Après de gros changements avant même le début de la saison, les fans et analystes ont eu de gros doutes sur cette équipe qui aura passé une saison à enchaîné le bon comme le moins bon.

Les Timberwolves ont connu une saison 2024-2025 parfois frustrante, parfois joyeuse. Mais cette année a débuté par un séisme. Le trade de Karl-Anthony Towns à New York deux jours avant le début du camp d’entraînement a surpris tous les fans NBA. Minnesota a décidé de se séparer du premier pick de la draft 2015, abandonnant un salaire qui rapportera à Towns plus de 60 millions de dollars en 2027-28.

Les Wolves ont connu des débuts difficiles avec l’intégration des nouveaux joueurs en provenance des Knicks. Julius Randle et Donte DiVincenzo ont eu du mal à s’intégrer offensivement, comme le reste de l’attaque des loups. 

Lors du match contre les Raptors, le 21 novembre 2024, Rudy Gobert demande la balle à Randle. Ce dernier ne lui offre pas le ballon à l’intérieur alors qu’il était défendu par des plus petits. Le pivot français, furieux, effectue intentionnellement une faute de 3 secondes dans la raquette. Les tensions sur le terrain sont plus que visibles et une réunion a lieu après le match pour mettre les choses au clair.

Chris Finch a eu du pain sur la planche pour essayer de comprendre et de performer avec ces arrivants. Les Timberwolves ont eu un bilan de 8-10 à Thanksgiving, 14-14 à Noël et 22-21 fin janvier. En revanche, ce qu’on ne peut pas retirer à cette équipe, c’est qu’ils n’ont jamais lâché et ont persévéré malgré les difficultés.

“Je pense que le bilan de cette saison est probablement plutôt gratifiant, car nous avons traversé beaucoup d’épreuves et de tribulations.”, a déclaré l’entraîneur Chris Finch via The Athletic. “Je ne vais pas mentir : ce n’était pas toujours une saison très agréable pour moi, et je ne pense pas que ce soit le cas pour nos joueurs. Mais nous avons toujours trouvé le moyen de nous améliorer, et c’est toujours ça qui est gratifiant.”

Les joueurs ont su se mobiliser et s’unir pour donner le meilleur d’eux même. Rudy Gobert avait déclaré “On veut se voir gagner” lors des Playoffs “Je disais à Julius après le match : « Tu as été victime de beaucoup de manque de respect tout au long de ta carrière, et moi aussi. » C’est une bonne occasion pour nous d’écrire notre propre histoire.” 

Une fin de postseason qui ruine l’année ?

Rien n’a été facile pour eux mais le retour de Julius Randle en fin de saison leur a fait énormément de bien.  Ils ont terminé avec un bilan de 17 victoires pour 4 défaites, passant d’une place en play-in à la 6e place. 

L’équipe est passée de la 22e attaque avant janvier à la 6e attaque de janvier à la fin de la saison régulière. Les Wolves ont accédé aux playoffs pour la quatrième saison consécutive, un exploit impressionnant quand on sait qu’ils ont manqué les playoffs 16 fois en 17 ans avant l’arrivée de Finch comme entraîneur. 

En playoffs, ils ont battu les Los Angeles Lakers de LeBron James et Luka Dončić au premier tour (4-1), Draymond Green, Jimmy Butler et les Golden State Warriors au deuxième (4-1), avant d’être finalement éliminés par le Thunder en finale de conférence (1-4).

Ces playoffs ont montré un niveau jamais vu auparavant par Julius Randle. Avec une moyenne de 23.9 PTS ; 5.9 REB ; 5.9 AST lors des deux premiers tours. Anthony Edwards, par moments moins régulier que Randle, a su se montrer décisif dans les moments chauds. Cependant la dernière marche a fait tache dans la saison des Wolves.

Le fait que les Wolves se soient inclinés face à OKC n’est pas une surprise mais la manière peut faire tache.  Les Wolves n’ont pas du tout montré la combativité, l’acharnement et la persévérance qu’ils ont montrés en saison régulière. Julius Randle s’est effondré face aux premiers de la conférence Ouest, notamment au game 2 et 4 où il termine le match à 6 et 5 points. Anthony Edwards n’a pas montré son leadership et son esprit de tueur qu’il a habituellement en playoffs et Rudy Gobert n’a pas dominé comme face aux Lakers. Le Français n’a dépassé les dix points qu’une seule fois et n’a jamais obtenu plus de dix rebonds.

Cette triste fin vient remettre des doutes dans l’équipe qui échoue aux portes des finales pour la deuxième année consécutive. Dans le désarroi qui enveloppait le vestiaire des Wolves après leur élimination, ils ont trouvé le temps de prendre du recul. Cette équipe a dû gravir les échelons dès le début de la saison. Rien n’a été facile, et pourtant, les Wolves n’ont jamais baissé les bras.

Quel Randle aura-t-on vraiment ? La profondeur de banc est-elle assez forte comparé aux finalistes, les Pacers et OKC ? Et surtout qui restera dans l’équipe ?

Julius Randle, Naz Reid ou encore Nickeil Alexander-Walker pourraient quitter les Timberwolves cet été, de quoi impacter l'effectif des Wolves
Julius Randle, Naz Reid ou encore Nickeil Alexander-Walker pourraient quitter l’équipe cet été, de quoi impacter l’effectif des Wolves.

