Mais quand s’arrêtera le parcours du Miami Heat ?

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Mais quand va s’arrêter le Miami Heat ? Deux séries de playoffs remportées en étant l’outsider. La première contre des Bucks en quête d’un nouveau titre, avec un Jimmy B incandescent. Puis la deuxième, fraîchement remportés contre des valeureux Knicks visant leur première finale de conf’ depuis 2000, mais trop tendres. Deux séries folles, qui se terminent sur la même conclusion : le Miami Heat se qualifie pour le tour suivant, en réalisant l’upset.

Le hustle du Heat, un des paramètres de la victoire

Pour revenir sur cette série, on va parler du superbe effort d’équipe proposé par le Heat. Avec un Butler diminué dès le match 1 à cause d’une cheville qui a salement tourné, les espoirs des fans du Heat s’amenuisaient. Mais le match 2 laissait entrevoir des belles lueurs d’espoir, malgré une défaite cruelle. Retour de Butler lors du match  à domicile, et là ce n’était plus du tout la même chanson. Victoire tranquille du Heat, +19.

Au match 4, la victoire était donc impérative pour les hommes de Thibodeau, sous peine d’être mené 3-1. Mais malgré un sublime Jalen Brunson (32 points 11 passes), les 3 hommes fort du Heat (Bam, Butler et Lowry) font plier les Knicks dans cet importantissime match 4. Score final, 109-101 Miami. Le Heat revient donc à NYC pour le match 5 en menant 3-1.

Symbole de ce match 4, l’énorme contre de Butler sur Grimes.

Pour le match 5, les Knicks n’avaient pas le droit à l’erreur. Miami possède 3 balles de matchs, hors de question pour eux de laisser passer cette série. New York commence très mal en encaissant un 24-14 dans le 1er quart, asphyxié par la défense du Heat. Mais Miami est extrêmement maladroit dans ce match, et encaisse à son tour un 36-23 dans le 2nd quart. Les Knicks enfoncent même le clou dans le 3ème acte, avec un 34-27. Brunson continue de marcher sur l’eau, avec 38 points, 9 rebonds et 7 passes dans ce match décisif pour son équipe.

Victoire finale 112 à 103 pour cette valeureuse équipe des Knicks. Mais pour se défaire de ce Heat, Thibodeau a dû tirer sur la corde: 48 minutes de jeu pour Brunson, le maître à jouer de ces Knicks. Mais aussi 48 minutes de Quentin Grimes, indispensable à New York grâce à sa superbe défense sur Butler tout au long de ce match, conclu par cette superbe interception en fin de match qui va sceller le sort de la rencontre.

Mais malgré un super match des protégés de Spike Lee, la victoire n’est pas si large que ça. Et pourtant, le Heat nous sort une piètre prestation, notamment au shoot. 42% de réussite, et 30% à 3points. Dans un match où les Knicks shootent à 49% dont 38% de loin, cela se complique forcément. Encore pire, si on enlève le 5/10 de Duncan Robinson du parking qui a permis au Heat d’espérer dans le 4ème quart, on tombe à 8/33 de loin, soit 24%. Plus qu’insuffisant.

Retour au Kaseya Center pour le match 6, et maintenant la pression commence à se faire ressentir du coté de Miami également. Car cette équipe a beau être capable de tout, un Game 7 au MSG n’est pas une option envisageable.

Premier quart maitrisé par les hommes de Thib’s, et le Heat ne parvient pas à lancer son match. Mais un mini-run en fin de quart leur permet de rester au contact, menés 31-24. Un gros Adebayo (17 points 3 rebonds à la mi-temps) et un Strus en forme permettent aux Heat de recoller, et même de passer devant à la mi-temps d’un petit point, 51-50. Brunson maintient le navire à flot coté Knicks avec 22 points, tandis que RJ Barrett et Julius Randle se noient dans la baie de Miami.

La deuxième mi-temps nous offre un match totalement différent. On assiste à une rencontre accroché, où chaque ballon vaut de l’or, qui nous rappelle les joutes des années 90 entre ces 2 équipes. Les hommes de Spo’ mènent maintenant de 3 points en rentrant dans le dernier quart, peut-être les 12 dernières minutes de la saison des Knicks. Et malgré un Brunson qui se transcende avec 12 points, un super push de fin de match insufflés par Lowry et Bam fait plier NYC. Une très bonne exécution de fin de match de la part du Heat, malgré un Butler doublé sur chaque action, leur permet de finir le job.

