Jalen Brunson, OG Anunoby et Josh Hart. Crédit : Duane Burleson / AP Photo

Les Knicks : l’année ou jamais pour le titre

Malgré la meilleure saison de la franchise depuis 25 ans, l’issue semblait décevante pour les Knicks, éliminés en finale de conférence, et qui visaient le graal. Avec une flexibilité financière inexistante, un manque d’assets et une conférence Est plus ouverte que jamais, New-York aura la pression du résultat cette année. Ce sera le titre ou rien.

L’éviction de Tom Thibodeau, en poste depuis 5 ans, pour l’arrivée de Mike Brown amène un certain nombre d’interrogations et d’incertitudes pour la saison à venir. Ce changement d’entraineur permet-il réellement aux Knicks d’envisager d’atteindre leurs objectifs plus rapidement ? Qu’est-ce que Mike Brown peut amener de différent à cette équipe ? Sur quoi doit-il travailler pour maximiser son potentiel ? Surtout, comment faire mieux avec un effectif presque inchangé ?

Autant de questions qui animeront la campagne 2025-2026 de Jalen Brunson et sa bande.Focus sur une saison sous haute pression dans la Big Apple.

Le départ de Thibodeau : la fin d’une ère

À peine la saison finie, pas le temps pour New York de digérer l’élimination en finale de conférence contre les Pacers (2-4). En effet, seulement quatre jours après le match 6, et dernier match de la saison, l’insider Shams Sharania d’ESPN annonçait le licenciement de Tom Thibodeau, alors qu’il avait été prolongé jusqu’en 2028 l’été dernier. Un départ qui sera officialisé le jour même par la franchise. Avant d’expliquer en quoi ce limogeage était légitime et nécessaire, il convient de rappeler l’importance et les accomplissements de « Thibs » dans le redressement des Knicks ces dernières années.

Si beaucoup espéraient et attendaient son départ depuis plusieurs saisons maintenant, et que les critiques à son égard étaient fondées, il est essentiel de noter que les Knicks d’aujourd’hui ne seraient pas ce qu’ils sont sans l’ancien entraineur des Bulls et des Timberwolves. En effet, il faut se souvenir de l’instabilité qui régnait dans la franchise, du front office jusqu’aux joueurs. Ce constat est d’autant plus flagrant quand on observe les résultats avant son arrivée, en juillet 2020. En 7 saisons avant qu’il ne soit nommé, New York n’a participé à aucune campagne de playoffs, a connu 7 entraîneurs différents et affichait un triste bilan de 184 victoires pour 374 défaites (33% de victoires) au cours de cette période.

Tom Thibodeau lors du Match 4 du second tour des playoffs 2025 contre les Celtics au Madison Square Garden. Crédit : Getty Images

Quand « Thibs » accepte d’être à la tête des Knicks, il sait donc que tout est à construire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a complètement inversé la tendance négative qui prédominait dans la Big Apple. En 5 saisons sous ses ordres, la franchise revit : 4 participations en playoffs (soit autant que sur la période 2002-2020), 3 demi-finales de conférence (plus que sur la période 2000-2020) et 1 finale de conférence (la première depuis 2000). Les Knicks viennent même d’enchainer une troisième saison de suite avec au moins une série de playoffs remportée. Entre 2001 et 2022, ils n’ont passé le premier tour qu’à une seule reprise.

Un bilan glorieux de 226 victoires pour 174 défaites (56,5%) en saison régulière, faisant de lui le quatrième coach le plus victorieux dans l’histoire de la franchise. Seuls Red Holzman (466 victoires, 59.5% de victoires), à la tête de l’équipe lors des titres de 1970 et 1973, Joe Lapchick (326 victoires, 56.9%) et Jeff Van Gundy (248 victoires, 59.0%) ont plus gagné sur le banc de New York. À cela s’ajoutent 24 victoires en playoffs (pour 23 défaites), ce qui le place au cinquième rang au nombre de succès en postseason. 24 victoires, c’est 17 de plus que les 12 derniers entraineurs combinés avant lui.

