Olajuwon

Les séries marquantes des Spurs #7 : Spurs vs Rockets 1995

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Cette fois-ci, nous nous attaquons à une époque encore inexplorée sur Le Roster, pour nos Spurs, à savoir celle où David Robinson régnait (quasiment) en maître dans les raquettes. C’est partit pour cette série entre Spurs et Rockets, frères texans ennemis, de 1995.

La saison régulière

Déjà à l’époque, les Spurs enchaînaient les très bonnes régulières : 62 victoires pour San Antonio au cours d’une saison parfaitement maîtrisée. David Robinson, le franchise player de l’équipe, sortait déjà d’une saison (1994) où il avait été élu meilleur scorer de la ligue avec ses 29,8 unités de moyenne. La saison suivante (1995), il décroche le tant convoité titre de MVP en succédant à un autre pivot texan, Hakeem Olajuwon. En plus de L’amiral, les Spurs comptent de très bons joueurs dans leurs rangs : Sean Eliott, poste 3 scorer, Avery Johnson, meneur organisateur, Vinny Del Negro, bon scorer sur le poste d’arrière, Chuck Person, sixième homme de luxe, et enfin, le rebondeur fou, Dennis Rodman qui apporte sa touche de folie à cet effectif plutôt calme.

Les opposants

Dynamique complétement inversée pour les Rockets alors qu’ils sont champions en titre et qu’Hakeem Olajuwon a obtenu le titre de MVP et de DPOY lors de la saison précédente (1993/1994). Les voilà donc seulement sixième de leur conférence avec un bilan de 47 victoires pour 35 défaites. Afin d’apporter de l’aide pour un possible back to back, le front office ramène Clyde Drexler et reforme le duo iconique de la fac de Houston. Grâce à ce mouve lors de la trade deadline, Houston retrouve une bonne dynamique juste avant les playoffs.

Le parcours des deux équipes

Les Spurs entament leurs playoffs en infligeant un sweep cinglant aux Denver Nuggets, malgré un David Robinson bien gêné par Dikembe Mutombo qui l’aura limité à 19 points de moyenne et un faible 40% au tir. Viendra ensuite le tour des Los Angeles Lakers qui causeront un peu plus de problèmes à San Antonio. Sur cette série, David Robinson retrouvera des couleurs en envoyant un 30 points et 15 rebonds de moyenne par match. Dennis Rodman, Avery Johnson et Sean Eliott quant à eux contribueront énormément afin de permettre aux Spurs de l’emporter 4-2.

Le parcours des Rockets est un peu différent. Ils commenceront par un upset face au Jazz de Karl Malone et John Stockton où Hakeeme Olajuwon et Clyde Drexler seront les maîtres du jeu pour permettre à Houston de passer au second tour des playoffs. Ensuite, ce seront aux Suns de se dresser face à eux. Charles Barkley et Kevin Johnson ont à cœur de remporter leur premier titre en carrière et poseront de sérieux problèmes aux Rockets. La série se poursuivra jusqu’à un match sept durant lequel Charles Barkley comptabilisera 18 points et 23 rebonds, Kevin Johnson 46 points, mais Mario Ellie gâchera la fête grâce à un trois points assassin qui scellera le sort du match.

La série

Le derby texan peut enfin commencer ! Dès le premier match, un coup de massue est asséné aux Spurs avec un tir clutch de Robert Horry à 24 secondes de la fin du match. San Antonio n’arrivera pas à revenir et perdra cette rencontre d’un seul petit point. David Robinson s’est fait muselé par Hakeem Olajuwon et le reste de l’équipe n’a pas fait mieux.

On peut alors penser que les Spurs se reprendraient lors du second match à domicile, mais il n’en est rien. David Robinson termine pourtant avec une belle ligne de stats (32 points et 12 rebonds), mais Hakeem Olajuwon reste trop fort avec ses 41 points et 16 rebonds. L’intérieur de Houston piétine Robinson pour un second match consécutif en montrant qui est le vrai MVP. San Antonio est alors mené 2-0 dans la série avant même d’avoir pu jouer un seul match à l’extérieur.

Pour enfin obtenir une victoire, les Spurs devront attendre que quatre des cinq titulaires marquent 19 points ou plus (Dennis Rodman ne marquera qu’un seul point mais prendra 14 rebonds). Hakeem sera encore une fois excellent avec 43 points, mais les efforts combinés des joueurs de San Antonio parviendront à faire tomber le champion (le rouleau compresseur texan plutôt). Seulement 5 points d’écarts, mais cela permet aux Spurs de continuer à exister dans la série. Une défaite supplémentaire aurait mis à mal (encore plus) les espoirs de l’équipe de San Antonio.

Deuxième exploit pour nos Spurs lors du quatrième match avec un écart de 22 points au terme de cette rencontre. Olajuwon aura été limité à 20 points et un très faible 37% au tir. Cependant, malgré cette victoire, San Antonio n’est pas en grande forme. David Robinson aura comptabilisé les mêmes stats et pourcentages que son rival. Au final, seul Dennis Rodman aura un pourcentage de minimum 50% (oui oui) et posera un gros double-double avec 12 points et 19 rebonds pour faire revenir la série à 2-2.

Hakeem Olajuwon se réveillera lors du match suivant en envoyant 42 points sur la tête du pauvre David Robinson. Avery Johnson et Sean Elliott, malgré leur bon match, ne permettront pas aux Spurs de l’emporter. Du côté des Rockets, on notera l’excellent match de Sam Cassell, en sortie de banc, avec 30 points et 12 passes, qui contribuera bien à faire couler San Antonio maintenant mené 3-2 dans cette série électrique.

Le match suivant, le plus important de la saison pour les deux équipes, se passera donc à Houston. Alors qu’on attendait une réaction d’orgueil de la part des Spurs, il n’en fut rien. Seulement 19 petits points pour David Robinson qui se fera simplement désosser par un Hakeem Olajuwon dominant avec 39 points, 17 rebonds et 5 contres, dont des actions devenues mythiques. Une véritable mixtape venait d’être posée dans ce Game 6. Le match resta cependant serrée grâce au reste de l’équipe des Spurs. Dennis Rodman révélera plus tard ne pas en avoir cru ses yeux. Il n’avait jamais vu un franchise player autant s’écrouler dans un match si important. Le MVP était tombé face à son prédécesseur, de la pire des manières, et San Antonio était donc éliminé. Les Rockets avançaient donc vers une deuxième finale de suite qu’ils remporteront face à un Magic trop jeune et trop peu expérimenté. Les rêves de titre des Spurs étaient donc anéantis, mais leur sacre ne sera remit qu’à plus tard.

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