Quel joueur à la Draft pour les Hornets ?

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Cet été, les Hornets sont promis à un beau choix à la draft, entre 1 dans le cas suprême et 8 si jamais ça se passe mal. Nous allons donc étudier ceux qui sont, à mon sens, les 7 prospects de cette cuvée au dessus des autres:

  • Victor Wembanyama des Metropolitans 92
  • Scoot Henderson de la G-League Ignite
  • Amen et Ausar Thompson de l’Overtime Elite
  • Brandon Miller de l’Université d’Alabama
  • Jarace Walker de l’Université de Houston
  • Cam Whitmore de l’Université de Villanova

Mais avant d’étudier chaque profil, d’en voir les qualités, les défauts et le fit sportif dans le cadre actuel des Hornets, rappelons déjà les probabilités que Charlotte a d’avoir chaque choix:

  • 12.5% d’avoir le premier choix
  • 12.2% d’avoir le deuxième choix
  • 11.9% d’avoir le troisième choix
  • 11.5% d’avoir le quatrième choix
  • 7.2% d’avoir le cinquième choix
  • 25.7% d’avoir le sixième choix
  • 16.8% d’avoir le septième choix
  • 2.2% d’avoir le huitième choix

Dans cet article, je ne parlerai que du choix dans le top 8, je ne m’occupe pour l’instant pas de notre pick 27 ou encore de nos trois second tours (34, 39 et 41). Nous regarderons les qualités, les défauts ainsi que le fit avec Charlotte.

Victor Wembanyama, le géant français

Victor est un joueur aux dimensions physiques monstrueuses: avec 2m24 de haut et une envergure mesurée à 2m44, le français arriverait en NBA et serait, directement, le plus grand joueur de la ligue, autant en taille (devant Boban Marjanovic) qu’en envergure (devant Mo Bamba). Le géant natif d’Ile-de-France est un prospect très attendu depuis des années, souvent mis dans le top 3 ou top 5 de sa cuvée de draft et, depuis plus d’un an, Wembanyama est vu comme l’unanime numéro 1 de la draft. Après une énorme saison au Metropolitans 92, Victor se présente officiellement à la draft cette année.

Nombreuses sont les qualités de Victor Wembanyama: parmi elles, « Wemby » compte la défense. Le pivot offre une énorme protection de cercle grâce à son physique incroyable, son footwork et son intelligence de placement. En plus de ça, le talent en couverture et en aides lui offre une panoplie défensive très complète. Offensivement, l’intérieur est aussi énorme. Son jeu en isolation est lunaire pour son physique: il a un très bon jumper, son scoring en drive est très efficace et son talent de dribbleur est complètement irréel par rapport à sa taille. En 1v1, il a une panoplie de moves énorme: side-step, step-back, turnaround, etc… Sur contre-attaque, son rebound-and-run est très facile avec son handle. Son jeu sans-ballon se développe très bien aussi: Victor est une excellente option de roll sur P&R, c’est une menace sur lob énorme et son jeu en spot-up s’améliore pour lui ouvrir des options.

Cependant, l’intérieur a des défauts dans son jeu. Parmi ceux-là, on retrouve son playmaking, encore un peu léger. C’est un passeur de qualité techniquement mais il met trop de temps à prendre des décisions, il ne réagit pas très bien aux traps ou aux couvertures défensives et il force certaines possessions en attaque. Son autre défaut qu’il doit développer, c’est son tir. Si Victor montre des flashs incroyables et un potentiel de tireur énorme, il reste, à aujourd’hui, trop irrégulier. Les pourcentages de loin ne sont pas si bons et son jeu sur Catch and Shoot demande encore du travail. Enfin, son physique pose aussi question: très rare sont les joueurs au-dessus de 2m20 qui ont fait une carrière NBA sans blessures. De plus, le géant a un certain historique avec les blessures depuis qu’il est pro.

En terme de fit pour les Hornets, Victor serait surement utilisé au poste d’ailier fort, du moins au début, aux côtés d’un autre jeune très fort du nom de Mark Williams. L’alliance des deux donnerait une puissance défensive énorme dans une raquette qui galère depuis des années. En attaque, les deux arriveront à exister ensemble, Victor ayant un jeu assez extérieur et Mark étant un vrai rim protector qui scorera surtout sur lob ou sur rebond offensif (même si ces mains au près sont pas horribles). Wembanyama devra, en revanche, développer un vrai shoot de loin pour éviter de créer un manque de spacing.