La franchise connait donc sa meilleure période depuis les années 1990 et c’est en grande partie grâce au travail de Tom Thibodeau, qui a ramené une culture de la gagne dans la Big Apple. Pour autant, son départ était inéluctable si New York voulait véritablement maximiser ses chances d’atteindre son objectif ultime : remporter un titre.

Un changement d’entraineur inévitable

En effet, son éviction peut se justifier à travers plusieurs points. Premièrement, le manque d’utilisation du banc, dans une ère où l’on favorise l’utilisation d’un effectif profond, est une des raisons principales. Ce n’est une surprise pour personne, Thibodeau est un entraineur qui fait jouer ses équipes avec une rotation réduite, même très réduite. Que ce soit en saison régulière ou en playoffs, il utilise en général huit joueurs, neuf tout au plus.

Cette saison encore, le 5 majeur de New York était de loin le plus utilisé de toute la NBA : 940 minutes partagées ensemble sur le parquet, quand le second cinq le plus utilisé n’est qu’à 714 minutes. Et même si les Knicks ont connu très peu de blessures pendant la saison, hormis Mitchell Robinson qui n’a disputé son premier match que fin février, les joueurs, et pas n’importe lesquels, ne semblaient plus adhérer à cet entêtement de leur coach sur les temps de jeu.

En mars dernier, Mikal Bridges, joueur le plus utilisé de la ligue la saison dernière (3036 minutes), s’était plaint publiquement du nombre de minutes jouées par les titulaires et avait déclaré que les remplaçants devraient jouer davantage. « Nous avons beaucoup de bons joueurs dans l’équipe qui peuvent jouer des minutes. Cela aide la défense et l’attaque, mais aussi les corps fatigués à se reposer », avait déclaré l’ancien joueur des Nets. « Parfois, je pense qu’il [Tom Thibodeau] se met juste dans ses habitudes et qu’il est enfermé dedans. Vous devez lui dire : Landry [Shamet] ou d’autres jouent bien et peuvent nous apporter de bonnes minutes », avait-il ajouté.

Ce manque d’assouplissement dans la répartition des minutes est d’autant plus flagrant que le banc des Knicks est celui qui a en moyenne obtenu le moins de minutes et qui a inscrit le moins de points (21, 7 points par match en moyenne) parmi toutes les équipes la saison passée. Une fois en playoffs, ce manque de travail sur la profondeur a coûté cher à New York. Les ajustements dans les lineups de la part de « Thibs » se sont fait trop tardifs et le manque d’utilisation de certains joueurs à des moments clés de plusieurs rencontres apparaissaient comme incompréhensible aux yeux des observateurs et des fans.

De plus, et ce sont principalement ces raisons qui ont été mises en avant au moment de son renvoi, ce sont les défaillances de Thibodeau au niveau de l’adaptation tactique et son incapacité à maximiser le talent de l’effectif. En effet, d’un point de vue défensif, le challenge que représentait l’arrivée de KAT n’a jamais été résolu.

Bien évidemment, et on le savait avant même que l’exercice 2024-2025 ne commence, la défense allait être un problème majeur pour New York avec la présence simultanée de Brunson et Towns sur le terrain. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux stars de New York ont été particulièrement ciblées de ce côté du terrain, que ce soit en saison régulière ou en playoffs.

Plusieurs lacunes ont ainsi clairement été identifiées. D’abord, le drop de KAT. Très mauvais dans l’exercice, les Knicks laissaient une multitude de tirs ouverts à peu près partout sur leur moitié de terrain. KAT restait très bas, libérant ainsi le pull-up à 3 points ou laissant le loisir au porteur adverse de trouver ses spots proche du panier. Et dès qu’il montait un peu, il se faisait punir sur le lob dans son dos par son absence de verticalité. L’intérieur est aussi un très mauvais protecteur de cercle : les Knicks étaient la 17e équipe en nombre de points encaissés dans la raquette (48,6 en moyenne).

