Porto Rico fait parti des nombreuses équipes présentes à la Coupe du Monde 2023. Face à de nombreuses absences de cadres ainsi que du niveau relativement bon de sa poule, la bande de Tremont Waters coaché par Nelson Colon peut-elle surprendre lors de cette compétition ?
Histoire
Porto Rico intègre la FIBA en 1957 et joue sa première Coupe du Monde en 1959, durant laquelle l’équipe finit cinquième. Si l’équipe est solide en AmeriCup, lui offrant des spots réguliers en CDM, les résultats pendant ces dernières sont moins clinquants, n’arrivant dans le top 4 qu’une seule fois, en 1990, mené par le regretté meneur Fico Lopez et l’intérieur Jose Ortiz.
Depuis la 7ème place obtenue en 2002, la sélection n’a même jamais dépassé la 15ème place malgré le fait qu’elle n’ait raté aucune édition et qu’elle avait certains des joueurs les plus talentueux de son histoire comme J.J. Barea, Renaldo Balkman ou Carlos Arroyo.
Le Porto Rico a dû jouer ses qualifications jusqu’au bout, les qualifications côtés américaines étant très serrées derrière le Canada, offrant, au total, seulement 7 places pour 8 candidats très solides, ce qui laissa par ailleurs l’Argentine sur le côté pour cette compétition.
L’effectif et la star
La pré-sélection portoricaine a été dévoilée le 28 juillet dans l’après-midi, avec une liste de 14 noms.
Boricuas committed to rep the Puerto Rican flag at #FIBAWC 🇵🇷#WinForPuertoRico pic.twitter.com/5Bz8WHMDuM
— FIBA Basketball World Cup 🏆 (@FIBAWC) July 28, 2023
En l’absence d’un José Alvarado qui avait montré un gros niveau lors des qualifications, Tremont Waters s’installe en tant que patron clair de l’équipe. Ancien joueur de NBA chez les Celtics et meneur aux côtés de Victor Wembanyama cette année, Tremont va devoir mener cette équipe à la baguette, à la fois au scoring où le monsieur a montré d’excellentes qualités tout au long de sa carrière, mais aussi en gestion de jeu, où il a bien progressé avec le temps et notamment très solide lors de la dernière AmeriCup avec 8.8 assists par match.
Dans la catégorie « ancien joueur de NBA », la doublette de swingman John Holland et Aleem Ford seront aussi de la parti pour apporter du tir notamment.
Cet effectif aligne à la fois des joueurs expérimentés et des plus jeunes. Dans la première catégorie, Chris Oritz se fait remarquer, un des leaders des dernières compétitions qui a pris le relais de David Huertas et Renaldo Balkman sur les ailes, et apporter sa capacité de scoreur ainsi que son vice sur les lignes de passes. On a aussi Ismael Romero, l’intérieur besogneux venu de Cuba qui va continuer d’apporter son toucher et son jeu dur.
Pour parler de joueurs plus jeunes, Justin Reyes et George Conditt IV sont aussi de la partie. Le premier a 28 ans et est un swingman bien athlétique qui va apporter de la défense solide et le second est tout simplement l’un des joueurs de l’avenir du Porto Rico, lui qui n’a que 22 ans et fait déjà parti des cadres de l’équipe.
Prédiction
Avec les nombreuses absences face auxquelles Porto Rico doit faire face, compliqué d’imaginer l’équipe venue d’Amerique Centrale tenir longtemps dans la compétition face à sa poule de départ déjà (Serbie, Chine et Soudan du Sud). Cependant, les portoricains ont l’habitude d’être sous-estimés à cause de leur manque de stars dans les grosses ligues ou d’un manque historique d’intérieurs de grande taille et c’est une équipe qui va tout donner sur le parquet. Dans le meilleur des cas pour les adversaires, la victoire sera prise mais faudra batailler.