Profil de Draft : Bobi Klintman, d’inconnu à premier tour, il n’y a qu’un pas

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Initialement très peu cité dans les mock drafts, et joueur aux statistiques pas clinquantes voire faibles (5.3 points et 4.5 rebonds à 40.7% aux tirs, sur le banc d’une équipe de Wake Forest qui n’a même pas fait la March Madness), le joueur a fait un bond monumental depuis la Draft Combine. Très vite parti de la Combine, c’est un signe qu’il a probablement reçu une promesse pour le premier tour, et les rumeurs confirment ce scénario.

Mais comment le forward suédois a-t-il pu passer de parfait inconnu des scouts, à joueur in-fine dans le top 30 de sa cuvée ?

Les qualités

Déjà, il est évident que Bobi Klintman est un solide shooteur. Sa mécanique fluide et dure à contrer fait de lui un excellent joueur en spot-up, capable de créer du spacing autour de lui, notamment dans les corners ou sur des séquences de pick-and-roll. D’ailleurs, il tourne à 36.8% de loin cette saison avec plus de 2 tentatives, malgré son relatif manque de temps de jeu (20.5 minutes). Mais pour bien comprendre toute la hype des scouts autour de Bobi, il faut revenir au championnat d’Europe de Division B de 2022, où on a vu l’ailier bien plus responsabilisé en attaque, et montrant notamment son playmaking. Il a montré un jeu de passe formidable, un très bon decision making, et il a une superbe vision du jeu. En tant que porteur de balle numéro 1 de la Suède, il a régalé : que ce soit sur contre-attaque, avec des kick-outs bien sentis, ou des passes pour le dunker spot, le mec voyait tout sur le terrain. En plus, c’est un sacré athlète, qui offensivement peut aussi agresser le cercle, et qui est dur à arrêter en transition.

Défensivement, le potentiel est grave là : il a montré de vraies belles choses sur du on-ball, que ce soit sur des guards qui shootent, ou des joueurs plus agressifs. Sa longueur de bras et ses belles qualités athlétiques font de lui un potentiel défensif très intéressant à exploiter.

Les défauts

Malheureusement, sa défense montre aussi de vrais défauts d’anticipation, de concentration, de régularité dans l’effort… Et plusieurs profils de joueurs, que ce soit les guards rapides qui le passent aisément, ou les intérieurs techniques qui cherchent tout le temps la mismatch au poste pour l’enfoncer, se sont fait un plaisir de scorer sur sa tronche.

D’un point de vue du scoring, Klintman montre trop de limites en dehors du shooting. Son driving est trop affaibli parce qu’il n’est pas un joueur encore bien poli : il manque d’explosivité, d’une vraie main gauche, de vitesse avec le ballon, et de puissance pour aller punir sur les intérieurs. La réussite n’était pas au rendez-vous de ce point de vue, clairement. En plus, il n’a pas vraiment de floater ou de runner pour compenser à minima.

Enfin, son pull-up n’est vraiment pas bon : la mécanique n’est pas si horrible et le toucher est réel, mais ça manque de travail, et son efficacité a été bousillé par ça. Que ce soit avec la Suède ou à Wake Forest, le joueur manque d’une panoplie de scoring qui va au-delà du catch-and-shoot. Maintenant, il est loin d’être un produit fini, et le potentiel de devenir un solide pull-up shooter est réel.

La dernière question est toujours la même avec ce genre de profil : si il n’a pas pu ne serait-ce qu’être un titulaire en NCAA (surtout qu’il avait pas une concurrence de fou à Wake Forest, no offense à Andrew Carr et Damari Monsanto), comment peut-il espérer pouvoir être vraiment dans une rotation NBA en l’état ?

Le range

Le jump qu’a fait Klintman en 2 mois fait que son range s’élargit : si une équipe a bien fait une promesse à ce joueur pour le premier tour, on peut facilement imaginer Indiana, Utah ou Memphis être sur le dossier. Sinon, il s’est peut-être fait douiller (et ce ne serait pas le premier), et il pourrait finir au second tour.

Les comparaisons

Ca sera peut-être une comparaison incroyable pour certains, mais je vois un peu le Giannis rookie en lui, à l’époque où Jason Kidd n’a toujours pas détruit sa mécanique de tirs, et qu’il montre des flashs de playmaking incroyables, avec un physique de ouf. Bobi Klintman est vraiment un profil high risk, high reward : du côté pile, t’as une sorte de baby Kawhi ; du côté face, t’as le nouveau Treveon Graham, que nous avons, à juste titre, tous oubliés. Très dur à comparer ce joueur.

Les highlights

Ses highlights avec la Suède, lors du championnat d’Europe U20 de 2022 :

Et ses highlights avec Wake Forest lors d’un match de la conférence ACC, face à Syracuse :

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Damian Lillard indique l'heure

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

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