Vince Carter fait partie des nommés pour entrer au Hall of Fame en 2024
Vince Carter fait partie des nommés pour entrer au Hall of Fame en 2024

Qui sont les finalistes pour entrer au Hall of Fame 2024 ?

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Comme chaque année, la NBA annonce sa cuvée de Hall of Famers. Différents boards (player, coach, veteran, women, etc) mettent en lice des nouveaux noms. Il y a ensuite une élection avec eux et d’autres anciens noms précédemment mentionnés. Allons voir qui sont les élus parmi les finalistes pour le Hall of Fame 2024.

Seimone Augustus, le Hall of Fame à Minnesota

Seimone commence son immense carrière dans sa Louisiane natale. A LSU, elle se montre comme une des meilleurs joueuses de l’histoire de la WNCAA. Double meilleure joueuse dans le milieu des années 2000, l’arrière ne remporte malgré tout aucun titre NCAA. Pourtant, avec 3 participations au Final Four, les occasions n’ont pas manqué. Logiquement choisie en 1, l’arrière jouera pendant 13 ans aux Lynx de Minnesota. Elle sera Huit fois All-Star, quadruple championne et MVP des finales en 2011. A côté de ça, elle domine aussi en Europe, quand elle joue durant l’intersaison WNBA. C’est surtout au Galatasaray qu’elle a été très forte, avec un trophée d’EuroCup. Histoire de finaliser un dossier bien épais, Seimone est triple championne olympique et championne du monde en 2014, ainsi qu’une médaille de bronze en 2006. Une carrière immensément complète, avec un flow incroyable digne de Iverson.

Seimone Augustus
Seimone Augustus, quadruple championne WNBA, tourne à 15,4 points de moyenne en 391 matchs de carrière.

Dick Barnett, champion avec les Knicks

On remonte dans le temps avec Dick Barnett. Il joue avec Tennessee State en NAIA. Là-bas, il sera à la base d’une énorme équipe qui gagnera trois titres d’affilée et Dick finit avec 2 MVP du tournoi de la NAIA. Le début de carrière professionnel est, en revanche, un peu chaotique. Haut pick des Syracuse Nationals, ces derniers l’utilisent en sixième homme derrière Greer. En 1961, Dick rejoint les Cleveland Pipers en ABL mais finit au milieu d’un procès à cause des galères de contrat. Il sera quand même titré champion de ABL avec Cleveland. Il retourne en NBA chez les Lakers et montre un talent évident mais ni en 1963, ni en 1965, les Lakers ne remporteront de titre avec lui. Il rejoint les Knicks et une équipe mythique se construit qui remportera 2 trophées de champions dans les années 70. Dick est All-Star, en 1968.

Dick Barnett a joué 8 saisons avec les New York Knicks.

Chauncey Billups, Mister Big Shot au Hall of Fame

Beaucoup plus moderne, Chauncey n’est évidemment pas choisi pour sa carrière de coach. Le joueur était bien plus sérieux. On en a déjà parlé dans le WTR66 sur le Colorado, mais le monsieur était solide. Tout du long de sa jeunesse (HS et NCAA), il est le talent émergent numéro 1 des montagnes du Colorado. Le meneur brille par son scoring, son shooting et un beau potentiel défensif. Les débuts en NBA seront compliqués, entre Boston, Toronto, les blessures et des accusations de viol. C’est à Minnesota, lors des play-offs 2002, que Chauncey trouve sa place, en performant. Detroit le vole à Minnesota et Billups va écrire ses belles années dans le Michigan. Champion et MVP des finales en 2004, quintuple all-star, triple All-NBA Team et double All-Defensive Team, Billups est un grand joueur des années 2000.

Chauncey Billups est le MVP des Finales NBA 2004 remportées par les Pistons.

