Phoenix Suns : opération dernière chance

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Menés 2-0, les Suns se doivent de relever la tête dès cette nuit, à 4h00, pour espérer continuer leur saison. Revenons sur les deux premiers matchs de la série avant de voir quelles sont les zones d’amélioration pour les deux matchs dans l’Arizona. 

Qu’est-ce que Denver fait de mieux ?

 Après deux matchs, avec pourtant de bonnes choses, Phoenix est mené 2-0 par une solide équipe de Denver. Il y a des regrets, pour ce Game 2, largement prenable, qui aurait mis Phoenix dans une très bonne posture. Pourtant, Denver est semble largement au-dessus.

Le premier aspect qui vient à l’esprit lorsque l’on évoque “supériorité des Nuggets”, est la maîtrise. Les Nuggets semblent sûrs d’eux de leur force, de leur collectif. Jamal Murray est la parfaite représentation  de cette confiance en son équipe. Auteur d’un premier match splendide où tout semblait lui réussir, le canadien ne rentrait plus rien au Game 2. Pour autant, il n’a pas paniqué, pas forcé et à préféré servir ses partenaires. Contrairement par exemple à Kevin Durant, auteur lui aussi d’une prestation compliquée au tir, en manque de confiance envers ses coéquipiers (et connaissant aussi sa force habituelle, s’est entêté, notamment à 3 points. Les roles players de Phoenix ne semblent pas non plus avoir confiance en eux. Une image vient par exemple en tête, celle de Josh Okogie refusant un tir grand ouvert à mi-distance dans les dernières minutes, symbole d’un manque de confiance flagrant. Même en difficulté, Denver se connaît, est en confiance et cela finit par rentrer dans l’ordre. Leur force collective leur permet de compter sur plusieurs joueurs, capables de prendre feu aux moments opportuns. De l’autre côté, l’attaque de Phoenix est bien plus stéréotypée, concentrée presque exclusivement sur un Devin Booker juste historique sur ces Playoffs, et un Kevin Durant pas à son niveau habituel. Cela ne devrait pas aller en s’améliorant avec l’absence de Chris Paul, qui ne reviendrait pas avant un potentiel Game 5 ou 6 (soyons fou). Que peuvent donc faire les Hommes de Monty pour inverser cette tendance ?

Quelques pistes :

  • Ouvrir la rotation

C’est probablement le problème majeur de Phoenix dans ces Playoffs. Le banc n’apporte rien, et même dessert l’équipe. Après 7 matchs, le banc de Phoenix n’aura par exemple scoré que 100 points, soit seulement 14 points par rencontre (blowouts compris). Cela place Phoenix à la dernière place de toutes les équipes ayant participé à ces Playoffs, derrière les Nets. Denver ne fait pas tellement mieux, avec 19 points par rencontre, mais leur banc apporte bien davantage. Défensivement, au hustle, leur banc est bien plus productif. En effet, sur les 16 équipes, le banc des Suns est : 11ème en terme de rebonds par match (10.1), 14ème en terme de passes décisives par match (3.9), 16ème en terme d’interceptions par match (1.3), 16ème en terme de réussite au tir (33%), 15ème en terme de réussite à 3 points (22%) et 12ème en terme de +/- (-83) (via Statsmuse). Bref, le banc de Phoenix ne performe pas. Entre le Game 1 et 2, Monty a déjà fait quelques ajustements. Défensivement, la défense plus agressive a performé et Denver était clairement gêné pendant une bonne partie de la rencontre. Offensivement, c’était toujours plus compliqué. Les tirs ne rentraient pas, même si Shamet n’était plus dans la rotation. Sur le banc, Terrence Ross et TJ Warren peuvent apporter, surtout dans un domaine où l’équipe est en difficulté sur cette série, l’attaque. Ross peut être essayé sur une courte période, pour tester son niveau et voir s’il est plus des bases de 30 points en 10 tirs, ou d’un 1/12. TJ Warren apporte plus de sécurité, étant plus régulier. Monty Williams a déclaré que ces deux joueurs devraient jouer. On attend de voir. 