Un excellent Lowry ainsi qu’un bon Bam, respectivement 11 points 9 passes et 23 points 9 rebonds épaulent parfaitement le leader de cette équipe, Jimmy Butler, qui finit lui en 24 points 8 rebonds.

Il y a logiquement certaines interrogations coté Knicks. Par exemple, pourquoi avoir sorti ET Brunson ET Randle pendant 2 minutes dans le 2ème quart ? Aucun initiateur d’attaque coté Knicks pendant 2 minutes, et passage en zone du Heat. Résultat ? 8-0 pour le Heat en moins de 2 minutes. Ou encore, pourquoi avoir fait jouer Randle seulement 7 min dans le dernier quart, avec à sa place un Barrett qui finis le match à 1/10 au shoot ? Oui, Randle ne sortait pas le match de sa vie ( 3/12 aux tirs, beaucoup de mauvais choix en attaque), mais on le sait, c’est un fort joueur, et sa capacité à mettre des gros shoots aurait pu aider New York. Il y a aussi le temps de jeu de Grimes, seulement 2 minutes 23 dans le 4ème, alors que l’on a vu son importance des 2 cotés du terrain lors des derniers matchs. Avec Hart à la place de Grimes pour le spacing, le Heat s’est fait plaisir, en le laissant shooter. 1/4 à 3 points, en étant toujours ouvert.

Mais on ne re-fera pas le monde, et le Heat accède donc à sa troisième finale de conférence en trois ans, tout simplement hallucinant. Seulement la deuxième équipe de l’histoire à accéder aux finales de conf en s’étant classé 8ème en saison régulière, après… les Knicks de 1999… C’est aussi la première équipe de l’histoire à arriver en finales de conf’ en sortant du play-in, également réalisé par les Lakers cette année. Et dernière stat hallucinante: en 15 ans à la tête de Miami, Erik Spoelstra est parvenu 7 FOIS en finales de conférence. Soit quasiment 1 an sur 2. Iréel.

Caleb Martin célebrant un 3 points

Direction les Finals NBA ?

Mais maintenant, un autre défi se profile, et pas des moindres. Le Heat va devoir affronter les Celtics des Jay’s brothers, ancien adversaire au même stade de la compétition l’an passé.  Jimmy and co ont pu regarder leur dernier Game 7 en toute décontraction, déja qualifié pour le tour suivant. Les Sixers ont donc encore été éliminés avant les finales de conférence, ce qui nous remémore le fameux « Tobias Harris over me ? » de Jimmy Butler.

Le Heat s’était déjà retrouvé face aux Celtics de Jayson Tatum et Jaylen Brown en finale de conférence. Une superbe série, ou les stars répondaient présentes et se rendait coup pour coup. Tatum avait tout de même passé une série compliqué, très bien ciblé par la défense du Heat. Mais une grosse victoire des C’s lors du match 5 à Miami avait calmé les ardeurs floridiennes. Puis c’est dans ce match que Jimmy activa le mode beast. 47 points, 9 rebonds, 8 passes et 4 interceptions pour forcer un match 7 à la maison. Mais le Heat manquait de ressources, et malgré un match serré jusqu’à la fin, tomba en 7 face à une superbe équipe de Boston qui finira par s’incliner en Finales NBA face à Steph Curry. Et ce shoot va hanter les fans du Heat pendant encore longtemps… (dont moi).

Mais cette année, tout est différent. Le Heat n’est pas 1er, mais 8ème de la saison régulière. Aucune pression sur leurs épaules. Une série où le Heat peut espérer quelque chose passera notamment par un bon Jimmy Butler, un peu moins en vue durant la série contre les Knicks. Mais cette baisse de régime peut s’expliquer par sa blessure à la cheville. Heureusement, le 1er match de ces finales de conf est mercredi soir. Ce qui laisse un peu de temps à Jimmy pour se soigner, et donner aux fans du Heat un peu d’espoir dans cette série qui s’annonce tout autant excitante que compliqué.

Mais on sait que ce groupe est capable de tout, et notamment du meilleur, comme on a pu le voir durant le 1er tour contre les Bucks. Cette équipe à un coeur énorme, et rien ne les empêchera de tout donner. Même sans leur leader, on sait que chaque joueur est capable de step-up pour permettre à l’équipe de passer un cap. Que ce soit Bam, Lowry, Martin, Love, Strus ou encore Zeller, chacun connait parfaitement son rôle et fera tout pour emmener leur équipe le plus loin qu’ils le pourront…

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Gaël Angénieux

J'aime le Heat, j'aime le Thunder. Je suis donc un fan de basketball.

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