Vince Carter s’envole vers le Hall of Fame

Après un trophée de Mr. Florida Basketball en High School, Vince rejoint UNC. Avec les Tar Heels, à la fin de l’ère Dean Smith, Vince, en tant que lieutenant de Antawn Jamison, va à 2 reprises au Final Four. Rangé dans l’énorme liste des « Baby Jordan » ou « New Jordan », Vince finit à Toronto. En 21 saisons NBA, il est octuple all-star, double All-NBA Team et ROY. Il propose aussi la plus grande performance de Dunk Contest de l’histoire, pour certains, en 2000. Malgré le fait qu’il soit le nom le plus connu de la liste, il est difficile de donner un accomplissement physique (trophée) de Carter. Son plus grand accomplissement est probablement d’avoir transformé les Raptors en franchise respectable. Il a inspiré énormément de jeunes canadiens empêchant la délocalisation vécue par les Grizzlies de Vancouver. C’est beau, d’imaginer Vince au Hall of Fame, un an après la première médaille de coupe du monde du Canada. La récompense d’une génération qui a grandi devant les exploits « d’Air Canada ».

Vince Carter a développé la culture du basketball à Toronto.

Doug Collins, l’un des premiers coachs de Michael Jordan

Le joueur n’est pas concerné ici, mais bien le coach/broadcaster. Doug a été coach dans 4 équipes, commençant par Chicago. En 1989, il mène le jeune Michael Jordan en finales de conférence. Malheureusement, l’échec face aux Bad Boys de Detroit était de trop et il est viré. Son deuxième passage est avec les Pistons, où il coach le phénomène Grant Hill. Même si il y a une saison à 54 victoires, le bilan global finit par le faire virer en cours de saison, en 1998. A Washington, il est juste pistonné par Michael Jordan et hormis martyriser Kwame Brown, le duo n’a pas beaucoup d’accomplissements. Enfin, à Philadelphie, il sera le coach de l’équipe qui upset les Bulls d’un Derrick Rose blessé gravement. Il est un commentateur plutôt connu et apprécié, a couvert de nombreux évènements comme des matchs de PO dans les années 80 ou encore, certaines olympiades comme 2008 ou 2012.

Doug Collins était le coach des Bulls de Michael Jordan en 1989.

Michael Cooper, un pick 60 de draft au Hall of Fame

Peut-être que le coach Michael Cooper sera intronisé un jour. Cependant, aujourd’hui, attardons nous sur le joueur. Cooper grandi à Pasadena, en Californie. Il y fait le début de sa formation universitaire avant de bouger dans le Nouveau-Mexique. Il est drafté par les Lakers et retourne dans sa ville natale. Malgré qu’il ne soit qu’un obscur pick du troisième tour, son impact sera primordial. Au sein du Showtime, Coop sera la caution défensive, le pitbull de l’équipe. Le palmarès est complet avec 8 All-Defensive Team, un DPOY en 1987 (exploit historique quand on est un guard) et quintuple champion NBA. Aucune sélection All-Star mais un impact énorme chez ses Lakers. Histoire d’épaissir le dossier, il finit à Rome et remporte le MVP du All-Star Game de la ligue italienne.

Michael Cooper
Michael Cooper est l’un des rares guards DPOY dans l’histoire de la NBA.

Walter Davis, la légende des Suns au Hall of Fame

Walter est l’ailier scoreur typique des 80s. Après un passage satisfaisant à UNC, il est drafté en 5 en 1977, par les Suns. Toujours meilleur marqueur de l’histoire de la franchise, le monsieur a scoré comme jamais là-bas. Celui que McCoy surnommait « Sweet D » a obtenu 6 sélections All-Star et 2 All-NBA Team au cours de sa carrière. Pas toujours super bien entouré malgré quelques bonnes pépites de l’histoire de Phoenix, il ira 2 fois en Finales de Conférence. En 1979, avec Westphal et Adams, puis en 1984, avec Nance et Lucas. Il termine sa carrière en tant que sixième homme des Nuggets et passe rapidement aux Blazers en 1991, et fait les finales avec eux.

