Lettre aux Knicks 2024

Lettre aux New York Knicks 2024

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Chers New York Knicks 2024,

C’est peu de dire que vous nous avez fait vivre une saison indescriptible. Il est toujours difficile de mettre des mots lorsqu’on touche à des choses aussi sentimentales, mais j’ai décidé de me lancer. J’ai 22 ans aujourd’hui et j’ai vécu les plus belles émotions de ma jeune carrière en tant que fan de basket. Le genre de souvenirs dont on se rappellera toute notre vie et l’on pourra dire : j’étais là !

Alors j’écris ce texte une fraîche nuit de juin, quelques semaines après un Game 7 que l’on préférerait oublier. Mais c’est le moins que je puisse faire tant vous m’avez procuré du bonheur. Les mots se bousculent tellement dans ma tête qu’il est difficile de savoir par ou commencer.

Une saison régulière prometteuse

Si cette saison c’est surtout de bons souvenirs, ce sont aussi des moments plus cruels que d’autres. Comme lorsqu’il a fallu se séparer des enfants du Madison Square Garden, ceux qui ont tout connu y compris les moments de galères. Une pensée pour ceux dont le futur s’écrira désormais de rouge et de blanc, teintée d’une griffe à trois serres. RJ Barrett et Immanuel Quickley. Un échange qui aura vu débarquer deux soldats qui s’avéreront cruciaux dans le succès des Knicks version 2024.

Comment vous faire adopter du MSG lorsque vous portez le maillot des Knicks ? L’équation n’est pas si compliquée au final. Mouiller le maillot et rendre fier ses fans dans n’importe quel contexte. Cela peut paraître finalement bateau, mais ce constat est d’autant plus véridique lorsqu’on joue chez les Knicks. Les fameux cols bleus new-yorkais dont nous sommes si fiers.

Alors une pensée aux hommes de l’ombre de cette saison. Ceux pour lequel le nom arrive souvent en second plan mais dont l’importance au sein de l’équipe est cruciale : Josh Hart, Donte DiVincenzo, Isaiah Hartenstein, OG Anunoby, Mitchell Robinson, Deuce McBride, Precious Achiuwa.

Mais cette lettre elle EST aussi pour toi Jalen Brunson. Toi que les soi-disant experts basket ont descendu les uns après les autres à ton arrivée dans la Big Apple. Toi le présumé joueur surpayé qui n’était pas capable d’emmener son équipe en demi-finale de conférence. Toi qui était jugé trop petit pour t’imposer comme un vrai leader d’une franchise.

Leur faire mentir ne serait que trop minimiser les performances auxquelles tu nous as habitué cette saison. Comme cette nuit de décembre 2023, ou tu touchas les étoiles pour offrir une des plus belles prestations d’un Knickerbocker. C’est 50 points dont 9/9 à trois points avec la victoire en prime contre Phoenix. Ou même ces 61 points face à Victor et ses Spurs le 30 mars dernier, pas loin d’effacer le record de Carmelo Anthony.

Mais comme cette franchise ne fait décidément rien comme les autres, il faudra faire avec une multitude de blessés. Pourtant, c’est une deuxième place de la conférence Est bien méritée qui attend nos Knicks. Sauf que cette équipe n’est pas forgée comme les autres et ses plus beaux accomplissements arrivent.

New York Knicks : une campagne de playoffs gravée à jamais

Le premier tour des playoffs face aux Sixers.
Le premier tour des playoffs face aux Sixers.

Un Knicks – Sixers pour entamer une campagne de playoffs. Le scénario avait tout d’un film de guerre dont l’équipe gagnante sortirait usée. On savait tous que le cocktail semblait explosif, mais comment pouvions nous savoir qu’il allait être aussi dingue ? Des games winner d’anthologie, une bataille sans merci et une série remportée de façon héroïque par New York.

Et qui dit moments inoubliables dit bien évidemment Mike Breen. Officiellement commentateur des Knicks, mais aussi celui qui peut retourner toute une fanbase d’un simple BANG ! Comme lors de ce Game 2 avec une séquence gravée à jamais dans nos esprits.

Ou comme après le Game 6 ou je me jette dans les bras de mon frère pour fêter la qualification. Il est peut être 4h du matin mais qu’importe finalement. Une série face aux Sixers dont Jalen Brunson repoussera toutes les limites possibles concernant son potentiel en enchaînant quatre matchs à 40 points ou plus. Pas mal comme performance, vu que seul Michael Jordan a fait mieux dans l’histoire NBA. Pas mal pour quelqu’un considéré comme « Too Small », n’est-ce pas Becky Hammon ?

La suite des playoffs, c’est une série encore ultra disputée face à nos meilleurs ennemis d’Indiana. Un affrontement qui ira jusqu’au Game 7 après avoir difficilement mené 2-0. Mais l’histoire est ainsi faite, nos Knicks sont trop diminués pour espérer rivaliser face à l’armada en jaune. Les absences creusent l’écart et la campagne de playoffs s’arrête. Je fais encore des cauchemars du shoot d’Andrew Nembhard au Game 3…

Alors les détracteurs de Tom Thibodeau pourront toujours crier au scandale en pointant du doigt le « seul » fautif de cette situation. D’autres plus mesurés diront que la vie est ainsi faite, que les blessures vont et viennent. Certains auront la présence d’esprit de comprendre tout le travail réalisé par cet homme et Leon Rose pour reconstruire une équipe, une franchise même. Alors coach, merci à toi aussi pour cette saison.

L’histoire des New York Knicks 2023-24 c’est ça. Une équipe dont la détermination et le don de soi auront fait rugir de plaisir le Madison Square Garden. Des joueurs qui ont redonné ses lettres de noblesse à une franchise qui paraissait perdue depuis plus de dix ans. L’histoire de rôles-players passés au statut de star le temps de quelques soirs. Je ne pourrai jamais être aussi fier de porter un maillot des New York Knicks sur le dos.

Alors tout simplement, merci.

Maxime Marin

22 ans - New York Knicks - journaliste -
J'ai compris à quel point le basket pouvait être magnifique en voyant jouer Nikola Jokic. Bercé par la furie du Madison Square Garden donc forcément Knickerbooker à vie.

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