Julius Randle
Un rapide passage à Minnesota pour Julius Randle ? Source image : Getty

Pourquoi l’avenir de Julius Randle n’est pas à Minnesota ?

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Julius Randle est fraîchement débarqué à Minnesota. Un passage qui pourrait être de courte durée tant son avenir ne semble pas s’écrire chez les Loups. Alors pourquoi l’ex-intérieur des Knicks ne peut-il rester à Minneapolis et surtout quelle équipe pourrait bien vouloir de lui ?

Un équilibre pas évident au premier abord

Passer de Karl-Anthony Towns à Julius Randle, c’est un move qui a de quoi susciter certaines interrogations. Si la véritable raison derrière ce transfert est financière, l’intérieur va passer quelques mois dans le froid de Minneapolis. En sa présence, il doit jouer et Chris Finch va devoir se creuser les méninges pour réussir à faire fonctionner les Wolves.

L’arrivée Julius Randle signifie une perte de spacing importante côté Minnesota. Passer de l’un des meilleurs shooteurs intérieurs de l’Histoire à savoir Karl-Anthony Towns (40% à 3-points en carrière) à Julius Randle, une gâchette extérieure bien plus aléatoire (33% derrière l’arc), il faut se mouiller la nuque.

Défensivement, le fit n’est pas évident non plus. KAT n’était pas un bon défenseur, plutôt un défenseur moyen, mais il a pu s’illustrer en Playoffs face à Nikola Jokic, un facteur essentiel à la qualification de Minnesota. Pour Randle, la défense ce n’est clairement pas son point fort non plus. Le seul point où l’arrivée de l’ancien Knick est un plus pour Minnesota, c’est au niveau de l’organisation. Julius est un bien meilleur playmaker que KAT, mais est-ce que c’est suffisant pour faire passer un cap aux Wolves ? Certainement pas.

Un contrat expirant qui fait les affaires de tout le monde

La menace du second apron au-dessus de la tête des Loups

Pour comprendre tout l’enjeu de ce trade, il faut se pencher sur les salaires gagnés par Randle et KAT. Cette saison, Julius touche 33 millions de dollars tandis que son remplaçant aux Knicks en prend 49 millions.

Contrat de Julius Randle
Le contrat de Julius Randle : une bouffée d’air frais en devenir. Crédit : Spotrac

Ce transfert allège donc les finances de Minnesota, mais ne les arrange pas pour autant. Les Loups flirtent avec le second apron, une épée de damoclès qui plâne au-dessus de la tête des 30 franchises de la Ligue. Pour faire simple parce que rien ne l’est ici, le second apron s’applique si une équipe paye plus 17,5 millions de Luxury Tax. Si une équipe est dans ce cas de figure, les conséquences sont radicales :

  • Suppression de la mid-level exception (MLE)
  • Interdiction de recruter un joueur sur le marché du buy-out, s’il gagnait plus que la MLE
  • Interdiction de recevoir plus de masse salariale dans le cadre d’un trade.

Voici les principaux handicaps imputés à une équipe qui passe le cap du second apron. Des restrictions qui affectent grandement le fonctionnement d’une franchise qui ne pourrait plus se renforcer en cas de pépin en cours de saison. C’est pourquoi toutes les équipes cherchent à l’éviter.

Ce second apron explique pourquoi les Clippers n’ont pas filé un contrat max à Paul George pour le laisser partir aux 76ers.

Pour en revenir à Minnesota, avec le trio Edwards – KAT – Gobert, les Wolves étaient en plein dedans et avec l’arrivée de Julius, ils continuent de flirter dangereusement avec.

Alors pourquoi avoir récupéré le joueur des Knicks pour se retrouver dans une situation similaire ? On y vient tout de suite.

Julius Randle : un petit tour et puis s’en va ?

Ce qui est intéressant ici, c’est la durée du contrat. Karl-Anthony Towns possède un contrat progressif qui s’étend au moins jusqu’en 2027 où il touchera 57 millions, la saison. Rajoutons à cela, le fait qu’il dispose d’une player option à plus de 60 millions, c’est beaucoup trop pour les finances de Minnesota.

Concernant Julius Randle, sa situation contractuelle est bien plus simple. Il peut être agent libre à la fin de la saison, mais il dispose également d’une player option à 31 millions de dollars qu’il pourrait bien prendre afin d’assurer ses arrières, lui qui traverse une période compliquée.

En clair, il est peu probable qu’il fasse plus d’un an à Minnesota. Soit les Timberwolves lui trouvent une porte de sortie en cours de saison, soit il fait ses valises cet été. L’objectif de la franchise de Minneapolis est simple : alléger ses finances pour avoir une plus grande flexibilité financière afin de mieux entourer Anthony Edwards.