Scoot Henderson, le crack de G-League

Scoot Henderson est un meneur de jeu qui a passé les deux dernières années du côté de la G-League Ignite, une jeune équipe de la ligue de développement de la NBA qui monte beaucoup dans les têtes des lycéens qui ne veulent pas passer par la NCAA à l’instar de Jalen Green, Johnathan Kuminga, Dyson Daniels, Isaiah Todd ou encore Jaden Hardy. Solide prospect lycéen, il est devenu professionnel avant la fin de son cursus high school. Niveau mensuration, on est cette fois-ci sur un physique plus conventionnel avec 1m93 et 88 kilos. Mais dans le jeu, Scoot n’est pas conventionnel, il est générationnel.

Parmi les qualités de Scoot, on peut noter qu’il est un master du Pick and roll. Le meneur a un excellent handle et une très belle vision du jeu. Que ce soit l’intérieur qui roule ou shooteurs dans les corners, Henderson les voit et les nourrit. En plus de ça, il peut déjouer n’importe quelle couverture grace à des qualités athlétiques et un premier pas délirant. Evidemment, ses qualités athlétiques lui servent aussi à aller agresser le cercle sans soucis, et Scoot a prouvé que les protecteurs de cercle ne lui font pas peur. Mais si jamais la raquette était vraiment trop bouché, Henderson pourrait quand même s’en sortir avec son pull-up à mid-range qui est dévastateur. Comme je l’ai dit, Scoot est un athlète incroyable: il va très vite, il monte très haut, ses changements de vitesse sont impressionnants et il fait parti de la catégorie des guards qui savent et qui n’ont pas peur d’aller prendre le contact.

Cependant, le meneur de G-League a aussi ses défauts. Déjà, son tir de loin n’est pas assez bon à aujourd’hui. Certes, en 1 an, il a progressé mais c’est encore pas assez. Son pull-up à 3 points tourne autour de 30%, il n’est pas inefficace non plus mais si cela ne progresse pas plus, les défenseurs n’hésiteront pas à lui laisser de l’espace de loin plutôt que de le mettre dans sa zone de confort en drive. Pour continuer dans l’aspect shooting, on peut parler de sa faible réussite en Catch-and-Shoot aussi, qui se situe à un tier de réussite cette saison environ. Scoot va devoir apprendre à jouer sans ballon en NBA et surtout à pouvoir exister offensivement sans la balle. Si il ne le fait pas, il va rencontrer les problèmes qu’ont rencontré les Wall ou Westbrook. Si il le fait, il deviendra innarrêtable. Sa défense pose question aussi. L’avantage, c’est que Scoot ne manque pas de physique ni de qualités athlétiques pour défendre mais dans l’envie et dans le QI défensif, c’est toujours pas ça. Henderson a été sur certains moments une mismatch cherchée par les adversaires et sa défense sur P&R était trop faible.

Si Scoot arrivait à Charlotte, on peut se dire qu’il y aurait un problème de compatibilité avec LaMelo. En effet, les deux jouent au même poste et sont assez faible défensivement (même si ce sont deux défenseurs avec des soucis bien différents). Cependant, si ils arrivent à trouver l’alchimie, ça peut être génial. Le shoot de LaMelo comble parfaitement les lacunes de Scoot et, à l’inverse, les capacités de drive de Scoot comblent parfaitement les faiblesses de LaMelo en la matière. Evidemment, il faudrait du travail pour les voir fonctionner ensemble mais ça peut marcher et être énorme.

Amen Thompson, l’athlète de la cuvée

Amen Thompson est un joueur au parcours assez particulier: le combo guard a quitté le lycée 1 an avant la fin de son cursus pour signer en Overtime Elite, une ligue fraichement créée, afin de se préparer au mieux en vu de la Draft NBA selon ses dires. Cependant, Amen avait déjà montré chez les lycéens son talent, talent que le basketteur a continué à prouver en OTE. Le joueur d’Overtime Elite est assez grand pour un meneur de jeu avec 2m01 et 92 kilos.

