Même si les Wizards ne jouent rien, et ce depuis le début de saison, il y a de quoi se réjouir du côté de la capitale américaine. Kyle Kuzma est, enfin, parti et cela laisse le champ libre à la jeunesse pleine de potentiel des Wizards. Même si les vétérans Khris Middleton et Marcus Smart sont arrivés, ils ne devraient pas gêner le développement de ces jeunes, au contraire.
La jeunesse a le champ libre
Même si la ligne directrice semblait claire dès le début de la saison, le départ de Kyle Kuzma pour les Bucks n’a fait que renforcer la volonté de la franchise de prendre un nouveau départ avec ce noyau de jeunes draftés par la franchise. En effet, en plus de Bilal Coulibaly drafté l’an dernier, les Wizards ont fait le plein de rookie.
Pour commencer, Alexandre Sarr, drafté en deuxième position, puis Carlton Carrington obtenu via le pick 14 des Blazers et enfin, Kyshawn George qui est arrivé dans la capitale en échange de Dillon Jones et du pick 51.
Cette classe de draft promettait de belles choses sur le papier et malgré quelques réglages à effectuer pour les uns et les autres, on peut dire que leur première saison est globalement réussie. Même si Alexandre Sarr n’explose pas les statistiques, il reste un bon rookie et possède un potentiel intéressant.
Jusqu’à présent, le pivot frenchie enregistre 11.7 points, 6.6 rebonds et 1.6 block. Si en attaque les pourcentages sont plutôt faibles, 31.2% de loin et 39.4 au global, son impact défensif est déjà remarquable. Sa protection de cercle est, comme attendu, son point fort. Il est une véritable arme de dissuasion pour les attaquants adverses. Il est dans le Top 15 des joueurs réussissant le plus de contres par match.
Même si sa réussite au tir et notamment ses choix sont des points noirs, il possède une grande marge de progression. Il pourrait également faire mieux balle en mains. Il perd en moyenne 1.4 ballons et ne fait “que” 2.2 passes décisives. Cet aspect offensif du jeu sera clairement un domaine dans lequel Alex devra travailler et progresser.
Pour Carlton Carrington ou plutôt Bub Carrington, sa première campagne en NBA est une vraie réussite. Le point guard des Wizards amène sa défense, un peu de scoring, du rebond et un playmaking intéressant. Avec un peu moins de 4 passes décisives par soir, il fait partie du Top 3 des rookies les plus altruistes. Même si lui aussi connaît des problèmes à régler la mire, il amène une petite dizaine de points aux siens. Dans une cuvée de draft relativement faible, Bub fait partie des bonnes surprises.
Pour finir en finir avec les rookies, penchons-nous sur le troisième suisse drafté en NBA, Kyshwan George. Deux points forts étaient mentionnés en amont de la draft : du shoot et de la défense. Si la défense est systématiquement présente, le shoot, lui, met du temps à venir. Malgré quelques coups de chaud, Kyshawn rencontre quelques problèmes avec son tir.
Depuis le début de l’exercice, il ne rentre que 31% de ses tirs de loin. Pour lui qui tournait autour des 40% avant sa draft, cette chute démontre toute la capacité d’adaptation nécessaire pour s’installer en NBA. Il ne s’agit sûrement qu’un délai d’acclimatation pour le jeune Helvète, car les autres facettes de son jeu sont très intéressantes.
Il démontre sa polyvalence soir après soir avec du rebond, de la passe et une défense très intéressante pour un joueur de son âge. C’est simple, il se situe dans le Top 10 des interceptions et des contres dans le classement des rookies. S’il parvient à régler son tir, il a le potentiel pour se transformer en un 3&D de qualité, un profil recherché par toutes les équipes de la ligue.
Outre les rookies, Bilal Coulibaly a véritablement explosé cette saison. Pour son deuxième exercice, l’ancien coéquipier de Victor Wembanyama chez les Mets démontre un potentiel offensif extrêmement intéressant. Lors des absences de Kyle Kuzma, la NBA a découvert, en plus de la tenaille défensive, un joueur doté d’un potentiel offensif certain.