Quant à Jalen Brunson, il était sans cesse ciblé par son manque de taille et son incapacité à tenir un joueur en un contre un. Ainsi, plusieurs cas de figures défavorables aux Knicks se mettaient en place. Soit les adversaires arrivaient à obtenir le switch sur le meneur après un pick and roll et donc à l’attaquer pour obtenir un panier relativement facile. Soit New York proposait une aide à Brunson mais cela veut dire qu’un joueur était forcément seul. Ou bien, il refusait le switch en ne proposant qu’un hard hedge mais les décalages étaient tout de même trouvés par les ball handlers du pick and roll.

À cela s’ajoutent également les erreurs de communication et d’inattention récurrentes de KAT, mais pas que, qui ne pardonnent pas, surtout en finale de conférence. On pourrait aussi évoquer une défense du POA qui a été très moyenne de la part de Mikal Bridges et qui n’a pas contenu Tyrese Haliburton lors du moment le plus important de la saison. En bref, la défense des Knicks était moyenne en saison régulière, avec le 13e rating de la ligue en encaissant 113,3 points par 100 possessions, et n’a pas élevé son niveau lors de la postseason (avec un rating de 113,2 points par 100 possessions sur les 18 matchs joués).

Ainsi, Tom Thibodeau n’a jamais réussi à combler toutes ces lacunes défensives, malgré quelques schémas intéressants en playoffs. Mais malheureusement, quand tu ne fais pas en sorte de travailler sur ces problèmes défensifs pendant la saison régulière, tu le payes cash lors du moment le plus important de l’année. Pour autant, Thibodeau n’a pas non plus été aidé par l’absence jusqu’au mois de mars de Mitchell Robinson, qui n’a joué que 17 matchs en saison régulière et qui a donc empêché « Thibs » de travailler sur des options défensives avec lui en protection de cercle et KAT au poste 4, comme ce fut le cas à Minnesota aux côtés de Rudy Gobert.

Tom Thibodeau lors du Match 1 des finales de conférences des playoffs 2025 contre les Pacers au Madison Square Garden. Crédit : Icon Sport

Au-delà de l’aspect défensif, l’attaque a également été un enjeu tout au long de la saison. Les premiers mois étaient plutôt encourageants. L’utilisation de Towns en tant que hub offensif sur beaucoup d’actions offrait une multitude d’opportunités pour New York. Cela a pour principal intérêt de s’appuyer sur la capacité de shoot de KAT afin d’attirer l’intérieur avec lui, dans le but de complètement vider la raquette et laisser ainsi une grande liberté de mouvements off ball à ses coéquipiers, dont Jalen Brunson qui aime particulièrement attaquer le cercle. Ainsi, on avait des possessions qui démarraient avec Brunson off ball, recevant un écran de Josh Hart pendant que Mikal Bridges et OG Anunoby occupaient les corners.

À partir de ces enclenchements, plusieurs situations s’offrent aux Knicks. Si la défense est trop agressive sur Brunson, Hart peut couper et Towns le verra et le servira. Si la défense est plutôt en place, on peut enclencher un pick and roll dévastateur entre Brunson et Towns, dans un bon spacing. Soit Brunson trouve ses lignes de pénétration, ou bien il peut servir Towns qui roule au cercle ou se place derrière la ligne à 3 points, sinon il peut trouver Anunoby, Bridges et Hart sur des cuts ou des tirs ouverts.

Cependant, plus la saison avançait, plus l’attaque des Knicks devenait prévisible et les équipes adversaires se sont rapidement adaptées. D’abord, celles-ci ont effectué un ajustement auquel Tom Thibodeau n’a jamais véritablement apporté de réponse : celui de placer le pivot sur Josh Hart et de faire défendre Towns par un ailier. Ainsi, Hart, qui n’est pas une menace au tir, était complètement laissé ouvert par le pivot qui privilégiait une aide proche du panier pour bloquer les lignes de pénétrations de Brunson ou le roll de Towns. Cet ajustement permet également à ces équipes de faire un switch plus facilement sur le pick and roll Brunson-Towns, et donc empêcher les décalages qu’il crée normalement.