Le premier point positif et le plus évident de Amen, ce sont ses qualités athlétiques. Le guard n’est pas juste un bon athlète, c’est un athlète générationnel, un athlète complètement irréels. Il va vite, il va haut, son premier pas est monstrueux, il est inarrêtable en transition et sa détente lui permet d’être une cible de choix sur alley-oops. En plus de ça, son jeu de jambes va super vite et son physique tank très bien le contact, de quoi parler d’un potentiel défensif incroyable. Sur le plan technique, le passeur Amen Thompson est très doué. Il voit très bien le jeu, il trouve ses coéquipiers ouverts, que ce soit sur situation de P&R ou dans les corners. Il utilise très bien ses qualités athlétiques et son dribble pour créer des espaces et sa vision de jeu lui permet de trouver des coéquipiers très facilement. Evidemment, un joueur avec de telles qualités athlétiques et d’aussi bonnes capacités en playmaking devient un finisseur monstrueux. Sa réussite prêt du cercle est monstrueuse, il possède un très bon eurostep, son jeu en 1v1 est excellent que ce soit en demi-terrain ou sur transition. Il est très créatif dès lors qu’il va au cercle et a un toucher énorme.

Du côté des points à travailler, on ne peut pas passer à côté de son tir. Cette saison, Amen a tourné à 25.4% de loin. Que ce soit son jumper, son jeu en catch-and-shoot ou son pull-up, rien ne rentre pour Thompson. Avec un tir qui ne rentre pas, Amen est trop limité dans son jeu offensif: les défenseurs ont tout intérêt à défendre en dessous de l’écran pour lui laisse un espace de tir et donc le bloquer offensivement. En plus de ça, son jeu off-ball s’en retrouve embêté. Sans la balle, Amen n’a pas assez de tirs pour vraiment être pris au sérieux et donc être une menace sans ballon, même si ses qualités athlétiques et de drives peuvent l’aider à être un danger offensif en roll ou sur des cuts. Dans les défauts offensifs, on peut aussi noter son decision-making: le meneur est un excellent playmaker et un passeur hors-pair mais peut manquer parfois de jugeote et de justesse dans ses choix. Sur certaines séquences demi-terrain, on le voit garder la balle longtemps et ne rien faire avec. De plus, Amen a tourné à 3.3 balles perdues par match, ce qui est trop. En défense, Amen a effectivement un énorme potentiel mais pas vraiment d’assurance à aujourd’hui: sans être mauvais, il manque d’expériences et de QI défensif. Il tente un peu trop l’interception par moment, il galère dans des batailles d’écran et sa défense off-ball laisse à désirer. Il défend parfois trop près de son vis-à-vis, le rendant facile à passer une fois un écran classique posé.

Si Amen Thompson arrivait à Charlotte, y’aurait un truc énorme à faire. Steve Clifford devrait arriver sans trop de soucis à faire de Amen un énorme défenseur et en attaque, il offrira une véritable deuxième option en création aux côtés de Ball, qui semble parfois trop seul. De plus, la compatibilité du trio Ball-Thompson-Williams semble évidente: Ball peut jouer le P&R avec les deux et Thompson peut aider à développer le jeu off-ball de LaMelo sur les situations de P&R entre le pivot et l’athlète. De plus, le jeu sur transition devrait être génialissime avec un passeur comme LaMelo et un athlète comme Amen.

Brandon Miller, le scoreur de l’Alabama

Annoncé par certains à la seconde position de la draft devant un talent énorme comme Scoot Henderson, Miller a fait une excellente année du côté de l’Alabama, même si ses performances en March Madness ont laissé un mauvais arrière gout dans la bouche. En plus de ça, le nom de Brandon a été lié à une sombre histoire de pistolets dans le courant de la saison au sein du campus. Cependant, le jeune ailier a montré d’excellentes qualités qui peuvent lui permettre d’avoir un bel avenir en NBA.

La qualité numéro 1 de Miller, c’est évidemment le tir de loin, et ce à tous les niveaux. Il a le même nom de famille qu’un certain Reggie et c’est pas volé: l’ailier a des pourcentages impressionnants, notamment de loin et aux lancers, avec 38.4% à 3 points et 85.9% sur la ligne de lancers, le tout sur un volume assez conséquent. Son tir est rapide, efficace et fluide et peu importe le reste, Miller sera au minimum un bon catch-and-shooter dès son arrivée en NBA. En plus de ça, Brandon navigue très bien entre les écrans et son mouvement off-ball permet à ses meneurs de pouvoir filer la gonfle pour un tir ouvert sans forcer. Sur le reste, Brandon reste un potentiel de scoreur complet: en effet, son handle a de l’avenir, sa création pour lui-même a de bonnes bases et son combo de technique, de shoot et de créativité peuvent faire de lui un futur crack du scoring. Dans sa création pour les autres, Brandon a le bagage minimum nécessaire et sait faire des lectures de défenses simples, c’est déjà pas mal. Défensivement, il a des qualités certaines mais j’attends de voir si elles peuvent vraiment se traduire en NBA, notamment à cause de son physique

