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Les Pelicans à la croisée des chemins : la réussite jusqu’à quel point ?

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Les Pelicans sont actuellement 7e avec un bilan de 26 victoires pour 20 défaites à mi-chemin vers les playoffs. Un premier bilan plutôt positif pour une équipe assez discrète dans la féroce jungle de l’Ouest et certains points permettent de souligner ça.

Cet article a été écrit par BassK_42.

Tout d’abord, et c’est assez important pour le mentionner, Zion Williamson joue au basketball et ce de manière régulière, seulement 9 matchs ratés sur les 46 joués jusqu’à présent. Cela permet d’enfin montrer à la ligue son potentiel et ses qualités de scoreur à la fois percutant et précis sous l’arceau. Autre point, Brandon Ingram reste toujours aussi bon et la valeur sûre de l’équipe, dans la continuité des exercices précédents. Également à souligner : la marque répartie. Sept joueurs de l’équipe sont à minimum 10 points inscrits en moyenne depuis le 29 octobre 2023 : McCollum, Ingram, Jones, Zion, Valanciunas, Murphy et Hawkins.

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Une 7e place donc, à la lutte actuellement pour une 5e, et si cette 5e place se concrétise en avril les fans de la franchise signeraient les yeux fermés dès aujourd’hui tant cela marquerait une étape franchie avec succès pour le groupe et une saison déjà réussie dans son ensemble. Pour autant tout les feux sont-ils au vert en Louisiane ? Si on regarde d’un peu plus près les Pelicans pointent à la 13e place au rating offensif, et alors qu’elle est réputée pour sa défense la franchise est également au 14e rang de la Grande Ligue. Bien mais pas excellents si on compare aux autres, et cela se ressent si on suit les prestations en match.

Si les résultats sont là cette saison il peut parfois être frustrant de voir certains errements défensifs surtout aux rebonds. On peut aussi s’interroger sur la constance de l’équipe tout au long d’un match, pouvant parfois s’éteindre durant de longues minutes et permettant aux adversaires de s’éclater. Le point noir étant les fins de match serrés où la peur de gagner semble gagner NOLA, offrant quasiment systématiquement la victoire au camp adverse. Certaines équipes mieux classées au global laissent le ressenti qu’ils ne sont pas une marche au dessus mais bien un monde plus loin que l’équipe de l’étrange volatile tant NOLA est complètement impuissant et inexistant face à elles.

D’autres problèmes pourraient sans doute être relevés mais nous pouvons partir de cette base pour évoquer l’avenir de la franchise et se poser quelques questions je l’espère pertinentes.

Que vaut ce groupe ?

Une question simple mais qui n’appelle pas à une réponse aussi simple que « c’est bien » ou « c’est mauvais ». Déjà si on se pose cette question c’est qu’on a enfin un échantillon concret à se mettre sous la dent après 5 ans d’attente. Pourquoi 5 ans ? Car il s’agit de l’année 5 du projet Zion Williamson et que celui-ci joue enfin de manière régulière. Et ce qu’on remarque c’est que Zion est le meilleur marqueur avec 21,9 points par match, un poil au dessus de Brandon Ingram et ses 21,3 points, McCullum complétant le top 3 avec ses 19,2 points.

Pourquoi soulever ce point en particulier ? Parce qu’il reflète une idée, une pensée, qui traine dans l’esprit collectif des fans de NBA. Allé, une dernière info avant d’en venir au fait, un peu de teasing ne fait de mal à personne. Parmis ce top 3 des meilleurs scoreurs, qu’on peut considérer comme les meilleurs joueurs , aucun n’est plébiscité dans les votes du All-Star Game. Et comment ne pas comprendre la masse votante ? Sont ils meilleurs que des Davis, JJJ, LeBron, Kawhi et consorts ? Mais au delà de ça, qu’est-ce que ça traduit ? Bon, arrêtons de tourner autour du pot et posons nous la bonne question.

Il y a-t-il un leader chez les Pelicans ?

La question est légitime quand bien même elle pourrait offusquer les fans de la franchise. Pas de All-Star confirmé, pas de marqueur au dessus du lot, pas de grosse star pour porter l’équipe sur ses épaules quand ça va mal. Oui cette personne devait être Zion Williamson mais entre ses premières saisons où il était plus à l’infirmerie que sur un banc NBA, son physique qui reste une grosse question, les différentes affaires qui l’entourent régulièrement et ses performances cette saison bonnes mais pas incroyables, son image en a prit un coup, jusqu’à laisser penser que le board de NOLA pourrait être ouvert à un trade.

Sur un terrain Zion n’est donc pas celui qui peut pousser une gueulante pour remotiver les troupes. Alors qui peut le faire ? Reste Ingram et McCullum. Concernant ce dernier il est un très bon vétéran qui fait profiter chacun de son expérience mais lui non plus ne semble pas assez armé pour le problème mentionné. Quid donc de Brandon Ingram ? S’il marque autant les fans des Pelicans pour son talent indéniable, son côté smooth si séduisant et un comportement hors pair, peut-on alors le considérer comme le leader de ce groupe ? Ce n’est pas l’impression qui en ressort, il est peut-être celui qui s’en rapproche le plus mais ne semble pas être l’élu car on ne le voit pas sonner la charge lorsque le moment doit s’y prêter, se luant plus en chouchou des fans que capitaine du navire.