  • Contrôler le rythme de la rencontre :

C’était probablement la force de Phoenix lors de la saison passée. Il faut retrouver, au moins de semblant, de contrôle de la rencontre. A domicile, avec l’une des meilleures ambiances, Phoenix doit enflammer la rencontre. Avec l’absence de Chris Paul, seul KD, tout de même capable de répéter les efforts à haute intensité, est âgé dans la rotation. L’énergie déployée ce soir doit être énorme, d’autant plus que 4 jours se sont écoulés depuis la dernière rencontre. Pousser Denver, et particulièrement Jokic, dans ses retranchements, les forcer à commettre l’erreur et tenter de les faire tenter. Comme vu plus haut, les Nuggets ont une totale confiance en leur capacité, ce ne sera donc pas une tâche facile. Mais si les ingrédients sont mis et que Phoenix revient à 2-2, cela pourrait être une autre histoire. 

  • Avoir un plan de jeu précis :

On savait que cela allait être la faiblesse des Suns lors de ces Playoffs, mais le manque de plan de jeu défini fait toujours mal. Avec le peu d’automatismes que possède l’équipe, le plan de jeu change constamment et parfois n’est même pas forcément clair lors d’une rencontre. On voit Phoenix placer quelques systèmes, user du mi-distance, mais il n’y a pas d’idées dominantes. C’est beaucoup plus du possession par possession, de l’adaptation à ce que propose Denver. Cet élément revient souvent, mais l’on a comme l’impression que c’est Denver le papa de la série et que Phoenix ne fait que subir ce qui se passe. Peu importe le résultat, cette sensation ne doit plus être aussi présente. Avec cette pause (le Game 2 était lundi soir), Monty Williams a normalement eu le temps de préparer un plan d’attaque. Que ce soit le tir extérieur, pilonner la raquette, jouer vite, peu importe, mais au moins sentir que Phoenix fait ce qui est prévu, et que surtout, quelque chose est prévu. 

  • Mieux utiliser Kevin Durant

Il existe beaucoup de frustration lorsqu’on regarde les playoffs de Kevin Durant. Niveau stat, le rendement est là : 28 points – 8 rebonds – 5 passes. Mais sur le terrain, on sent que bien mieux est possible. Attendu comme celui qui allait nous faire gagner, il n’est pas aussi dominant qu’espéré. Loin de là l’envie de lui remettre l’intégralité de la faute, mais il a bien sûr une part de responsabilités. Concernant cette partie, il est juste logique de lui faire confiance, connaissant le bonhomme. Durant n’est pas du genre à baisser les bras et de se laisser faire lorsqu’il est en difficultés. Au-delà de ça, il peut également bien mieux être servi. Défensivement, son utilisation lors du dernier match était presque parfaite. De bonnes aides pour venir aider sur Jokic, des rebonds sécurisés, une bonne protection de la raquette… Son seul défaut était de ne pas sortir assez pour contester les tirs extérieurs adverses en seconde mi-temps, probablement épuisé. Mais offensivement, il est possible de faire beaucoup mieux. Utilisé comme un shooter en Catch and Shoot, un peu comme l’était Mikal Bridges ou Cameron Johnson sur certains matchs, KD n’a pas semblé très à l’aise. Il semble compliqué de lui donner l’intégralité des clés du jeu, tant Booker est performant dans ce rôle. Mais il existe un compromis, notamment à base d’isolations, de systèmes pour lui ou encore des relais avec Booker pour permettre au duo d’alterner et de s’effacer quelque peu par moment pour récupérer un minimum. Attirer les défenses sur lui, KD sait le faire, et cela permet à ses coéquipiers d’être plus libres. Et on sait de quoi est capable Devin Booker lorsqu’il est libre. A Devin Booker d’essayer d’attirer autant pour libérer au maximum Durant afin de lui faciliter la tâche aussi. La relation entre les deux est à travailler, mais la confiance règne tant les deux basketteurs sont forts, et intelligents. 

Avec la qualité de l’effectif des Suns, une seule victoire peut remettre l’équipe en confiance et relancer totalement l’issue de la série. Devant un public en feu, Phoenix doit monter d’un cran, enflammer ces deux matchs pour revenir à 2-2. Et là, la série serait totalement différente.

Malo Soquet

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Damian Lillard indique l'heure

18 ans - Phoenix Suns - rédac
Étudiant en journalisme, qui passe ses nuits sur le League pass, ses journées à dormir, à boire des Redbulls et à tweeter et écrire sur les Suns. Bref, j'ai rien compris à comment réussir mes études...

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