Dans les points négatifs, on retrouve donc son physique. Brandon est un joueur frêle avec seulement 90 kilos sur la balance et donc sa capacité à encaisser le contact s’en retrouve très impacté, notamment sur l’aspect défensif. Cependant, cela impacte aussi son attaque: déjà, il n’est pas aussi impactant offensivement dès lors qu’il se met à driver. Même si l’ailier est capable de gratter quelques lancers, ce n’est pas non plus son fort et surtout, son pourcentage à 2 points est assez décevant pour un joueur aussi technique (même pas 50% à 2 points). Il a aussi tendance à un peu trop forcer et ne pas aller chercher des coéquipiers ouverts, ce qui fait baisser ses pourcentages. Enfin, il se retrouve très gêné en tant que scoreur par son incapacité à pouvoir faire des différences tout seul: Brandon Miller n’est pas un joueur très rapide ni puissant et même si il compense ça par son côté crafty, il peut quand même lui manquer cette arme qui lui sera primordial si Miller veut cotoyer l’élite du scoring de la NBA.

Brandon Miller est un super shooteur et un ailier qui apportera sans trop de doute des points en NBA. A Charlotte, à côté de LaMelo à la création, des écrans de Mark Williams et du coaching défensif de Clifford, on peut quand même imaginer qu’avec un bon travail fait, Brandon puisse se retrouver dans une bonne situation chez les Hornets et prendre la place d’un Hayward en ailier qui galère vraiment avec les blessures

Ausar Thompson, le jumeau de Amen

Dans la famille Thompson, je voudrai le frère jumeau de Amen: Ausar Thompson. Comme son frère, Ausar a choisi de passer sur sa dernière année de lycée pour rejoindre l’Overtime Elite. Si on parle énormément de son frère, Ausar n’est pas pour autant un « frère de », c’est un pur prospect qui mérite une attention toute particulière sur son profil. Contrairement à Amen, je qualifierai plus Ausar comme un swingman (un combo capable de jouer arrière et ailier) plutôt que meneur de jeu.

Dans les qualités, on retrouve, comme chez son frère, des qualités athlétiques incroyables. Si il n’est surement pas au niveau de Amen, Ausar reste un joueur très rapide et avec une détente de kangourou. Une fois lancé, Ausar est compliqué à arrêter. Il est explosif, il a un excellent body control et monte à l’arceau avec une facilité déconcertante. En bref, Ausar est un athlète formidable qui est déjà NBA ready. En attaque, il se démarque avec son playmaking. Contrairement à son frère, son decision-making est déjà plus efficace et fluide. Son QI Basket très développé lui offre un large panel de choix balle en main, son feeling pour le jeu est réel et il a déjà des excellentes bases en création sur jeu placé et notamment sur situation de P&R. Mais là où Ausar se démarque le plus de son frère à mon sens, c’est la défense. L’arrière est déjà plus propre et plus intelligent dans sa défense, il est déjà capable de faire les bonnes aides, de tenir son vis-à-vis sans faire d’erreurs grossières, loin du gamble parfois abusif de son frère et son corps lui permet d’être très polyvalent sur sa défense, capable de tenir des meneurs rapides comme des ailiers costauds.

Dans la case des défauts, Ausar est semblable à son frère au niveau du tir. Si les pourcentages sont meilleurs et que des progrès réels sont visibles, Ausar est encore loin du niveau de shooting demandé en NBA. Il manque de footworks, ses catchs manquent de naturel et il aura absolument besoin de ça pour exister en NBA. Cependant, et je le répète, son shoot progresse vite et peut être qu’en travaillant, il arrivera à la rentrée prochaine avec un tir au moins honnête. Sur l’aspect offensif, le plus inquiétant est surement la création pour lui-même: il est très peu efficace sur isolation, son jumper rate souvent, les défenses en profitent et le laissent souvent prendre son jumper et il n’a pas d’options pour s’adapter dès lors qu’il a commencé son action pour scorer. Globalement, le scoring de Ausar est très limité et si sa réussite de loin redescend dans les standards précédents, les débuts vont être très durs pour Ausar. Défensivement, on peut critiquer le fait qu’il avait l’habitude de défendre très haut cette saison, ce qui lui a souvent jouer des tours, notamment lorsque le P&R était joué très haut avec un meneur rapide.

