Bon retour sur le Roster, où nous continuons notre série sur les meilleurs joueurs par nation. Nous sommes dans le continent asiatique pour la dernière fois et cette fois-ci, nous allons voir les pays du Moyen-Orient, comme défini par la FIBA.
Irak : Kevin Galloway
Depuis le début du millénaire, l’Irak n’a réussi à se qualifier à l’Asia Cup qu’en 2017. Malgré une seule victoire, l’Irak s’est bien débrouillée, ayant notamment perdu que d’un seul point contre la Chine. Pendant le tournoi, l’Irak pouvait compter sur leur arrière naturalisé Kevin Galloway. Leader statistique dans toutes les catégories principales pour l’équipe sauf pour les contres où il a fini troisième, Kevin était impressionnant pendant la compétition. Au total, il a réussi à finir meilleur intercepteur, deuxième meilleur passeur, troisième meilleur rebondeur de la Coupe. Une très bonne performance pour le natif de Fresno.
Iran : Hamed Haddadi
Entre 2007 et 2017, l’Iran était l’une des meilleures si ce n’était la meilleure équipe du continent. 3 Asia Cups en plus d’une médaille d’argent et de bronze. Le pays s’est forgé l’un des plus beaux palmarès d’Asie pendant cette période. La pierre angulaire de cette génération dorée était sans hésitation leur pivot Hamed Haddadi
Hamed a été nommé MVP de l’Asia Cup à 4 reprises pendant cete période. Cela constitue un record pour la compétition. Son palmarès en club est aussi impressionnant. Le premier iranien ayant joué en NBA, l’ancien Grizzly a surtout brillé en Chine. Champion et MVP des Finales en 2016. Pivot de l’année 2015 et 2016 en plus d’une sélection à la All-CBA 1st Team. 2 fois All-Star et Défenseur de l’année en 2015. En rajoutant ses deux titres de champion d’Iran, il est fort probable qu’Hamed ira au Hall of Fame. Son travail réalisé dans les compétitions hors de la NBA mérite le respect.
Hamed n’a jamais été le plus gracieux des joueurs. Du haut de ses 2,18m et 119 kg, le natif d’Ahvaz utilisait ses qualités physiques à bon escient. L’iranien savait comment forcer son chemin à l’intérieur et marquer sous le panier. Haddadi était une véritable tour de contrôle grâce à ses attributs physiques et sa bonne lecture du jeu. Il était un protecteur de raquette très efficace.
Haddadi s’est fait remarquer avec ses qualités défensives lors des Jeux Olympiques. Il a été le meilleur rebondeur en 2008 et meilleur contreur en 2008 et 2020. Le pivot a d’ailleurs été le meilleur contreur de l’Asia Cup à 2 reprises et meilleur rebondeur à 3 reprises. Il a même été le meilleur marqueur en 2013 et meilleur passeur en 2017. La légende a pris sa retraite cette année après un dernier tournoi. A 38 ans, Hamed est resté le meilleur joueur de son équipe lors de la dernière Coupe du Monde. Il mérite sa place dans cette liste des meilleurs joueurs par nation.
Jordanie : Rasheim Wright
En 2023, Rondae Hollis-Jefferson a fait parlé de lui pour ses performances impressionantes avec la Jordanie en Coupe du Monde. Cependant, il n’est pas le premier joueur naturalisé ayant porté l’équipe nationale sur son dos. Un peu plus d’une décennie avant, Rasheim Wright a permis à la Jordanie de remporter ses seules médailles en Asia Cup. Une troisième place en 2009 et une deuxième place en 2011.
Meilleur marqueur et intercepteur et deuxième meilleur passeur de l’équipe durant ces deux tournois, il a aussi été le cinquième meilleur rebondeur de la Jordanie en 2009. Durant ce même tournoi, il était le meilleur marqueur et cinquième meilleur intercepteur toutes équipes confondues. Il a ensuite fini deuxième meilleur marqueur et sixième meilleur intercepteur en 2011. Ses capacités pour pénétrer pour marquer à l’intérieur et à mi-distance et défendre sur le périmètre ont été utiles pour ses anciennes équipes, notamment Istanbul BSB.
Liban : Rony Seikaly

Malgré le fait que le Liban ne participe régulièrement aux compétitions internationales que depuis 1999, le pays s’est forgé une place en Asie. Avec 4 médailles d’argent en Asia Cup depuis 2001, le Liban est le pays avec le plus de médailles qui n’a jamais remporté la compétition jusqu’à présent. Hélas, l’arrivée tardive sur la scène internationale signifie que l’équipe n’a pas pu profiter du talent du meilleur joueur de son histoire, Rony Seikaly.