Preuve étant, plus la saison avançait, moins ce pick and roll était efficace. De plus, les équipes effectuaient davantage de blitz sur Brunson, ce qui l’obligeait à lâcher le ballon sur Towns qui devenait alors playmaker et qui donc devait prendre des décisions. Certes, KAT a une bonne qualité de passe mais ce n’est pas sa force principale. Et donc, un joueur effectue un cut car le pivot a effectué le blitz sur Brunson mais en général, il y a une bonne couverture car, encore une fois, Hart est délaissé par son défenseur pour bloquer les lignes de passes et couvrir la ligne à 3 points.

Toutes ces problématiques ont engendré davantage de « héros ball » autour de Jalen Brunson, qui jouait de moins en moins off-ball au fur et à mesure des mois, et même moins par rapport à la saison d’avant alors que l’effectif devait permettre le contraire. En 2023-2024, le meneur avait une fréquence de catch and shoot à 11,9% et 2,5 tentatives par match. En 2024-2025, cela baissait à 10,5% et 1,9 tentative.

Ainsi, il y avait des préoccupations sur la façon dont Thibodeau comptait sur Brunson, d’autant plus que le coach ne proposait pas d’autres schémas et peu d’adaptations. Certes, Brunson a remporté le prix du joueur le plus clutch de l’année parce qu’il était très bon dans ces situations. Mais son utilisation, qui sous Thibodeau a été la plus élevée de sa carrière, a soulevé des inquiétudes. En effet, certains soulignaient que le meneur, qui a manqué 17 matchs cette saison en raison de blessures à la cheville et au mollet, aurait du mal à tenir à long terme sans un système offensif plus équilibré. Et c’est là que le problème des minutes fait sens.

Ce n’est pas uniquement une question de moins faire jouer les titulaires pour les reposer. C’est aussi varier les lineups afin d’être moins prévisible et de trouver de nouvelles combinaisons qui permettraient de varier l’attaque. On peut notamment souligner le manque de véritable five-out utilisé. Par exemple, la lineup Brunson-McBride-Bridges-Anunoby-Towns n’a joué que 40 minutes ensemble sur l’entièreté de la saison régulière et 7 minutes sur l’intégralité des playoffs (oui vous avez bien lu).

Au final, le travail de Thibodeau était de maximiser le talent évident de l’effectif tout en minimisant les défauts. En fin de compte, il n’a réussi à faire ni l’un ni l’autre. Au-delà de ça, une nouvelle voix semblait nécessaire. Même si Brunson et Hart sont dithyrambique à son égard, d’autres joueurs de l’effectif, on pense à Bridges ou McBride, ont montré leur mécontentement à Leon Rose lors des entretiens de fin de saison. Finalement, le patron de la franchise a décidé de se séparer de « Thibs » en expliquant vouloir « aller dans une autre direction » dans l’objectif de la franchise, « remporter un titre ».

L’arrivée de Mike Brown : une longue attente pour de grandes ambitions ?

Mike Brown est officiellement annoncé sur le banc des Knicks le 7 juillet, soit plus d’un mois après le départ de Thibodeau. Le processus n’a pas été simple pour la franchise, qui a essuyé de nombreux refus. Ime Udoka (Rockets), Chris Finch (Timberwolves), Jason Kidd (Mavericks), Quin Snyder (Hawks) et Billy Donovan (Bulls) ont tous été approchés par New York, mais toutes les franchises concernées ont fermement repoussé les demandes new-yorkaises. Suite à cela, les Knicks se sont orientés vers des entraineurs disponibles : Mike Brown, Taylor Jenkins, Micah Nori ou encore James Borrego.

