Malheureusement, il ne jouit pas d’une réputation extraordinaire. Sa fâcheuse tendance à disparaître lors des moments décisifs de la saison pourrait refroidir le front office.
Outre l’ancien MVP, les options capables d’apporter un plus sont peu nombreuses. Le salary cap des Wolves étant largement dépassé, les possibilités sont minces. Cependant, il se pourrait qu’ils décident de prolonger Jordan McLaughlin dont ils possèdent les Bird Rights. Les possibilités sont limitées à ce poste-là, cependant s’ils parviennent à sélectionner un joueur ayant ce profil lors de la draft, ils pourraient parvenir à soulager Edwards.
En ce qui concerne les forwards, là aussi les possibilités sont restreintes. Malgré quelques noms plutôt intéressants, le salary cap reste un grand frein pour espérer une signature de renom. Parmi les options réalistes, les Wolves pourraient s’intéresser à Kelly Oubre Jr, Cam Reddish ou encore Taurean Prince. Les trois sont capables d’amener un peu de spacing à cet effectif. Cela dit, la bonne saison d’Oubre pourrait rendre l’opération impossible. Les deux probables anciens Lakers, quant à eux, n’ont pas convaincu à Los Angeles et il n’est pas sûr qu’il en soit autrement ailleurs.
Même si la free agency risque de modifier quelque peu le visage de la ligue, les Wolves risquent de ne pas pouvoir en profiter. Ils sont trop restreints financièrement pour espérer une grosse signature. En effet, il est peu probable de voir LeBron James ou Paul George signer un contrat minimum pour rejoindre la franchise du Minnesota. Les meilleures options pour compléter cet effectif restent de bons choix de draft. Malgré que ces choix soient relativement bas, une bonne surprise n’est pas à exclure.
L’été des Wolves ne s’annonce pas très agité. Ils n’ont pas de choix de draft élevé, leurs joueurs majeurs sont sous contrat et leurs finances ne leur permettent pas d’effectuer des mouvements conséquents. Cela dit, ils pourraient réaliser de bonnes affaires de par le fait que leur projet s’avère être très intéressant. Il n’est pas à exclure que certains joueurs désireux de rejoindre une franchise compétitive acceptent de réduire leur salaire pour rejoindre l’équipe coachée par Chris Finch.