Harley Redin, un coach infatigable

Harley Redin est une légende à Wayland Baptist, une fac du Texas. Là-bas, il a coaché non-stop entre 1948 et 1973. Au début, il coachait l’équipe masculine, avec un bilan positif mais sans plus. C’est en 1955 qu’il commence à coaché l’équipe féminine, et là, on commence à causer. Un bilan de 429 victoires pour 63 défaites et 6 trophées de l’AAU (Amateur Athletic Union), voilà un bilan très positif pour ce monsieur dont je n’avais pas entendu parler jusqu’ici. Il a également coaché les équipes féminines médaillées de 2 pan-american Games, en 1959 puis en 1971. En 1964, il coach aussi l’équipe féminine de Team USA, mais qui ne finit que quatrième de la compétition. Harley Redin est quelqu’un qui a un énorme palmarès et qui mérite d’être dans ces éligibles.

Harley Redin a coaché des équipes masculines et féminines pendant sa carrière

Bo Ryan, le basket universitaire au Hall of Fame

Qui se souvient de l’invincible équipe de Kentucky 2015? Cette équipe avec Towns, les frangins Harrison, Devin Booker en sixième homme, etc? Une équipe partie pour dominer outrageusement et faire une saison sans défaite, chose qui n’a pas été réalisé depuis les Hoosiers de 1976. Sauf que non en fait, vu que les Badgers du Wisconsin vont les stopper en demi-finales. Bo Ryan était à la tête de cette équipe. Pendant près de 15 ans, Bo a été le coach de Wisconsin et a permis à ce dernier de finir avec 2 final four dont l’historique 2015, le tout avec Kaminsky, Dekker ou Nigel Hayes, des joueurs pas forcément attendus ni prisés en HS (sauf Sam Dekker qui était solide). Avant ça, le monsieur avait aussi remporté 4 titres en troisième division NCAA avec Wisconsin-Plateville. Bref, une légende du coaching universitaire qui profite d’une retraite bien méritée.

Bo Ryan a empêché les Wildcats de Kentucky de faire une saison parfaite.

Herb Simon, le boss des Pacers au Hall of Fame

Depuis 1983, Herbert Simon est le propriétaire des Indiana Pacers. Il est aussi le propriétaire du Fever, par extension, depuis sa création. Une longévité assez extraordinaire en tant que propriétaire d’une franchise historique. Une franchise qui a une bonne réputation à beaucoup de niveaux, une bonne gestion et pas trop de problèmes tant que Ron Artest et Stephen Jackson envoient pas des patates à des mecs au quatrième rang. Quand on connait la situation financière des Pacers en post-ABA, il y a aussi moyen que le rachat par Simon ait, en quelque sorte, aidé la franchise à tenir.

Charles Smith, 999 victoires au Hall of Fame

Charles Smith est un coach légendaire en Louisiane. En effet, il est le coach HS avec le plus grand nombre de matchs de l’histoire. Arrivé Peabody Magnet High School dans les années 80, son équipe a obtenu une reconnaissance nationale. En effet, elle a été classé dans des top 5 nationaux d’équipes HS. Il a aussi été élu, en 2010, National COY. Deux saisons en bilan sans défaites, 8 titres de champion d’état. En bref, Charles Smith est moins connu que beaucoup de gens de cette liste, mais surement pas moins légitime.

Charles Smith a gagné plus de 1000 matchs et 8 titres en près de 40 ans de coaching.