Il serait de bon ton de se demander si Willie Green, le coach, tient ce rôle également, tant son poste est d’une importance capitale et qu’il est le prolongement du groupe. Mais là encore même s’il peut tenir des discours motivateurs et inspirés tels ceux qu’on peut retrouver dans un péplum, certains de ses choix ont pu être discutés dans la sphère des fans et peut-être a-t-on pu voir ses limites sur cet exercice.

Si nous comparons les joueurs à ceux des autres franchises en haut des classements de conférences, leurs leaders sont désignés, clairement définis et sont tous au dessus du trio Pelican dans le critère de scoring comme Shai, Kawhi, Booker, Edwards, Luka entre autres pour l’Ouest mais aussi Brunson, Mitchell, Tatum, Embiid, Giannis à l’Est.

Ce groupe est bon, réfléchi, complet de l’aveu général et sur le papier le potentiel est là et il se traduit avec cette 7e place significative. Encore une fois si la saison s’arrêtait aujourd’hui elle serait plutôt réussie pour ces Pelicans mais n’aurait-on pas vu le plafond de ce groupe ? Comment passer de ces places 5-8 aux sommets de la jungle de l’Ouest ?

Quel avenir pour les Pelicans ?

Le staff doit déjà se poser cette question depuis quelques temps, c’est leur travail. Mais essayons de se donner des pistes de réflexion sans tomber dans le côté « voilà ce qui doit être fait ».

Projetons-nous un an en avant, si cette équipe veut prouver qu’elle passe un cap il faut que mi janvier 2025 un Pelican soit représenté dans les votes All-Star, sans forcément être un titulaire mais au moins avec cette franchise enfin remarquée à l’Ouest. Mais alors qui pourrait être ce précieux joueur ?

Si comme on l’a évoqué l’élu n’est pas actuellement dans l’effectif alors c’est qu’il faut le faire venir en Louisiane, plus habituée à trader ses stars qu’à les attirer dans ses filets. Si on reprend les rumeurs qui courent en ce mois de janvier 2024 Jarrett Allen serait dans le viseur des Pelicans. Joueur capable en effet de renforcer efficacement l’effectif, est-il pour autant estampillé leader, lui qui ne l’est pas à Cleveland ? Dejounte Murray, non associé aux Pelicans dans les coulisses, est annoncé sur le départ à Atlanta et a déjà dû endosser le rôle de franchise (par défaut ?) chez les Spurs. Serait-il l’élément clé alors qu’il allie attaque et défense de haut niveau ? Zack LaVine est un grand attaquant mais son leadership, surtout ces derniers mois, a été largement remit en cause en plus d’un salaire que NOLA ne pourrait pas assumer.

Si les rumeurs actuelles n’amènent peut-être pas les éléments attendus, peut-être faut-il commencer à se lancer dans de grandes manoeuvres. Si imaginer attirer dans ses rangs des joueurs comme Durant ou Butler est évidemment de l’ordre du fantasme, on peut projeter d’autres profils très sympathiques pour rejoindre la Nouvelle Orléans, soit pour se renouveler, se lancer un nouveau challenge ou encore rebondir. Trae Young n’est peut-être plus si intouchable chez les Hawks en 2024, et nul doute que son charisme, son tempérament et ses qualités d’attaquant élite pourrait faire franchir un cap à l’étrange volatile, lui qui évoluerait dans une équipe avec un fort potentiel défensif.

Dans un domaine différent, Jaren Jackson Jr serait un atout considérable grâce à son talent défensif et son attaque efficace, capable d’être transcendé s’il est entouré de joueurs créant pour lui même si aujourd’hui il n’est pas dans les discussions du All-Star Game. Encore plus hypothétiques, des solutions de joueurs qui en ont marre du manque de résultats dans leurs franchises et qui voudraient du jour au lendemain changer d’air. SGA et le projet qui trainerait trop à OKC sans se concrétiser, Luka Doncic et les Mavs qui n’arrivent pas à entourer leur méga star, Lillard et les Bucks qui ne trouvent pas leurs comptes, Bam Adebayo lâché pour un rebuild au Heat, on pourrait imaginer beaucoup de scénarios improbables mais pas impossible, est-il interdit de rêver ?

Ce groupe des Pelicans peut enfin nous montrer son potentiel mais fans comme médias commencent à se poser des questions sur le plafond. L’été à venir en Louisiane s’annonce charnière, la température devrait monter pour trouver un axe d’amélioration et cela peut donner une trêve estivale des plus passionnantes. Mais une chose est sûre, l’équipe de Davis Griffin peut se targuer d’être sur la bonne pente et de viser le haut du classement à l’Ouest.

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