Julius Randle et Naz Reid célèbrent une victoire des Timberwolves

Minnesota joue la carte de la continuité

Minnesota confirme sa volonté de poursuivre sur le même cap. Après avoir sécurisé Naz Reid sur cinq ans et 125 millions de dollars début juin, les Wolves ont prolongé Julius Randle pour trois saisons et 100 millions, avec une player option en 2027-2028. La direction affiche sa confiance envers le noyau intérieur existant tout en laissant plus de responsabilités à ses jeunes joueurs comme Jaylen Clark ou Terrence Shannon Jr.

Minnesota Timberwolves contre Golden States Warriors lors du match 2. Crédit: Gettyimages
Minnesota Timberwolves contre Golden States Warriors lors du match 2. Crédit: Gettyimages

Depuis l’arrivée de Julius Randle à l’automne 2024, Minnesota a consolidé son projet par étapes. Le front office n’a pas cédé à la tentation du changement permanent mais a préféré ancrer ses certitudes dans la durée. En prolongeant d’abord Naz Reid début juin, puis Julius Randle quelques semaines plus tard, la franchise soutient une structure stable et compétitive, articulée autour de leur star Anthony Edwards et de leur trio intérieur bien défini.

Les Wolves tracent une voie cohérente. Ils gardent leur structure, responsabilisent leurs jeunes, et confirment leur attachement à une identité défensive, collective et lisible. Ce projet, déjà visible lors des dernières campagnes de playoffs, s’enracine avec ces deux prolongations clés.

Minnesota mise sur la stabilité

Julius Randle, triple all-star, a trouvé un accord sur trois ans avec Minnesota, pour un montant de 100 millions de dollars. Il conserve une option pour la saison 2027-2028. Ce contrat récompense un exercice solide sous ses nouvelles couleurs avec 18,7 points, 7,1 rebonds et 4,5 passes par match en saison régulière. En playoffs, il a franchi un cap avec 21,7 points à 50,2 % de réussite au tir. Randle a surtout réussi à s’adapter au système de Chris Finch sans déséquilibrer l’organisation collective déjà construite. Il a fluidifié le jeu intérieur et offert à Ant-man un relais créatif fiable dans les moments chauds.

Quelques semaines plus tôt, Naz Reid avait prolongé sur cinq saisons pour 125 millions, après avoir décliné son option à 15 millions pour 2025-2026. Le pivot a terminé l’année avec 14,2 points, 6 rebonds et 37,9 % à trois points. Surtout, il a confirmé son statut de pièce essentielle dans la rotation. Son apport offensif, sa capacité à écarter le jeu et à attaquer face à des big men plus lents font de lui un profil unique.

La NBA avait déjà récompensé son impact lors de la saison précédente en lui décernant le titre de meilleur 6e homme 2023-2024. Cette reconnaissance individuelle a précédé une montée en puissance encore plus nette la saison dernière. La franchise, en lui offrant un contrat long, a validé ce statut de pilier du projet.

Chris Finch, entraineur de Minnesota, a salué l’implication de ses deux intérieurs. « Je pense qu’ils veulent tous les deux être là et c’est déjà la chose la plus importante« , a-t-il indiqué à la radio américaine.  » Bien sûr, nous voulons qu’ils restent et je sais que Tim Connelly travaille dur pour que ça se fasse. » Cette vision trouve un écho direct dans les mouvements du front office. Tim Connelly, président des Timberwolves, a renforcé l’existant au lieu de chercher de nouveaux profils. Il a choisi de construire sur ce qui fonctionne, et d’aligner ses décisions avec les dynamiques internes du groupe.

Les chiffres confortent ce choix. Minnesota a remporté 17 de ses 21 derniers matchs de saison régulière. La franchise a terminé 6e à l’Ouest avec 49 victoires et s’est hissée jusqu’en finale de conférence. Le trio Randle–ReidGobert a pesé dans cette réussite, en apportant une densité intérieure difficile à contourner et un équilibre rarement trouvé les saisons précédentes.

Les jeunes s’installent dans un cadre sécurisé

En misant sur son noyau dur, Minnesota ne ferme pas la porte aux jeunes talents. Le départ de Nickeil Alexander-Walker au Hawks d’Atlanta, devrait libérer des minutes dans les lignes arrières. Jaylen Clark et Terrence Shannon Jr. pourraient en bénéficier directement. Le premier a montré des qualités de défenseur capable de s’exprimer dans une rotation NBA. Le second affiche des qualités physiques et un sens du drive qui seront bénéfiques aux Wolves.