Michele Timms, l’Australie appelée au Hall of Fame

Michele Timms a mis des bases MON-STRU-EUSES pour le basketball australien, notamment pour les femmes. L’excellente meneuse a un style typique australien à la limite des clichés: dure, physique, intelligente et concentrée en défense. Sa carrière professionnelle démarre en 1984, en WNBL. Dans la ligue australienne, elle joue pour Bulleen, Nunawading, Perth et Sydney. Elle part en Allemagne devenant la première personne australienne à jouer à l’internationale. C’était l’une des meilleures meneuses du monde pendant  les années 90. Avec l’équipe nationale, on a l’argent olympique en 2000, le bronze olympique en 1996 et le bronze mondial en 1998. Une légende absolue et une pionnière qui finira sa carrière au Mercury de Phoenix, où elle sera All-Star à 34 ans et, deux ans plus tôt, cinquième du MVP et seconde du DPOY.

Michele Timms est la première joueuse australienne à avoir joué en dehors de son pays.

Marian Washington, pionnière du basket féminin

Dans la catégorie des femmes qui ont été des pionnières, je veux Marian Washington. Elle arrive à la tête du programme de Kansas en 1973, ce qui représente le tout début du basketball universitaire féminin au sein d’un système aussi médiatique que la NCAA. Marian restera là-bas pendant 30 ans. Evidemment, son nom n’est pas liée à des grands titres de la ligue universitaire. En revanche, elle a été la première coach afro-américaine chez Team USA. Elle a aussi été la première femme a présidé la Black Coaches Association. Au final, son parcours de coach est énorme, mais reste anecdotique par rapport à l’ampleur sociale que ses décisions et postes obtenus ont eu.

Marian Washington est la première coach afro-américaine de Team USA.

Jerry West, une troisième nomination au Hall of Fame

Après avoir été intronisé comme joueur, puis comme coach, Jerry entre en tant qu’executive. En effet, après un passage en tant que coach quelque peu loupé, il rentrera dans les bureaux et aura, et a toujours, un impact immense. Il est 8 fois champion en tant que GM et a obtenu à 2 reprises le trophée d’executive of the year. Entre 1982 et 2000, il fait le plus gros de sa carrière chez les Lakers. Il drafte James Worthy au lieu d’un Wilkins qui cherche trop la fame. La construction des équipes championnes, c’est lui. Il construit Shaq et Kobe, avec toutes les magouilles de l’été 1996. Tout ça, avant de laisser les clés à Mitch Kupchak.

Il rejoint Memphis, une petite équipe en grosse galère qu’il emmène en play-offs autour du jeune Pau Gasol. Aucun tour de passé, mais les premiers play-offs des Grizzlies, c’est Jerry. En 2011, il est conseiller pour les Warriors, et ce jusqu’en 2017. C’est lui qui donne les bons conseils et apprend à Bob Myers le travail de manager general. Si les Warriors ont été une dynastie, c’est aussi lui. Il est aujourd’hui aux Clippers et, qui sait, peut être qu’il pourra terminer sa carrière sur un nouveau titre avec Kawhi, PG, Harden et Westbrook. Le génie de Jerry West est reconnu mondialement et respecté par tous.

Finaliste Hall of Fame 2024 Jerry West

Encore plein de superbes noms qui ont fait la légende de notre sport favori. On se retrouve lors du Final Four NCAA pour l’annonce des entrants officiels. Et s’il vous plaît, pas de débat nul sur le Hall of Fame.

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Damian Lillard indique l'heure

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

1 Comment

  1. […] Charles Smith est un coach HS du lycée de Peabody Magnet. Depuis 1979, il s’est installé comme le coach le plus victorieux de l’histoire de la Louisiana, avec plus de 1000 victoires. Charles est un coach historique de l’État qui a remporté 8 titres d’État. Il a fait plusieurs saisons dites parfaites (c’est à dire 0 défaite sur l’année), il a fait de son équipe une des 5 meilleures équipes du pays et s’est inscrit parmi les meilleurs coachs lycéens du pays. Un joueur de NBA a même joué sous ses ordres: l’arrière Markel Brown. Il est d’ailleurs cité dans les derniers ballots de Hall of Fame, comme on en parlait ici. […]

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