Clint Capela
Clint Capela sera-t-il toujours un joueur des Hawks à la fin de la saison ? Crédit : AFP

L’histoire de Clint Capela à Atlanta est-elle bientôt terminée ?

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Depuis quasiment deux ans, Clint Capela anime la trade deadline et l’intersaison. La cause ? De nombreuses rumeurs de transfert l’envoyant un peu partout dans la Grande Ligue. Toujours annoncé sur le départ, il n’a pas cependant bougé. Alors cette saison 2024-25 sera-t-elle la dernière du géant suisse en Géorgie ? Voici des éléments de réponse.

Une aventure qui avait bien commencé à Atlanta

Arrivé en Géorgie lors de la trade deadline 2020 au cœur d’un deal à quatre équipes, le pivot avait réalisé de très bons débuts dans une franchise en ascension dans la conférence Est. À la recherche d’un bon pivot titulaire pour entourer ses jeunes, et afin de remplacer un Dewayne Dedmon moins en phase avec la timeline de la franchise, les Hawks ont ainsi jeté leur dévolu sur l’ancien des Rockets

S’il n’a pas participé aux derniers matchs de la saison saison régulière 2019-20 à cause de douleurs au pied, contractées à la fin de son passage à Houston, son retour programmé au mois de mars a été interrompu par un certain Covid-19 qui a particulièrement touché la NBA.

En 2020-2021, dans une année assez spéciale, avec une régulière à 72 matchs au lieu de 82, les Hawks ont évolué à un niveau étonnant, marquant une énorme progression dans le projet collectif, avec 41 victoires pour 31 défaites, les positionnant à la cinquième place de l’Est.

Au cœur de cette énorme année pour les joueurs de Lloyd Pierce (puis Nate McMillan), Clint Capela a lui effectué sûrement sa meilleure saison en carrière, avec 15,2 points, 14,3 rebonds (meilleur rebondeur de la Ligue) et 2 contres de moyenne en 63 matchs. Sa présence au rebond a permis à Atlanta de figurer parmi les meilleures équipes de la ligue au rebond (5ème meilleure franchise en termes de prises par matchs, 22ème l’année précédente)

Sa relation avec Trae Young au alley-oop a marqué les esprits, mais c’est surtout son impact en défense qui a contribué à la progression fulgurante d’Atlanta. Son association dans la raquette avec un John Collins en ascension a permis aux Hawks d’assurer une protection de la raquette, qui les a fait progresser au Defensive Rating. Pas de quoi en faire une défense élite, ni même une « bonne défense », mais une progression suffisante pour faire passer un cap à la franchise.

En Playoffs, il fut important pour aider l’équipe à passer des tours, même si moins en vue au scoring. Malgré des adversaires directs de haut rang (Joël Embiid au second tour, Giannis Antetokounmpo en finale de conférence) qui ont forcément réduit son impact au rebond de par leur présence, Clint Capela est parvenu à réaliser quelques belles performances. On se souvient notammet de ce premier match face à Milwaukee avec 12 points à 6/9 au tir, mais surtout 19 rebonds, dans une victoire au Fiserv Forum.

Une suite plus compliquée à Atlanta

Dès la saison suivante, dans une équipe d’Atlanta plus en difficulté, le rôle de Clint Capela s’est amenuisé : des minutes en baisse, moins de tickets shoot, résultant en une baisse de son impact au scoring, mais plus globalement une réduction de toutes ses statistiques. Déjà pointée du doigt, son adresse aux lancers-francs fut catastrophique avec un effarant 47,3% derrière la ligne lors de la saison 2021-2022.

Clint Capela a connu quelques saisons difficiles à Atlanta. Crédit : AP – Mike Stewart

Ajouté à cela des résultats collectifs en baisse malgré l’arrivée de Dejounte Murray, en 2022, et Clint Capela devient rapidement un potentiel fusible pouvant sauter. Pourtant, il est resté en Géorgie et c’est John Collins qui a été prié de faire ses affaires, direction Salt Lake City. Beaucoup critiqué, il a peiné à retrouver un impact offensif comme défensif semblable à sa saison 2020-2021.

Dernièrement, ses performances offensives n’ont eu de cesse de chuter, faisant de lui un joueur incapable d’être impactant au delà de sa raquette, ce que l’on attend désormais d’un pivot moderne. Malgré cela, même à la finition au cercle, cela devient compliqué pour lui d’être réellement efficace.

De surcroit, plus les saisons passent, plus son influence défensive diminue. Lui qui figurait parmi les meilleurs rebondeurs défensifs de la Ligue, se retrouve désormais dans des moyennes similaires à celles de LeBron James, Kevin Love ou de Deni Avdija, avec environ 6 prises défensives par match.