Ausar est un prospect très intéressant qui ferait step-up la défense des Hornets directement en arrivant et qui apporterait un playmaking intéressant aux côtés d’un LaMelo parfois trop esseulé à ce niveau. En revanche, on peut douter de son apport au scoring en année 1, là où les Hornets ont vraiment besoin de passer un cap supplémentaire.

Jarace Walker, le buffle de Houston

Jarace a un parcours plus classique que les jumeaux Thompson: Après une carrière lycéenne très réussie grâce à laquelle il a été classé parmi les meilleurs prospects lycéens. Le forward choisit de rejoindre la fac de Houston qui a sorti d’excellents joueurs de l’histoire NBA comme Hakeem Olajuwon, Clyde Drexler ou encore Elvin Hayes. Avec son axe Sasser-Walker, Houston a fait une énorme saison mais s’est fait sortir bien tôt par la fac de Miami (Fl). Cette défaite est d’ailleurs amputable à Jarace qui, même si sur le papier a fait des stats corrects avec 16 points, 11 rebonds, 5 assists et 4 contres, a été horrible aux tirs à l’image de son équipe avec un 4/16 aux tirs.

Jarace a de nombreuses qualités et la première, c’est la défense. Grâce à son physique incroyable mêlant une bonne taille, une excellente mobilité et un corps très costaud, l’ailier a le potentiel pour défendre sur les 5 postes. Il peut switcher sur énormément de profil, non seulement grâce à son physique, mais aussi une intelligence de placement défensif très développée pour son jeune âge. Il tient très bien défensivement le 1v1 sur le porteur de balle et peut également être un pivot protecteur de cercle dans un small ball grâce à sa longueur et ses instincts. En bref, la défense de Jarace sera un atout de premier choix pour l’équipe qui le sélectionnera. En attaque, Walker est un joueur avec beaucoup de capacités: son tir en Catch-and-Shoot est très intéressant et lui permet d’exister off-ball, son catch est excellent et il représente une vraie menace sur P&P. Son QI Basket offensif est très bon, c’est un passeur intelligent et qui a une vraie vision de jeu, capable de faire les bons choix. Près du cercle, Jarace Walker a du toucher et a un potentiel très bon, que ce soit en drive ou en roll man sur P&R.

Cependant, son jeu offensif présente encore plusieurs défauts: déjà, son drive a un bon potentiel mais pour le moment, il a besoin de développer son handle et son footwork pour éviter de perdre des ballons bêtement mais aussi développer son jeu au près, arrêter de forcer avec du spin move ou du runner. A aujourd’hui, sa création en 1v1 est limitée: en plus de ses limitations en drive, Jarace manque d’un pull-up jumper réel, ce qui embête fortement l’ailier dans ses capacités réelles de scoring. En global, Jarace Walker possède un jeu offensif trop limité à aujourd’hui même si le potentiel est fort: un tir en Catch-and-shoot solide mais un pull-up pas viable et des gros soucis en drive.

En arrivant à Charlotte, Jarace Walker arriverait sur les postes de forward sur lesquels il y a des situations contractuelles compliquées avec Miles Bridges ou PJ Washington et des joueurs pas prêts comme Kai Jones ou JT Thor. Sous Steve Clifford et aux côtés de Mark Williams, les Hornets auraient de quoi se construire une défense plus que solide. En plus de cela, Jarace aurait l’occasion de jouer aux côtés de LaMelo Ball qui arrivera à le faire jouer en attaque. Jarace serait un excellent fit pour les Hornets, qui apporterait de la défense, du hustle et du physique à une équipe qui en a besoin et qui verrait ses défauts comblés.

Cam Whitmore, le forward de Villanova

Pas attendu aussi haut à la draft, Cameron a fait monter sa côte pendant 1 an à Villanova. Même si la saison collective des Wildcats ne fut pas très bonne et que le début de saison de Whitmore a été gêné par une blessure, la saison de l’ailier a été tellement bonne que le joueur est montée dans les mock drafts.