Minnesota à la recherche de stabilité

Après avoir trouvé une place régulière en playoffs depuis quelques années, les Wolves souhaiteraient continuer sur cette voie pour gravir la dernière marche. Cependant, cette intersaison risque d’être surchargée pour l’équipe du Minnesota. Trois joueurs clés pourront être libres cet été : Naz Reid ; Julius Randle ; Nickeil Alexander-Walker

L’homme qui va devoir négocier pour garder ses joueurs est Tim Connelly. Cependant, lui aussi pourrait quitter le navire cet été. Après avoir décidé de repousser sa clause de sortie jusqu’en 2026, avec la possibilité de quitter le navire après une seule saison, il peut donc s’en aller dès maintenant. 

Heureusement pour les Wolves, le président des opérations basket indique qu’il ne partirait pas. “Je suis super heureux ici », a déclaré Connelly lors de son briefing de fin de saison. « C’était super, pas seulement de travailler avec l’équipe, mais toute la communauté s’est vraiment sentie comme à la maison. Je pense que vous êtes coincés avec moi.”

Pour Connelly, l’objectif cet été est clair, il faut “garder tout le monde”. D’autant plus que l’ambiance est très appréciée par les coéquipiers d’Edwards “Ce qui est bien, c’est que les joueurs sont tous très heureux ici. Ils aiment le staff technique. Ils aiment leurs coéquipiers. Ils aiment la communauté. Quand un joueur a envie d’être ici et que l’équipe veut le récupérer, il y a toujours de quoi être optimiste.” Déclare le président des Wolves via The Athletic.

En effet, NAW (Nickeil Alexander-Walker) n’abandonne pas l’option de rester dans le Minnesota “J’adore le Minnesota, j’adore ce que les supporters et l’équipe ont représenté pour moi […] C’est le seul endroit où j’ai vraiment eu l’occasion de jouer et de donner le meilleur de moi-même. Alors, je dis oui, sans hésiter. Il est hors de question que je mette Minnesota hors jeu pendant l’intersaison. Ce serait fou.”

Cette saison il a été une belle affaire pour les Wolves, seulement 4.3 millions de dollars, il devrait voir son salaire être considérablement augmenté. A voir si les Wolves vont tenter le pari, d’autant plus que le Orlando Magic est très intéressé par le joueur, d’après basketnews.

Quant à Naz Reid, les doutes sont plus grands. Meilleur 6e homme lors de la saison 2023-2024, il sort encore d’une bonne saison malgré des débuts difficiles : 14.2 PTS ; 6 REB ; 37.9 3P% 

L’un des meilleurs pivots shooter aimerait être un titulaire mais il sait qu’il est dans une équipe compétitive, une situation rare. “Si vous voulez être en position de gagner, il faut parfois faire des sacrifices », a déclaré Reid. « Je me considère donc comme un titulaire, mais les choses arrivent, les choses changent. On ne sait jamais ce qui nous attend tant qu’on n’en a pas parlé et qu’on ne l’a pas vécu. »

Le voir rester aux Wolves est peu probable compte tenu de la situation financière de l’équipe, une perte qui ferait du mal au banc des Wolves. Julius Randle dispose d’une player option à 30.1 millions de dollars la saison prochaine. Au vu de son apport durant la saison et de ses résultats lors des deux premiers tours des playoffs, le joueur pourrait espérer une prolongation à plus long terme. Mais son manque de performance lors des finales de conférence ont peut-être semé des doutes au sein de l’équipe. 

Tant qu’il peut se battre pour un titre, Randle est content au stade de sa carrière. “Je dois dire que j’adore être ici, vu ce que l’organisation m’a apporté et le fait de jouer avec Ant comme leader, j’adore ça. Il y a de quoi être enthousiaste”, a déclaré Randle, via The Athletic. “Avoir la possibilité de concourir pour un championnat est tout ce que je demande à ce stade de ma carrière. On verra bien.”

Les Wolves ont su se remobiliser et atteindre les finales de conférence malgré un début de saison compliqué - crédit : Wolves
Les Wolves ont su se remobiliser et atteindre les finales de conférence malgré un début de saison compliqué. Crédit : Wolves

Un été qui s’annonce turbulent

L’un des plus gros changements qui aura lieu cet été, est bien évidemment l’arrivée des nouveaux propriétaires. Des sources proches de l’équipe ont déclaré à The Athletic que la ligue devrait organiser un vote final vers la fin du mois de juin, pour approuver Lore et Rodriguez comme nouveaux actionnaires majoritaires des Timberwolves et des Lynx. 

Pendant la quasi-totalité de la saison 2024-25, l’équipe du Minnesota a été un exemple de persévérance et de résilience. Ils ont surmonté un transfert bouleversant juste avant le camp d’entraînement, une avalanche de défaites et de blessures. Mais malgré tout, ils ont réussi à se frayer un chemin vers les portes de la finale NBA pour la deuxième saison consécutive.

Entre la prolongation potentielle de certains joueurs, du président ou de certains dossiers chauds comme Kevin Durant, les Timberwolves vont vivre un été agité qu’il faudra suivre avec attention.

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