Pour sa saison sophomore, Bilal est passé de 8.4 à 12.5 points par match avec des pointes proches des 30 points. Ses cinq meilleures performances au scoring ont été réalisées cette saison. S’il parvient à gagner en régularité et à, lui aussi, ajuster son tir à 3 points, il pourrait se muer en une menace offensive de poids.
Des vétérans qui font du bien
Les arrivées de Khris Middleton et Marcus Smart pourraient être perçues comme une menace par certains. Cependant, ces deux joueurs sont forts d’une expérience très précieuse pour un groupe aussi jeune que celui de Washington. Le premier a été un lieutenant extraordinaire lors du sacre des Bucks en 2021. Le second a été défenseur de l’année 2022, première fois pour un guard depuis Gary Payton en 1996.
Même s’ils bénéficient d’un certain nombre de minutes, leur expérience va être très utile pour ces jeunes joueurs qui ne demandent qu’à progresser. Chacun d’eux va pouvoir apporter à leurs jeunes coéquipiers une part de leur savoir. Khris Middleton n’a jamais été, ni n’a eu l’étoffe d’un franchise player. En revanche, comme dit plus haut, il a été un second sensationnel lors de l’épopée de 2021. Cette expérience de deuxième arme pourrait être très utile pour l’avenir de certains joueurs de cette équipe des Wizards.
Actuellement, il est difficile d’imaginer en l’un ou l’autre des joueurs de la capitale un futur franchise player. Néanmoins, certains d’entre eux pourraient parfaitement revêtir le costume de Robin aux côtés d’un Batman. Jordan Poole a déjà démontré son aptitude à le faire lors de son passage avec les Warriors. D’autres joueurs de l’équipe pourraient prétendre à de telles responsabilités à l’avenir.
L’exemple le plus évident est celui de Bilal Coulibaly. Comme mentionné plus haut, le Français a montré de très beaux progrès en attaque en plus de son impact défensif toujours aussi utile et décisif. Mais il n’est probablement pas le seul à pouvoir prétendre à ce statut à l’avenir. Alexandre Sarr, Kyshawn George ou Carlton Carrington pourraient tous développer des aspects très intéressants pour quelconque franchise voulant viser le titre dans les 10 ans à venir.
L’arrivée de Marcus Smart pourrait, quant à elle, permettre de développer ce potentiel défensif très prometteur. Alexandre Sarr en bénéficierait moins que Bilal ou Kyshawn de par son poste, mais la hargne qu’a démontré l’ancien des Celtics pourrait bien être contagieuse dans un effectif comme celui des Wizards.
Cooper Flagg en figure de proue ?
Malgré les derniers bruits de couloirs qui disent que Cooper Flagg pourrait prolonger son aventure à Duke, la probabilité de le voir débarquer en NBA la saison prochaine est réelle. Parmi les équipes qui ont le plus de chance de décrocher ce first pick promis au joueur des Blue Devils, les Wizards.
En effet, avec un bilan des plus mauvais, le pire de la ligue, les chances de décrocher le gros lot sont importantes. Avec un joueur de son potentiel dans la franchise, les Wizards pourraient construire autour de lui à l’aide des joueurs présents dans l’effectif. Une potentielle future superstar accompagnées de défenseurs d’élites capables de l’épauler en attaque serait une jolie formule pour entamer un nouveau projet.
Néanmoins, ce projet pourrait prendre du temps, sans oublier que cela n’est qu’une simple hypothèse. Cela fait maintenant plusieurs années que l’équipe au moins bon bilan n’a pas été récompensée par le first pick. Depuis 2018 et la sélection de Deandre Ayton par les Suns, l’équipe la moins bien classée n’a pas dércoché le fameux premier choix.
Cela dit, outre les probabilités et le fait que Cooper Flagg ne se présente pas à la draft 2025, les Wizards peuvent conserver l’espoir de faire venir la star de Duke dans leur franchise d’ici quelques mois ou lors de la prochaine draft, en 2026.
Malgré un avenir proche peu prometteur, les Wizards peuvent espérer du mieux d’ici quelques années. Cela dit, pour se permettre de rêver, ils auront besoin d’une part de chance pour décrocher ce fameux joueur star capable de faire passer un cap à une franchise à l’avenir potentiellement prometteur.
