Denver enchaîne les victoires et a en ligne de mire un back-to-back et dans ses rangs, l’équipe compte un vivier de jeunes talents en qui Michael Malone fait confiance. Parmi eux, se situe Peyton Watson, la nouvelle pépite de Denver.
Qui est Peyton Watson ?
Peyton Watson est un ailier de 2,03 mètres pour 90 kilos, jouant à Denver et portant le numéro 8. À la sortie du lycée, il est 12ème du ranking d’ESPN évaluant les meilleurs prospect. Pour jouer en NCAA, il choisit UCLA où il évolue avec un certain Jaime Jaquez Jr.
Durant sa seule année universitaire, il est remplaçant et ses statistiques ne sautent pas aux yeux avec 3.3 points, 2.9 rebonds à 35.2 % d’eFG. Mais son passage avec l’équipe U19 championne du monde, la projection de son rôle en NBA et ses qualités physiques lui permettent d’apparaître dans les mock draft des scouts NBA. Le soir de la Draft, Denver envoie JaMychal Green et un premier tour de draft protégé de 2027 au Thunder en échange de Peyton Watson choisit en 30ème position de la Draft 2022.
Alors rookie, il ne joue que très peu en NBA avec seulement 23 matchs à 8 minutes de moyenne. Il réalise également 7 matchs avec l’équipe affiliée en G-League où il tourne à 22 points et 7 rebonds. Cette saison, il a déjà joué 62 matchs à quasiment 19 minutes de moyenne, en faisant le 8ème homme de la rotation de Michael Malone. Il fait donc désormais partie intégrante de la rotation d’une équipe qui vise le titre NBA.
Sa défense et son physique lui donne du temps de jeu
Son physique est son principal point fort. Il se matérialise entre autres par une rapidité hors norme, quelle soit latérale ou verticale et une grosse explosivité. Le tout couplé à sa longueur de bras d’une envergure de 214 cm, l’aidant à être un excellent défenseur.
La première chose qui saute aux yeux quand on regarde Peyton Watson jouer, c’est sa qualité de contreur. Grâce à ces atouts physiques cités plus haut et un bon sens du timing, il est déjà l’un des meilleurs contreurs de la ligue. Il a 2.6% de block percentage (estimation du pourcentage de tentatives contrées par le joueur), ce qui en fait le top 1 % en NBA à son poste. Mais au-delà des statistiques, c’est l’impression visuelle qui est impressionnante. Sur du repli défensif en seconde lame, en aide côté opposé ou sur du 1 contre 1 les quelques fois où il se fait passer, le numéro 8 a déjà pas mal de contres dans sa panoplie.
La défense est un aspect difficile à quantifier par les statistiques, mais l’eFG % des adversaires diminue fortement quand il est sur le terrain. En d’autres termes, sa présence en défense fait baisser l’efficacité des adversaires.
Un autre point fort défensif est sa polyvalence. Il peut défendre sur des meneurs, des arrières, des ailiers et parfois des pivots de petite taille, même s’il peut souffrir en termes de masse.
Attention, sa défense est encore loin des parfaite et il est encore trop inconstant sur son positionnement et la lecture des rotations défensives, rien de plus logique pour un joueur qui n’a que 21 ans. De plus, sa capacité à prendre des rebonds défensifs est plutôt moyenne pour un joueur de son poste.
C’était déjà ses points forts et ce qu’on attendait de lui à la draft, mais Peyton Watson a prouvé qu’il pouvait jouer en NBA en étant un défenseur plus que sérieux.
Une progression attendue en attaque
Dans un premier temps, Peyton Watson prend la majorité de ses tirs proche du cercle sur de la transition et à 3 points dans les corner sur attaque placée.
Mais la réussite n’est pas tout le temps au rendez-vous. Il n’a que 52% d’eFG dont un 32% à 3 points avec 2 tentatives par match.
Par flash, quand les défenseurs montent rapidement sur lui, il est capable de poser quelques dribbles avant de s’élever à mi-distance ou d’aller au cercle grâce à sa vitesse, mais un léger manque de touché l’empêche parfois de finir proprement ses actions. Il n’est pas rare de le voir remonter la balle et d’être le premier joueur avec la balle sur quelques systèmes des Nuggets, signe d’une relative aisance avec son dribble.
Enfin, son impact offensif doit s’observer dans un contexte d’équipe où il y a le meilleur passeur de NBA, Nikola Jokic. Peyton doit s’inspirer de ce que fait Aaron Gordon quand il joue dans le dunker spot et dans sa lecture de jeu quand les équipes viennent trapper le pivot serbe. Il le fait déjà un tout petit peu, quand il partage ses minutes avec Jokic, mais sa compréhension du jeu en attaque doit s’améliorer pour être bien placé et faire les coupes au bon moment. Mais quand on voit l’incroyable évolution de la compréhension du jeu d’Aaron Gordon depuis qu’il est à Denver, on peut être serein quant à la capacité de Peyton Watson de s’améliorer dans ce sens.
Si sa défense est une porte d’entrée permettant de grapiller des minutes, il va devoir améliorer son côté offensif s’il veut voir son temps de jeu s’accroître.
Quel futur rôle à Denver pour Peyton Watson ?
C’est un sophomore qui n’a que 21 ans faisant partie de la jeunesse dorée du banc de Denver, composé de Christian Braun (22 ans) qui joue 19 minutes et dans une moindre mesure Julian Strawther (21 ans) et Zeke Nnaji (23 ans). Sur cette saison, Watson montre qu’il a potentiellement le plancher le plus haut parmi ces quatre joueurs.
Dans un avenir proche, la hauteur de son rôle en playoff cette année va fortement dépendre de sa capacité à rentrer ses 3 points pour éviter que des coachs adverses exploitent cette faille. On le sait, la rotation se ressert quand la post season débute, mais Peyton Watson a le 8ème plus gros temps de jeu de l’équipe et il n’a pas de grande concurrence sur le poste d’ailier remplaçant. On devrait alors le voir à l’œuvre durant cette période et il n’est pas impossible que Michael Malone décide de l’envoyer en mission défensive sur les stars adverses comme Kevin Durant ou Shaï Gilgeous-Alexander.
Denver est une équipe portée sur l’attaque mais elle a besoin de bons défenseurs comme Kentavious Caldwell-Pope et Aaron Gordon. Un éventuel départ de KCP cet été, possédant une player option, impliquerait plus de responsabilités pour Watson. Dans un tel scénario, Denver pourrait faire confiance à son ailier et le propulser dans le 5 de départ.
Cela fait déjà quelques années que les Nuggets ont un certain flair pour la draft et on comprend mieux pourquoi ils ont voulu chercher ce talent défensif lors de la soirée de la Draft 2022. Dans un avenir légèrement plus lointain, s’il continue comme ça, il sera élu dans une All-NBA Defensive Team. Et dans quelques années, l’exemple du bon joueur dans la bonne équipe au bon moment sera très certainement Peyton Watson.
[…] donné qu’il y a de nombreux jeunes à potentiel dans l’effectif. On pense en premier lieu à Peyton Watson (21 ans) qui a été essayé en début de playoffs, mais pour qui la lumière a été un peu trop […]