À ce duo s’ajoute Rob Dillingham, 8e choix de la Draft 2024. Le jeune meneur, explosif et créatif, pourrait connaître la plus grosse évolution de l’effectif cette saison. Dans un groupe sans véritable meneur pur en dehors de Mike Conley, Dillingham représente une option de plus en plus crédible pour organiser le jeu. Le staff attend une montée en responsabilité rapide, d’autant que le joueur lui-même a confié ses ambitions au micro d’Alec Ausmus « Je sens qu’on va vraiment me responsabiliser cette saison, c’est un rôle que j’attendais« .

Ces ouvertures s’inscrivent dans une logique de développement mesurée. Le front office ne précipite rien et cherche à intégrer les jeunes dans une structure stabilisée, où ils peuvent apprendre sans pression immédiate de production. Le contexte, porté par un noyau solide, favorise cette progression progressive.

Minnesota conserve aussi un œil sur Joan Beringer, même si son rôle restera limité cette saison. Le jeune intérieur Français reste un pari d’avenir. Le staff préfère lui offrir des minutes ciblées, plutôt que de lui confier des responsabilités précoces. Le banc servira d’espace de maturation, loin des exigences de la rotation principale.

Cette gestion intelligente du temps de jeu s’inscrit dans une philosophie claire. La franchise veut protéger ses jeunes tout en leur laissant de vraies opportunités. Elle leur offre un cadre stable, un jeu identifiable, et des vétérans capables d’orienter leur progression sans les étouffer.

Le trade de Randle, un choix payant

Ces prolongations valident aussi, indirectement, le grand mouvement de l’automne 2024. Minnesota avait envoyé Karl-Anthony Towns aux Knicks pour récupérer Julius Randle, Donte DiVincenzo, Keita Bates-Diop et un choix de draft. Ce trade, perçu comme audacieux voire risqué à l’époque, s’inscrit aujourd’hui comme un tournant stratégique pleinement assumé.

Randle a apporté l’impact physique et la lecture de jeu qui manquaient dans les moments de tension. DiVincenzo, dans un rôle de couteau suisse, a renforcé l’arrière-garde tout en offrant des séquences précieuses en attaque. Quant à Reid, il a pleinement profité du départ de Towns pour s’imposer comme une option majeure. Cette redistribution des rôles a offert à l’équipe une clarté structurelle nouvelle, où chaque joueur évolue à sa place.

Minnesota ne reconstruit pas mais renforce ce qu’elle possède déjà. En conservant ses cadres et en ouvrant de l’espace aux jeunes, elle envoie un message clair. Elle croit à son projet en le construisant avec cohérence. Elle choisit d’investir dans la continuité plutôt que dans l’incertitude permanente.

Les résultats viennent appuyer cette approche. L’équipe a bouclé la saison avec l’une des meilleures défenses de la ligue. Elle a montré une capacité rare à contrôler le tempo et à gérer les moments clés, notamment grâce à une rotation resserrée et bien définie.

Donte DiVicenzo et Julius Randle contre Oklahoma City. Crédit : Gettyimages
Donte DiVicenzo et Julius Randle avec Minnesota contre Oklahoma City. Crédit : Gettyimages

 

Minnesota a fait le choix de prolonger Naz Reid puis Julius Randle dans la foulée. Elle a sécurisé sa raquette, protégé ses repères, et définit une orientation claire. Elle mise sur un noyau dur bien identifié, tout en laissant la place à une nouvelle génération qui s’installe progressivement.

Cette politique traduit une ambition rare dans la ligue actuelle. Les Wolves refusent de tout remettre en cause chaque été. Ils préfèrent construire sur la durée en faisant confiance à ceux qui ont porté le projet en haut de la conférence Ouest.

« Je dirais que j’adore ça ici, et c’est le basket-ball le plus significatif que j’ai joué dans ma carrière, et de la façon dont l’organisation m’a fait sentir, juste de mes coéquipiers et de jouer avec Ant comme leader, j’adore ça » déclarait le triple all-star NBA à la fin de saison aux antennes du New York Times.

À travers ces décisions, Minnesota annonce sa volonté d’être un candidat sérieux. Pas seulement cette saison, mais sur plusieurs années. Les Wolves le font à leur manière, sans fracas, mais avec conviction.

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