Dit autrement, faire l’impasse sur cette saison pour en revenir encore meilleur la saison prochaine. Attention, Minnesota va rester compétitif et Julius Randle reste un bon joueur calibre All-Star. Les Wolves seront toujours dans la course au top 4 de l’Ouest, juste ce n’est pas avec le transfert KAT – Randle qu’ils vont chercher le titre. En plus, si Beyblade fait une grosse saison, sa valeur augmentera et Minnesota pourra récupérer des assets intéressantes dans le cadre d’un transfert tandis que Julius Randle pourra rejoindre une équipe avec de meilleures ambitions.

Quel nouveau point de chute pour Julius Randle ?

C’était le grand jeu du poker-menteur des Knicks : faire croire qu’il n’y avait aucun marché pour Julius Randle. Or, c’est faux. On l’a appris après le transfert, plusieurs équipes étaient intéressées comme les Pistons, le Heat ou encore les Hawks.

Loin de nous l’idée de partir sur de la suggestion de trade qui ne serait pas pertinente à seulement quelques semaines du début de saison alors qu’on ne sait même pas dans quel état de forme est Julius Randle.

Penchons-nous plutôt sur l’intérêt pour les trois franchises évoquées de récupérer Julius Randle.

Atlanta : la destination idéale ?

Les Hawks sont à la croisée des chemins et misent beaucoup sur cette saison afin de savoir si Trae Young doit rester en Géorgie ou non. Les Faucons ont leur noyau autour d’Ice Trae, Jalen Johnson et d’un tout jeune Zaccharie Risacher qui impressionne déjà, mais qui doit confirmer pour son année rookie.

Problème, c’est que ce n’est pas avec cet effectif qu’ATL va aller chatouiller les hauteurs de l’Est. La faute à un secteur intérieur qui n’est pas au niveau des cadors comme les 76ers ou maintenant les Knicks.

Sauf que petit souci, New York voulait récupérer Clint Capela en échange de Julius et les Hawks ont refusé. Preuve que le front office sait très bien que si le Suisse et le nouveau joueur de Minnesota ne jouent pas ensemble, l’équipe ne passera pas un cap.

Bonne nouvelle, Minnesota n’a pas besoin de Clint. Faire un frontcourt, Gobert / Capela en 2024, c’est clairement du suicide. Si un tel trade venait à voir le jour, une troisième équipe devrait se greffer pour filer des contrats expirants et ainsi offrir davantage de flexibilité financière pour les Loups à l’été prochain.

Le transfert avorté à Miami

Autre équipe dans les discussions, le Miami Heat. Ici, c’est justement l’équipe floridienne qui a mis fin aux négociations. La faute à une contrepartie bien trop importante demandée en échange de l’intérieur.

Selon Daniel Riccio, un tel transfert ne correspondait pas à la timeline du Heat et à la mentalité de Pat Riley. Si Miami est toujours à la poursuite d’une bague sous l’ère Jimmy Butler, le front office souhaite garder ce même groupe. La mentalité de l’équipe est plus qu’appréciée et il souhaite remettre le couvert en se basant sur l’alchimie accumulée au fil des années.

L’arrivée de Julius Randle, un joueur qui n’a pas la meilleure des réputations ne correspondait pas à la Heat Culture. D’où la fin des négociations.

Une arrivée aux Pistons qui n’a pu avoir lieu

Detroit était bien chaud sur le dossier Julius Randle. Le package était même prêt :

  • Les Pistons reçoivent : Julius Randle et leur pick 2025
  • Les Knicks reçoivent : Isaiah Stewart

Le trade ici est incomplet parce que les contrats ne matchent pas, mais c’était une belle base sur laquelle travailler. Ce pick est protégé 1-13. Normalement, cette saison Detroit devrait le conserver mis à part s’ils créent la surprise en allant chercher le top 6 de l’Est. Soyons sérieux deux minutes : personne n’y croit.

Avec l’arrivée de Julius Randle, l’objectif était simple. Avoir un frontcourt solide centré autour de Randle – Harris – Duren pour être compétitif dans une conférence Est bien faiblarde.

Cependant, cet échange n’est pas mort et enterré pour autant. Le pick 2025 est parti à Minnesota en même temps que Randle. Si les Pistons n’ont aucun intérêt à vouloir le récupérer tout de suite, la base Stewart contre Julius peut être remise sur la table. Sauf que le néo-Wolves ne peut être tradé tout de suite. De fait, il va falloir mettre d’autres éléments dans la balance.

Si l’arrivée de Julius Randle à Detroit a pris un coup dans l’aile, il va falloir surveiller s’il n’y a pas des évolutions dans les prochains mois. Les Pistons en ont marre d’être dans les tréfonds de l’Est et un trade pour Julius Randle leur ferait clairement passer un cap.

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