Il aura fallu attendre 78 jours, soit 35 matchs, soit près de la moitié de la saison NBA pour enfin voir l’effectif des Raptors de Toronto au complet et surtout le 5 de départ Quickley-Dick-Barrett-Barnes-Poeltl sur le terrain.
La franchise torontoise avait annoncé dès le départ qu’on assisterait à une saison de tank/développement. Les nombreuses absences de début de saison ont été profitables aux jeunes joueurs comme Jonathan Mogbo, Jamal Shead ou encore la surprise du chef, Jamison Battle, qui ont certainement eu plus de temps de jeu que prévu.
Si les progrès individuels ont été notables, à l’image de la progression fulgurante de Gradey Dick dans tous les compartiments du jeu, à part la défense, ou encore RJ Barrett qui s’est mué en véritable playmaker en l’absence de Barnes et Quickley (même s’il doit encore régler ses problèmes de pertes de balle), on ne peut pas dire que l’équipe ait progressé collectivement. Pire, avec les retours petit à petit des vétérans (mon Dieu, la défense de Kelly Olynyk !), les Torontois ont connu un mois de décembre catastrophique, avec 11 défaites de suite, où toutes les belles choses entrevues plus tôt se sont peu à peu évaporées, jusqu’à totalement disparaître à la fin du mois, avec une défense aux abonnés absents. 555 points encaissés sur quatre matchs contre New York, Memphis, Atlanta et Boston, c’est énorme.
Désormais, avec un effectif au complet et dans l’attente des mouvements de la date limite des transactions fixée au 6 février, l’heure est au progrès côté Raptors. Pendant au moins un mois, les hommes de Darko Rajakovic ont tout intérêt à se montrer productifs.
Les Raptors doivent faire mieux, mais sans gagner
Premièrement, pour mettre en avant les joueurs susceptibles de participer au All-Star week-end (rookies, sophomores, Barnes et pourquoi pas Barrett). Deuxièmement, pour permettre aux joueurs susceptibles d’être transférés dans un mois de maintenir leur valeur (Poeltl, Boucher s’il joue) ou de l’augmenter (Bruce Brown, Kelly Olynyk). Troisièmement, et c’est peut-être le plus important, pour la santé mentale de tous les fans et journalistes qui suivent l’équipe car, depuis quelque temps désormais, le fun dans les défaites a complètement disparu.
Le calendrier à venir d’ici le 6 février devrait permettre aux adeptes du tank de continuer à dormir sur leurs deux oreilles, mais un retour à des matchs serrés et une ou deux victoires surprises ne seraient pas de refus, avant d’acter définitivement le tank avec des mouvements visant à affaiblir un peu plus l’effectif sur le court terme à la deadline. Un départ de Jakob Poeltl, en cas de très bonne offre, permettrait sans aucun doute aux Raptors de s’assurer de terminer dans les quatre ou cinq pires bilans de la ligue.
Mais S’IL VOUS PLAÎT, on veut retrouver de la joie de suivre cette équipe malgré les mauvais résultats !