Mike Brown lors de son introduction en tant que Head Coach des Knicks. Crédit : Ishika Samant / Getty Images

Au final, c’est donc l’ancien entraineur des Kings qui prend la suite de « Thibs », avec une pression comme aucun autre entraineur de New York n’a connu au cours de ce siècle : remporter le titre. Néanmoins, le principal intéressé n’a pas peur. Lors de sa conférence de presse d’introduction, il a abordé cette notion d’attentes : « personne n’a de plus grandes attentes que moi. Elles sont très élevées ».

Et il faut dire que Brown sait ce que c’est de gagner et d’aller loin en playoffs. En tant qu’assistant, il a remporté 4 titres NBA (un avec les Spurs en 2003 et trois avec les Warriors en 2017, 2018 et 2022). En tant qu’entraineur principal, il a emmené Cleveland aux finales NBA en 2007, pour la première fois de l’histoire de la franchise. Dernièrement, il a ramené Sacramento en postseason lors de la saison 2022-2023, après seize saisons consécutives sans playoffs.

Le passé, c’est bien. Mais concrètement, qu’est-ce que Mike Brown peut apporter à ces Knicks sur un futur à très court terme ?

Nouveau coach, nouvelle vision

Qui dit nouvel entraineur, dit nouvelle approche tactique. Bien sûr, l’idée n’est pas de changer drastiquement les fondations établies par Thibodeau, qui ont malgré tout eu un certain succès. On pense notamment à la combativité. Quoi qu’il arrive, c’est une équipe qui continuera à ne rien lâcher pendant 48 minutes. Néanmoins, il est évident que Mike Brown a été choisi pour apporter une vision qui doit aller encore plus loin, d’un point de vue tactique notamment avec des schémas plus variés et moins prévisibles. Ici, il s’agit donc d’expliquer ce que le 32e coach de l’histoire de la franchise peut et surtout veut mettre en place pour emmener ses joueurs au moins jusqu’aux NBA Finales.

Mike Brown en conférence de presse lors du training camp. Crédit : NBA

D’abord, un des premiers principes que Mike Brown a exposé pendant le training camp est de jouer plus vite. Sous Thibodeau, les Knicks n’ont jamais été une équipe basé sur le jeu rapide. Leur Pace a toujours été une des plus lentes de la ligue au cours des cinq dernières saisons : 30e en 2020-2021, 29e en 2021-2021, 25e en 2022-2023, 30e en 2023-2024 et 26e en 2024-2025. Mike Brown cherche donc à changer cela et veut pousser le tempo. Il avait notamment expliqué vouloir « arriver dans les corners rapidement ».

L’idée serait donc de dégager la raquette en transition pour libérer les lignes de drive pour Brunson et placer OG Anunoby et Mikal Bridges dans les corners notamment, eux qui shootent tous les deux à 41,3% en carrière dans cette partie du terrain. D’autres joueurs sont particulièrement bons dans les corners : Landry Shaker est à 43,6% en carrière et Miles McBride à 41,9%. Autrement dit, les Knicks ont de quoi jouer vite. Ils ont les joueurs pour courir, pour driver, pour shooter de loin ou pour finir près du cercle, peu importe les lineups.

Par ailleurs, coach Brown a affiché son envie de voir son équipe prendre beaucoup de trois points : « si on en tire 40 ou plus, ça me va. Mais cela doit être des bons tirs ». Il cherche donc avant tout à obtenir des tirs ouverts et de s’appuyer sur la forte capacité de tir de ses joueurs pour se créer des situations faciles.

La saison dernière, les Knicks shootaient à 36,9% à trois points en prenant 34,1 tirs derrière l’arc. D’une manière générale, l’idée est de jouer vite en transition mais aussi prendre des décisions rapidement en attaque. Mike Brown a insisté sur sa volonté de voir ses joueurs s’adapter en fonction de ce que les défenses adversaires proposeraient, et pas nécessairement jouer sur des systèmes précis.

