Amen Thompson, Tari Eason et Jabari Smith Jr. représentent parfaitement l'identité des Rockets en ce début de saison. Crédit : thedreamshake.com
Amen Thompson, Tari Eason et Jabari Smith Jr. représentent parfaitement l'identité des Rockets en ce début de saison. Crédit : thedreamshake.com

Les Rockets sur orbite

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Après avoir échoué au pied du play-in la saison dernière, les interrogations autour de la formule qu’utiliseraient les Rockets étaient nombreuses. Après environ un quart des matchs disputés, les Texans sont au sommet de la conférence Ouest. Mais qu’est-ce qui a réellement changé chez les hommes d’Ime Udoka ? 

Qu’est-ce qui a changé chez les Rockets ?

L’un des aspects les plus marquants de ce changement est le niveau défensif affiché par l’équipe de Houston. La saison dernière, leur defensive rating était de 113.4, contre 104.2, soit presque 10 points de moins concédés sur 100 possessions. Ces progrès défensifs expliquent le renouveau de la franchise emmenée par Alperen Şengün. Dans ce domaine, ils sont juste derrière le Thunder et sa défense, déjà excellente la saison dernière. 


Les fers de lance de cette défense de faire installée à Houston sont Amen Thompson et Tari Eason. Les deux ailiers sont le symbole du renouveau défensif que connaissent les Rockets en ce début de saison. Amen était déjà réputé pour son excellente défense la saison dernière. Quant à Tari, il a constamment progressé jusqu’à atteindre son niveau actuel. 

Comment évoquer la défense et l’énergie qui y est consacrée sans mentionner Dillon Brooks. Même s’il est régulièrement décrié pour son côté grande gueule, il est extrêmement important dans cette équipe texane. Sa hargne et son abnégation mises au service du collectif font de lui un facteur X de l’équipe entraînée par Ime Udoka. L’exemple le plus parlant est cet enchaînement de séquences lors du money time contre le Thunder.

En plus des deux jeunes hommes, Alperen Şengün s’est mué en un protecteur de cercle honnête. Il tourne actuellement à 1.3 contre par match. Même s’il peut encore progresser dans ce domaine, il fait déjà bien mieux que le pauvre 0.7 contre par match enregistré lors de l’exercice précédent. Les progrès défensifs du pivot turc pourraient être la clé de voûte de la réussite de la saison des Texans. 

D’un point de vue comptable, leurs performances défensives les classent dans le Top 6 en termes de contres et d’interceptions. La preuve qu’avec une identité défensive établie, il est possible d’être au sommet sans avoir un protecteur de cercle extraordinaire. Les efforts sont faits par l’ensemble du roster et cela permet de combler les lacunes du Turc dans ce domaine-là. 

Dans le prolongement des progrès défensifs réalisés par l’ensemble de l’effectif, leur capacité à récupérer les rebonds fait de l’équipe coachée par Ime Udoka la meilleure de la ligue dans ce domaine. Avec 50 rebonds de moyenne par soir, l’effectif est un véritable aspirateur à rebonds. Mais ce domaine n’impacte pas seulement la défense. En effet, avec 14.2 rebonds offensifs par match, second plus haut total de la ligue, l’attaque texane bénéficie grandement de ces secondes chances. Tous ces facteurs mis bout à bout expliquent le très bon début de saison des Rockets. 

Cette énergie mise au service de la défense a fait de Houston la belle surprise de ce début de saison. L’adage “l’attaque fait gagner des matchs, la défense fait gagner des titres” semble être pris au pied de la lettre dans le Texas. Néanmoins, pour passer un cap, il faudra progresser dans certains domaines encore perfectibles. 

Que peuvent améliorer les Rockets ?

Malgré une place dans les sommets de l’Ouest, certains aspects sur lesquels progresser subsistent. Le principal problème des Rockets en ce début de saison réside dans le manque de réussite au tir. Que ce soit à 2 ou 3 points, les Texans ne font pas partie du haut de tableau. Pire, ils sont dans les bas-fonds du classement à ces niveaux-là. Les joueurs d’Ime Udoka tirent à 44.1% à 2 points et seulement 33% de loin. Ce manque de réussite limite encore l’attaque texane qui ne se situe qu’à mi-classement à l’heure actuelle. 

La réussite est un facteur extrêmement variable et peut changer d’un mois à l’autre. En revanche, avec un volume de tir conséquent les Rockets, s’ils retrouvent un peu d’adresse, pourraient devenir une véritable tête de série dans la conférence Ouest. Les Texans tentent leur chance 95.3 fois dont 35.8 fois de loin. Avec un petit peu plus de réussite, Jalen Green et les siens pourraient vite ambitionner de jolies choses. 