Né à Beyrouth, Rony a quitté sa terre natale à l’âge de 10 ans pour aller dans le Massachusetts. Mais c’est à Athènes que Seikaly développe ses talents de basketteurs, étant même repéré par le Panathinaïkós. Hélas, sans passeport grec, il n’a pas pu jouer avec l’équipe senior dans le championnat local. Malgré cet obstacle, il a continué à s’entraîner et à jouer avec l’équipe nationale grecque entre 1983 et 1986. Même s’il ne pouvait pas jouer avec la Grèce, Seikaly se sentait lié à l’équipe nationale.
A la place, il a d’abord représenter les États-Unis après avoir été naturalisé, avec qui il a remporté la Coupe du Monde 1986 alors qu’il était à l’université de Syracuse, où son numéro 4 est maintenant retiré. Il y a fait ses études de 1984 à 1988, étant nommé 3x dans la Second-team All-Big East et nommé dans la Second Team All-American en 1988.
Il est drafté en 9e position par le Heat. Après une saison de rookie solide mais pas spectaculaire, il a mené le Heat lors de sa deuxième saison en termes de points, rebonds et contres, tout en se classant sixième de la ligue au nombre de rebonds. À la fin de sa camapgne de sophomore, il a reçu le titre de joueur ayant le plus progressé de la NBA.
Rony passera 11 saisons en NBA, 10 d’entre-elles en tant que pivot titulaire respecté. Sa force, son endurance, sa bonne détente pour un joueur de 2,11m et sa bonne vision du jeu lui ont permis d’être un des meilleurs rebondeurs de son époque. En défense, il était un bon protecteur d’arceau, qui même si il défendait rarement hors de la raquette, savait quand venir en aide. Mais sa plus grande force fut son jeu au poste. Pendant son passage au Heat, il était surnommé « The Spin Doctor » en raison de ses spin moves caractéristiques au poste bas.
En 1999, après avoir mis fin à sa carrière dans la NBA, Seikaly a demandé à la FIBA l’autorisation de représenter l’équipe nationale libanaise. La FIBA a accédé à sa demande et Seikaly a ainsi pu représenter le Liban. Avec le Liban, il a participé au Championnat d’Asie occidentale 1999, qui s’est déroulé à Beyrouth. Seikaly a aidé les Libanais à remporter la médaille d’argent du tournoi. Il a enregistré en moyenne 30 points et 20 rebonds lors de ces matchs.
En 2000, Seikaly s’installe à Barcelone, où il dispute 7 matchs au total avant de prendre sa retraite sportive. Sa carrière très respectable en NBA lui vaut une place dans la liste des meilleurs joueurs par nation en tant que représentant de sa terre natale.
Palestine : Sani Sakakini
Fait étrange, mais la Palestine a participé plus souvent à l’AfroBasket qu’à l’Asia Cup. Elle a même obtenu une médaille de bronze en 1964. Leur unique participation à l’Asia Cup remonte à 2015, où l’équipe a fini 10e en grande partie grâce à la contribution de leur ailier fort Sani Sakakini. Le joueur a fini meilleur marqueur et rebondeur, pas juste de l’équipe, mais du tournoi. Il a aussi fini deuxième meilleur passeur et troisième meilleur intercepteur pour la Palestine. Ses performances pendant la compétition lui ont valu d’être nommé à la 2e équipe du tournoi.
En dehors de ses performances pour l’équipe nationale, Sani a aussi été nommé à la All-CBA 3rd Team en 2014, à la All-Jordanian 1st Team à 2 reprises, et a remporté la Coupe des Clubs Arabes en 2022. L’intérieur a été une machine à double-double au cours de sa carrière, une menace constante à l’intérieur et sous le panier. Il était aussi très doué pour lire les lignes de passe et forcer des pertes de balle de cette manière. Grâce à ses contributions pour ses clubs et sa sélection, il mérite sa place dans cette liste des meilleurs joueurs par nation.
Syrie : Mohammad Iman
Depuis 1999, la Syrie est un participant régulier en Asia Cup, mais n’est pas une équipe qui fait du bruit généralement. L’exception se trouve en 2001, où la Syrie a fini en 4e position, leur meilleur bilan à ce jour. Cette équipe fut mené par Mohammad Iman, qui a fini 3e meilleur marqueur de la compétition avec 19,6 points par match.
Yemen : Ahmed Abulghafor
Le Yemen n’a tenté de se qualifier à l’Asia Cup qu’une fois, en 2005. Ainsi trouver un joueur qui se démarque est assez difficile. Ahmed Abulghafor a participé à la West Asian Basketball Association League avec Al Tilal Aden en 2012 et parmi les joueurs venant du Yemen, il était le meilleur marqueur et rebondeur de l’équipe en tant qu’intérieur.
Et ainsi se conclut notre cette partie. Qu’en avez-vous pensé ? Êtes-vous en accord ou désaccord avec nos choix? N’hésitez pas à partager vos avis. On se revoit bientôt dans cette série sur les meilleurs joueurs par nation FIBA, où nous parlerons de l’Océanie.