Beaucoup de fans avaient prédit les Blazers bons derniers de la conférence Ouest et Chauncey Billups viré au milieu de la saison. Depuis 2025 l’équipe remonte solidement la pente, affichant une défense solide et pourrait accrocher une 10e place contre toute attente.
Il aura fallu un mauvais Jazz et l’infirmerie des Pelicans bien remplie en début de saison, pour ne pas voir Les Blazers être derniers de la conférence Ouest. L’équipe de l’Oregon, ne pouvant pas jouer les avant-postes, préfère se concentrer sur le développement de ses jeunes avec un sentiment d’une « last dance » pour Chauncey Billups.
Portland termine son année 2024 avec un bilan de 11 victoires pour 21 défaites, sans savoir que le plus beau se trouve devant eux. En 2025 l’équipe va vivre un vrai déclic : Chauncey Billups montre qu’il sait encore coacher et tout doucement une défense très sérieuse s’installe.
Du 19 janvier au 6 février, les Blazers affichent un bilan de 9 victoires en 10 matchs. Pourquoi tanker ? Cette dynamique montre que l’équipe veut jouer les matchs à fond. Créer de l’entente et de l’alchimie sont probablement les meilleures choses pour faire progresser une jeune équipe plutôt que de tanker. La blessure de Deandre Ayton n’aura pas ralenti l’équipe, déterminée à rattraper son mauvais début de saison.

Portland donne des ailes
Toumani Camara est sans aucun doute l’une des raisons de la bonne forme des Blazers. Le sophomore réalise une superbe saison notamment défensivement. Lors du mois de février, Portland remporte 8 matchs sur 12. Sur cette période, le pick 52 de la draft 2023, tournait à 13 points, 7 rebonds, 2 interceptions et 0.8 contre par match. Ces statistiques lui permettront de remporter le titre du meilleur défenseur du mois de février. Notamment avec une excellente prestation face aux Pacers où Haliburton n’a inscrit aucun point, à 0/3 au tir en 25 minutes !
Autre grosse amélioration de son jeu, le tir à 3 points. Sa mécanique progresse et ses pourcentages augmentent au fil des mois, passant de 29.8% en décembre à 36.1% en janvier puis 46.8% pour 3.9 tentatives en février. Si son shoot devient régulier, il sera sans aucun doute un 3&D d’élite. “The Shadow” s’installe déjà comme le leader défensif de cette équipe.
Scoot Henderson trouve son rôle
Le numéro 3 de la draft 2023 a encore eu du mal à trouver sa place en début de saison. Seulement 9 matchs en tant que titulaire, les même craintes que la saison dernière sont revenues. Un shoot à longue distance très faible et un manque d’efficacité au cercle, ce qui lui donne des statistiques de 11.3 points, 2.8 rebonds, 5.1 passes, 39.8% au tir dont 30.3 de loin et 52% de finition au cercle.
Comme le reste de l’effectif des Blazers depuis 2025, Scoot Henderson retrouve une bonne forme. Chauncey Billups l’installe en tant que 6e homme, ce qui lui permet d’avoir moins de responsabilités. Une position que le sophomore préfère et lui offrant de meilleures statistiques dans tous les aspects du jeu : 14.3 points (+3), 3.2 rebonds (+0.4), 5.1 passes (+0) et 56% de finition au cercle (+4). Mais là où il frappe encore plus fort, c’est au niveau de son shoot, il tente plus de tirs pour de meilleurs pourcentages : 45.6% au tir (+5.8) et 40.4% à trois points (+10.1 !) via statmuse.
Une défense qui revit
Malgré le 21e défensive rating sur la saison, l’équipe ne semble pas être la même défensivement. Depuis la mi-janvier, l’équipe se trouve à la 4e place, notamment grâce à une raquette solide : Toumani Camara, défenseur très polyvalent, élu meilleur défenseur du mois de février et Donovan Clingan, titulaire, qui se montre très efficace en protecteur d’arceaux depuis que Deandre Ayton est absent. Malgré une mobilité réduite, le rookie affiche de très bonnes statistiques défensivement avec 4.4% de tirs bloqués et se trouve dans le 98e centile au pourcentage de block.
Depuis le All-Star Game, les Blazers se situent à la première position pour défendre le panier. Ils autorisent seulement 59.4% de réussite à leurs adversaires. Pour le peu qu’il joue, Robert Williams III apporte de la stabilité, de la défense et son expérience qui ne sont pas à négliger pour l’équipe.
Un revenant qui pourrait faire du bien à la défense des Blazers. Matisse Thybulle ne devrait pas tarder à effectuer son retour sur les parquets NBA, après un an d’absence suite à une blessure à la cheville. Depuis le début de sa carrière, il est tout simplement dans le 97e centile en pourcentage de block et 99e centile en interception parmi les ailiers, tout simplement l’élite de l’élite. Nul doute qu’un ajout de cette taille ne fera que du bien à la défense de Portland.

Une bonne dynamique suffit-elle pour accéder au play-in ?
Les Blazers devront dépasser les Mavericks, les Suns et les Spurs pour accéder au play-in. Une mission pas impossible mais très difficile car il ne reste que 15 matchs et ils ont 5 victoires de retard, il ne faut donc pas trainer. Malheureusement Portland ne se facilite pas la tâche en enchaînant 5 défaites de suite face à des adversaires de taille (Celtics, OKC, Pistons, Warriors, Knicks).
Si on se concentre sur l’état de forme de ses principaux concurrents, les Blazers peuvent espérer un top 10. Les Mavericks pourraient s’écrouler avec une infirmerie très remplie. Le retour de Davis est incertain et la rupture des ligaments croisés de Kyrie Irving pourraient donner envie à l’équipe de tanker. Les Suns sont dans une très mauvaise phase (6 victoires sur les 20 derniers matchs) avec de légères tensions entre Devin Booker, Kevin Durant et le coach Mike Budenholzer.
Les Spurs sont en perdition depuis la découverte de la thrombose veineuse de Victor Wembanyama, seulement 4 victoires pour 8 défaites. Devin Vassell n’arrive pas à porter l’équipe offensivement, compilant 15.7 points, 4.7 rebonds et 2.8 passes, depuis l’absence de l' »Alien ». C’est également sa plus petite marque au scoring depuis sa saison sophomore en 2021-2022.
Un retour à la maison qui fait peur et qui risque d’être déterminant pour le play-in. L’équipe du Rip City va jouer ses 6 prochains matchs à la maison, d’abord contre Toronto puis Washington, plutôt abordable. Cependant le reste du calendrier va être très compliqué, de gros adversaires situés au minimum dans le top 3 de leur conférence (Grizzlies, Nuggets, Celtics, Cavaliers). La série de 5 défaites semblent avoir clos les discussions, cependant jouer à la maison est le seul endroit où les Blazers sont à 50% de victoire : 16 victoires et 16 défaites. Il faudra remporter le plus de victoires possibles face aux gros pour ne pas être largués définitivement et espérer garder cette bonne défense.