Parmi les raisons qu’on peut citer qui ont fait monter Cameron dans les mock drafts en 1 an, on retrouve ses qualités athlétiques. L’ailier de Villanova est un superbe athlète avec une belle détente. Très aérien, le forward offre de belles options grâce à cette verticalité en terme de drive, de combo vitesse-puissance sur les cuts ou de jeu en transition. Dans son jeu, ses qualités athlétiques lui offrent de belles options dans le combat aux rebonds, son agression du cercle et le jeu off-ball. Ses mêmes qualités athlétiques lui offrent aussi une puissance offensive réelle. Avec sa puissance et son footwork, Cam Whitmore est une machine très compliquée à arrêter dès lors que l’ailier décide d’aller au cercle. Il encaisse très bien le contact et sa capacité à changer de vitesse en un claquement de doigts le rend également imprévisible. Cependant, ce n’est pas pour autant que son tir de loin est à prendre à la légère: il est très efficace en Catch-and-shoot et dans le corner, il a quelques panoplies de tirs intéressants et on a même pu le voir rentrer des pull-up. Défensivement, l’ailier est très intéressant également avec une vraie capacité à défendre le 1v1 grâce à une belle mobilité et un corps capable de tanker le contact, il a aussi des mains très actives et une volonté de rendre la vie horrible à son vis-à-vis direct.

Cependant, Cameron a tout de même certains défauts. Il doit notamment travailler sur son playmaking: l’ailier de Villanova a tendance à trop forcer dès lors qu’il décide d’attaquer le cercle, ce qui fait que les défenses se resserrent sur lui et offre une contre attaque pour l’adversaire, alors que ses coéquipiers étaient ouverts. Dans la lignée de ses oeillères, il a aussi tendance à forcer le 1v1 pour finir sur un mi-distance mal géré. Son jeu à mid-range demande beaucoup de travail: il manque d’un vrai pull-up, son toucher n’est pas parfait et la preuve, c’est qu’il n’a pas été efficace du tout dans ce secteur du jeu. Défensivement, il reste un jeune joueur donc il y a un vrai manque de concentration défensive. Il a tendance à forcer l’interception, à « gamble » comme on dit et sa défense off-ball manque vraiment d’intelligence et de lucidité.

Quand on voit le jeu de Cameron Whitmore, on ne peut s’empêcher de penser à Miles Bridges dans certains aspects du jeu et forcément, quand on se souvient du duo de l’ailier et de LaMelo à Charlotte, on ne peut que se dire que le duo LaMelo-Cam peut être fort. Sous Clifford, Whitmore va parfaire sa défense et offensivement, il aura des shooteurs et un créateur incroyable pour avoir un max d’espaces

2.2%: Que faire en cas de scénario cauchemar?

Il reste un scénario catastrophe dans lequel les Hornets sortent du top 7 de la draft et risquent de finir sans la possibilité de sélectionner un des 7 joueurs que je considère personnellement comme au-dessus des autres.

Déjà, il existe l’option de drafter un joueur quitte à partir sur des joueurs avec moins de potentiel. Par exemple, notre équipe a énormément manqué de shooteurs cette saison, la sélection d’un joueur comme Gradey Dick serait donc un excellent choix. Sinon, Keyonte George, Nick Smith Jr ou même GG Jackson si on fait un énorme reach représentent un gros potentiel à développer si jamais on veut quand même le best available player. L’option Anthony Black est aussi à suivre: second playmaker pour LaMelo et véritable chien de garde sur le backcourt, Anthony serait une prise de choix et un excellent fit pour nous. Enfin, Taylor Hendricks est une option intéressante de forward 3&D avec du potentiel.

Cependant, ce choix pourrait être aussi une base de négociation de transferts intéressante. Si Charlotte a en effet vocation à essayer de transférer des joueurs comme Terry Rozier ou Gordon Hayward, le management des Hornets auraient tout intérêt à mettre le pick 8 dans la balance si ça offre de la flexibilité financière et/ou une upgrade à un certain poste, puisque le pick 8 ne semble pas offrir un des talents incroyables de la cuvée mais quand même quelques potentiels qui pourraient intéresser des équipes qui voudraient monter comme OKC, le Jazz ou les Pacers.

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Damian Lillard indique l'heure

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

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