De même, l’idée est de toujours garder la balle et les joueurs en mouvement afin d’être le moins prévisible possible et de rendre la tâche difficile aux équipes adversaires. Dans cette quête de diversité offensive, le coach de New York a confirmé vouloir responsabiliser un maximum de joueurs, notamment Mikal Bridges et OG Anunoby, en affirmant qu’ils avaient les capacités de manier le ballon.

Concernant l’utilisation précise de ses joueurs, Mike Brown veut amener de la variété également. Pour Brunson, et c’est ce qui était réclamé par les fans, le coach souhaite l’utiliser davantage off-ball et le mettre dans des situations de catch and shoot et où il peut obtenir des tirs faciles. Concernant KAT, l’idée serait de l’utiliser en hub offensif. Mais il a avant tout précisé que l’objectif était de faire varier les positions et l’usage de Towns sur le terrain, et d’exploiter sa capacité de tir au maximum pour mettre en place les principes offensifs qu’il souhaite.

Pour Bridges et Anunoby, comme on l’expliquait juste avant, leur utilisation va être plus conséquente que la saison passée, où ils étaient parfois condamnés à occuper les corners. Sur l’effectif au global, l’idée est d’utiliser et d’expérimenter un maximum de lineups afin de créer des certitudes en vue des playoffs. De plus, Mike Brown a sans doute rassuré la fanbase concernant les rotations. En effet, celui-ci a confirmé qu’il ne voulait pas cramer ses joueurs lors de la saison régulière dans le but d’essayer d’être à 100% lors de la postseason. Cela fait directement suite aux nombreuses critiques envers Thibodeau au sujet du temps de jeu très important des titulaires la saison dernière.

Pour cela, Mike Brown pourra s’appuyer sur un banc renforcé. Leon Rose a réussi à faire venir Jordan Clarkson (16,2 pts / match en 2024-2025) et Guerschon Yabusele (11 pts / match en 2024-2025) pour un salaire combiné de seulement 7,8 millions de dollars pour la saison prochaine. De quoi renforcer le banc, désormais composé de McBride, Shamet, Hart et donc des deux nouvelles recrues. À cela, s’ajoutent aussi les sophomores Tyler Kolek, Ariel Hulkporti et Pacôme Dadiet qui, sans nécessairement faire partie de l’intégration, pourront apporter des minutes sur certains matchs.

Sur le 5 majeur, le débat porte sur quel joueur entre Josh Hart ou Mitchell Robinson accompagnera le quatuor. Hart est un guard / ailier polyvalent, très fort rebondeur et capable de pousser le ballon en transition. Mais il a montré ses limites dans le 5 majeur, notamment par son manque de capacité au tir et donc à se faire cibler. Quant à Robinson, il s’agit sans doute du meilleur rebondeur offensif de la ligue et d’un très bon défenseur.

Chacun engendre des limites de spacing pour le reste des titulaires mais il semblerait que Robinson soit plus intéressant dans le 5. En effet, sa présence au rebond offensif et sa défense en protection de cercle, qui permet de soulager Towns de cette tâche, sont des atouts intéressants pour New York. De plus, cela ferait davantage sens de voir Hart sortir du banc, un rôle qui lui correspond davantage car sa faculté à amener du rythme serait pertinent aux côtés de la second unit.

La campagne la plus importante depuis plus de 25 ans a donc commencé dans la Big Apple, avec un seul objectif : le titre. Cette pression du résultat va peser lourd tout au long de la saison mais il faudra être patient et attendre les playoffs pour juger. Certes, ce changement d’entraineur est un pari risqué. Pour autant, c’est un pari qui peut être gagnant, d’autant plus qu’il a fonctionné pour certaines équipes dans l’histoire récente :  Steve Kerr qui a remplacé Mark Jackson à Golden State Warriors en 2014 ou Nick Nurse qui a pris la place de Dwane Casey à Toronto en 2018.

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