Les Bulldogs de Gonzaga ont l’habitude de sortir énormément de gros prospects ces dernières années (Chet Holmgren et Andrew Nembhard en 2022, Jalen Suggs et Corey Kispert en 2021, Rui Hachimura et Brandon Clarke en 2019, etc) mais cette année, aucun joueur ne semble vraiment se dégager du lot (même si Drew Timme envoie de la grosse ligne statistique comme il sait faire). Tous, sauf un sniper du Nevada avec du sang portoricain dans les veines. Découvrons ensemble le profil du Beleya Smert de la draft.
Les qualités
Au vu du titre et de l’introduction, facile de comprendre que quand on parle de qualités avec Julian Strawther, on parle de tir de loin. Déjà, le garçon envoie un plus que solide 40.8% de loin cette année, le tout sur un volume de plus de 5 tentatives par match. Vu son jeu, il devra surement se contenter du rôle de catch-and-shooter en arrivant et ça tombe bien le monsieur est un spécialiste: ça tir de très loin, il a un range largement NBA, il apporte un spacing considérable à ses coéquipiers, sa mécanique est fluide et rapide et on peut avoir toute confiance sur cet aspect là. Mais en plus de ça, l’ailier a tout l’arsenal du sniper avec un tir efficace en transition, le shoot de sortie d’écran, dans les corners ou encore en curl. En bref, notre portoricain sera, au minimum, un sniper en NBA. Strawther a aussi montré des bonnes qualités en drive où ses runners et son toucher à mid-range ont été d’une grande aide pour lui et son équipe (sachant que monsieur tourne à 52.6% à 2 points, preuve qu’il y a une vraie efficacité).
Dans les autres aspects du jeu, on voit un vrai impact aux rebonds avec 6 prises par match et son physique long couplé à une vraie envie peut laisser entrevoir un vrai potentiel défensif.
Les défauts
Si il a de l’envie, de l’intelligence et une bonne envergure, la défense reste tout de même une question sur Strawther. Déjà, il manque de vitesse et ça se voit particulièrement sur les séquences de défense on-ball quand celui-ci doit contenir des drives assez rapides. Il se fait également enfoncer au poste bas quand son attaquant décider de le jouer en bas pour profiter d’un manque de force physique. Au niveau de la défense loin du ballon, c’est pas tellement mieux. Entre les aides mal sentis qui laissent son vis-à-vis ouvert et sa difficulté à lutter dans les écrans, Julian a du mal. Statistiquement, c’est pas forcément brillant non plus avec seulement 0.8 interceptions et 0.4 contres cette année alors qu’on pourrait attendre mieux avec une telle longueur.
En attaque, il manque de finition, notamment avec contact, mais surtout sur son handle, là où on pouvait espérer une bonne réussite après ses années lycée durant lesquelles il avait montré de belles choses sur ses points de vue là. Mais à qui la faute? Strawther qui n’a pas le niveau dans ces domaines pour être exploitable au niveau supérieur ou un système mis en place par Mark Few à Spokane dans lequel Julian serait bridé? Telle est la question
Le range
Julian Strawther est attendu en début de second tour
Les comparaisons
Evidemment au vu de la fac, on a envie de penser à son prédécesseur dans le rôle de floor spacer des Bulldogs: Corey Kispert. Sinon, n’importe quel ailier sniper unidimensionnel peut être une compa correct. Peut-il aller chercher Wesley Matthews? Buddy Hield? Klay Thompson si jamais on se laisse prendre à la rêverie. Catastrophe à la Allonzo Trier ou Antonio Blakeney possible?
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