Tous les yeux de la ligue sont rivés sur les Raptors à l’approche de la trade deadline. Toronto pourrait devenir le premier domino à tomber.
Avec beaucoup de surprises, Toronto déçoit alors que nous espérions une saison de continuité, avec du progrès collectif et individuel. En plus de désenchanter ses fans, les observateurs du monde entier sont d’accord pour dire que la saison des Raptors ne devrait pas être celle qu’on connaît aujourd’hui. L’équipe est 10ème de la Conférence Est, avec un bilan négatif, et peine à enchaîner trois victoires consécutives. Cette désillusion s’explique par de nombreuses raisons. Néanmoins, l’absence de talent au sein de cet effectif n’en est pas une et la ligue l’a bien compris. Nos joueurs semblent intéressés bon nombre de franchises et certains GM adverses se frottent les mains devant notre situation. La trade deadline approche et l’heure est venue de se pencher sur les possibles départs de certains de nos joueurs convoités.
Bien que les autres équipes de la ligue semblent tous avoir leur préférence quant aux joueurs à nous piquer ou non, le front office des Raptors semble encore perdu. Si on en croit les rumeurs, personne n’est intouchable et Toronto ne fermerait la porte à aucune possibilité. Nick Nurse et son staff cherchent encore comment améliorer le groupe au fil que la saison avance. Malheureusement, cette équipe est trop irrégulière, et mis à part Pascal Siakam, tous nos joueurs traversent des hauts et des bas. Il est difficile de pointer du doigt un seul joueur et le front office doit se creuser les méninges pour savoir quels ajustements faire. La seule information sûre à ce jour est certainement le fait que Masai Ujiri et Bobby Webster sont très mécontents de la situation et du niveau de jeu proposé par leur équipe. Rien de pire pour les fans, ou de mieux pour les amateurs de divertissement, que d’avoir un Masai Ujiri mécontent à un mois d’une trade deadline.
La tendance actuelle ne se dirige pas vers l’acquisition de nouveaux joueurs mais plutôt aux départs de certains. Cependant, une reconstruction totale ou une explosion de l’effectif ne semble pas être le chemin qu’empruntera le management. Un voire deux de nos titulaires pourraient plier bagage, accompagnés de quelques joueurs du banc, afin de redresser la barre en deuxième partie de saison. Il faut commencer à s’y faire, un crève-cœur nous attend dans quelques semaines et certains pourraient jouer leur dernier match sous nos couleurs. Il n’y a aucun doute sur le fait que Masai Ujiri écoute toutes les offres qu’on lui fait et agira en fonction de ce qu’il trouve nécessaire ou non. À ce jour, il est impossible de savoir qui partira. Néanmoins, les probabilités pour que Scottie Barnes et Pascal Siakam nous quittent à la trade deadline sont faibles.
Pourtant, tout ne semble pas dysfonctionner et le management pourrait encore croire à l’efficacité de cet effectif. À vrai dire, l’équipe a fini 5ème de la Conférence Est la saison passée et les responsables de ce succès sont encore présents. Il y a une infime chance pour que le front office décide de ne rien changer et décide d’espérer que la sauce reprenne. Les derniers matchs nous ont montré que l’équipe peut être compétitive lorsque le banc est en confiance et que les titulaires retrouvent leur adresse. Depuis le début de saison, Toronto a dû jouer avec des contraintes, n’a pas trouvé sa dynamique et n’arrive pas à combiner une bonne attaque et une bonne défense en même temps. Les résultats du mois de janvier seront décisifs et peuvent encore faire changer d’avis le management. Le seul risque qui les forcerait à agir serait une mésentente au sein du groupe, et on sait que la situation décevante que connaît l’équipe est propice aux conflits en interne.
Sur le plan financier, Toronto n’a aucune raison de se séparer de Pascal Siakam, Scottie Barnes ou O.G. Anunoby. Leurs contrats ne sont pas expirants et ils jouent à un niveau supérieur à ce qu’ils valent réellement. En ce qui concerne Fred VanVleet, il a récemment démenti des rumeurs comme quoi il avait décliné une prolongation de 114 millions de dollars sur 4 ans. Fred VanVleet a une Player Option pour l’année prochaine mais pourrait tester la Free Agency dès l’été prochain. Mais on connaît l’amour que la franchise lui porte, et à seulement 29 ans, il pourrait encore faire partie du prochain cycle. Le cas intéressant est celui de Gary Trent Jr qui possède lui aussi une Player Option à 18,5 millions de dollars pour l’année prochaine. Toronto n’aurait pas les moyens de conserver tout le monde et de lui offrir une prolongation autour de 90 millions pour 4 ans qu’il mériterait. Notre guard prometteur pourrait alors tester le marché de la Free Agency et Toronto pourrait décider de l’échanger dès la trade deadline pour profiter de sa valeur.
Par conséquent à l’approche de la trade deadline, il vaut mieux miser sur du changement de la part du front office plutôt que sur de la passivité. Que ce soit pour améliorer l’aspect sportif ou l’aspect financier, les Raptors ont du travail et doivent répondre à de nombreuses réflexions. Bien que de vagues rumeurs sur de potentiels intérêts d’achat apparaissent, la tendance est plutôt vers une optique de se séparer plutôt que de cibler et acquérir de nouveaux joueurs. Mais on ne doute pas sur le fait que ce ne sont pas les appels d’offre qui manquent pour aider la prise de décision. On ne doute pas non plus de Masai Ujiri qui saura faire les bons choix.