Avec des performances en chute, Clint Capela voit encore son nom être cité dans les rumeurs de transfert.

Un back-up qui commence à lui faire de l’ombre

La saison dernière, nous avons pu voir l’éclosion de Jalen Johnson au poste d’ailier fort suite au départ de John Collins. Drafté un an plus tôt que JJ, Onyeka Okongwu s’est affirmé comme un des meilleurs pivots back-up de toute la Ligue. Pour sa cinquième saison dans la Ligue, cela semble le moment où jamais pour intégrer pleinement le cinq majeur.

Face à lui, Clint Capela, pivot établi depuis une décennie, est difficile à déloger. Il assure un apport auquel on s’est habitué : du double-double et du rebond offensif. Le Suisse apparait être un des coéquipiers favoris de son Franchise Player, ce qui cimente sa place dans l’effectif. Globalement, le géant est un membre bien implanté dans l’effectif, habitué au cinq majeur depuis son arrivée.

Des essais ont été tentés, en le plaçant en sortie de banc, mais au final, Clint Capela a toujours été reconduit au poste de pivot titulaire. Toutefois, ce dernier a manqué quelques matchs au cours de la saison. Sur ces rencontres Okongwu a envoyé des jolies performances : 16,4 points, 8,1 rebonds et 1,7 contres, à 64% au tir, ainsi que 46,2% de loin (1,9 tentatives par match)

L’ancien d’USC présente de nombreux avantages par rapport à son « concurrent » : depuis l’arrivée de Quin Snyder, il a développé son tir, surtout à 3 points, chose que Clint Capela ne maitrise pas, lui qui a du mal long du cercle. Aux lancers francs, Okongwu est aussi beaucoup plus fiable. Il est tout de même capable de pénétrer dans une raquette en transition, ainsi que de monter sur n’importe qui (hein Giannis).

Défensivement, son association avec Jalen Johnson est aussi beaucoup plus efficace. Plus complémentaires, les deux jeunes d’Atlanta, draftés l’un après l’autre, semblent être destinés à être associés en tant que titulaires. Avec un net rating de +1,6 pour les lineups comprenant Jalen Johnson et Onyeka Okongwu, on observe une large différence par rapport aux lineups avec l’ailier fort et Clint Capela (-4,6).

Le débat entre les deux pivots était déjà légitime il y a un an , mais il est nécéssaire désormais. C’est le moment pour Snyder de lancer son jeune pivot, au détriment du Suisse. Okongwu est mieux intégré dans la timeline des Hawks, lui qui est présent depuis 4 ans. À seulement 23 ans, il a toujours un potentiel à développer, là où Clint Capela a déjà entamé la phase descendante de sa carrière.

Onyeka Okongwu, le remplaçant de Clint Capela ? Crédit : AP – Charles Odum

Clint Capela sera-t-il un joueur des Hawks à l’issue de la Trade Deadline ?

Si des rumeurs l’envoyant à Los Angeles ou à New Orleans sont apparues lors de l’intersaison, rien de très concret n’est sorti dans les médias. Le départ de Dejounte Murray a notamment anéanti la rumeurs Pels. On parlait d’un échange impliquant le départ d’une des stars de New Orleans, contre un package comprenant Clint Capela et/ou De’Andre Hunter ainsi que des picks.

Ayant trouvé une autre option avec le trade de Murray, les Hawks devront trouver un point de chute différent au numéro 15. Ce ne sera pas chose aisée, car peu d’équipes manifestent un réel intérêt pour lui. Son apport dans le jeu qui reste limité refroidit les franchises au détriment de pivots modernes, capables de jouer loin du cercle.

Clint Capela n’a plus qu’un an de contrat devant lui. À moins d’un retournement de situation, le Suisse ne devrait pas prolonger son séjour en Géorgie. Afin de ne pas le laisser partir sans contrepartie, Atlanta n’a donc pas d’autre solution que de le transférer. Le salaire de 22,5 millions de $ peut paraitre un peu rebutant, notamment pour les équipes compétitives, qui n’ont pas de place pour enregistrer son salaire, et une potentielle extension.

À moins qu’une franchise prête à absorber des contrats expirants, au hasard les Nets, décident de le prendre. Ici, Atlanta devra lâcher un tour de Draft avant. Est-ce que cette alternative est vraiment dans la timeline de la franchise ? Pas certain.

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Arthur Jacq

Rédacteur de 17 ans, fan des Wolves, des Hawks et du meilleur meneur de la Conférence Est. Non, ce n’est pas Jalen Brunson.

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