Cela dit, même si la réussite revient, les Rockets doivent encore progresser dans le mouvement de balle. Tout comme aux pourcentages, les Texans n’arrivent pas à s’éloigner des profondeurs du classement en termes de passes décisives. Il faut dire qu’ils ne possèdent pas réellement de playmaker d’élite même si Fred Van Vleet fait mieux que se débrouiller à ce niveau. Outre le meneur qui enregistre plus de 6 passes par soir, les Texans peuvent compter sur Baby Jokić en la personne d’Alperen Şengün.

Le pivot progresse vraiment à la passe et devient, peu à peu, un joli pivot playmaker à l’image de son collègue serbe. Il avait déjà montré de belles choses lors de l’exercice précédent durant lequel il a enregistré une intéressante moyenne de 5 caviars par soir. Même si le trajet est long pour être véritablement comparé à Nikola Jokić, Şengün montre de très belles choses et a déjà enregistré un triple double dans la victoire des siens contre les Wolves.

Néanmoins, les Rockets auront besoin d’autres joueurs capables de créer du jeu et mettre en avant leurs coéquipiers. Actuellement, le reste de l’effectif reste bien trop limité dans ce domaine, à l’image de Jalen Green qui n’enregistre que 2.7 passes par soir. Malgré un talent offensif indéniable, Green doit encore progresser à la distribution pour gagner en polyvalence et varier sa menace. L’arrière est le meilleur marqueur de l’équipe, mais pour passer un cap, il doit travailler sur bien d’autres domaines s’il veut épauler Alpi, voire même mener les siens vers de belles choses. 

Le duo Alperen Şengün et Jalen Green

Même si le basket est un sport collectif et que la réussite passe par un groupe soudé, les individualités jouent un rôle prépondérant dans le succès d’une équipe. Dans le cas des Rockets, le duo Alperen Şengün et Jalen Green est la clé de la réussite offensive des Texans. Le pivot est plus constant mais, actuellement, incapable de prendre feu comme ça peut être le cas de son coéquipier. En revanche, ce dernier a beaucoup de mal à performer de manière constante. 

Tout comme la saison dernière, Green a beaucoup de mal à être régulier et son début de saison ne fait pas exception. Lors des 5 premières rencontres, il a enregistré plus de 27 points à 40.1% de loin. En revanche, lors du mois de novembre les choses ne sont pas allées dans le même sens avec seulement 16.6 points à 27.1% de loin, une baisse de régime drastique pour l’arrière. 

Même si ses performances n’impactent pas le bilan des siens, un apport plus régulier pourrait s’avérer nécessaire si les Texans veulent être compétitifs cette saison. Cela dit, il n’est pas le seul leader de l’attaque mise en place par Ime Udoka. En effet, Alpi joue un rôle crucial et est, pour beaucoup, considéré comme le franchise player de cette équipe. 

Le pivot n’a jamais été considéré comme une machine à scorer contrairement à son coéquipier, même s’il possède un career high plus élevé que ce dernier. Cela dit, le rendu visuel tend plus à faire croire à l’observateur lambda que le pivot est incapable de prendre feu lors d’un match. Il a passé le cap des 30 points à 11 reprises en 230 matchs soit environ une fois tous les 20 matchs.  S’il veut progresser et porter les siens, il doit être capable de passer plus souvent ce seuil fatidique. 

Actuellement, les deux hommes sont plutôt considérés comme deux entités distinctes que comme un véritable duo comme ont pu l’être John Stockton et Karl Malone ou encore Kobe Bryant et Shaquille O’Neal par le passé. Néanmoins, les deux hommes sont encore jeunes et ont tout le temps pour peaufiner leur alchimie, d’autant qu’ils possèdent tous les deux un contrat encore valable quelques années. 

Les Rockets doivent-ils faire de ce duo leur avenir ?
Alperen Şengün et Jalen Green, le duo de l’avenir pour les Rockets ? Crédit : thedreamshake.com

Les Rockets semblent avoir trouvé la formule en ce début de saison avec une cohésion et une identité défensive marquées. Cela dit, leur marge de manœuvre est encore conséquente et ils ont les atouts nécessaires pour jouer les trouble-fête pour le reste de la saison. Le bon début de saison de la franchise de Houston démontre bien toute la densité de cette conférence Ouest historiquement relevée.   

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Damian Lillard indique l'heure

J'ai pour objectif de développer l'intérêt autour du basket suisse.

En plus de cela, je cultive un fort intérêt pour la NBA avec un faible pour les Lakers et les Mavs.

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